samedi 28 septembre 2019

Argenteuil, conseil municipal : un refus du projet « Cap Héloïse », la défense d’une salle des fêtes communale, qui doivent s’exprimer de plus en plus fort


Pour le moins « un thème fort de la prochaine campagne pour les municipales » !



L’avenir de l’ïle Héloïse risque d’être le thème marquant du prochain conseil municipal d’Argenteuil, après-demain lundi 30 septembre à 19 heures. Néanmoins, on peut noter sur l’ordre du jour de ce conseil qu’il n’est pas question du projet « Cap Héloïse » dont un des points centraux est la liquidation d’une salle des fêtes municipale, le projet incluant la démolition du complexe Jean Vilar. Bien évidemment, on imagine que Georges Mothron évoquera l’affaire dans ses propos liminaires au conseil. Mais il sait qu’il marche sur des œufs dans cette affaire, et que l’alignement du préfet du Val d’Oise sur la position de Fiminco, ne lui rend pas l’exercice facile, lui qui aurait bien aimé enterré l’affaire, au moins d’ici les élections municipales de mars.
         La position des habitants n’a pas changé. Eux-mêmes lorsque vous discutez avec eux, avancent la multitude d’arguments mis en avant depuis mars 2016 pour rejeter ce projet, contre la disparition d’une salle des fêtes municipale, contre le massacre de l’île des Impressionnistes.
         Comme dirait le quotidien « Les Échos » qui consacrait à cette affaire un article il y a quelques jours : « Autrement dit, « Cap Héloïse » a tout pour devenir un thème fort de la prochaine campagne pour les municipales. »
         L’occasion pour les électeurs d’Argenteuil d’exprimer le refus de ce projet, en sanctionnant ceux qui en sont les coresponsables, le maire actuel et son prédécesseur, et tous ceux qui l’ont cautionné par leur silence.

         En tout cas, soyons nombreux parmi le public lundi soir à 19 heures à l’hôtel de ville. DM

vendredi 27 septembre 2019

Retraites. Après le 24 septembre : préparer la riposte. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière


Après le 24 septembre : préparer la riposte

25 Septembre 2019

Les manifestations du 24 septembre, appelées par la CGT, Solidaires et la FSU, ont rassemblé plusieurs dizaines de milliers de manifestants dans le pays. À Paris, plus de 12 000 personnes ont défilé sous des banderoles syndicales, d’entreprises publiques, d’hôpitaux, de cheminots, de la RATP, d’unions locales et de quelques entreprises privées.
Ceux qui ont fait grève et manifesté ce jour ont montré leur détermination à s’opposer à la réforme des retraites que concocte le gouvernement. Tous les travailleurs, du privé comme du public, sont en effet visés. Travailler plus longtemps pour gagner largement moins, une fois en retraite, c’est la menace qui pèse sur chaque salarié. Le droit à une retraite digne a déjà été amputé par 25 ans de réformes successives. Mais avec le calcul du salaire de référence sur la carrière complète, avec l’allongement de la durée de cotisation ou l’instauration d’un âge pivot à 64 ans et d’une retraite par points, la réforme du gouvernement veut encore considérablement amputer le montant des pensions et faire reculer ainsi l’ensemble de la société.
L’épreuve de force qui s’annonce entre le monde du travail et le gouvernement Macron, ce représentant des actionnaires et des banquiers, sera déterminante, alors que le capitalisme s’enfonce dans les crises économique, commerciale, financière, climatique, et entend en faire payer les conséquences aux classes populaires.
Mais le gouvernement est aussi inquiet, car il sait justement que cette nouvelle attaque peut être celle qui suscitera une réaction d’ensemble du monde du travail. L’an passé, la hausse du prix de l’essence a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase et mis en mouvement des dizaines de milliers de gilets jaunes. Cela l’a rendu plus prudent.
C’est pourquoi le gouvernement fait mine de discuter, de consulter, de recevoir les confédérations syndicales et étire le calendrier sur plusieurs mois afin de diluer les réactions.
Il est vital pour tous les travailleurs de préparer ce mouvement d’ampleur que craint le gouvernement.
                                               Christian BERNAC (Lutte ouvrière n°2669)



