jeudi 31 octobre 2019

Macron et les retraites : un matamore inquiet. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître


Macron et les retraites : un matamore inquiet

30 Octobre 2019

Avant même que la contestation se cristallise lors de la journée de grève interprofessionnelle du 5 décembre, Macron a affiché sa détermination à mener à bien sa réforme de destruction des retraites. Tel un matamore faisant le sacrifice des restes de sa popularité sur l’autel des intérêts de la bourgeoisie, il a promis, juré, craché dans les micros de RTL qu’il irait jusqu’au bout.


Derrière cette fermeté affichée, et tout en cherchant à justifier son projet de réforme, le locataire de l’Élysée a lancé des pistes d’aménagement dans le but de diviser les salariés face à cette nouvelle attaque de grande ampleur qui passe mal.
La réforme des retraites se ferait, selon Macron, au nom de la justice. Comme si aligner les pensions de tous sur celle des retraités les plus pauvres serait un progrès pour quiconque. Macron prétend lutter contre les inégalités de traitement en s’en prenant aux régimes spéciaux. Mais, loin de venir en aide aux retraités les moins bien lotis, sa réforme réduirait la pension de tous, ne serait-ce qu’en prenant en compte l’ensemble de la carrière professionnelle pour en calculer le montant, et en la faisant dépendre du bon vouloir du pouvoir en place avec le système par points.
Macron ne cache pas qu’il veut contraindre les salariés à travailler plus longtemps pour toucher une pension de retraite. Ce sera difficile à expliquer aux six millions de travailleurs au chômage, aux millions de jeunes qui s’y retrouvent avant même d’avoir pu commencer à travailler, à tous les seniors jetés dehors de plus en plus tôt sans espoir de retrouver le moindre emploi.
Macron a avancé l’idée d’un possible report de l’entrée en vigueur du système de retraite par points pour certaines catégories de salariés, les travailleurs du rail, de l’électricité ou du gaz. Ses vagues concessions à la marge visent à diviser les travailleurs pour éviter qu’ils réagissent tous ensemble, une attitude qui témoigne de sa crainte de voir le mécontentement se transformer en explosion sociale. Aux travailleurs, aux chômeurs, à tous ceux qui souffrent des conséquences de sa politique, de lui montrer qu’il a raison de le craindre.

                                                           Gilles BOTI (Lutte ouvrière n°2674)



Vendredi 1er novembre
LCI :  Débat avec Nathalie Arthaud
à 22h00

Guadeloupe : Une victoire contre un exploiteur. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître


Guadeloupe : Une victoire contre un exploiteur

30 Octobre 2019

Mardi 29 octobre, la cour d’appel de Basse-Terre a rendu une décision de relaxe dans le procès en diffamation intenté à Jean-Marie Nomertin, dirigeant du syndicat CGTG et porte-parole de Combat ouvrier, par le gros planteur de banane Tino Dambas.
Ce planteur avait refusé un poste aménagé à un travailleur très malade et l’avait envoyé porter des régimes, ce qui équivalait à plusieurs tonnes par jour à bras d’homme. C’était cela ou le licenciement. Ce travailleur était mort quelques jours après. C’est parce que Jean-Marie Nomertin avait dénoncé ces faits que ce patron avait déposé plainte.
Le 1er octobre, plus d’une centaine de militants et de travailleurs étaient à l’audience et devant le tribunal pour soutenir Nomertin. Le tribunal a débouté Dambas en appel. C’est une première victoire. Mais il y en a une autre à remporter. Car le 22 novembre le même patron attaque J.-M. Nomertin en diffamation pour l’avoir traité d’esclavagiste noir, qualificatif qui est devenu son surnom dans toute la population depuis des mois.

                                           Pierre JEAN-CHRISTOPHE (Lutte ouvrière n°2674)

Violences conjugales : un plan, mais pas d'argent


Une question prioritaire laissée en plan

 

Au centre, la secrétaire d'Etat Marlène Schiappa

En septembre, le gouvernement avait pompeusement lancé un « Grenelle » des violences conjugales. Près de deux mois plus tard, la secrétaire d’État, Marlène Schiappa, en présente les conclusions : soixante mesures contre ce fléau qui touche chaque année plus de 220 000 femmes.
Certaines de ces mesures sont symboliques, comme la mise en place d'un « brevet contre la violence » au collège, d'autres sont un peu plus concrètes, comme l'augmentation des places d'accueil des femmes victimes. Mais aucun financement n'est avancé, aucune mesure n'est chiffrée.
Dans ce domaine comme dans bien d’autres les membres du gouvernement ne savent que faire des discours indignés de circonstance, ce qui a l'avantage de ne rien coûter… Débloquer les moyens humains et financiers de lutter contre ce fléau, il faudra le leur imposer.

