mercredi 25 décembre 2019

Grève dans les transports, vive la grève ! vive la lutte !


Vive aussi la solidarité !

 


Malgré noël, malgré les fêtes, malgré les difficultés, la grève tient à la SNCF et à  la RATP. De nombreuses initiatives ont lieu partout dans le pays pour soutenir les grévistes, en espérant qu’ils seront rejoints dans les jours et les semaines qui viennent à nouveau par d’autres travailleurs.
         Des collectes de solidarité ont lieu partout. Bien évidemment, tous les proches de Lutte ouvrière-Argenteuil peuvent verser par mon intermédiaire, entre autre.
         Il faut discuter autour de nous pour évoquer comment nous devons et nous pourrions développer le mouvement.
         Si après le jour de l’an, une nouvelle grande date de mobilisation est annoncée, c’est dès maintenant que les grévistes ont besoin de sentir le soutien de tous à leur côté, que ce soit en province ou à Paris.
         À Paris, une manifestation est prévue ce samedi. 

Aux côtés des grévistes de la SNCF et de la RATP
Manifestation samedi 28 décembre
13 heures
De la gare du Nord à Châtelet via République

DRH du grand patronat : une bonne définition de « gouvernement »


Casseroles ministérielles et grand patronat

Maîtres et serviteurs


Le député Pietraszewski, que Macron a choisi comme Monsieur Retraites après la démission forcée de Delevoye, ne dépare pas le tableau de tous ces ministres liés au grand patronat.
     Durant des années, il a été DRH chez Auchan en affichant sa couleur pro-patronale. Ainsi, en 2002 il avait sanctionné pour vol une caissière qui avait fait une erreur de... 0,80 euro sur une viennoiserie, et qui s’était retrouvée en garde à vue. Ayant quitté Auchan, il vient de toucher un solde de 71 872 euros d’indemnité.
     C’est lui qui va expliquer maintenant aux travailleurs qu’ils doivent accepter une diminution de leurs retraites et aussi de partir plus tard…

Bourgeoisie : des riches de plus en plus riches


Là, il y en a de l’argent pour les retraites, pour les salaires…

 
En toute discrétion...

En France, vient de faire savoir le très officiel Insee, les 10 % de personnes les plus riches possèdent la moitié de la richesse totale du pays. Et elles sont 160 fois plus riches que les 10 % les plus pauvres.
     Et ce n’est pas le gouvernement qui va faire que cela change, lui qui prétend que son « minimum vieillesse » à 1 000 euros serait un beau cadeau… alors que seuil de pauvreté pour une personne seule est de 1 041 euros !

Argenteuil, circulation urbaine pas faite pour celle des poids-lourds


Dangereuse et inadaptée aux voies et à leur solidité

 
Pas à Argenteuil, mais ça pourrait l'être...

Parmi les associations locales, il y a à Argenteuil une « Association des usagers des transports d’Argenteuil » (siège à l’Espace Nelson Mandela) qui fait paraître un compte-rendu de ses réunions que je reçois. Dans la dernière livraison de celui-ci, j’ai particulièrement noté une référence qui fait écho à mes propres réflexions : « Suite aux problèmes posés par la fermeture temporaire du viaduc autoroutier de Gennevilliers, il a été remarqué que certains conducteurs de poids-lourds ont pris l’habitude de considérer la voie urbaine comme un itinéraire bis… Voirie urbaine totalement inadaptée à cet usage. »
         Cela est totalement juste. Il y a de plus en plus de poids-lourds qui circulent dans la Ville, avec des voies totalement inadaptées. à cet usage.
         Sans être révolutionnaire, une municipalité seulement soucieuse du bien-être de tous les habitants qui subissent déjà une circulation difficile, particulièrement les cyclistes, interdirait purement et simplement un tel transit. DM

mardi 24 décembre 2019

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 23 décembre 2019


Pour un bon noël et une bonne année, Vive la lutte !

