mardi 23 juillet 2019

Licenciements : en Charente, chez Naval Group, un licenciement empêché


La seule voie, ici comme ailleurs… La solidarité



Mardi 16 juillet, une centaine de travailleurs du site Naval Group de Ruelle ont débrayé trois-quarts d’heure à l’appel de plusieurs syndicats. C’était une réaction d’émotion à la convocation pour un entretien préalable à licenciement d'un camarade technicien en fin de carrière, très estimé. La direction lui reprocherait son manque d'efficacité à son poste.
Le lendemain même, mercredi 17, à l’issue d’une rencontre direction-syndicats, la direction reculait : elle annulait la procédure purement et simplement, indiquant que « des éléments nouveaux concernant le salarié et sa situation personnelle nous ont été communiqués ».
Cette tentative de frapper un travailleur n’est pas un fait isolé. Cela fait des mois que, sur les travailleurs anciens en particulier, mais aussi sur l’ensemble des personnels – ouvriers et ingénieurs et techniciens –, la pression s’accentue. Lors des entretiens individuels avec les « managers », comme au quotidien, les exigences et la pression augmentent. Ce qui se solde par de la fatigue, des conflits, des démissions, des arrêts-maladie, des burn-out.
En tout cas, la direction de Naval Group Ruelle a pensé se débarrasser d’un camarade ancien impunément. Mais elle a dû reculer devant la réaction des travailleurs qui ont senti qu’il fallait s’opposer à l’agressivité patronale de façon collective.

Argenteuil Ehpad Domidep, demain Squared : pour le Capital financier, le marché des bonnes affaires


Nous les vieux, nous sommes une merveilleuse affaire




Domidep est l’un des plus gros gestionnaires de résidences médicalisées, c’est-à-dire plus précisément de la « dépendance » des anciens à travers un réseau d’Ehpad. La « surface » de cette entreprise est montée en puissance ces dernières années, avec des résultats annuels à deux chiffres de progression.
         A Argenteuil, nous connaissons bien Domidep, suite à la longue grève de ses salariés au printemps 2017. Ces derniers réclamaient alors en particulier des embauches et des augmentations salariales. Alors que les prix de séjour des pensionnaires sont élevés, c’est la faiblesse de la masse salariale qui permet les surprofits susmentionnés.
         Ces derniers, très attractifs, permettent toutes les opérations financières dans un secteur parmi les plus juteux.
         On vient d’apprendre ainsi que Domidep serait en passe d’être acquise pour 1,15 milliard de dollars par un fonds d’investissement multicartes et multinational, le dénommé Squared.
         Ainsi va le monde de la finance. Les anciens doivent le craindre, et les travailleurs de ce secteur doivent se préparer plus que jamais à s’y opposer. En attendant le jour, où ce secteur sera totalement réquisitionné.
         Au fait, « squared » se traduit par « au carré ». L’espérance de profits « au carré » à n’en pas douter.

Argenteuil, La Poste, la CPAM… Se mobiliser pour défendre les services publics utiles et tellement nécessaires à la population


1+1=2=1=0

La Poste de la Banque postale rue de la Poste est dorénavant fermée tout comme celle de la rue Paul-Vaillant Couturier. Leurs services ont migré dans un local du premier niveau du centre commercial Côté Seine. Eh bien, bonjour l’ambiance. Le lieu est trop exigu et très mal aménagé. Dans tous les cas, il ne convenait pas… Avec les vacances, on constate qu’il est déjà très inadapté. On imagine ce qu’il en sera à la rentrée…

 
L'hiver... à la CPAM

La galère des quatre saisons

Nous avons dénoncé régulièrement les conditions d’attente à la dernière agence de la Sécurité sociale à Argenteuil rue de la Poste prolongée. Il y a continuellement une queue importante formée sur le trottoir devant l’agence.
         En hiver, le public gèle. Quand il pleut, il prend l’eau. Actuellement, c’est canicule, et les assurés n’en peuvent plus sous le soleil cuisant…
         C’est intolérable.

