samedi 4 janvier 2020

Argenteuil : chronique des élections municipales (suite) : quand les espoirs électoraux élisent domicile dans un cœur plutôt dur


Question vœux, il ne va tout de même pas prononcer ses vœux ?

 
Un ami de longue date

C’est un véritable conte de noël que nous vous proposons, même si noël est passé, mais il n’est pas si loin…
C’est celui du miracle qui vient d’arriver à Argenteuil. Celui d’une conversion, pas forcément religieuse, mais celle du maire d’Argenteuil à l’altruisme, presque digne d’un communiste que nous sommes. Le maire d’Argenteuil vient de consacrer une de ses très rares « Ma lettre d’information » aux personnes sans domicile fixe ! Non, ce n’est pas une blague de 1er janvier, seulement la pure vérité.
         Bien évidemment, qui ne préfère pas ce genre de lettre aux lettres indigestes passées justifiant la politique municipale sur la base d’éléments partiels et analysés d’une façon toute partisane ?
         Bien évidemment nous aurions aimé davantage de profondeur dans cette lettre, qu’elle insiste en particulier sur le recul de la société durant les trois ou quatre décennies écoulées, période durant laquelle le monde des puissants a dégradé en particulier la situation des milieux populaires, des solidarités, et des services publics utiles pour en atténuer au moins les effets.
         Si l’on en juge par cette lettre, le maire d’Argenteuil serait-il sur le chemin de la rédemption ? Sans parler de sa responsabilité -certes limitée sur ce plan, même si… - en tant que maire durant deux mandats municipaux pendant lesquels on ne peut pas dire que le sort des plus humbles ait été une priorité, il faut rappeler que durant 14 ans (ce n’est pas rien) le député Georges Mothron a contribué à sa façon à tous ces reculs qui ont multiplié le nombre de personnes « sans domicile fixe ». (1. cf. Un exemple, celui de la réforme Balladur de juillet 1993 voté par M Mothron)
         Miracle des périodes électorales quand les cœurs les plus durs fondent devant le rêve d’attendrir le cœur des électeurs, chrétiens et autres ! DM 

(1)             « Complétée en 2003 par la loi du 21 août 2003 portant réforme des retraites, la réforme a principalement consisté à allonger la durée de cotisation nécessaire pour bénéficier d’une retraite à taux plein ou sans décote et le nombre des « meilleures années » prises pour calculer le montant de la pension. »(Merci Wikipédia)

vendredi 3 janvier 2020

Agenda militant : contre la réforme des retraites, 4 janvier, 9 janvier




Manifestons !

 

Tour de chauffe

Samedi 4 janvier
 
13 heures à la Gare de Lyon
 
Parcours : Bastille-République-Gare de l’Est

 

Et la grande

Jeudi 9 janvier
 
Départ à 13 heures 30 place de la République
 
Trajet à préciser

 

Nous ne connaissons pas encore la liste des cars prévus à Argenteuil et dans la région. Mais il est possible de rejoindre les lieux de rassemblement par les transports. Un mois de grève mérite l’effort de tous, en étant en grève, en allant manifester !

SMIC : Les travailleurs ne veulent pas des miettes.


Il faudra aller les leur arracher ces augmentations substantielles

 


Au premier janvier, le SMIC horaire augmente de... huit centimes d'euro soit à peine 15€ nets par mois. Voilà qui est censé compenser l'augmentation officielle des prix de 1,2%. Même avec cette augmentation microscopique, le SMIC reste un salaire de misère qui ne permet pas de vivre décemment. Quant à l'allocation adulte handicapée, à la prime d'activité, aux prestations familiales ou aux aides au logement, elles augmentent de 0,3%, bien moins que l'inflation.
Pour le gouvernement, il s'agit là « d'une revalorisation maîtrisée ». Admirons cette « maîtrise » à la sauce patronale. Alors que les fortunes des plus riches explosent, des millions de travailleurs doivent se contenter des quelques cacahuètes. Quel mépris, quelle arrogance de la part d'un gouvernement, qui à bourse ouverte pour le patronat.
De quoi alimenter encore plus la colère et la détermination !

