dimanche 3 février 2019

Editorial des bulletins Lutte ouvrière de ce dimanche 3 février 2019


La mascarade du grand débat et les intérêts des travailleurs

Pour que le « grand débat national » se substitue, dans les médias, au mouvement des gilets jaunes, Macron et ses ministres en font des tonnes. La mise en scène est soignée, avec des débats de plusieurs heures, où, en bras de chemise, ils écoutent patiemment et prennent des notes… Le tout, retransmis en direct à la télévision.

Le cinéma tourne parfois court, comme lors de cette réunion avec des maires d’outre-mer où Macron s’est exaspéré des trop nombreuses interventions de ceux qu’il appelle avec condescendance « les enfants »… Mais pour le pouvoir, ces petites contrariétés valent toujours mieux que la colère des gilets jaunes.

Cette colère populaire continue de s’exprimer, tous les samedis. Elle est alimentée par l’hypocrisie du gouvernement qui prétend redonner la parole au peuple mais qui limite de plus en plus le droit de manifester. Que ce soit en usant des violences policières pour mettre fin aux rassemblements ou avec sa loi prétendument anticasseurs, mais qui cible en réalité la liberté de manifester.

Pour mettre fin à la contestation, Macron aurait décidé de jeter un nouvel os à ronger : un référendum. Celui-ci viendrait conclure le grand débat et serait la preuve de la bonne foi du gouvernement : les citoyens auraient non seulement la parole mais aussi le pouvoir de décider. Après la mascarade du grand débat, le leurre du référendum !

Avec des questions multiples du genre : « Doit-on réduire le nombre de parlementaires ? », « Faut-il limiter le cumul des mandats dans le temps ? », Macron veut entretenir la fiction démocratique à bon compte puisque tous ces changements étaient prévus dans la prochaine réforme des institutions.

Peut-être pourra-t-il aussi introduire des questions touchant à la répartition des impôts. Tant qu’il s’agit de répartir les efforts au sein des classes populaires, Macron peut bien accepter quelques variations.  

Mais il y a une chose que Macron n’acceptera jamais et sur laquelle il ne demandera pas notre avis, c’est de faire payer la grande bourgeoisie. C’est tout le problème car la condition ouvrière ne peut progresser sans toucher aux profits et au pouvoir de cette classe.

Au nom de la compétitivité, toutes les entreprises suppriment les emplois, font pression sur les salaires, aggravent les cadences et la flexibilité. Et cela vaut aussi pour les services publics, pour la poste, les hôpitaux que l’État ne peut plus financer correctement parce qu’il consacre de plus en plus d’argent à soutenir le grand capital. Autrement dit, le monde du travail est écrasé par le rouleau compresseur du grand capital. Et ce n’est pas la révision des institutions qui changera cela !

Pour faire valoir leurs revendications, les travailleurs ont intérêt à compter sur leurs propres moyens d’expression et d’action.

Au 1er février, la grande distribution a augmenté les prix alimentaires de 6,3 % en moyenne au prétexte qu’ainsi, les agriculteurs seront mieux rémunérés. On peut douter que l’argent aille dans leur poche, toujours est-il qu’il faudra payer plus pour acheter du fromage ou du lait. Les sociétés autoroutières augmentent leur racket de 1,9 %. Et c’est sans compter la hausse des loyers et autres charges incompressibles que sont le gaz et l’électricité. Eh bien, puisque les prix augmentent, les salaires et les pensions doivent suivre !

Six millions de femmes et d’hommes n’ont même pas le droit de travailler pour gagner leur vie. Et les fermetures d’usines se poursuivent, y compris dans des firmes richissimes ! Il faut un emploi pour chacun. Et s’il n’y a pas assez d’emplois, il faut répartir le travail entre tous.

Mais pour imposer ces revendications, il faudra se battre. Et cela ne peut se faire que si les travailleurs des grandes entreprises se lancent dans le combat en faisant grève. Cela ne se décrète pas et n’est pas chose facile. Mais les travailleurs ne feront pas l’économie d’un tel combat.