Bonnes lectures (11) : Le syndrome d’Ulysse, de Santiago Gamboa, Point-roman Le Seuil


Truculent



Esteban est un immigré sud-américain. Paris est la capitale étoilée du monde. La réalité est plus sombre avec la pluie, le froid, la solitude, et les petits boulots difficiles, mais où l’on peut retrouver la fraternité des exilés.
         Un livre qui fait sourire, truculent, et parsemé de fantasmes et d’érotisme, avec les éternelles retrouvailles des autres immigrés qui donnent à chacun raison de vivre et d’espérer.
         Un livre d’un auteur d’origine colombienne, entre littérature et polar, mené tambour battant, et que nous avons beaucoup aimé !

lundi 22 juillet 2019

Parcoursup : encore des jeunes sur le carreau


Un système de tri

 

62 000 jeunes, dont 34 000 lycéens, n'ont à ce jour aucune proposition pour la poursuite de leurs études. Le ministère de l'Enseignement supérieur prétend que le système marche moins mal que l'année dernière, et qu'il resterait 92 000 places disponibles. Mais il s'agit en grande partie de formations très spécifiques ou qui ne correspondent pas aux souhaits des étudiants. On peut malheureusement parier que beaucoup de jeunes se retrouveront sur le carreau en septembre.
Le gouvernement organise la pénurie de places en refusant d'investir dans l'enseignement supérieur. Et quoi qu'en disent ses partisans, Parcoursup reste un système de tri, qui pénalise avant tout les jeunes des milieux populaires.

Assemblée nationale, commission d’enquête et de Rugy


Fines gueules avec nos sous



L'Assemblée Nationale dirigée par les amis de Macron vient de faire une enquête sur les dîners fastueux, avec homards et grands crus, organisés par de Rugy et sa femme aux frais de l'État lorsqu'il était président de l'Assemblée Nationale.
Et après un suspense insoutenable on apprend que... ouf, il n'y aurait rien à reprocher à de Rugy car il ne s'agissait que de dîners « professionnels ». Il ne faut donc plus dire qu'il invitait ses copains patrons, journalistes et lobbyistes, mais qu'il invitait ses « relations de travail ». On en est presque à le plaindre, lui qui, pour sa défense, expliquait qu'il n'aimait ni le homard, ni les huitres, et que le champagne lui donnait mal à la tête. Le pôvre. Président du parlement, à l'entendre, ce serait une véritable corvée.
Qu'on se rassure ! Ni le couple de Rugy, ni les honorables et complaisants membres de cette commission d'enquête parlementaire ne sont aujourd'hui réduit à l'eau et au pain sec.

Chine : une nouvelle explosion mortelle en Chine


Autorités chinoises et trusts occidentaux responsables


Explosion d'une usine Tianjiayi Chemical en mars 2019

Une usine de gazéification a explosé ce vendredi en Chine. Un bilan provisoire fait état de dix morts, 18 blessés et 5 disparus. Des fenêtres et des portes d'immeubles d'habitation ont été soufflées dans un rayon de trois kilomètres.
C'est le dernier accident d'une longue série. Le plus grave, en 2015 dans le nord du pays avait provoqué la mort de 165 personnes. Les autorités chinoises se sont engagées à déplacer 80 % des usines dangereuses d'ici 2020, mais jusqu'à présent, elles fermaient les yeux sur les risques encourus.
Les trusts occidentaux qui traitent sans vergogne avec ces entreprises chinoise, partagent le même mépris pour la vie de la population et des travailleurs , comme l'a illustré la catastrophe de l'usine AZF de Toulouse, dont le propriétaire, Total, a usé de toute son influence pour dégager sa responsabilité.

Val d’Oise, Magazine, un journal pour milieux bien ciblés


Journal du pays des bisounours et loin du populaire



Le dernier numéro du magazine du conseil départemental du Val d’Oise de juillet-août 2019, a de quoi irriter particulièrement. Non pas qu’il soit inintéressant en soi, non pas que la frontière de notre réflexion s’arrête à Argenteuil, mais tout de même ! Un magazine dont les rubriques s’adressent uniquement aux plus aisés des habitants du département, et qui exclut totalement une nouvelle fois les préoccupations des milieux populaires, et 10 % de la population du Val d’Oise en excluant de fait la ville-phare des Impressionnistes, et la 3ème d’Ile de France. Sur 52 pages, 0 occurrence !
         Ce journal qui parle patrimoine et musique classique et autres lieux privilégiés est certes à l’image des électeurs de la majorité départementale, mais les impôts qui permettent non seulement le fonctionnement de ce dernier mais du magazine lui-même sont ponctionnés dans toutes les couches sociales de la population, à ce que l’on sache !
         Ce qui est étonnant, même si ce numéro illustre d’une façon toute particulière notre propos, est que numéro après numéro le même… numéro soit joué et rejoué. Ce qui l’est également, c’est qu’il n’y ait nulle part au sein même de ce conseil de conseiller pour dénoncer une telle situation. En tout cas, si cela était fait, la moindre des choses serait de le faire savoir.
         Si le conseil départemental ignore à ce point une fraction notable des habitants du Val d’Oise, il peut encore faire mieux, en omettant tout simplement de distribuer sur Argenteuil un périodique qui ne les concerne strictement pas ! Il fera par la même occasion quelques économies et s’évitera dans le même temps de les narguer !