mardi 2 avril 2019
Vinci, le Mondial de foot et l’esclavage salarial
Conditions effroyables pour profits à milliards
Des plaintes ayant été déposées
contre Vinci, le numéro 1 mondial du BTP veut donner le change sur le
quasi-esclavage qu'il impose à des ouvriers indiens, népalais ou bangladais sur
ses chantiers du futur Mondial de football au Qatar.
Vinci
invite donc des journalistes à constater ses exploits techniques au Qatar. Ces
exploits sont en fait réalisés par ces ouvriers qui touchent 450 euros par mois
et vivent dans des conditions effroyables, grâce à quoi Vinci encaisse des
milliards de profits.
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Hôpital de Beaumont sur Oise (Val d’Oise) : appel à manifester
Des économies ignobles sur la santé de tous
Samedi 6 avril, une manifestation partira de Chambly en direction de l’hôpital de Beaumont sur Oise.
Les
autorités voudraient fermer les services néonatologie, réanimation, pédiatrie
et chirurgie de cet hôpital, supprimant 90 lits et 200 postes de travail !
Encore
une fois, ce sont des économies sur la santé de la population, tandis que le
même gouvernement refuse tout retour à l’ISF !
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Crèches : l’heure est à la mobilisation
Cent pas en arrière, c’est la politique du
gouvernement
A Tours,
le 28 mars
200 salariées des crèches de
Tours et d’autres villes du département, ainsi que des parents, se sont
rassemblés devant la préfecture, à l’appel des syndicats et du collectif
« Pas de bébés à la consigne ». À Tours, 16 crèches sur 19 étaient
fermées.
« Les
bébés ne sont pas des packs de lait qu’on empile », ou bien « Ce ne
sont pas des sardines ». Avec leurs pancartes, slogans, chansons, elles
ont dénoncé les projets du gouvernement qui visent à dégrader encore les
conditions de travail des personnels, et les conditions d’accueil des enfants.
Le
gouvernement a en effet annoncé une réforme concernant l’accueil de la petite
enfance. La réduction de la surface d’accueil à 5.5 m² dans les grandes villes
contre 7 m² actuellement est envisagée, ainsi que la « modification »
du taux d’encadrement.
Lors du
rassemblement, des salariées dénonçaient le fait que, dans certaines structures,
l’espace est tellement étroit qu’il est difficile de se glisser entre les lits.
Et ils voudraient en rajouter !
Quant au
taux d’encadrement des enfants, c’est le manque criant de personnel, conduisant
à de nombreux burn-out et arrêts maladie, qui avait déclenché une grève massive
des salariées des crèches de la ville de Tours en juin dernier. Leur mouvement
avait imposé à la municipalité un certain nombre d’embauches.
Les
salariées de la Petite Enfance ne veulent pas voir leurs conditions de travail s’aggraver
encore, elles ont raison de compter sur leur mobilisation.
Partout dans le pays, les travailleuses et
travailleurs des crèches se retrouveront dans ce tableau. La situation à
Argenteuil n’y échappe pas.
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Agents territoriaux,
crèches
lundi 1 avril 2019
Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise de ce lundi 01/04/2019
Pendant
les discours électoraux, la guerre contre les travailleurs continue
Dimanche 31 mars, c’était la fin
de la trêve hivernale. D’après les chiffres de la Fondation Abbé Pierre, les
expulsions locatives ont bondi de 46 % en dix ans. En 2017, plus de 15 500
ménages avaient été expulsés par une intervention de la force publique. Et la
Fondation souligne que le travail, trop précaire et trop mal payé, «ne
protège plus du risque de perdre son logement ».
Quant aux annonces faites le
lendemain, elles ressemblent à un mauvais poisson d’avril ! Avec
0,3 % de revalorisation de plusieurs prestations sociales, on est
tellement en-dessous de l’inflation que personne n’a osé dire qu’il s’agirait
d’un coup de pouce pour le pouvoir d’achat.
