samedi 28 décembre 2019

SNCF : 400 millions perdus depuis le 5 décembre… La preuve que ce sont les travailleurs qui produisent les richesses. Vive la grève !


Quand ils s’arrêtent, la production de richesse s’arrête

 
 
Le Pdg de la SNCF, Jean-Pierre Farandou

Jean-Pierre Farandou, le nouveau dirigeant de la SNCF, s'est plaint que la grève avait déjà fait perdre 400 millions d'euros à l'entreprise, soit 20 millions par jour.
La force des cheminots comme de tous les travailleurs, c’est que ce sont eux qui produisent les richesses, qui font fonctionner toute l’économie, pas les actionnaires !
 

Aux côtés des grévistes de la SNCF et de la RATP
Manifestation samedi 28 décembre
13 heures
De la gare du Nord à Châtelet via République

Casino : des magasins sans employés... mais pas sans profits


Le seul vrai progrès : des magasins sans patron

 
Et les clients vont aussi mettre les produits dans les rayons ?

La chaîne de supermarchés Casino a ouvert 118 magasins le mercredi 25 décembre, uniquement avec des caisses automatiques et des vigiles. Les syndicats s'inquiètent à juste titre de cette politique de la direction, qui risque de se traduire par des suppressions de personnel et par une généralisation du travail les jours fériés.
Le groupe Casino, qui exploite les enseignes Monoprix, Franprix, Leader Price ou encore Cdiscount, n'est pas une petite PME. Comme toutes les grandes enseignes, il cherche à faire toujours plus de profits, profitant de la robotisation pour économiser sur les salaires et les emplois. Plutôt que des magasins sans travailleurs, il faudrait des magasins sans patron.

Burkina-Faso : la spirale du terrorisme... et les responsabilités de l'impérialisme


Une situation créée par la misère et l’exploitation colonialiste

 


Le Burkina-Faso vient de subir une nouvelle attaque terroriste, avec un lourd bilan : 42 morts. Début avril, 62 personnes avaient trouvé la mort en trois jours lors d'affrontements. Depuis cinq ans, ce pays, un des plus pauvres d'Afrique, doit faire face à des mouvements terroristes, et ce n'est pas la présence de l'armée française ni celle des forces de l'ONU qui ont amélioré la situation, au contraire.
Les dirigeants impérialistes sont incapables de ramener la paix dans la région, car ces bandes djihadistes prospèrent avant tout sur la misère, une misère provoquée et entretenue par les grandes entreprises occidentales, comme Total, Areva, Bouygues et quelques autres, qui exploitent les ressources naturelles et humaines avec lesquelles elles font leurs profits.

Argenteuil : chronique des élections municipales : quand l’ancien maire appelle au secours un drôle de revenant


La « politique autrement »… comme avant

 
Filma-t-il à cette occasion (mai 2009) avec un téléobjectif ?

On trouve sur le catalogue à la Prévert du candidat AAV (Argenteuil avec vous) un revenant, son ancien chef de cabinet, ou directeur de cabinet.
         Ce monsieur, il y a trois ans, avait fait jusqu’au bout le chemin que Philippe Doucet ne fit qu’en partie, en rejoignant franchement en 2017 la candidature Macron, et devint membre des marcheurs anti-ouvriers locaux. Et voilà qu’il vient de les laisser tomber à l’occasion de ces élections municipales, sa candidate officielle, et sa dissidente.
         Certes, cela est habituel dans ce petit monde, et cela n’est pas pour surprendre quiconque.
         Mais ce n’est pas sur cet aspect que nous voulions insister.
         Ce monsieur du cabinet, lorsqu’il l’occupait, s’était fait particulièrement remarquer pour son mépris à l’encontre des travailleurs territoriaux.
         Chaque travailleur encore en poste à la mairie d’Argenteuil s’en souvient encore aujourd’hui. Particulièrement ceux qui participaient aux rassemblements syndicaux qui, nombreux, se tinrent au bas des escaliers de l’hôtel de ville.
         Oh, certes, cet homme de cabinet n’y allait pas, mais il se faisait remarquer « avec élégance », en se cachant à une fenêtre du troisième étage de la mairie, mais en prenant discrètement quelques photos des travailleurs rassemblés. Oui, nombreux sont ceux à s’en souvenir encore.
         Le candidat AAV a les recrues qu’il peut, passant d’une petite mangeoire électorale à une autre. Mais il n’est pas dit qu’il fasse une bonne affaire à l’occasion du ralliement de ce marcheur à petite pointure de chaussure.

