lundi 2 mars 2020

Argenteuil, liste « Lutte ouvrière – Faire entendre le camp des travailleurs » : nos objectifs


Vive la présence bien vivante des idées communistes révolutionnaires à Argenteuil

Malgré l’ambiance sociale quelque peu morose, la fête de Lutte ouvrière 2020 qui a eu lieu samedi soir à Argenteuil a connu un succès comparable à celui des années précédentes. Concert de piano, débat sur la situation actuelle et les incontournables apéritif-banquet-et soirée dansante ont réjoui les participants. Des photos suivront. DM
Une partie de nos candidats. D'autres, présents, ont raté le RDV...

Notre discours à l’occasion de la fête de Lutte ouvrière à Argenteuil samedi 29 février (en trois parties, car je ne sais pas encore intégrer un PDF...


Chers amis, chers camarades,

Merci d’être là ce soir.
Ce meeting est certes un meeting électoral de notre liste « Lutte ouvrière – Faire entendre le camp des travailleurs » que nous allons présenter aux élections municipales à Argenteuil, mais il arrive à un moment où la lutte contre la réforme Macron des retraites a marqué l’actualité depuis des mois. Mais entre notre présence dans ces élections à Argenteuil comme dans 240 villes à travers le pays, et la mobilisation qui s’est développée depuis le 5 décembre, il y a un rapport étroit.
  Cette mobilisation a mis face à face les deux camps aux intérêts inconciliables qui existent société.
       D’un côté, le grand patronat et la bourgeoisie dont la richesse n’a jamais été aussi provocante. Cette classe dominante dispose d’un appareil d’État –armée, justice, police- totalement dévoué à son service. À son service également, des présidents et des gouvernements interchangeables, et une nuée de députés-godillots votant les lois que la classe dominante leur demande de voter. On a vu les uns et les autres à l’œuvre. La police frappant et les magistrats condamnant, Macron et le gouvernement à la manœuvre pour poursuivre la dégradation de la condition ouvrière, en l’occurrence en s’attaquant un peu plus aux retraites du monde du travail.
  De l’autre côté, la classe des travailleurs, exploités, rincés par la bourgeoisie. Actifs, chômeurs, retraités, devant tous faire face depuis des années à la dégradation de leurs conditions de travail et aux licenciements pour les actifs, au recul des conditions de départ à la retraite et des pensions pour les retraités. Le recul des droits pour les travailleurs n’a pas cessé, et s’est accéléré avec la loi El Khomri que la loi Travail de Macron a complétée.
  Deux classes se font face dans la société, le camp de la bourgeoisie, et le camp des travailleurs, le camp du capital et le camp du travail. Et le camp de la bourgeoisie est à l’offensive, il mène même une véritable guerre sociale contre les travailleurs.
 
       La réforme des retraites du gouvernement Macron-Philippe représente une attaque majeure contre le monde du travail, une remise en question fondamentale du droit à une véritable retraite, un droit déjà malmené depuis des années. À cette attaque s’ajoute celle visant une nouvelle fois l’indemnisation des chômeurs qui doit être effective à partir du 1er avril.
       Les attaques contre les retraites ne sont pas nouvelles Elles ont débuté en 1993, et n’ont plus cessé depuis. Elles font qu’aujourd’hui des millions de travailleurs partent en retraite avec une pension qui ne leur permet plus de vivre décemment. Le nombre de retraités contraints de continuer à travailler ne cesse d’augmenter.
       Les nouvelles attaques actuelles illustre l’offensive majeure de la bourgeoisie contre le monde du travail.
      