C’est dans ce contexte que les
troupes du gouvernement se lancent dans la campagne des Européennes. Nathalie
Loiseau, ex ministre, a revêtu ses habits de candidate et les discours et
promesses qui vont avec. Mais la réalité pour les classes populaires, c’est une
société où il est de plus en plus difficile de vivre dignement et où les
attaques contre les conditions de travail et de vie se succèdent.
Les moyens en baisse pour l’école
ont mis dans la rue des dizaines de milliers d’enseignants et de parents. Dans
le reste de la Fonction publique, l’objectif de supprimer 120 000 emplois est
toujours d’actualité. Pour résumer l’esprit de la réforme présentée la semaine
dernière, le ministre des Comptes publics Darmanin a précisé que « l’État
doit être un meilleur DRH ». Il veut avoir les mains libres pour
embaucher davantage de précaires, contraindre les travailleurs à la mutation,
voire au départ.
Cette réforme a été précédée de
l’habituelle campagne contre les prétendus « privilèges » des
fonctionnaires. Dans le monde du patronat et du gouvernement à son service, les
attaques contre une catégorie de travailleurs sont toujours justifiées ainsi.
Les reculs ayant déjà été imposés à d’autres, le gouvernement voudrait les
faire subir à tous et faire passer cela pour de la justice !
Quant aux retraites, de plus en
plus de voix s’élèvent dans le gouvernement pour dire qu’il faudra bien se
résoudre à reculer l’âge de départ, pour aller jusqu’à 65 ans. Au nom de la
sauvegarde du système de retraites par répartition pour les générations
futures, bien sûr ! De nombreux salariés arrivent à l’âge actuel de la
retraite en étant déjà sans travail. Alors, reculer encore l’âge de départ,
cela signifie économiser de l’argent sur le dos des retraités en leur versant
des pensions amputées.
Le gouvernement justifie les
attaques présentes, passées et à venir au nom de la lutte pour l’emploi,
pendant que les grands groupes, riches à milliards, continuent à les supprimer
massivement. Qu’il s’agisse de fermetures de sites, comme l’usine Ford de
Blanquefort ou les papeteries Arjowiggins dans la Sarthe et dans l’Aisne, ou de
plans de licenciements comme chez Castorama ou Carrefour, des centaines de
travailleurs et leurs familles risquent la catastrophe sociale.
L’économie capitaliste est
engluée dans une crise permanente. C’est l’exploitation accrue, l’augmentation
du chômage et de la précarité qui permettent à la grande bourgeoisie de
continuer à augmenter ses profits. Ces milliards qui s’accumulent dans les
coffres des classes riches ne s’investissent pas dans la production mais vont
grossir les flux de la spéculation, augmentant la menace d’un nouveau krach
boursier à l’échelle mondiale.
Dans la campagne européenne, il y
aurait, d’un côté, un Bardella, poulain de Le Pen, ou un Salvini, ouvertement
xénophobes et nationalistes, qui font mine de s’insurger contre la
« dictature de Bruxelles ». Et, de l’autre côté, on aurait de
prétendus progressistes, favorables à l’Europe, comme Merkel ou Macron. Tous
nous mentent !
Dans les deux cas, derrière les
discours, ce sont des politiciens au service du grand patronat. C’est la
bourgeoisie qui est à l’origine de cette Union bancale qui sert ses intérêts.
C’est aussi elle qui se retranche derrière son État national quand c’est bon
pour ses profits. La fausse alternative entre pro et anti Union européenne
conduit les travailleurs dans une impasse, car elle cache la seule véritable
opposition dans cette société : celle entre les exploités et leurs
exploiteurs.
La liste Lutte ouvrière, conduite
par Nathalie Arthaud et Jean-Pierre Mercier, met en avant la nécessité de
contester la domination de la bourgeoisie sur l’économie. Affirmer les intérêts
du camp des travailleurs contre le grand capital est le seul geste utile que le
monde du travail pourra faire avec son bulletin de vote.
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