Lutte ouvrière-Argenteuil : Notre banquet en vue, malgré les préoccupations prioritaires actuelles


L’occasion de faire le point dans une ambiance fraternelle !

                                                                        

 
Dans un peu plus de deux mois, le samedi 29 février prochain, nous aurons bien des choses à nous dire, avec ces évènements commencés le 5 décembre, un an après le début de l’expression de la colère des Gilets jaunes.
         Le 29 février 2020 aura lieu la fête de Lutte ouvrière à Argenteuil, avec son banquet fraternel bien sûr dans la salle Jean Vilar toujours debout, mais certainement de très nombreuses discussions sur l’affrontement actuel entre le camp des possédants, de la bourgeoisie, du grand patronat, et celui du monde du travail, le camp des travailleurs.
         Cette date du 29 février, il faut la préparer dès maintenant, et surtout réserver cette soirée. La meilleure façon de le faire est d’acheter le billet d’entrée pour la soirée, 16 euros, et 8 euros pour les enfants de moins de 14 ans accompagnés. Et avant de développer tout cela, vive la lutte ! Vive la grève ! Dominique M, pour les amis de Lutte ouvrière-Argenteuil.

vendredi 27 décembre 2019

SNCF : les grévistes déjouent les manœuvres du gouvernement. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître


SNCF : les grévistes déjouent les manœuvres du gouvernement

26 Décembre 2019

À l’approche des fêtes, le mouvement de grève restait déterminé. Le gouvernement qui misait sur cette période pour mettre fin au mouvement a déchanté. Appuyé par les médias, il a pourtant utilisé plusieurs stratagèmes et diverses intox. Mais sans résultat.
 