       Pendant des décennies, le camp de la bourgeoisie a été à l’offensive. Ces années-là ont été marquées d’un côté par la hausse des profits, de l’autre, outre par les attaques contre les retraites que j’ai évoquées, par les licenciements, l’érosion des salaires, la dégradation des conditions de travail. L’année passée encore, les profits versés aux actionnaires ont atteint de nouveaux sommets, mais parallèlement, les services publics n’ont, eux, pas cessé de se dégrader. A Argenteuil, les habitants sont bien placés pour le constater, avec la suppression de bureaux de postes, de l’accès aux services de la CAF, de la sécurité sociale. La situation de l’hôpital est à l’image de ce qui se passe partout en France. L’École publique est confrontée à des difficultés majeures, par la hausse importante des effectifs, par la concentration des difficultés dans les quartiers populaires.

       Mais le monde du travail a commencé à relever la tête et son état d’esprit est peut-être en train de changer au grand dam des exploiteurs qui s’en inquiètent.
       Les Gilets jaunes ont initié le mouvement à partir de novembre 2018. Des milliers de petites gens ont rejoint les ronds-points pour faire entendre leur colère face aux problèmes financiers insolubles avec lesquels bien des familles populaires se débattent, les fins de mois qui commencent le 15, les prouesses qu’ils et elles doivent réaliser tous les jours pour équilibrer le budget, les vacances et les restos supprimés depuis longtemps, etc. Les Gilets jaunes ont aussi revréé des liens collectifs sur les ronds-points ou lors des manifestations, pour des travailleurs jusqu’alors isolés. Permettez-moi de saluer à ce propos la présence ici d’un petit groupe de Gilets jaunes d’Argenteuil dont j’ai fait la connaissance à l’occasion des manifestations contre la réforme des retraites auxquelles ils ont largement participé.
       Avec l contre la réforme des retraites, la colère du monde du travail a éclaté cette fois au sein des entreprises et c’est par la grève que les travailleurs ont mis leurs revendications en avant. La grève a été massive et d’une durée exceptionnelle dans les transports, à la RATP, et à la SNCF. Elle a été largement suivie à l’Éducation nationale et dans quelques autres secteurs, mais sans être capable de s’étendre au privé, ce qui lui aurait donné une toute autre puissance.
       Dans tous les cas, le combat a commencé. Nous avons la conviction qu’il va continuer et va se développer dans les temps qui viennent. L’offensive de la bourgeoisie pour maintenir ses profits malgré la crise de son système va continuer, les attaques vont continuer, et il faudra se défendre.
       Nous avons d’autant plus confiance dans la capacité des travailleurs à rendre les coups que les mouvements qui ont eu lieu ces derniers mois se situaient non pas sur le terrain d’intérêts catégoriels particuliers, mais sur celui d’intérêts collectifs qui unissent tous les travailleurs, quel que soit leur statut particulier quel que soit leur secteur. Le caractère collectif du mouvement des Gilets jaunes l’a illustré. Une des caractéristiques de la grève de décembre-janvier a été la volonté de nombreux grévistes de mettre en avant une revendication qui concernait tous les travailleurs : le retrait pur et simple de la réforme des retraites, et de refuser jusqu’au bout les petits arrangements proposés aux agents des transports ou aux enseignants pour diviser le front de la lutte. Les grévistes ont tenu aussi à se retrouver avec d’autres dans ce qu’ils appelaient « l’interpro ». Et comment analyser autrement la volonté de se retrouver tous ensemble que de rappeler la façon dont la chanson des cheminots de 2018, popularisée ensuite par les Gilets jaunes, a été reprise avec succès lors des manifestations contre la réforme Macron des retraites : « On est là, on est là, et même si Macron ne veut pas, on est là pour l’honneur des travailleurs, et pour un monde meilleur » !
       Le développement de la conscience d’appartenir à une même classe, à un même camp, a fait à nouveau des pas en avant ces derniers temps donc, grâce aux mobilisations, aux grèves, aux manifestations
       Dans ces élections, il s’agit de poursuivre dans cette voie, certes sur un autre plan, il s’agit d’exprimer le « camp des travailleurs » qui s’est manifesté dans la rue.
       Il est important que la possibilité d’un vote de classe soit offerte, partout où cela est possible, aux travailleurs. C’est ce que les listes « Lutte ouvrière – Faire entendre le camp des travailleurs « permettront de faire, de Dunkerque à Nice, de Metz à Tarbes, face à toutes les listes qui limitent leurs objectifs à l’avenir de leur commune. J’y reviendrai...




