jeudi 25 avril 2019

Européennes 2019, « contre le grand capital, le camp des travailleurs » (3). Une liste sur laquelle je suis candidat. Dominique Mariette


Arlette Laguiller, plus que jamais toujours présente


C’est notre camarade Arlette LAGUILLER, employée de banque à la retraite, qui clôt la liste présentée par Lutte ouvrière pour ces élections européennes du 26 mai prochain. Notre camarade qui nous a si bien représenté durant plusieurs décennies est bien évidemment toujours une militante et une dirigeante de notre organisation.

Nos positions politiques

L'Europe



Les frontières des États européens sont dépassées depuis bien longtemps par l’ampleur mondiale des échanges économiques. Une Europe réellement unie serait un progrès. Elle est une nécessité.
Cela fait au bas mot 60 ans que les principaux États européens tentent d’unifier leur territoire en un espace économique commun.
Ils n’y sont arrivés que très partiellement, en unifiant surtout ce qui était utile au mouvement des capitaux et des marchandises.
Le fait que l’économie des États-Unis, grâce à un vaste territoire unifié et à l’existence d’un État central, surclasse celle des pays européens, a poussé les bourgeoisies européennes à tenter de surmonter leurs divisions nationales. Mais, d’un autre côté, les grands groupes capitalistes français, britanniques ou allemands restent attachés à leur propre État national, dont ils obtiennent en permanence soutiens et appuis de toutes formes : commandes, subventions, aide diplomatique pour remporter des marchés à l’étranger, ou encore soutien politique et militaire à des dictatures bien disposées à leur égard.
Cette contradiction explique la lenteur et le caractère laborieux de la construction de l’Union européenne. Une partie de ses membres ont fini par se doter d'une monnaie unique avec l'euro. Mais l’absence d’une véritable unification politique rend cette construction fragile et susceptible d’être remise en cause. L'Union européenne reste une arène où s'expriment les rivalités nationales qui font tanguer régulièrement l’ensemble de l’édifice et menaceront demain, en cas de crise importante, jusqu’à son existence.
Les rapports qui régissent les relations à l'intérieur de l'Union européenne ne sont pas différents de ceux qui existent dans le reste du monde impérialiste : les États les plus faibles sont subordonnés aux impérialismes dominants, à commencer par l’Allemagne, la Grande-Bretagne et la France. Le paravent des institutions dites "démocratiques" masque mal le talon de fer des bourgeoisies européennes les plus puissantes qui s'impose à toutes les populations d'Europe, comme l’a montré récemment l’exemple de la Grèce dont la population a été saignée par des années d’austérité, sans qu’il ne soit jamais tenu compte des votes qui ont eu lieu.
Spéculant sur le mécontentement et le rejet suscités par cette Europe des capitalistes, des démagogues mettent en avant le retour à des États nationaux « souverains ». Mais ces États n’ont jamais été autre chose que les instruments des bourgeoisies nationales pour imposer leur dictature sur leur population. Le rétablissement des frontières nationales se traduirait par une régression économique et sociale que les classes dominantes feraient payer en premier lieu aux travailleurs et aux couches populaires.
Dès aujourd’hui, à force de dresser toujours plus de murs et de barbelés pour s’opposer à l’entrée des migrants de plus en plus nombreux à fuir la misère et la guerre ravageant les pays les plus pauvres, cette Europe forteresse se retrouve menacée d’être à nouveau morcelée par des frontières intérieures et, demain peut-être, par de nouvelles guerres suscitées par le déchainement des nationalismes.
En tant que communistes, nous combattons les idées nationalistes, la xénophobie et tout ce qui oppose les travailleurs les uns aux autres. Nous sommes favorables à tout ce qui va dans le sens de la disparition des frontières.
Seuls les travailleurs, en se débarrassant du capitalisme, peuvent mettre en place une Europe véritablement unie et fraternelle : les États-Unis socialistes d’Europe. Et cette Europe-là ne pourra être que le début d’une union de tous les peuples à l’échelle mondiale.

Éducation : le monde du travail veut d’abord du pouvoir d’achat qui permette à tous de vivre correctement


Des petit-déj à la place des salaires ?