Ce soir vendredi, à 22 heures, Nathalie ARTHAUD invitée au débat du soir sur LCI

Retraites : concrètement comment peut se préparer la riposte. L’exemple de ce qui s’est fait avec la participation d’agents RATP de deux lignes de métro


RATP : organisés pour le 24... et pour après

25 Septembre 2019

Mardi 24 septembre, sur les lignes 12 et 13 du métro, la grève a été relativement bien suivie par les conducteurs. Le fait que plusieurs d’entre eux se soient démenés depuis le 13 septembre pour convaincre leurs camarades de participer à cette nouvelle journée de mobilisation y a sans doute contribué.
Le 13 septembre, journée de grève massive à la RATP, 50 grévistes des lignes 12 et 13 s’étaient regroupés en assemblée générale. Ils avaient voté la revendication du retrait total de la réforme des retraites, convenu de participer à la journée du 24 septembre et élu un comité de 10 grévistes chargé de préparer cette journée.
Les membres de ce comité, mais aussi tous ceux qui étaient convaincus de l’idée qu’il fallait participer à une journée interprofessionnelle, ont passé les dix jours suivants à discuter avec leurs collègues. Sur la ligne 12, ils ont dû affronter les syndicalistes de l’Unsa (premier syndicat chez les conducteurs) qui ne voulaient pas entendre parler de cette journée, et militaient ouvertement contre.
Ils n’avaient évidemment pas la force d’inverser la vapeur, et la grève a été beaucoup moins suivie que le 13 septembre, mais une minorité non négligeable les a rejoints : 58 grévistes sur la ligne 13 (sur environ 200 conducteurs devant travailler ce jour-là) ; 15 grévistes sur la ligne 12 (sur 115). À tel point point qu’une bonne partie de la réserve générale, 50 conducteurs habituellement utilisés pour remplacer les grévistes, a servi à faire tourner normalement les lignes 12 et 13.
De nouveau réunis pour discuter, les grévistes ont abordé tous les problèmes : les illusions corporatistes de certains de leurs collègues, qui pensent faire reculer Macron seulement sur leur régime spécial de retraites ; les directions syndicales plus préoccupées de négocier que d’organiser la riposte des travailleurs ; les problèmes d’argent qui pourraient empêcher de se lancer dans une grève reconductible en décembre...
Ces travailleurs ne veulent pas se laisser faire, que ce soit par le gouvernement, par la direction de la RATP ou par les directions syndicales, et comptent bien se revoir pour s’organiser. Ils ont tenu à réaffirmer leur rejet de la réforme des retraites dans sa totalité, bien conscients qu’elle concerne tous les travailleurs et qu’ils ne pourront obtenir son retrait que si d’autres secteurs s’y mettent, en particulier dans le privé.
                                 Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2669)

Le 13 septembre...

Algérie : Condamnation de Louisa Hanoune: un règlement de comptes politique. Un communiqué de Lutte ouvrière


Condamnation de Louisa Hanoune: un règlement de comptes politique
Communiqué
26/09/2019

Lutte ouvrière tient à affirmer son opposition à la condamnation qui vient de frapper Louisa Hanoune, dirigeante du Parti des Travailleurs d'Algérie. La peine de quinze ans de prison ferme a été prononcée, après un procès expéditif tenu à huis clos par le tribunal militaire, pour “atteinte à l'autorité de l'armée” et “complot contre la sûreté de l'État” pour la simple raison qu'elle a participé à une rencontre avec d'autres hommes politiques ou des militaires poursuivis par l'actuel pouvoir algérien. Elle apparaît sans aucun fondement. Sous la pression du mouvement populaire, le dirigeant de l'armée veut donner l'illusion qu'il met fin à la corruption dans l'appareil d'État et en même temps il procède à des règlements de comptes politiques. En y mêlant abusivement Louisa Hanoune, dirigeante d'un parti qui se réclame des travailleurs, il veut aussi montrer qu'il s'en prend à toutes les tendances.
Tout en désapprouvant la politique menée par le Parti des Travailleurs d'Algérie, et notamment ses compromissions politiques avec le régime d'Abdelaziz Bouteflika et avec certains clans qui cherchaient à en prendre le relais, Lutte ouvrière dénonce cet amalgame et affirme que cette condamnation n'a pas lieu d'être.
                                         Lutte ouvrière le 26.09.19.

