vendredi 24 janvier 2020

Des riches de plus en plus riches, des pauvres de plus en plus pauvres



Et 400 000 nouveaux pauvres supplémentaires…


Bernard Arnault

"Si quelqu'un avait pu économiser l'équivalent de 8 000 € par jour depuis la prise de la Bastille en 1789, il n'arriverait qu'à 1 % de la fortune de Bernard Arnault". Ainsi résume l'enrichissement démentiel des riches, l'association Oxfam dans son dernier rapport.
En France, en 2018, 41 milliardaires possèdent près de 130 milliards d'euros de fortune. Un record ! Et sur la même année, plus de 400 000 personnes nouvelles sont passées en-dessous du seuil de pauvreté.
Cette société, de plus en plus inégalitaire, dominée par une petite minorité de grands bourgeois affichant une richesse toujours plus insolente, attise chaque jour la colère des exploités. Et des spécialistes de toutes sortes s’interrogent doctement dans les médias sur les raisons qui expliqueraient l’accroissement des tensions sociales. Il suffit de regarder ces chiffres.

Élysée, Argenteuil, Hollande, Faouzi Lamdaoui, Les Pieds nickelés


Pour mesurer le niveau : l’homme de « une poignée de main, une voix

 
Ouais...

Ce n’était pas dans la partie cinéma du quotidien. Mais hier, Le Parisien rapportait les nouveaux démêlés judiciaires de l’ancien postulant PS à Argenteuil, Faouzi Lamdaoui, un protégé de Hollande, comme conseiller, nommé dans sa garde rapprochée, et dernièrement recasé chez Véolia. Tiens-Tiens !
         Dans ce nouveau feuilleton, il s’agit d’un ancien chauffeur du conseiller, d’un commissaire de police d’Argenteuil accommodant, de deux autres policiers, d’une expertise psychiatrique. Bref vous pouvez imaginer l’histoire pour faire tomber l’ex-chauffeur roulé mais pugnace...
         On se demande si le sujet n’intéresserait pas Netflix !

Les cinglés du cinéma : le regard critique du cinéma japonais


Certes, bien des « traditions » sont à combattre





Les cinglés du cinéma, comme rare évènement culturel sur la Ville, sont à défendre. Il a pour thème cette année le Japon. Une programmation de qualité a été organisée tout le mois de janvier en parallèle dans les salles municipales.
         Une lectrice de notre blog et qui apprécie habituellement cet évènement nous a indiqué que cette année elle n’y participerait pas : « Jouer sur le "fan marketing", quitte à donner une image hyperstéréotypée du Japon et de sa richesse culturelle : pourquoi pas... Il faut bien vendre et attirer du public ! Par contre, organiser la tenue d'une performance "transformation en Geisha" (doit-on rappeler qui sont ces femmes ?), c'est faire la promotion de l'exploitation sexuelle de la femme par la société patriarcale. Je ne soutiens donc pas cette année les Cinglés du cinéma. »
            Il y a effectivement dans le cadre de l'évènement une « performance » : « Body painting Geisha ».
         Une des traditions du Japon ancien est celle des Geishas, ces femmes artistes qui pouvaient offrir entre autres choses à des éléments aisés de la société leurs « faveurs » sexuelles. Une institution qui a effectivement un rapport étroit avec la prostitution.
         Celle-ci est bien évidemment à dénoncer et à combattre. Ce n’est pas parce qu’elle a marqué une histoire qu’elle doit perdurer. Heureusement, selon ce que je viens de lire, cette tradition japonaise a considérablement régressé.
         La « performance » que nous évoquons a donc effectivement de quoi choquer. Pour le moins, elle est une erreur.
         Cela dit, sans connaître vraiment le cinéma, et le cinéma japonais en particulier, je pense que les grands cinéastes japonais s’ils ont évoqué cette tradition, cela a été largement d’un regard critique. Mais nos lecteurs sauront, je l’espère, nous éclairer sur la question.
         Sincèrement, je ne pense pas que l’on puisse mettre sur le dos des Cinglés du cinéma, ce drame social et historique des Geishas, même si effectivement, la « performance » que nous évoquons n’aurait pas eu lieu d’être dans un évènement culturel qui doit éclairer, et aller de l’avant, en particulier sur le plan du combat des femmes contre leur propre exploitation.
         La discussion est ouverte. DM


jeudi 23 janvier 2020

Réforme des retraites, nouvelles du mouvement


Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître

Journalisme militant : il reste des bastilles à prendre

22 Janvier 2020

L'"objectivité" militante de la presse bourgeoise


Le journaliste Taha Bouhafs a signalé par SMS qu’il se trouvait à quelques rangs de Macron, au théâtre des Bouffes du Nord, vendredi 17 janvier. Mal lui en a pris.
Après que des manifestants sont venus dire son fait au président en goguette, les policiers ont interpellé Taha Bouhafs à la sortie du théâtre, puis l’ont placé en garde à vue et déféré au palais de justice.
Les juges doivent être embarrassés. Avoir été témoin de la piteuse exfiltration de Macron devant deux douzaines de manifestants n’est pas un délit. Envoyer un SMS décrivant ce que l’on voit n’en est pas un non plus. Pour inculper le journaliste, il ne reste donc que le crime de lèse-majesté, mais on le croyait passé de mode depuis 1789.
La presse conformiste s’est de plus jetée sur Taha Bouhafs, le taxant de « journaliste militant » et tartinant sur le fait que l’on ne saurait à la fois exercer la noble profession de journaliste et l’infâme occupation de militant. Tiens donc ! Mais que font d’autre que de militer en faveur de la propriété privée, du profit capitaliste et de la toute-puissance des dynasties bourgeoises, les « grandes plumes » des quotidiens et les « grandes voix » des télévisions ?
Il est vrai qu’ils ne le font pas, eux, bénévolement. Travaillant dans des médias propriétés des grands groupes capitalistes, ils ont le rare privilège d’être très bien payés pour défendre leurs propres idées. Le fait qu’elles correspondent exactement à celles de leurs patrons n’est que le résultat de judicieux choix de carrière. Si par exemple Franz-Olivier Giesbert, éditorialiste du Point, l’hebdomadaire du milliardaire Pinault, vient de gratifier ses lecteurs d’une violente charge contre la CGT, Philippe Martinez, les grévistes et le mouvement contre la réforme des retraites, c’est évidemment parce qu’il a écouté la voix de sa conscience.
                                                  P.G. (Lutte ouvrière n°2686)


Ce soir jeudi à Argenteuil à partir de 18 heures rendez-vous salle Jean Vilar



 Vendredi 24

Manifestation contre la "réforme" des retraites
Vendredi 24 janvier
à 11h00 à Paris
Lutte ouvrière appelle à participer aux manifestations organisées partout dans le pays. A Paris le rendez-vous de la manifestation est à 11h place de la République.

Hausse de l'électricité : une nouvelle ponction en vue sur les revenus du monde du travail


Une indexation à imposer demain !



La Commission de Régulation de l'Énergie vient de recommander une hausse des tarifs réglementés de l'électricité de 2,4 %. L'année dernière, en plein mouvement des gilets jaunes, le gouvernement avait dû reporter la hausse de 5,9 % de janvier à juin, de crainte d'alimenter la colère populaire.
Ces augmentations sont autant de ponctions sur les salaires ouvriers et les revenus des classes populaires déjà bien trop faibles, d’autant qu’elles s'ajoutent à celles de l'essence, des loyers, de l'alimentation et des autres tarifs...
La seule manière de garantir notre niveau de vie, c'est de faire que les salaires, les retraites et les allocations soient indexés sur le coût de la vie.