 


Le gouvernement aura tout essayé pour que la contestation contre la réforme des retraites ne passe pas les fêtes de fin d’année. Il y a eu le chantage contre les cheminots autour de la trêve de Noël, le bluff sur le nombre de trains en circulation, les appels à la suspension du mouvement par certains syndicats. Eh bien, toutes ces manœuvres ont échoué !
Avec un TGV sur deux et de nombreuses lignes du métro parisien perturbées ou fermées, la grève continue. Et c’est une petite victoire pour tous les travailleurs, parce que cette mobilisation, largement portée par les cheminots et les agents de la RATP, est ce qui est arrivé de mieux au monde ouvrier depuis des années.
Le gouvernement et ses chiens de garde médiatiques ont voulu faire pleurer dans les chaumières en accusant les cheminots et les agents de la RATP de gâcher les fêtes. À d’autres ! S’il n’y a pas de Noël pour des millions de femmes et d’hommes, ce ne sera pas à cause de la grève mais à cause de la politique de Macron et de ses amis patrons. Ce sera à cause des bas salaires, des licenciements, de la précarité et des retraites de misère.
Le gouvernement a échoué à dresser la population contre les grévistes parce que, derrière les usagers qui galèrent, il y a des salariés qui n’en peuvent plus de subir. Il y a tous ceux qui ont du mal à s’offrir un repas amélioré et à payer des cadeaux à leurs enfants ou à leurs petits-enfants. Et eux se félicitent de voir des travailleurs relever la tête.
La grande masse des salariés ne se sentent pas encore assez forts pour suivre les grévistes, mais ils ne se trompent pas de camp. Leur camp est celui de ceux qui se lèvent à 4 heures du matin pour faire rouler les trains, c’est celui des bataillons du nettoyage, de la santé, des ouvriers et des employés sans qui rien ne fonctionnerait.
Macron, Philippe et compagnie représentent le camp d’en face, le camp de la bourgeoisie, des rentiers, des boursicoteurs qui n’ont jamais été aussi prospères et sont toujours aussi rapaces.
Que Macron renonce à sa retraite spéciale de président ne change rien : après l’Élysée, il réintègrera le monde des banquiers d’affaires. Ou il fera, comme Sarkozy, des conférences payées 200 000 euros. Quoi qu’il en soit, la vie de château lui est assurée, contrairement aux travailleurs dont il est en train de démolir les retraites ! 
Dans le monde du travail, personne n’est dupe. La bataille des retraites, c’est une guerre de 30 ans. Lors de chaque réforme, gouvernement et patronat ont attaqué le droit des travailleurs à profiter un peu de leurs vieux jours après avoir subi l’exploitation toute leur vie.
Cette bataille fait partie intégrante de la lutte de classe. Une lutte de classe féroce, à laquelle est rompu Pietraszewski, le nouveau Monsieur retraites qui remplace un Delevoye discrédité. Cet ex-DRH de chez Auchan s’est distingué en envoyant une caissière en garde à vue pour vol, parce qu’elle avait donné à une cliente un pain au chocolat trop cuit d’une valeur de… 80 centimes !
Ces valets de la bourgeoisie n’imaginent pas les salariés autrement que soumis et dociles. Mais la classe ouvrière est capable de se battre. C’est cette démonstration que les cheminots font aujourd'hui. Et c’est ce qui permet à des millions de femmes et d’hommes de se reconnaître dans la contestation actuelle, de la soutenir, et de la rallier demain.
À juste raison, les cheminots et les agents de la RATP, qui en sont à leur vingtième jour de grève, mesurent qu’ils ont perdu beaucoup d’argent. Mais ils savent aussi que si nous nous laissons faire, nous perdrons tous beaucoup plus.
En continuant de porter le drapeau de la contestation, les grévistes offrent un avenir au mouvement. Et comme on l’a vu le 5 et le 17 décembre, celui-ci a de nombreux combattants en réserve. Tant qu’il continue, il peut gagner de nouvelles troupes. 
Aujourd'hui, les cheminots et les agents de la RATP représentent la classe ouvrière dans ce qu’elle recèle de meilleur, une classe sociale fière d’être utile à toute la société et qui revendique ses intérêts. Une classe qui se caractérise par le caractère collectif et solidaire de ses luttes, car ses intérêts correspondent à ceux de l’immense majorité et au progrès pour toute la société.
Oui, cette année se termine bien, et ce sera un bon Noël pour l’ensemble du monde du travail parce qu’après tant d’années de coups reçus et de résignation, il a lieu sous le signe de la lutte collective et de la solidarité entre travailleurs. Sous le signe de la fierté de se battre pour des jours meilleurs.

