dimanche 31 mars 2019

Pinault, Kering : un « petit » bonus de 21,8 millions


Ça plane pour lui



En 2019, François-Henri Pinault, le PDG du groupe de luxe Kering (Yves Saint-Laurent, Balenciaga, Gucci...) va toucher 21,8 millions d’euros – une somme huit fois supérieure à celle perçue en 2018 (qui correspond à « seulement » 2,7 millions, excusez du peu !). Cette augmentation vertigineuse s’explique par le déblocage de 21 000 « KMU », des « unités monétaires Kering » indexées sur le cours de l’action du groupe : 18,6 millions qui viennent s’ajouter à son salaire fixe, de 1,2 million d’euros annuels. Ce cadeau a été avalisé par le conseil d’administration, les actionnaires remerciant ainsi leur  PDG pour la hausse du chiffre d’affaires, des bénéfices nets, et donc de leurs dividendes.
Sa rémunération approche donc les 2 millions d’euros par mois. Et on ose nous dire qu’il n’y a pas d’argent pour les routes, les écoles, les hôpitaux !

Fête de Lutte ouvrière 2019 : les 8.9 et 10 juin prochains !


Le petit avant-goût d'un grand idéal



La fête se déroule dans un grand parc boisé de plusieurs hectares, à Presles, petite ville du Val-d’Oise, à 30 km au nord de Paris, entre L’Isle-Adam et Beaumont.
En 2019, la fête ouvrira ses portes le samedi 8 juin de 11h à 23h, puis sans interruption du dimanche 9 juin à 9h au lundi 10 juin à 20h.
La carte d'entrée est valable pendant les trois jours d'ouverture de la fête. Vous pouvez vous procurer vos entrées pour la Fête auprès des militants. A Argenteuil : Dominique, 0699499864 et MDommarie@aol.com
La carte d'entrée ne vous coûtera que 12€ si vous l'achetez avant le 28 avril. Elle coûtera 15€ du 29 avril au 7 juin. Ensuite il faudra se procurer la carte d'entrée directement à la fête au prix de 20 €. L'entrée est gratuite pour les enfants de moins de 14 ans accompagnés.
À l'intérieur de la fête, tous les spectacles, cinémas, débats, « services », sont gratuits pour tous. Ne sont payants que la nourriture, les objets artisanaux, les livres, les disques, et certaines attractions particulières comme le « parcours dans les arbres ».
Vous pouvez aussi acheter dès maintenant des bons que vous paierez 4 euros alors qu’ils vaudront 5 euros de pouvoir d'achat à la fête. Ces bons représentent donc une réduction de 20 % sur tous vos achats à l’intérieur de la fête.
Nous faisons cette remise pour remercier ceux qui nous aident à préparer la Fête en nous donnant les moyens de faire les avances, ou de verser des arrhes aux fournisseurs ou aux artistes.

Argenteuil, projet Lidl sur la butte d’Orgemont


Opacité, secret et fait accompli




A l’angle de la rue du Clos des Moines et de l’avenue de Stalingrad, une friche existe depuis des lustres à la place d’une usine de traitement du gypse. Elle fait tâche en bordure du parc de la butte d’Orgemont, lequel résulte du comblement des anciennes carrières, et qui est aujourd’hui partiellement aménagé.
         Ce terrain appartient à un propriétaire privé. Il y est question depuis de nombreuses années d’y installer une activité commerciale. Cela se concrétiserait aujourd’hui par la vente du terrain à Lidl qui y installerait une de ses enseignes. Le permis de construire aurait déjà été délivré.
         Des habitants se sont exprimés contre cette perspective et une pétition circule en ce sens.
         Il est vrai que le bon sens serait d’intégrer cette parcelle dans ce futur parc bientôt totalement aménagé de la butte.
         Il est vrai qu’il y a déjà en face le supermarché « Grand frais » mais dont les prix élevés rejettent une partie des habitants du quartier et au-delà, qui ne verraient pas d’un mauvais œil l’installation d’un Lidl.
         Mais il est vrai qu’il en existe déjà un, mais à un kilomètre, après la cité Joliot-Curie, sur la commune d’Épinay-sur-Seine. Mais quelles sont les manœuvres du groupe Lidl ? Quelle localisation veut-il privilégier ? Mystère et boule de gomme.
         Et quelles conséquences sur l’Intermarché du petit centre commercial de cette cité Joliot-Curie, centre laissé à l’abandon ?
         Si le projet aboutissait, il nécessiterait des aménagements routiers, à un endroit où la circulation est largement perturbée par la sortie de l’A15, celle de Grand frais et par la station-service. Par qui seront-ils payés ? La commune ? Le conseil départemental ? C’est-à-dire par nos impôts.
         Bref, si l’affaire n’est pas simple, elle pose surtout de nombreuses interrogations sans réponse, et plus fondamentalement, la question du contrôle de la population sur les affaires de la société.
         Du jour au lendemain, les habitants sont mis au pied du mur. Ils n’ont été ni informés ni consultés au préalable sur des décisions qui ont été prises dans leur dos.
         Sur un problème particulier, cela résume le fonctionnement de toute la société et ce qu’il faudrait changer. C’est vrai pour le fonctionnement de la vie politique et pour celui des entreprises. En l’occurrence, les projets de Lidl devraient être mis sur la place publique. Il faut donc lutter pour imposer la levée du secret qui règne dans les tractations entre les édiles et les promoteurs et investisseurs. Cela concerne les habitants, les employés municipaux, les travailleurs des entreprises concernées.
         En amont, maîtres de l’ensemble des donnés, toutes les personnes concernées pourraient alors décider démocratiquement de ce qu’il convient de faire, ou pas.

