mercredi 31 mars 2021

Épidémie et Covid à l’École : refus d’effectuer les embauches nécessaires pour désinfecter. Des maires et députés qui s’en sont lavé les mains.

 

On ne leur dit vraiment pas bravo

 

           La désinfection, le cœur du problème

De plus en plus de maires de grandes villes, ou des députés, demandent la fermeture de toutes les écoles. Bien sûr, sans fournir de solution de secours aux familles qui, pour beaucoup, seront plus qu'embêtées par ces fermetures, et aux élèves qu’on rejette dans la nature.

         C'est fort de café ! Les maires sont responsables des bâtiments des écoles, de leur entretien, et ce sont eux qui auraient pu recruter des agents techniques supplémentaires.  Quand ils en ont recruté, ils n'en ont recruté pas assez. Conséquence, le protocole sanitaire, en particulier le nettoyage fréquent des locaux, des surfaces, des objets, a été mal appliqué, et c’est peu de le dire, par manque de moyens humains et matériels. Donc l'épidémie progresse. Et il en va de même pour les élus des conseils départementaux en charge des collèges et de ceux des conseils régionaux en charge des lycées. Ne parlons pas de l’État, le premier responsable, aux abonnés absents sur ce plan.

         Ces élus sont interpellés par les enseignants et les parents pour mieux faire respecter les protocoles. Incapables d'y répondre, par manque de moyens financiers ou parfois de volonté de résoudre le problème, ils choisissent dans les faits de s'en laver les mains (!), et disent aux familles de se débrouiller toutes seules.

         Cela juge ces gens plus préoccupés de la continuation de leurs petites affaires et du monde des riches et des puissants que d'une lutte véritable contre l'épidémie qui exigeait le recrutement des personnels nécessaires. DM

150 ans après, l’actualité de la Commune de Paris de 1871. Un exposé du Cercle Léon Trotsky (7). Aux origines de la Commune, De la guerre contre la Prusse à la proclamation de la République

Du 4 septembre 1870 au 18 mars 1871 Comme vous le savez, nous n’avons pas pu tenir le Cercle Léon Trotsky qui devait aborder le 150ème anniversaire de la Commune de Paris. Le texte de cet exposé intitulé « 150 ans après, l’actualité de la Commune de Paris de 1871 » est néanmoins disponible sur notre site lutte-ouvrière.org. Nous vous le proposerons jour après jour en « feuilleton » le présent blog « lo argenteuil » 

 

Aux origines de la Commune

De la guerre contre la Prusse à la proclamation de la République

 

Les événements furent précipités en juillet 1870 par la guerre que Napoléon III déclencha contre la Prusse, guerre qualifiée par ses opposants de dynastique, car elle visait de façon évidente à redorer la couronne de plus en plus contestée de l’empereur. Cependant l’offensive française fut un désastre. Face à une armée plus nombreuse et mieux organisée, elle se transforma en débâcle. Dès la mi-août, la défaite était certaine. La capitale entra en effervescence, une crise politique mûrissait à vue d’œil. Blanqui, pensant le moment propice, tenta de déclencher une insurrection, qui échoua. Le 2 septembre, Napoléon III fut fait prisonnier à Sedan avec toute son armée et il capitula. L’armée prussienne occupait l’est de la France, progressant rapidement vers Paris.

Aussitôt connue la capture de l’empereur, les grandes villes prononcèrent sa déchéance et, à Paris, la population descendit dans la rue aux cris de «Vive la République!», exigeant quon réorganise la défense de la capitale. Sous la pression populaire, le 4 septembre 1870, les députés et les maires de Paris proclamèrent la République.

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4 septembre 1870

(Demain, Aux origines de la Commune, Du 4 septembre 1870 au 18 mars 1871 : La République bourgeoise, Le gouvernement de la Défense nationale)

Le texte de cet exposé du Cercle Léon Trotsky « 150 ans après, l’actualité de la Commune de Paris de 1871 » vient de paraître en brochure. 2 euros. Nous pouvons vous la transmettre. DM

mardi 30 mars 2021

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 29 mars 2021

 Méprisant avec la population, À genoux devant le Big Pharma !

29/03/2021


Avec plus de 45 000 nouveaux cas quotidiens, des hôpitaux forcés de déprogrammer des opérations, ce qui est déjà une forme de tri des patients, l’épidémie flambe à nouveau. Mais cette fois, il n’y a pas de surprise, puisque cette troisième vague avait été annoncée par les prévisionnistes. La responsabilité immédiate de cette nouvelle catastrophe incombe au gouvernement Macron.