La première manœuvre est de prétendre que la grève s’effiloche. La direction a sans doute présenté des chiffres de grévistes en baisse, mais, curieusement, pas de trafic en hausse ! Lundi 23 décembre, il n’y avait par exemple qu’un transilien sur cinq et un intercités sur quatre. Même en ayant mobilisé ses cadres, le « pool fac », une brigade de conducteurs de réserve, surpayés pour remplacer les grévistes, la circulation des TGV n’était que de deux sur cinq. La grève restait massive chez les roulants. Dans bon nombre d’ateliers, la direction annonçait des chiffres de grévistes très minoritaires. Mais par exemple, au Landy Centre, où travaillent en temps normal plusieurs centaines de cheminots, alors qu’une alarme incendie forçait l’évacuation de tout l’atelier jeudi 19, seuls une vingtaine sont sortis. La plupart des ateliers tournent au ralenti, entre la grève, les congés et les arrêts-maladies. Et quand des cheminots ont repris, ce n’est jamais en abandonnant le mouvement, mais parce qu’ils disent être coincés financièrement. Mais ils s’affirment tous dans le camp de la grève et prêts à se remobiliser, ce qui renforce le moral de ceux qui sont restés en grève.
Puis cela a été le chantage à la trêve de Noël. Quasiment tous les membres du gouvernement et Macron lui-même, depuis sa réception à Abidjan, ont tenté de dresser l’opinion publique contre les grévistes, accusés d’empêcher les familles de se retrouver. Mais partout, leur réponse a été : « Le gouvernement ne fait pas de trêve, nous non plus ! » Et ils savent, non seulement par les sondages, mais parce qu’ils le mesurent autour d’eux, dans leur famille, dans les distributions de tracts ou les collectes de soutien, que, malgré la gêne, les travailleurs sont de leur côté. Et c’est aussi ce soutien moral, parfois matériel, qui leur permet de tenir, car ils savent qu’ils portent, comme le disait une gréviste, « le flambeau de la lutte » et qu’ils ouvrent la voie.
La troisième manœuvre a été de rallier des dirigeants syndicaux pour inciter à la reprise. Pour cette opération, le gouvernement a demandé aux directions de la SNCF et de la RATP de lâcher des mesures catégorielles, visant, disent-ils, à amortir la transition vers le nouveau régime de retraite.
Il n’en a pas fallu plus pour que jeudi 19 décembre, les dirigeants de l’UNSA ferroviaire sortent un communiqué saluant les « signes d’ouverture du gouvernement » et appelant à « marquer une pause », donc à stopper la grève. Il est notable que cette décision était prise non seulement indépendamment des grévistes mais même de leurs propres militants. Elle n’a d’ailleurs été prise que par 36 voix pour, 31 contre et 3 abstentions des secteurs fédéraux.
Le soir même, plusieurs secteurs régionaux UNSA ferroviaire dénonçaient publiquement cette position. Et il est notable que le lendemain dans de nombreuses assemblées, des militants UNSA ont ôté leur chasuble et tout sigle syndical pour s’affirmer pour la grève jusqu’au retrait de la réforme, sous les applaudissements nourris de tous les grévistes. Quant à l’UNSA-RATP, bien plus influente parmi les grévistes qu’à la SNCF, elle appelait le soir même « à la mobilisation sans trêve ». Le lâchage, à vrai dire prévisible, de la direction de l’UNSA, n’était donc d’aucun effet sur la grève. Quant à la CFDT-Cheminots, elle n’osait pas non plus défendre la position de Laurent Berger demandant une trêve car cela aurait signifié se discréditer totalement auprès de la base. Cela repose aussi sur un fait : il n’y a aujourd’hui dans le mouvement de la SNCF et de la RATP pas de prise pour le corporatisme, pour le chacun pour soi. La preuve en a été donnée par le mépris avec lequel les cheminots ont ignoré les prétendues avancées jetées en pâture aux bureaucrates.
Mais bien plus que la position de l’UNSA et de la CFDT-Cheminots, qui ont souvent peu de poids sur les grévistes, c’est le communiqué de l’intersyndicale CGT-Solidaires-FO-FSU du jeudi 19 au soir qui a fait vivement réagir, sur les réseaux sociaux le soir même et dans les assemblées qui ont suivi. Ce communiqué continuait de réclamer le retrait du projet de réforme, mais précisait : « En conséquence, au-delà des initiatives d’ores et déjà programmées, le 19 décembre et sans trêve jusqu’à la fin de l’année 2019, les organisations appellent à une nouvelle puissante journée de grève et de manifestations interprofessionnelles et intergénérationnelles le jeudi 9 janvier 2020. » Cet appel à la journée du 9 janvier représentait dans les autres secteurs que les transports, comme les enseignants, en vacances jusqu’au 6 janvier, ou le privé, alors que de nombreuses entreprises sont fermées pour les fêtes, un point d’appui pour préparer la suite du mouvement. Mais dans les secteurs grévistes, cette date lointaine apparaissait comme l’annonce d’une trêve sans le dire. Leur réaction montrait à la fois leur combativité et leur méfiance vis-à-vis des directions syndicales et la crainte qu’elles ne lâchent le mouvement au milieu du gué. Toutefois, dans toutes les assemblées dès le lendemain, tous les militants affirmaient au contraire leur détermination à continuer le mouvement. C’était en particulier le cas de la fédération des cheminots CGT, la plus influente, qui appelait à « multiplier les actions chaque jour ».
C’est donc revigorés que les grévistes ont voté partout la reconduction du mouvement et réaffirmé qu’ils réclamaient le retrait total de la réforme. De toutes façons, comme l’ont affirmé des grévistes en de nombreux endroits : « Si des syndicats lâchent, nous, on continue ! » L’avenir du mouvement dépend en effet de la détermination des grévistes, à continuer et élargir leur mouvement. Tant que leur grève tient, tant qu’ils conservent leur combativité, ils peuvent y parvenir et remettre en lutte dans la période qui vient d’autres fractions du monde du travail.
                                     Christian BERNAC (Lutte ouvrière n°2682)