samedi 30 mars 2019

Fable oubliée de La Fontaine : Le renard Macron et les poules


Chicken rebellion



Un renard qui s’était introduit dans un poulailler à Pontivy, dans le Morbihan, a été tué par les poules. Dans une action collective, à coups de bec, elles ne lui ont laissé aucune chance.
Il y a quelques années, le film Chicken Run avait raconté comment des poules, enfermées dans un poulailler concentrationnaire, étaient parvenues à s’échapper. « Le poulailler, c’est dans nos têtes », avait lancé la meneuse aux autres volatiles.
« La domination du renard, c’est dans nos têtes », auraient dit les poules de Pontivy. Une leçon à méditer pour les opprimés du monde entier.

Algérie : Les travailleurs dans la mobilisation. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine


Algérie : Les travailleurs dans la mobilisation

Entre deux vendredis, la contestation ne cesse pas et les rues de la capitale ne désemplissent pas. Mais c’est tout le pays, tous les jours, qui vit au rythme des manifestations et des grèves.
Le 25 mars, à Tizi-Ouzou, les travailleurs communaux, les employés du service de l’eau et les postiers des 160 bureaux de poste de la willaya ont répondu massivement à l’appel à la grève de l’union locale de l’UGTA, contre le système mais aussi pour le départ du secrétaire général du syndicat, Sidi Said, soutien fidèle du régime.
Mardi 26 mars, malgré les vacances scolaires, les étudiants étaient de nouveau dans la rue dans de nombreuses villes.
Sur les réseaux sociaux, un appel à la grève générale des travailleurs du secteur public pour une durée de trois jours à partir du mardi 26 mars a été largement relayé. Mais il a aussi été largement critiqué par tous ceux qui, au sein de la contestation, incarnent une opposition libérale et ne souhaitent pas que les travailleurs apparaissent comme une force. Pour contrecarrer la grève, ils invoquent l’unité et agitent la menace de division.
Les travailleurs qui ont commencé la grève le 26 mars n’ont pas l’intention de s’effacer. À Bouira, les travailleuses de l’usine Bouira Draps ont rejoint la marche qui réunissait les travailleurs d’Algérie poste, Algérie télécom, du commerce, les employés de la culture, du secteur social, de Sonelgaz, des transports, du Trésor public et de la direction de l’Emploi. À Bejaia, les forestiers et les travailleurs du secteur agricole ont manifesté ainsi que les travailleurs de l’Angem. À Boumerdès, les travailleurs de Socotide ont répondu à l’appel. Dans la banlieue d’Alger, ceux de la SNVI en ont fait autant et ont manifesté dans la zone industrielle de Rouïba. À Oran, les dockers du port d’Arzew en grève ont inscrit sur leurs banderoles « Les travailleurs de l’entreprise du port d’Arzew soutiennent el hirak (le mouvement) », mais ils dénoncent aussi l’UGTA, le « syndicat de la honte. » Son secrétaire Sidi Saïd est rebaptisé Seidhoum (leur maître) Saïd.
La contestation du système devient en tout cas l’affaire de nombreux travailleurs du public et du privé.

                                                L.W. (Lutte ouvrière n°2643)