Élections municipales 2020 : une occasion de rappeler les attaques contre les services publics utiles si manifestes localement


Aux finances publiques comme ailleurs, il faut défendre un service public de proximité

 
Rassemblement pour la défense des services publics en novembre dernier...

La CGT de la Direction Générale des Finances Publiques (DGFiP) nous a envoyé une lettre en tant que candidat aux élections municipales, dont nous extrayons le passage suivant : «… Le Ministre, sous couvert de transformation des missions et d'évolutions technologiques, veut « redistribuer » l'implantation du réseau de la DGFIP. Son « nouveau réseau de proximité » n’est qu’une suite logique aux suppressions d’emplois (40 000 emplois supprimés à la DGFiP et plus de 400 dans le 95) et de services déjà entamées depuis de nombreuses années notamment en ce qui concerne le réseau des trésoreries.
il est annoncé, à l'horizon 2023, la suppression de 9 trésoreries, de 5 Services des Impôts des Entreprises sur 7 et de 4 Services des Impôts des Particuliers sur 8 d'ici 2022, de la départementalisation du cadastre et de la publicité foncière….et la mise en place de maisons de services au public pour pallier le manque.
Ces services, et en particulier les trésoreries, assurent un maillage territorial assez fin qui permet un accueil de proximité, tout au long de la semaine et tout au long de l'année. Ce maillage territorial de qualité est mis à mal déjà depuis plusieurs années.
Nous dénonçons le mensonge de notre direction qui consiste à dire que le service public rendu aux usagers sera plus important par la mise en place des maisons France services. En effet, comment ces points de contacts peuvent-ils se substituer aux accueils de la DGFiP lorsque l’on sait qu’il ne s’agira que de point d’accueil numérique dit de premier niveau.
Nous vous interpellons aujourd’hui afin de défendre le maintien d’un service public compétent et de qualité et non pas un fac-similé. Nos concitoyens sont en droit d’attendre autre chose que des services en ligne ou des postes en libre-service avec des agents désemparés en première ligne. Notre syndicat se bat pour le maintien des missions et d’un réseau de proximité gratuit à la hauteur des besoins de nos concitoyens… »
         Comme militants de « Lutte ouvrière – Faire entendre le camp des travailleurs, nous défendons la proximité pour les services publics utiles à la population, une proximité et un contact humain direct si nécessaires dans nos quartiers populaires. Nous évoquons systématiquement sur notre blog « lo argenteuil » le détail de ces attaques, et les réactions légitimes des travailleurs et des organisations syndicales de ce secteur contre ces attaques dramatiques.

Argenteuil mandat 2014-2020. Archives du blog « lo argenteuil » : deux anti-ouvriers

                                                                Le Parisien



Député d'Argenteuil-Bezons : anti-ouvrier à l'Assemblée, de "gauche" à Bezons et à Argenteuil ? Notre vérité

Georges Mothron, en particulier durant le premier temps de son mandat, aura mené une politique anti-ouvrière d’envergure à l’encontre, certes de toute la population en votant en particulier des augmentations importantes de tarifs de services municipaux, mais également à l’encontre des travailleurs communaux.
         Quant à son adversaire, Philippe Doucet, c’est en tant que député accompagnant d’une manière zélée la politique de Hollande et Valls, qu’il se singularisa, cette fois à l’échelle du pays, par un soutien indéfectible à une politique pro-patronale, à la loi El Khomri et au… 49.3, entre autres !

Blog « lo argenteuil » le 24.5.16.