Argenteuil, Chronique des élections municipales de mars 2020 à Argenteuil. Lorsqu’il eût été préférable de se taire (14)


Enfumage, Éclairage, Éducation politique…

Marie-José Cayzac, proche de la future candidature de Philippe Doucet, a écrit hier sur les réseaux sociaux le post suivant « Pour les amnésiques ou les plus jeunes voici comment les gauches donnent la ville à Mothron en 2001 ! Roger Ouvrard était un PCF et pourtant lui savonner la planche était déjà possible ! Mothron lui bénéficia des voix du Front National comme toujours ! Matière à réflexion peut être ? A moins que l’histoire n’ait vocation à se reproduire parfois avec les mêmes acteurs… »
         Voilà donc que je l’ai convaincue au moins sur un point, celui de l’amnésie qui, mais elle ne le sait pas, est un drame du prolétariat d’ici comme d’ailleurs.
         Elle agrémente son propos sommaire du document suivant :


          Pour ma part, après une petite recherche, je propose les tableaux suivants, plus complets des premiers et second tour, avec le nombre d’électeurs, et le nombre de votants. Éloquent !



         Mais que s’est-il passé en 2001, pour que Roger Ouvrard obtienne les résultats susmentionnés et soit battu à plat de couture par son adversaire Georges Mothron, mettant un terme à 60 ans de municipalité PCF ? Oui que s’est-il passé ? Mais Marie José Cayzac ne semble pas s’intéresser à la question, par désintérêt simple pour la creuser, elle qui ne voit que la « gauche », ou par… amnésie.
         Eh bien, rappelons ce qui se passait en 2001 ?
         Nous étions à l’époque de la Gauche dite plurielle conduite par Jospin et que le PCF dirigé alors par le fameux Robert Hue soutint en obtenant des postes de ministres. Elle mena la politique habituelle de la gauche au gouvernement… servile au grand patronat. Ayons en tête que Jospin laissa le souvenir d’avoir été le champion des privatisations ! France Telecom ! Air France !... Ça ne rappelle rien à M-J Cayzac ? Conséquence, cela entraîna l’écœurement d’une fraction du monde du travail et un pas de plus dans sa désorganisation militante… Certains de notre classe n’allèrent plus voter, d’autres assurèrent la montée des scores du FN, d’autres encore, beaucoup moins nombreux, assurèrent à « l’extrême-gauche » des scores inhabituels, des électeurs manifestant de cette façon leur colère, sans partager pour autant l’ensemble des idées de LO ou de la LCR !

         Les résultats du deuxième tour furent éloquents et sans surprise.  Les électeurs qui avaient Certes Roger Ouvrard et ses colistiers en firent les frais alors qu’ils n’avaient qu’une responsabilité indirecte dans la situation d’alors. Plus grave, Argenteuil en fit également les frais. Mais on ne peut pas prendre toujours les électeurs du monde du travail pour des imbéciles en les incitant à voter pour la « gauche » locale lorsque cette même gauche au gouvernement mène la politique des adversaires du monde du travail. Et Hollande qui a intronisé Macron n’est pas loin. Deux ans et demi seulement ! Une période où le carriériste Philippe Doucet, dit de « gauche », participa, comme il le put, à la politique anti-ouvrière de son mentor. Mais nous y reviendrons. En tout cas, la discussion est ouverte. DM