RATP : mieux vaut la grève qu’une retraite de misère


RATP : mieux vaut la grève qu’une retraite de misère

26 Décembre 2019
 


Après la réussite de la manifestation interprofessionnelle du mardi 17 novembre, les grévistes de la RATP restaient déterminés à continuer la grève. Dans les deux jours qui ont suivi, les initiatives proposées dans les assemblées générales ont été nombreuses et diversifiées pour montrer que c’était la grève et pas la trêve, et s’adresser aux autres travailleurs.
La grève s’est maintenue à un taux très élevé chez les conducteurs de métro : entre 90 et 99 % selon les lignes. Les tentatives d’ouvrir de nouvelles lignes de métro se sont révélées dérisoires. Par exemple, vendredi 20 décembre, la direction a annoncé l’ouverture de la ligne 12. Dans les faits, elle n’était ouverte que de Mairie-d’Issy à Falguière, ce qui correspond à sept stations, et seulement de 16 heures à 19 h 30 ! Trois trains en tout et pour tout circulaient sur ce petit tronçon, conduits par trois agents de la RATP.
Les taux de grévistes étaient beaucoup plus hétérogènes dans les autres secteurs de la RATP mais, même chez ceux qui avaient repris du fait de difficultés financières ou bien qui commençaient leurs vacances, le sentiment largement dominant était la solidarité avec les grévistes et l’hostilité au projet de réforme des retraites.
Vendredi 20 décembre, les réactions étaient quasi unanimes dans les terminus et dans les dépôts, syndiqués et non-syndiqués confondus, pour réaffirmer que la grève continuait et qu’il n’y aurait pas de trêve pendant la période des fêtes de fin d’année.
La meilleure réponse à Macron et à certains syndicats appelant à la trêve a été la réussite du rassemblement du lundi 23 décembre devant la Maison de la RATP à Bercy, initialement appelé par l’assemblée générale du terminus de Porte-de-Saint-Cloud (ligne 9), rapidement repris par de nombreux grévistes de la RATP, puis par ceux de la SNCF.
Lundi 23 décembre, environ un millier de grévistes de la SNCF et de la RATP étaient rassemblés devant le siège de celle-ci, à Paris-Bercy, pour montrer au gouvernement leur détermination intacte.
Les conducteurs des lignes de métro 2, 5, 6, 9, 10, accompagnés d’ouvriers de maintenance de Fontenay et de conducteurs de bus du dépôt de Lagny, s’étaient retrouvés au préalable dans une assemblée générale particulièrement réussie à Nation. Puis tous étaient partis en manifestation improvisée vers Bercy.
Ils y ont été rejoints, sous les acclamations, par des cheminots de la gare de Lyon venus dire à quel point, le 13 septembre, c’était la détermination des travailleurs de la RATP qui avait emporté la conviction des cheminots qu’il fallait s’engager dans la lutte.
Après plusieurs interventions, affirmant la volonté d’aller jusqu’au retrait du projet de réforme, le rassemblement s’est dirigé vers l’assemblée des cheminots de gare de Lyon, non loin de là. Les CRS ont bien tenté de barrer le chemin, mais certains grévistes connaissant bien la gare ont su trouver des chemins de traverse. C’est dans une ambiance sérieuse et déterminée que grévistes cheminots et RATP ont réaffirmé leur volonté de ne rien lâcher jusqu’au retrait.

                                                                        Lutte ouvrière n°2692

Consommation : la mafia des compotes


Pris les doigts dans le pot de confiture des profits

 
 

Ah, les compotes, censées être moins chères, que la grande distribution vend sous ses propres marques… Eh bien, sept géants du secteur des compotes et confitures se sont fait pincer pour avoir organisé pendant des années un cartel secret, avec des méthodes de mafieux, afin de maintenir leurs prix au plus haut. Au détriment, bien sûr, des consommateurs.
Il en coûtera 58 millions d’amendes à ces grands groupes. Bien moins, on peut en être certain, que ce qu’ils y ont gagné sur le dos des consommateurs, même en prenant le risque de se faire prendre les doigts dans le pot de confiture.