jeudi 28 mai 2020

Chômage partiel : non aux pertes de salaire !


Allons chercher l’argent du côté des grandes fortunes capitalistes !



A partir du 1er juin, l'Etat ne remboursera plus que 60 % du salaire brut des travailleurs en chômage partiel, au lieu de 70 % actuellement, sauf dans les secteurs fermés sur décision du gouvernement comme les cafés et restaurants. Le complément devrait être versé par les employeurs. Mais après avoir fait payer des millions de salariés par l'Etat, les organisations patronales poussent des hauts cris parce qu'elles devront mettre un peu la main à la poche.
         Quant aux salariés en chômage partiel, ils continueront à perdre jusqu'à 16 % de leur salaire net (voire plus si les patrons refusent de payer la différence), et c'est inacceptable.
         De l'argent pour assurer à tous un revenu décent, pendant comme après l'épidémie, il y en a : les grandes fortunes capitalistes, accumulées grâce au travail passé des salariés, devraient servir à cela.

Chili : la population défend son droit à la vie


Des secteurs entiers du monde du travail conduits à la famine



A Santiago du Chili, capitale du pays, d'importantes manifestations ont eu lieu à la mi-mai, malgré le confinement. Pour les salariés comme pour les 30 % de travailleurs vivant des secteurs informels, la baisse de l'activité économique a conduit directement à la famine, tandis que le gouvernement s'est contenté de distribuer quelques colis alimentaires d'urgence. Comme partout ailleurs, les grandes fortunes capitalistes sont épargnées tandis que la population s'enfonce dans la grande pauvreté.
         Le président Piñera espérait peut-être que la pandémie ferait taire les classes populaires : les récentes manifestations lui donnent tort !

Le secteur informel existe lui aussi bel et bien dans les pays les plus riches, y compris ici dans le pays. Ces travailleurs sont dans une situation très difficile, dans la direction de ce qui est dit ci-dessus. DM

Argenteuil, le vélo, la municipalité et son « pactole » (suite)


La municipalité a-t-elle gagné au Loto ?



57,24 euros TTC !

Dans l’aménagement pour vélos des voies concernées, ce qu’il y a de « remarquable », ce sont aussi les dépenses engagées…
         La moindre des choses serait que l’on nous annonce le coût de l’opération. En particulier, les habitants intéressés aimeraient connaître le coût des plots de séparation. Il y en a des centaines et des centaines avenues Gabriel Péri (nous n’avons pas compté). Sur internet, on a trouvé, le plot à plus de 57 euros, et des pas top, qui ne tiennent pas la comparaison avec ceux installés ici. Imaginons qu’il y en ait 1000. Allez, on fait la multiplication !

57x1000=57000 euros !

         Et si l’on ajoute les frais annexes, elle revient à combien l’opération « temporaire » ?
         100 000 euros ? Ce n’est pas rien, même si on est loin du coût de la salle provisoire L’Atrium qui ne sert également à rien.
         À propos de ce coût de l’opération, Georges Mothron peut toujours nous détromper. Pour cela, qu’il avance ses chiffres ! DM 
 

Elle a eu pourtant tout le temps pour réfléchir au problème…

 
Bon, ça commence mal...

Dans la société pour laquelle nous combattons, s’il y a encore des voitures, on peut imaginer qu’elles partageront la chaussée avec les deux roues sans problème, les vélos en particulier. Mais en attendant, les pistes cyclables sont une nécessité, pour les déplacements intra-muros entre autres, et pour le loisir.
       Cette question n’a jamais été sérieusement abordée à Argenteuil, notamment lors des réfections de chaussée, nombreuses ces dernières années.
         Et ce n’est pas le « coup » de l’avenue Gabriel Péri de la municipalité actuelle qui fera oublier cela. D’autant plus qu’il met à dos l’énorme majorité des habitants.DM

Marc Peschanski : L'épidémie de grippe espagnole en 1918-1919



mercredi 27 mai 2020

Renault : pour sauver les emplois, répartir le travail entre tous !


Se préparer à une lutte d’ampleur



Manifestation à Paris en septembre 2017

Le délégué central CFDT de Renault a déclaré après une rencontre avec la direction : « Il n'y aura pas de fermeture » (de l'usine de Flins), en glissant ensuite « mais une évolution de l'activité ».
         Contrairement à ce que laissent entendre ce syndicaliste et la presse, la direction Renault ne dit rien de rassurant. L'entreprise est résolue à se débarrasser de nombreux travailleurs. Cesser de monter des voitures dans une immense usine, cela signifie au minimum préparer la suppression de milliers d'emplois, sans parler de la fermeture menaçante d'autres sites.
         La direction Renault présente officiellement son nouveau plan vendredi, mais les travailleurs ne peuvent que se préparer à une lutte d'ampleur pour exiger le maintien des emplois et des salaires. Et pour cela, la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire serait une mesure prioritaire.

Argenteuil, le vélo, les travailleurs et la décision du coureur amateur

Et tout cela n'a rien à voir avec la pratique du vélo et la nécessité de pistes cyclables...


Hidalgo à Argenteuil, les travailleurs dans les bouchons !



