lundi 30 septembre 2019

Conseil municipal d’Argenteuil, « charte des espaces urbains » qui pourrait s’intituler « Laissez-moi rire »


Fable, bluette… urbaine of course !

C'est ce que ces messieurs entendent par "renforcer la présence de la nature en ville ?"

Si elle vous tombe sous les mains, le texte de la délibération prévue sur l’approbation de la « Charte des espaces urbains » vous permettra de connaître un bon moment de gaîté. Mais soyez prévenus, ce sera dans le registre de l’humour noir.
         Tout d’abord, il paraît qu’elle est le résultat d’une concertation, menée « entre les mois de mai à septembre », avec la participation des acteurs locaux… Effectivement, comme chacun sait, une période propice à la participation de tous ! En tout cas, nous qui essayons d’avoir de longues oreilles, nul écho de l’affaire ne nous est parvenu…
         Dans tous les cas, les cabinets de conseil qui ont travaillé l’affaire manient à merveille le discours de l’aménagement, très technique, lisse au possible, et qui ne peuvent… que flatter des oreilles attendries.
         Mais promoteurs avides, spéculateurs massacreurs, édiles d’hier, d’aujourd’hui et surtout de demain, faisant leurs petites affaires en catimini, ne soyez surtout pas inquiets, cette charte « n’est pas un document opposable et n’a pas de portée réglementaire » Mais, nous vous rassurons, ils n’étaient pas inquiets.
         Je répète le texte de la délibération vaut le détour. A demander d’urgence en mairie.
         Pour illustrer la plaisanterie, il suffira de citer la première des trois orientations de cette charte : « Développer une trame végétale, des coteaux de la Seine, pour renforcer la présence de la nature en ville ».
         Certes cela nous plaît, et avant de « développer » tout cela, nous prônons, simplement, pour commencer, seulement la conservation de cette « présence de la nature en ville ».
         C’est justement ce qui va motiver la présence toute particulière, lors du conseil municipal de ce soir, d’habitants défendant bec et ongles, la préservation d’une salle des fêtes municipale et de ses abords arborés, et mobilisés également pour empêcher le massacre de la nature de « L’île » Héloïse. DM

Ce soir lundi 30 septembre, rendez-vous sur le parvis de l’Hôtel de ville à 18 heures 30

dimanche 29 septembre 2019

Lubrizol, pollution : les capitalistes jouent avec nos vies


« Pas de risque avéré… » Et il faudrait les croire ?



Circulez, il n’y a rien à voir ! C’est ce que, depuis jeudi dernier, les autorités s’échignent à répéter. Pas moins de quatre ministres sont allés à Rouen pour rassurer la population. « Il n’y a pas de risque avéré pour la population », a expliqué Castaner. « Les fumées ne sont pas toxiques », répètent les autorités… tout en demandant aux habitants de rester chez eux, et aux agriculteurs de suspendre leur récolte. « Il n’y a pas de danger grave et immédiat pour les habitants », explique le maire, Yvon Robert, qui s’est transformé en avocat bénévole de Lubrizol, expliquant que « cette entreprise est toujours disponible pour améliorer la situation et n’a jamais hésité à dépenser pour accroître la sécurité »…
Ah bon ? Alors, pourquoi les écoles ont-elles été fermées pendant trois jours ? Pourquoi la Seine est-elle polluée, l’air irrespirable, la suie partout, avec des tâches noires jusque sur les bestiaux ? Pourquoi des champs entiers sont-ils souillés ? Pourquoi des centaines de personnes ont-elles été malades et sont confinées, ou ont dû quitter leur logement, en raison de problèmes respiratoires ? Quelle quantité d’amiante a brûlé dans l’incendie ?

Lubrizol, un pollueur béni par les autorités

L’usine Lubrizol appartient à un groupe américain, propriété du multimilliardaire Warren Buffet. Elle produit des additifs pour les huiles et les carburants. Si l’incendie n’a fait aucune victime directe, des centaines de personnes ont été incommodées par les odeurs pénétrantes de ce feu d’hydrocarbure, dont la composition réelle n’a pas été révélée.
En 2013, cette usine a été à l’origine d’un accident qui s’est soldé par l’émission d’un nuage de gaz malodorant qui avait été senti jusqu’en région parisienne et au sud de l’Angleterre. Quelle sanction Lubrizol a-t-elle reçu pour cette pollution de grande ampleur ? 4000 euros d’amende pour négligence… Une sanction aussi dérisoire, c’est comme une incitation à la récidive. Un voleur de scooter pourrait être plus lourdement condamné. Oh, quand il s’agit de faire la morale aux travailleurs sur les « petits gestes qui sauvent la planète », nos ministres sont intarissables. Mais quand un industriel menace d’empoisonner toute une région, cela se limite à une remontrance ! En 2015, Lubrizol avait déversé plusieurs milliers de litres d’huiles dans le réseau d’évacuation des eaux pluviales. En janvier 2019, cette usine, située à 3 km du centre-ville, a même obtenu une autorisation d’extension de ses activités ! En réalité, dans cette affaire, les autorités sont entièrement complices de ce pollueur.