Blackrock : Lobbying ? Certes, surtout simple élément de la nature du capitalisme


Gouvernement aux ordres du capital
                                        
Jean-François Cirelli, le patron de l'antenne française de l'institution financière Blackrock vient de recevoir la légion d'honneur. Beaucoup y voient une confirmation de l'influence de ce fond d'investissement aux 7000 milliards de dollars sur la réforme des retraites. Il est vrai que l'idée de faire cotiser les travailleurs les mieux payés à des fonds privés pour compenser la baisse des retraites dans le futur allèche bien des assureurs privés. Cela se rajoute aux révélations sur les liens étroits entre Delevoye et les compagnies d'assurance françaises.
Cela illustre les pressions multiples sur les gouvernements de tous ceux qui possèdent les grands groupes capitalistes pour augmenter leur ponction sur toute la société en sacrifiant salaires, emplois et retraites.
Par contre, remettre une breloque avant la fin de la bataille, c'est aller vite en besogne. Les travailleurs en lutte contre la réforme des retraites sont loin d'être à terre et le mouvement a encore la ressource de s'étendre dès la semaine prochaine.

Irak : armée US, armée d'occupation


Les USA récoltent ce qu'ils ont semé

 


Après un bombardement américain sur une zone contrôlée par des milices liées à l'Iran, qui aurait fait 25 morts, l'ambassade des États-Unis à Bagdad a été la cible de manifestations. Officiellement retirés depuis 2011, les USA maintiennent 5 200 soldats en Irak sans compter des milliers de mercenaires embauchés par des sociétés privées. Les représailles étaient d'ailleurs destinées à venger la mort de l'un d'eux.
Depuis des semaines, la population irakienne proteste contre la corruption et la misère. Elle rejette les politiciens irakiens mais aussi leurs parrains iraniens et américains. Si les médias ont bien relayé l'hostilité à l'Iran, très partagée en Irak, ils étaient restés discrets sur le rôle des États-Unis.
Que la colère populaire se tourne contre les troupes et la représentation des USA en Irak, responsables au premier chef du chaos dans ce pays, n'a rien d'étonnant. Les USA récoltent ce qu'ils ont semé.

Argenteuil : hausse de la population, baisse des services publics


Toujours moins de moyens publics pour chacun

 
Queue habituelle devant l'agence de la Sécurité sociale

Les chiffres officiels de l’INSEE indiquent qu’Argenteuil est au 1er janvier de près de 111 000 habitants, soit une augmentation de plus de 4% depuis le recensement précédent. Sans rentrer dans les détails, on sait que les proportions de jeunes et d’anciens doivent avoir bénéficié de cette hausse, des fractions de la population qui ont des besoins particuliers en matière de services publics.
         Mais chacun connaît par ailleurs, l’état global de ces services sur la localité, en matière de scolarité primaire, de La Poste, en matière hospitalière, des finances publiques… dont la situation est a contrario plus une descente aux enfers qu’un plus.
         À ce propos, la municipalité nous avait grand cas d’une opération « Carte blanches pour les services publiques » dont à l’automne 2018 Argenteuil aurait bénéficié de la part de l’État.
         Il y eut effectivement des moyens mis… pour mener l’enquête ! Mais ensuite plus de nouvelles des conclusions de celle-ci, et encore moins des moyens alloués pour les réaliser ! DM

jeudi 2 janvier 2020

Les vœux de Macron et les nôtres


Le retrait total !