Dévoué aux Argenteuillais ? A voir.
Au Patronat ? Incontestablement !

Dans un quatre pages distribué actuellement à Argenteuil au titre déjà vu quelque part « Ma part de vérité », le député d’Argenteuil-Bezons, P. Doucet fait actuellement la promotion d’un livre d’entretiens qui va sortir prochainement intitulé « Réveiller Argenteuil, la belle endormie » qui a pour sous-titre : « Chronique d’un mandat de combat 2008-2014 ».
Alors que l’on pouvait s’attendre à un bilan de sa part après quatre années passées comme député, celui-ci est passé sous silence, et le texte en question n’est qu’un long réquisitoire contre celui qui l’a évincé de la mairie d’Argenteuil en mars 2014, G. Mothron.
         Mais pourquoi une telle faconde quand il s’agit d’Argenteuil, et le silence sur son cœur de métier actuel en tant que député ?
         Dans ses propos, P. Doucet revient sur les différents aspects de la guerre qu’il mène contre son prédécesseur, G. Mothron.
         Il est vrai que, sur ce terrain local, comparé à son successeur à la mairie d’Argenteuil qui n’a eu de cesse de s’attaquer aux agents municipaux depuis mars 2014, aux milieux populaires de la Ville, et au réseau associatif, P. Doucet peut apparaître à cette échelle presque comme un enfant de coeur.
         Alors que l’actuel maire d’Argenteuil a mené depuis mars 2014 une guerre ouverte contre les travailleurs communaux en licenciant à tout va et en dégradant leurs conditions de travail, son prédécesseur peut opposer un tout autre bilan. Si les affrontements ne manquèrent pas sous son mandat, plus de 500 agents contractuels furent titularisés. Quant à la population, si elle subit au débotté les augmentations d’impôts et la suppression d’un abattement dans le calcul de celui-ci, elle put bénéficier d’un certain nombre de réalisations, de rénovations et d’initiatives que l’autoritarisme et le clientélisme de l’homme ne doivent pas faire oublier.
         Quant à son rôle comme député, on comprend qu’il n’ait pas envie de s’y attarder aux yeux des Argenteuillais, habitants d’une commune populaire s’il en fut. De ce côté-là, plus aucune sollicitude, mais le soutien zélé à une politique répondant aux intérêts du grand Capital.
         Dès le début du quinquennat d’Hollande, P. Doucet a été un soutien zélé de sa politique. Mais le député d’Argenteuil-Bezons a surtout depuis deux ans donné toute sa mesure pro-patronale en étant le factotum de Valls. On l’a vu monter au créneau dans de nombreux médias chaque fois qu’il s’agissait de justifier les cadeaux faits au Grand patronat sous prétexte de « compétitivité ». Depuis des mois, il est le fantassin dévoué de la « réforme El Khomri » qui s’attaque à de nombreux aspects du Code du travail et répond aux exigences du Capital. Le député d’Argenteuil-Bezons y gagnera peut-être un jour un poste de ministre… au prix des larmes et de la vie des travailleurs !
         Toute la politique de P. Doucet est de faire oublier cette cruelle réalité au monde du travail qui la supporte, et donc en l’occurrence aux travailleurs d’Argenteuil, en mettant en avant son bilan local face au « méchant G. Mothron » comme repoussoir.
         A un an des élections législatives de juin 2017, le député PS sortant commence de cette façon sa campagne électorale et indique comment il compte la mener. Ce ne sera pas sur son bilan de député sur lequel il s’appuiera aux yeux des Argenteuillais et des Bezonnais, mais sur celui… d’ancien maire !
         Derrière cette manipulation, bonjour la vérité ! Mais puisque c’est la sienne !
         Espérons simplement que le monde du travail d’Argenteuil et de Bezons ne se laissera pas prendre à un tel tour de passe-passe et qu’il aura en temps utiles la mémoire de ce que ce genre de prestidigitateur lui aura fait subir. DM