Effectivement dans sa dernière « Lettre du maire », Gorges Mothron avait annoncé la « création de voies cyclistes temporaires… pour limiter l’usage des transports ».
         Pour ne parler que de l’avenue Gabriel Péri, cela vient de prendre la forme de la création dans les deux sens, de deux voies, une pour les véhicules, une pour les vélos, rien que cela !
         En quelques heures, ça n’a pas loupé, ça ne va déjà pas, et l’on imagine ce que cela sera dès demain aux heures de pointe le matin et le soir !
         Si l’on comprend bien Georges Mothron, ces mesures « temporaires » visent à limiter les déplacements en transports en commun et donc leur report sur la voiture pour se rendre à son travail. Pour cela, la solution est d’aller au travail en vélo ! Pardi !
         Mais de qui se moque-t-on ?
         D’abord des habitants de l’avenue Gabriel Péri qui avec les bouchons des véhicules stagnants sur la chaussée vont connaître un surcroît de pollution ! Ensuite, les conducteurs des voitures coincés dans les embouteillages…
         Car, aller au travail en vélo ! C’est bien en théorie. Mais la réalité… Et c'est cela qui est profondément choquant dans le raisonnement municipal à des années-lumière de la condition ouvrière.
         En vélo, le matin, lorsqu’il faut aller à l’autre bout de Paris ou dans la banlieue opposée ! Lorsque l’on n’a plus vingt ans ! Le soir, lorsque l’on est harassé d’une journée de travail et qu’il faut appuyer sur les pédales !
       Car tous les travailleurs ne vont pas travailler intra-muros ou à Gennevilliers ou Colombes ! 
         Certes, s'ils travaillent encore, les grands cyclistes de la municipalité vont nous donner l’exemple !
         On croit rêver. Et d’autant plus que d’autres tracés étaient possibles parallèlement à l’avenue Péri !
         Le encore-maire d’Argenteuil, avec retard, après le 11 mai, croyait peut-être marquer de cette façon un bon coup électoral. Très loin de là, il est en train de mettre en rogne le gros du peloton. DM
(À suivre)

AB-Habitat, Argenteuil-Bezons, vous avez dit « bailleur social » ?


Reprenez le travail, on discutera ensuite de la reprise !



Le Plan de Reprise d’Activité (PRA) n’est toujours pas réalisé chez le bailleur « social » historique d’Argenteuil-Bezons, AB-Habitat, alors que la plupart des organismes l’ont adopté et mis en œuvre avant de demander aux salariés de revenir. La section CGT s’insurge à juste raison contre le fait que le document qui leur a été transmis soit seulement une sorte de méthodologie en vue d’établir ce Plan de Reprise d’Activité et qu’il ne comporte ni d’évaluation du plan de continuité d’activité, ni d’analyse économique et sociale.
         Quelques-uns de ces reproches :
« Il n’y a pas de préconisation par activité, ni divers aspects comme le contenu des PRA des entreprises intervenant chez ABH, les mesures prises, l’information des salariés et des locataires d’AB Habitat. Aucune indication sur la gestion des assemblées de Copropriétaires dont ABH est syndic. Il n’y a toujours pas la mise à jour des programmations de travaux, des réhabilitations, des constructions et rien sur les conséquences budgétaires...
Il manque des précisions sur les interventions chez les locataires. De même rien sur l’accompagnement des personnes fragiles, en difficultés…
Ajoutons également qu’il n’y a aucune indication suite aux changement des dispositions à compter du 1er juin en matière de garde d’enfant, d’activité partielle, des salariés à risque… »
         Bref, pour le moins la somme de toutes ces légèretés dont nous ne citons qu’un extrait fait un total très lourd.

Argenteuil – travailleurs de la Ville, prime et pouvoir d’achat





Leur souhait le plus cher : nous diviser

Trois brève du bulletin Lutte ouvrière des Territoriaux d’Argenteuil et de l’ex-Agglomération

Bravo à TOUS les travailleurs !

         Nous avons tous été confrontés à l’épidémie. Chacun dans nos vies, pour des raisons différentes, nous avons tous été bousculés par une situation exceptionnelle qui n’est toujours pas finie.
         Une prime pour le pouvoir d’achat, il la faut pour tous.
         Ce sont nos adversaires qui peuvent ergoter sur elle, à seule fin de nous diviser.
         Pas question, en prime à leur inertie qu’ils y parviennent.

Il n’est pire sourd…
         En tout cas chez Azur comme à la Ville, les élus ne sont pas pressés de nous la donner. C’est toujours motus et bouche cousue sur question.
         S’ils sont durs d’oreille, on peut toujours leur offrir des coton-tige. 

(Il y aurait du nouveau depuis hier, mais d'une drôle de façon...)

Augmenter les salaires


         Le quotidien Le Parisien titrait hier à la Une sur la dégradation du pouvoir d’achat des plus modestes : « Pouvoir d’achat – Les signaux qui inquiètent ». Pour que le journal propriété du groupe LVMH du richissime Bernard Arnault l’affiche, il faut que la réalité crève vraiment les yeux.
         Au-delà d'une prime ponctuelle, les salariés ont besoin aujourd’hui d’une augmentation substantielle de salaire.