 


Sans surprise, Macron a profité de ses vœux pour resservir le baratin qu'il répète en boucle depuis des mois : sa réforme des retraites serait pétrie de « progrès et de justice sociale ». Bravache, s'adressant à ses électeurs de droite, il a assuré que « la réforme sera menée à son terme » , invitant les « partenaires sociaux à trouver un compromis »... mais sur la base du projet qu'il propose. Discutons, mais c'est moi qui décide !
Depuis le 5 décembre, des millions de travailleurs l'affirment, par la grève, dans les manifestations ou encore à travers tous les sondages : sa réforme ils n'en veulent pas. Ils ne veulent ni compromis ni report sur leurs petits-enfants, mais le retrait total.
D'autres avant Macron se disaient « droits dans leurs bottes ». Avec quelques millions de manifestants dans la rue, ils ont dû manger leur chapeau. C'est bien parti pour que le projet de Macron, botté en Père Noël de pacotille, connaisse le même sort.

Éducation : ne faire confiance qu’à la lutte !


Éducation : ne faire confiance qu’à la lutte !
31 Décembre 2019
Aucun poste créé dans l’Éducation nationale, voilà à quoi se sont résumées les annonces aux syndicats enseignants le 18 décembre. Après les promesses mensongères sur les revalorisations salariales et les annonces inquiétantes sur la « requalification du métier d’enseignant », cela ajoute une nouvelle raison pour continuer de lutter.
 
Pour faire croire à une amélioration de la situation, le gouvernement veut déshabiller le secondaire pour habiller – à peine – le primaire : 440 postes sont supprimés d’un côté et 440 créés de l’autre. Le ministère ose affirmer qu’il va y avoir un rééquilibrage des postes entre académies. Mais ces chiffres masquent une réalité, celle de la montée démographique. Sur l’ensemble du pays, 22 500 jeunes supplémentaires vont rentrer en collège et en lycée. D’après les syndicats, pour maintenir le nombre d’adultes dans les établissements du second degré et accueillir ces nouveaux jeunes, il aurait fallu recruter au bas mot 1 100 professeurs. Ainsi, il y aura bien des nouveaux dédoublements en grandes sections de maternelles dans les zones relevant de l’éducation prioritaire, mais ailleurs, les conditions d’enseignement vont considérablement se dégrader. Ce sera le cas non seulement dans les autres classes de primaire non dédoublées, mais aussi dans le secondaire.
Les classes de collèges et de lycées vont donc être surchargées et les élèves en difficulté surnageront toujours plus difficilement. Le ministère a le culot de prétendre qu’il n’en sera rien parce qu’il demandera aux professeurs de faire des heures supplémentaires. L’an passé déjà, il a imposé une deuxième heure supplémentaire obligatoire aux enseignants du secondaire. Depuis des années, la hiérarchie impose, par petites touches, avec des réunions supplémentaires, des ateliers, des tutorats, des aides aux devoirs, une véritable augmentation du temps de travail des enseignants. Nombre de ceux-ci voient où cela mène : faire travailler plus les enseignants permettra de continuer à supprimer des postes.
Le résultat le plus net de cette politique est la dégradation des conditions d’accueil des élèves, qui sont en présence de toujours moins d’adultes. Dans nombre d’établissements, en plus des postes d’enseignants supprimés, il manque des infirmières scolaires et on n’a pas vu de médecin depuis belle lurette. Les locaux sont mal entretenus car il manque des agents d’entretien et ceux qui sont là doivent s’épuiser à faire le double de travail. Il n’y a pas assez d’assistantes sociales, pas assez de conseillers d’orientation, pas assez de surveillants, d’assistants pédagogiques, d’AESH pour les élèves handicapés.
À cela s’ajoutent les salaires bloqués depuis des années. Les promesses du ministre Blanquer, sur une possible revalorisation salariale, ne trompent pas grand monde.
Les raisons de se battre sont nombreuses. C’est pourquoi beaucoup d’enseignants ont fait grève avant les vacances contre la réforme des retraites. C’est pourquoi il est nécessaire de continuer à partir du 6 janvier et au-delà.
                                                Aline URBAIN (Lutte ouvrière n°2683)