Le profit roi, qui menace nos vies

Quel que soit l’enchaînement qui a causé l’incendie, la population rouennaise est exposée à des risques insensés. Et encore est-ce grâce aux ouvriers de l’usine que les stocks de pentasulfure, avec du phosphore, ont été évacués pendant l’incendie.
En raison de la nature des produits manipulés et de la quantité stockée, Lubrizol est une usine dangereuse. Comme 13 autre usines de l’agglomération rouennaise, elle est classée Seveso « seuil haut », du nom de cette catastrophe qui, en 1976, contamina 350 hectares à la dioxine et obligea à abattre des dizaines de milliers de bêtes. En 2001, l’explosion de l’usine AZF à Toulouse avait fait 31 morts et 2500 blessés, et elle avait dévasté un quartier. Il y a en France 705 sites Seveso « seuil haut », donc 705 AZF en puissance.
Notre société utilise certes la chimie, la pétrochimie et même l’énergie nucléaire. Mais il n’y a aucune raison pour que ces activités dangereuses soient soumises à la loi du profit. Il n’y a aucune raison pour qu’elles soient menées à l’abri des regards. En raison du secret industriel et commercial, la population n’a aucun contrôle sur ces usines. Des usines qui sont autant de poudrières, et que l’irresponsabilité capitaliste menace à tout instant de faire sauter.

IVG : des centres qui ferment : moins 8% en dix ans…


Non à la fermeture de centres d’IVG !



Tandis que la ministre de la santé prétend vouloir faciliter le recours à l’IVG, une étude montre que près de 8 % des centres d’IVG ont fermé en dix ans.
Le gouvernement reconnaît qu’il existe « des territoires en tension dans la majorité des régions ». Mais, comme pour les maternités ou les hôpitaux, cette situation est le produit direct des coupes budgétaires et de la financiarisation de la santé.
Dans cette société, il faut se battre pour obtenir des droits, mais aussi pour les conserver et les faire appliquer.

Éducation, Lycéens non affectés à ce jour, dans le Val d’Oise comme ailleurs dans l’Académie de Versailles…


Le naufrage de l'éducation nationale

 
"Mais où aurais-je dû créer les classes nécessaires qui manquent" ?

Sur l'académie de Versailles, une centaine d'élèves redoublants de Terminale S, et 150 de Terminale STMG, n'ont toujours pas repris les cours par manque de place dans les lycées.
Le rectorat n'espère même plus les scolariser normalement, et envisage désormais de leur faire suivre des cours sur internet, avec un encadrement minimal par des adultes.
Sacrifier des centaines de jeunes, voilà la conséquence bien concrète des économies budgétaires faites sur le dos de l'Education Nationale, et des suppressions de postes de l'an dernier. Car redoubler n'est déjà pas facile, mais dans ces conditions, c'est leur ôter les plus grandes chances de réussite.

Argenteuil, fêtes de quartier, annulation de celle d’Orgemont-Joliot-Curie, une décision largement discutable


Qui sème le vent récolte la tempête

On se demande où la municipalité a été chercher ses informations météo. En tout cas, c’est nous qui avions raison. La fête d’Orgemont, installée dans la cité Joliot-Curie, aurait bénéficié hier après-midi de bonnes conditions climatiques.

Carte de vigilance, samedi matin 28 septembre...

         De notre fenêtre, il faisait beau cet après-midi-là, et les modestes rafales de vent annoncées n’étaient même pas au rendez-vous. Les édiles qui ont pris la décision d’annuler la fête attendue du quartier connaissent sans doute si peu la cité Joliot-Curie qu’ils ne savent sans doute pas que le vent est largement bloqué par les bâtiments Farges, Rouquès et Richard-Bloch. D’autant plus alors…
 
De notre fenêtre, samedi, 15 heures 30...
          Tout cela fait désordre, les habitants qui attendaient cette fête sont déçus voire en colère, tout comme les bénévoles qui l’avaient préparée avec les agents municipaux.
         Maintenant, on se demande bien comment la municipalité va pouvoir en décembre rattraper le coup. En tout cas, elle nous le doit bien.
         Quant au service de prévisions météorologiques du cabinet du maire, pour la fête des Vendanges, on craint le pire. Mais s’ils le veulent, on peut toujours leur communiquer nos propres appréciations. DM