Sans avoir augmenté les places en réanimation et embauché le personnel nécessaire et sans même être capable de vacciner en masse, Macron s’est enorgueilli de ne pas reconfiner et de garder les écoles ouvertes. Il prétendait avoir trouvé un chemin qu’aucun autre gouvernement n’avait vu : il nous a menés au fond de l’impasse ! 

Mais, pour Macron, il n’y a pas d’erreur, « aucun mea culpa à faire, aucun remords, aucun constat d’échec ». Et quand les enseignants ont envoyé des SOS parce que le nombre de cas explosait dans leurs établissements, Blanquer, le ministre de l’Éducation, expliquait que « l’école c’est la santé ». Autrement dit, « circulez, il n’y a rien à voir » !

C’est exactement ce qui se passe dans nombre d’entreprises où le patron fait semblant de ne pas voir les clusters. Car Macron, avec son côté hautain, est à l’image de toute la classe dominante. Il ne fait que refléter le fonctionnement hiérarchique d’une société basée sur la domination sociale.

Il y a, en haut, ceux qui savent – les chefs, les dirigeants, les ministres – et en bas ceux qui doivent obéir – les travailleurs, la population. En haut, ceux qui décident des restrictions, des contraintes et des sanctions… pour ceux d’en bas ! Et les initiatives de la base n’ont pas lieu d’être : il faut se soumettre aux ordres même quand ils sont stupides et que les dirigeants mentent de façon éhontée.

Le mépris social imprègne toute la société. C’est logiquement qu’il marque la gestion sanitaire. Il frappe les soignants qui se sont vu refuser toute embauche et réelle augmentation de salaire. Il frappe les premiers de corvée, les auxiliaires de vie, les employés de grande surface, juste bons à trimer au péril de leur santé, pour des bas salaires. Il frappe les commerçants forcés de refermer leurs portes en dépit de tout bon sens. Il frappe le personnel de l’Éducation à qui le ministre n’a de cesse de faire la leçon, et même les épidémiologistes qui, aux dires de Macron, se seraient souvent trompés !   

Mais, comme tous les gouvernants avant lui, Macron rampe devant ceux qui détiennent le vrai pouvoir, les capitalistes. C’est ce qui le rend impuissant à freiner l’épidémie et à vacciner massivement.  

Les vaccins sont le nerf de la guerre, tout le monde le sait et… tout le monde attend. Imagine-t-on une guerre menée sans que l’État se charge de l’armement et en contrôle la production ? Imagine-t-on des officiers préparant des plans d’attaque sans savoir quand et combien d’avions, de canons et de munitions seront à leur disposition ? Eh bien, c’est ce qui se passe dans leur prétendue guerre contre le virus : les vaccins arriveront selon le bon vouloir du Big pharma !

Mais l’intérêt des multinationales de la pharmacie n’a rien à voir avec l’intérêt général. Pfizer, AstraZeneca ou Moderna ont intérêt à garder le monopole des brevets et l’exclusivité de la production, même quand ils n’arrivent pas à honorer leurs contrats. Ils ont intérêt à fournir au plus offrant pour encaisser le maximum de profits. En leur laissant le monopole, les gouvernements se résignent à la pénurie et à la désorganisation.

Et c’est sans parler du pillage des finances publiques ! Car les vaccins comme les millions de tests réalisés ont un coût. Un simple test salivaire coûte 60 €, un test antigénique 32 €. Tout cela, ajouté aux vaccins, va donner une facture salée !

Tous les gouvernements savent réquisitionner. Dans cette crise, ils ont d’ailleurs réquisitionné des infirmières ou des étudiants en médecine. Il leur arrive même d’exproprier des petits propriétaires quand ils ont besoin de leur terrain. Mais, dès qu’il s’agit de toucher à un cheveu du grand capital et de remettre en cause les sacro-saintes lois du profit et du capitalisme, il n’y a plus personne. 

Alors, maintenant, les États en sont à se voler des doses, quitte à déclencher, comme le dit Macron, une « guerre mondiale d’un nouveau genre ». On est loin du cinéma sur la coopération et solidarité internationale, mais c’est ça la réalité du capitalisme : la concurrence et la guerre pour qu’une minorité s’enrichisse au détriment de l’intérêt collectif.

Les bourgeois et leurs serviteurs politiques ont intérêt à ce que ce système perdure. Pour les travailleurs, pour l’ensemble de la société, c’est tout le contraire !  

 

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