Le ministre de l'éducation nationale a annoncé le déblocage de 6 millions d'euros pour fournir des petits-déjeuners à certains enfants des écoles des quartiers populaires à partir de septembre 2019. Certes, pour ceux dont la famille envoie leurs enfants à l'école le ventre creux, c'est toujours ça. Mais ce n'est pas grand-chose. Et on ose appeler cela une « mesure de réduction des inégalités », alors qu'une fois de plus, l'Etat compense, très partiellement, par des aides minimales, le développement de la pauvreté lié au chômage et au blocage des salaires dont il est en grande partie responsable. Une mesure pas si désintéressée qu'on pourrait croire puisqu'elle est annoncée à la veille d'élections.
La vraie mesure de réduction des inégalités, ce serait d'imposer que chacun dispose d'un revenu décent, et cela commence, pour les travailleurs, par avoir un salaire qui permette de faire vivre sa famille. Mais cela, il ne faut pas l'attendre d'un gouvernement tout dévoué au grand patronat.

(Nous reviendrons sur le sujet dans les jours qui viennent)

Immobilier : le logement, victime de la spéculation


De la flambée spéculative à l’éclatement de la bulle ?



Dans les grandes métropoles des pays riches, les prix dans l'immobilier ont augmenté ces deux dernières décennies de façon spectaculaire. Ainsi, depuis la crise de 2008, le prix du mètre carré a été multiplié par 2 à Berlin, par 3 à Vancouver, et il frôle les 10 000 euros à Paris.
Dans cette période de crise, comme les investissements dans la production ne rapportent pas assez aux yeux des détenteurs de capitaux, l'argent s'engouffre donc dans la spéculation immobilière.
Cela rend l'achat d'un logement inaccessible aux foyers populaires. Et cela produit une « bulle immobilière » dont l'éclatement est gros d'une nouvelle récession de l'économie mondiale.
Mais qu'importe aux milliardaires embarqués dans cette course folle. « Après moi, le déluge », même si ce déluge risque de les emporter avec le reste de l'humanité.

Les Républicains : Fillon et les petits arrangements familiaux


Un procès qu’il n’a pas volé



Après deux ans d'enquête qui ont confirmé ce qui était clair dès le début de l'affaire en 2017, la justice a annoncé que le couple Fillon passerait devant un tribunal correctionnel pour détournements de fonds publics et abus de biens sociaux : entre 1981 et 2013, Penelope Fillon aurait accumulé plus d'un million d'euros de revenus pour des emplois fictifs, alors qu'elle passait des jours paisibles dans son manoir de la Sarthe.
5 ans, Fillon, premier ministre de Sarkozy, avait mené une véritable guerre aux travailleurs, assortie de leçons de morale sur le « travailler plus pour gagner plus ». Pendant sa campagne des présidentielles, il prêchait l'austérité...mais pour les classes populaires.
A sa petite échelle et avec les fonds publics, Fillon n'a fait qu'appliquer la morale de la société capitaliste : le travail pour les classes populaires, le profit pour la bourgeoisie.

Argenteuil, services publics, réalité très sombre, et amusements macroniens


Amusettes


Nous avons plusieurs fois évoqué cette opération « carte blanche » à propos des services publics qui a échoué à Argenteuil depuis quelques mois. L’article du journal Le Parisien-95 que nous reproduisons in extenso ci- dessous est totalement révélateur de ce qu’elle représente. Nous avons sur la langue le terme qui conviendrait, mais nous nous abstiendrons de le citer pour rester courtois.
         Mais qu’on en juge :

          Et pendant ce temps, ne serait-ce qu’aujourd’hui, j’ai pu constater de visu en marchant le recul que représente la fermeture du bureau de poste de l’avenue de Stalingrad, et cet après-midi l’éternelle procession des allocataires qui attendent d’être reçus à l’agence de la CPAM d’Argenteuil, rue de la poste prolongée.
         Oui, des amusettes à la carte, et des situations bien grises marquant le recul des services publics utiles à la population.

(Demain, toujours dans le cadre de la question de ces services publics, nous reviendrons sur le manque d’Atsem et d’Asel dans les écoles d’Argenteuil)