RATP, SNCF, Rassemblement à Bercy hier


Sur notre boîte de vitesse, il n’y a pas de marche arrière !

 


Lundi 23 décembre, environ un millier de grévistes de la RATP et de la SNCF se sont rassemblés devant le siège de la RATP, à Bercy, pour montrer au gouvernement qu’il n’était pas question pour eux de faire la trêve.
Les conducteurs des lignes de métro 2, 6, 9, 10, accompagnés d’ouvriers de maitenance de Fontenay et de conducteurs de bus du dépôt voisin de Lagny, s’étaient retrouvés au préalable dans une assemblée générale particulièrement réussie à Nation, et tous étaient partis en manifestation improvisée vers Bercy.
Les grévistes rassemblés à Bercy ont été rejoints, sous les acclamations, par des cheminots de la gare de Lyon venus dire à quel point le 13 septembre, c’était la détermination des travailleurs de la RATP qui avait emporté la conviction des cheminots qu’il fallait s’engager dans la lutte.
Après plusieurs interventions, affirmant la volonté d’aller jusqu’au retrait, le rassemblement s’est dirigé vers l’AG des cheminots de gare de Lyon, non loin de là. Les CRS ont bien tenté de leur barrer le chemin, mais certains grévistes connaissaient bien la gare et ont trouvé des chemins de traverse. Et c’est dans une ambiance sérieuse et déterminée que grévistes cheminots et RATP ont réaffirmé leur volonté de ne rien lâcher jusqu’au retrait. 

Manifestation samedi 28 décembre
13 heures
De la gare du Nord à Châtelet via République

France-Télécom : coupables mais exonérés de peine


Des pousse-à la mort qui s’en sortent sans aller en prison

 


Les dirigeants de l’ex France-Télécom, le PDG, le N°2 et le DRH, ont finalement été jugés coupables de « harcèlement moral institutionnel ». Le PDG a été condamné à un an de prison dont huit mois avec sursis, mais avec les aménagements de peine, il n’ira pas en prison.
Leur politique de harcèlement des travailleurs avait poussé au moins 19 salariés au suicide, 12 à des tentatives de suicide et en tout 150 salariés s’étaient constitués partie civile.
Alors même si la reconnaissance du délit de harcèlement moral est un progrès, il n’en reste pas moins que dans cette société, des patrons qui poussent à la mort des travailleurs s’en sortent sans aller en prison. Pire, le PDG d’alors, Lombard a fait appel à sa condamnation. C’est que  ces grands patrons estiment qu’ils ont légitimement le droit de vie, et même… le droit de mort sur « leurs » salariés.

Argenteuil, multiplex totalement inutile, mais si le taux de profit attendu est réalisé…


Film grand public « Spéculation dans la ville ». A voir… au Figuier blanc !

 
Et pour qu'il soit plein, il y a encore de la marge...

Un aimable correspondant m’a envoyé la référence d’un article du dernier Télérama dont le titre est éloquent : « Pourquoi les jeunes désertent les salles de cinéma ? ». 
Des constats. Le public vieillit et les jeunes délaissent la salle. Si la fréquentation des salles de cinéma connaît ces dernières année une embellie, un chiffre est à remarquer, celui des jeunes de moins de 25 ans qui assuraient il y a une trentaine d’années la moitié du public, n’en représente plus aujourd’hui que moins de 30%. Qui plus est, la crainte est que ces jeunes d’aujourd’hui devenus plus âgés continuent sur leur lancée à déserter les salles obscures.
Les causes du phénomène ? Un prix plus cher d’une place que le coût d’un abonnement à un service de streaming. Le fait également qu’ils y vont moins souvent.
         Si nous abordons ce sujet, c’est qu’il est bien sûr en rapport avec la question de l’installation d’un « multiplex » à Argenteuil, pour lequel un argument des coresponsables du projet est que les salles actuelles du Figuier blanc ne répondent pas à « l’offre-jeune ».
         Selon l’article de Télérama, l’avenir de ce type de cinémas est donc bien hypothéqué.
         Des grands cinémas délaissés ? Des centres commerciaux passés de mode ?
         Que reste-t-il du projet Cap-Héloïse ?
         Des profits qui n’ont rien à voir avec l’utilité et la nécessité sociales.
         Mais si le projet en question est rentable, s’il dégage un taux substantiel de profit, ce n’est plus alors un problème ! DM