samedi 30 janvier 2021

Réanimations : encore au bord du gouffre

 

Réanimations : encore au bord du gouffre

27 Janvier 2021

Alors que l’épidémie continue de progresser, le nombre de personnes hospitalisées augmente de nouveau, notamment en réanimation.

Une fois de plus, on peut craindre un manque de places, l’arrêt d’une partie des activités hospitalières et des limitations de soins pour certains patients.

La question des places en réanimation est cruciale depuis le début de l’épidémie. Le risque de saturation de ces services a été une des principales justifications des confinements en mars comme en octobre. À chaque fois, les 5 000 places existantes n’ont pas suffi. Des milliers de places supplémentaires ont été ouvertes en catastrophe avec du personnel insuffisamment formé et un matériel pas toujours adapté. Pourtant, depuis un an, le gouvernement n’a pas créé réellement de nouvelles places. À chaque pic de l’épidémie, il compte sur le personnel pour se débrouiller.

À la fin du dernier confinement, le 15 décembre, il y avait un peu moins de 3 000 malades du Covid en réanimation, le reste des places étant occupé par d’autres malades. Depuis, les services sont restés pleins sans discontinuer. En Île-de-France, le week-end des 23 et 24 janvier, les patients ont souvent dû être hospitalisés loin de chez eux. Toute place qui se libère est rapidement occupée par un nouveau malade.

La crise sanitaire a montré les conséquences dramatiques de la politique d’économies menée par tous les gouvernements depuis des dizaines d’années. L’hôpital fonctionne en permanence à flux tendu et se retrouve en difficulté à la moindre augmentation d’activité. Le gouvernement n’a pas été avare de belles paroles mais il continue la même politique, même durant l’épidémie. Les moyens humains et matériels n’augmentent qu’en suivant la courbe de celle-ci. Il n’y a toujours pas de réserve et chaque pic est une nouvelle crise aux conséquences dévastatrices.

Vaccins et mesures barrières sont indispensables pour sortir de l’épidémie, mais il est tout aussi nécessaire d’augmenter en permanence les moyens des hôpitaux. Pour de nombreux patients, c’est une question vitale.

                                                          Jean POLLUS (Lutte ouvrière n°2739)

Mulliez : licenciements en vue chez Flunch

 

Chez Mulliez, on sert toujours le même menu

 

Mulliez

La chaîne de restauration Flunch annonce vouloir fermer 60 enseignes et supprimer 1 300 emplois. Le prétexte est, comme partout, la crise sanitaire et la fermeture imposée qui ont fait s’effondrer les recettes. Mais selon la CGT, Flunch avait, bien avant la Covid 19, le projet d’annoncer la fermeture de 13 restaurants début 2020. Flunch est une des entreprises appartenant à la famille Mulliez, une de plus grosses fortunes de France, propriétaire d’ Auchan, Décathlon, etc.

         Alors, s’il y a moins d’activité, que l’on prenne sur ces milliards pour garantir à tous un travail et un salaire maintenu.

Argenteuil : les quartiers périphériques et le sentiment d’abandon

 

L’abandon des quartiers populaires

 


Nous avons déjà évoqué le petit coup de bluff, catégorie pseudo « démocratie locale », concocté par la municipalité sur l’avenir de l’avenue jean-Jaurès.

         Une de nos correspondantes a essayé d’en savoir plus et a téléphoné au numéro indiqué… où son interlocutrice n’était pas au courant. Voilà pour le côté sérieux et concertation.

         Quant à la situation du quartier dont l’avenue Jean-Jaurès est l’axe principal, le quartier des Champioux, voilà ce qu’elle en dit :

« …des choses à dire, il y en a !!! Problèmes d'état de la chaussée et des trottoirs, d'insuffisance d'éclairage, d'absence de prise en compte des cyclistes et des piétons, de manque de variété des commerces. Quelle que soit l'heure, il y a toujours une manœuvre inadéquate et irrespectueuse sur cette avenue. Je l'emprunte quotidiennement depuis 25 ans et j'ai la sensation d'un délaissement absolu ! J'ai vu se fermer la Sécurité sociale, le fleuriste, la papeterie, l'orthophoniste, partir l'ilotier, même le carnaval (lorsqu'il avait lieu) a déserté le quartier… La Poste est souvent inaccessible (que ce soit par les heures de fermeture imprévues ou par la file interrompue). La brocante n'a plus lieu... Les riverains ont la sensation d'être "au bout du monde", quasiment pas à Argenteuil ! La police n'y vient plus ou alors seulement pour des apparitions "musclées… »

         Une chose est au moins à notre portée : y reconstruire le réseau collectif du parti ouvrier dans ce quartier, comme dans les autres quartiers populaires de la Ville.DM