Argenteuil : entre le quartier des hauts des Coteaux et Joliot, ils font le distinguo


Nous le répéterons jusqu’à ce qu’elles soient évacuées



Craignant des incidents, le maire d’Argenteuil a pris un arrêté interdisant « le dépôt sur la voie publique ou sur l’espace public des réceptables et containers d’ordures ménagères par toute personne, en particulier les copropriétés, les bailleurs sociaux et les commerçants, ainsi que tout encombrant, déchet et immondice, est interdit du 31 octobre 2019 16h00 au 01 novembre 5h00. »
         Mais pourquoi tolère-t-il l’existence d’épaves sur ce parking de la rue Rouquès de la cité Joliot-Curie. C’est tout aussi dangereux que des poubelles.
         Certes, cela concerne un quartier périphérique très populaire, très loin des préoccupations de ces messieurs

Argenteuil : « charte des espaces urbains » : la population en sait bien davantage que tel ou tel prestataire


La participation réelle de la population, exemple concret



Nous avons évoqué hier une dépense importante parmi d’autres, la dépense Wilmotte, de celles qui, additionnées, grèvent le budget communal. Elles sont d’autant plus discutables que, dans le cadre d’une véritable mobilisation de la population, la commune pourrait totalement s’en passer.
         « Charte des espaces publics » ! Qui mieux que les habitants connaissent l’espace de leur commune qu’ils vivent concrètement, et qui pour certains anciens a représenté la trame de toute leur vie ?
         Quant à la réalité géographique concrète d’Argenteuil, avec ses contraintes mais aussi ses ressources, les habitants pourraient appuyer leur expérience vécue sur le travail, certes modeste, mais bien raisonné et documenté, édité à l’époque de la municipalité précédente, « Argenteuil une géographie ». A tout cela, il faut ajouter l’existence dans les établissements scolaires de la Ville, de dizaines d’enseignants de géographie qui, eux aussi, auraient pu être intéressés à participer à la rédaction d’une telle « charte ».
         Au final, une réalisation qui aurait eu toutes les raisons de correspondre non seulement aux souhaits de la population mais aux possibilités. Bien mieux que cette « charte » réalisée en très petit comité, loin de toute véritable information municipale. Et au final, avec la satisfaction d’avoir économisé 108 000 euros ! DM

mercredi 30 octobre 2019

Attentat antimusulman de Bayonne : le criminel et ceux qui l’ont encouragé


Un résultat de la démagogie antimusulmane



Après avoir essayé de mettre le feu à la mosquée de Bayonne, un homme de 84 ans, ancien candidat du FN et ancien militaire, a ouvert le feu sur deux hommes qui essayaient de l'arrêter.
L’auteur de cet acte odieux est présenté comme « perturbé psychologiquement ». Sans doute l’est-il mais tous ceux qui ont fait assaut de démagogie antimusulmane, de Le Pen, dont c’est le fonds de commerce traditionnel, à Macron qui, pour des motifs électoraux de bas étage, s’est placé sur le terrain fangeux de l’extrême-droite, ont cautionné par avance ce « dérangé » de Bayonne.
Eux ne sont pas des « perturbés psychologiques », c’est en toute conscience qu’ils agissent.

Logement : expulsions locatives : nouveau record


Visage du « nouveau monde » de Macron



La fondation Abbé-Pierre dénonce un record d’expulsions : 36 000 locataires, qui n’arrivent plus à payer leur loyer, jetés à la rue. Et deux à trois fois plus partent avant l’arrivée de la police.
      Le « nouveau monde » de Macron a les records qui le jugent : des records de profits pour les actionnaires, tandis que les plus démunis s’enfoncent dans le dénuement.

Migrants à Calais : un pas de plus dans l’ignominie contre les migrants


« Chassez ces réprouvés que les touristes ne sauraient croiser »



La municipalité a prévu des festivités publiques dans les semaines à venir qui pourraient attirer des habitants et touristes. Alors la maire, Natacha Bouchard, a décidé par arrêté d’interdire aux migrants de stationner dans le centre-ville. Ainsi la distribution des repas organisée par des associations humanitaires dans la zone de la gare sera interdite, sous prétexte qu’elle génèrerait des nuisances et des troubles à l’ordre public.
Cette mesure scandalise à juste titre les bénévoles qui dénoncent la volonté de chasser les migrants durant ces festivités. Le créateur d’une des attractions, François Delarozière, a tenu à manifester son désaccord avec cet arrêté.
Imposer à des réfugiés qui fuient la misère et la guerre de survivre dans des conditions indignes, en plus d’être traqués tous les jours par la police, et les forcer à disparaître du paysage en les accusant d'être cause d’insécurité et d’insalubrité, c’est vraiment une infamie !