samedi 1 mai 2021

Stellantis : Elle en croque, la famille du lion !

 

Rétribués 15000 euros de l’heure !

 


Les membres de la famille Peugeot viennent d’empocher 72 millions d’euros. Juste en participant à une réunion de quelques heures sur internet, une réunion appelée « Assemblée générale des actionnaires de Stellantis ». Pour un ouvrier, il faudrait 2 000 ans pour gagner ça.

         C’est notre travail qui les enrichit. Alors cette somme serait bien plus utile si elle servait à la collectivité, plutôt qu’à payer des caprices de riches à des parasites qui ne font jamais rien d’utile.

Prime : au bon vouloir des patrons

 

Une prime mais… à la discrétion des patrons !

 


Le gouvernement a annoncé que la prime dite Macron, en fait obtenue suite au mouvement des Gilets jaunes, sera reconduite en 2021. Autrement dit, les patrons qui le souhaiteront pourront verser à leurs salariés une prime défiscalisée et exonérée de cotisations sociales, plafonnée à 1 000 euros. Dans certains secteurs elle pourra aller jusqu'à 2 000 euros.

         Une prime que les patrons choisissent ou non de verser, d'un montant laissé lui aussi à leur discrétion, et qui leur permet d'économiser sur leurs impôts et cotisations, voilà selon ce gouvernement la solution aux problèmes de pouvoir d'achat des travailleurs !

Inde : la catastrophe et le mépris des gouvernants. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine

 Inde : la catastrophe et le mépris des gouvernants.

28 Avril 2021

L’épidémie prend un tour catastrophique en Inde. Les médias ont montré les hôpitaux engorgés, manquant de tout, les malades mourant dans la rue faute d’un respirateur, et jusqu’aux lieux de crémation débordant de cadavres. Les familles désespérées pleurent leurs morts, complètement désarmées. L’État montre sa totale incapacité.

Le gouvernement porte évidemment une lourde responsabilité dans cette situation. Il est aux mains du parti nationaliste religieux qui, jusqu’alors, quel que soit le problème, misait sur la haine des musulmans comme dérivatif. Tout juste capable d’organiser les pogroms d’une main et les privatisations de l’autre, il a, au début de la pandémie, fait preuve d’un mépris insondable pour la population. Des millions de travailleurs, sans ressources pour cause de fermetures d’entreprises, ont alors tenté de rejoindre, quelquefois à pied, leurs villages d’origine. Des centaines de millions d’autres, restés dans les grandes villes, affirmaient que la maladie leur faisait moins peur que la faim.

Le gouvernement indien, comme tous ses homologues, a fait de grands discours sur la vaccination, produit des statistiques et des graphiques flatteurs en ne vaccinant qu’une part infime de la population.

Les nationalistes au pouvoir ont laissé se dérouler d’immenses rassemblements religieux il y a quelques semaines. Pire encore, ils ont organisé eux-mêmes des meetings politiques en vue de leur réélection, sans prendre aucune mesure sanitaire. Le résultat ne s’est pas fait attendre, l’épidémie a explosé au-delà de ce que le système sanitaire peut supporter.

Ce gouvernement, aussi coupable soit-il, n’est pourtant pas le seul responsable. En effet, l’humanité, comme l’épidémie, est une. Comme l’est aussi l’économie mondiale.

Et justement, dans la division mondiale du travail imposée par l’impérialisme, l’Inde est un maillon important de l’industrie pharmaceutique. Il y a dans ce pays de vastes usines, filiales des trusts mondiaux ou sociétés indiennes, le plaçant au troisième rang pour la production de principes pharmaceutiques actifs. Quelle difficulté technique y avait-il à fournir les brevets et les techniques nécessaires pour y produire les vaccins ? Rien d’insurmontable sans doute, mais la loi du profit, le secret commercial, la puissance des trusts mondiaux du vaccin en ont décidé autrement. La population indienne en paye le prix.

Un reportage datant du début de la pandémie montrait deux policiers chassant à coups de bâton une foule de plusieurs centaines de travailleurs tentant de prendre un bus pour fuir l’épidémie.

Cela pouvait donner une idée du traitement réservé aux opprimés, les mêmes qui se désespèrent aujourd’hui devant les hôpitaux bondés.

Mais on peut imaginer quelle colère s’accumule en leur sein contre un gouvernement méprisant, contre les capitalistes locaux et même l’ordre impérialiste.

                                                         Paul GALOIS (Lutte ouvrière n°2752)