Mardi 5 février, la CGT appelle à faire grève et à manifester. Cet appel arrive après la bataille, car quand le mouvement des gilets jaunes était à son pic, la CGT comme les autres confédérations syndicales refusaient de s’y associer.

Alors, sans être dupes, les travailleurs ne doivent pas baisser les bras. Ils doivent se saisir de cette journée du 5 février. En répondant présent, ils affirmeront leur conviction que seule la grève peut toucher le grand capital en plein cœur et le faire reculer

Fête de Lutte ouvrière hier à Argenteuil


Un succès qui ne se dément pas

Avant le meeting





Nous reviendrons dans les jours qui viennent sur notre fête de Lutte ouvrière à Argenteuil hier au soir. Malgré bien des aléas locaux, elle a connu le même succès que les années précédentes.

         Le côté festif a enchanté les près de 500 participants, musique classique avec un pianiste de grande qualité, soirée dansante avec le groupe des Moonlignt Swampers. L’apéro copieux et le repas ont permis la satisfaction de tous les participants.
         Mais surtout, ils ont bien apprécié de pouvoir dialoguer directement avec Nathalie ARTHAUD pendant une heure. L’expérience est à renouveler.
         Quant au meeting, il a connu un succès équivalent que lors des éditions précédentes, sous le signe du message inscrit sur la banderole « Lutte ouvrière, contre le grand capital, le camp des travailleurs.
         Pour notre part merci à tous, et je crois que chacun hier au soir a été payé de retour. (à suivre)

Gilets jaunes et élections européennes : le point de vue de Nathalie ARTHAUD

Gare Montparnasse : nouvelle(s) panne(s) et nouvelle pagaille


Un réseau électrique toujours en partie obsolète




La gare SNCF de Paris-Montparnasse a été marquée jeudi par les multiples retards et annulations de train. Plus de 20 000 voyageurs ont été touchés, C'est le 4e grand blocage de cette gare en 18 mois. Il y avait déjà eu une panne géante en été 2017, puis un incident informatique sur un aiguillage, puis un incendie sur un transformateur en juillet dernier qui l'avait perturbé toute une semaine.
Cette fois ça a été une accumulation d'incidents. Après un incident électrique entre deux voies, des passagers bloqués sont descendus sur les voies, générant à leur tour un arrêt de la circulation... avant qu'en fin de matinée un autre câble électrique ne commence à dégager de la fumée !
Le réseau électrique est toujours en partie obsolète. Les mêmes causes produisent les mêmes effets : l'incurie, due entre autres à la volonté des dirigeants d'économiser pour obtenir le plus de rentabilité possible est subie par les passagers comme par le personnel SNCF

Electricité : hausse très importante en vue



Elle devient un produit de luxe

 


La Commission de régulation de l'énergie, institution étatique beaucoup plus sensible aux désidératas des grandes entreprises de ce secteur qu'aux besoins de la population, propose une augmentation de 5,9 % du prix réglementé de l'électricité, utilisé par 80 % des foyers.
       C'est une augmentation trois fois plus importante que l'inflation officielle, et qui amputera le pouvoir d'achat de ceux dont le salaire ou la pension de retraite sont quasi-gelés. Le nombre de familles en précarité énergétique augmentera, car il sera de plus en plus difficile de payer sa facture d'électricité.
Le gouvernement, faisant semblant de prendre la situation à bras le corps, a indiqué qu'une telle augmentation ne s'appliquera pas « en période hivernale ». En clair : elle aura lieu au printemps...
       La recherche du profit ne fait pas bon ménage avec l'accès pour tous à un service essentiel.


A Argenteuil, un troisième nouveau groupe scolaire en vue…


… Surtout sur le papier

La municipalité vient d’annoncer la construction d’un nouveau groupe scolaire dans le Centre rue Dunant. Il viendrait dans le futur s’ajouter à celui du Val-Notre-Dame dont la construction est en cours, et au deuxième prévu dans la « friche Sagem ».
Bien évidemment, sorti du chapeau de la municipalité ces derniers mois, il semble viser davantage à un effet d’annonce, à l’approche des prochaines élections municipales, et alors que les effectifs des enfants scolarisées dans les écoles du quartier risquent de monter en flèche dans les deux ans à venir.
Mais en attendant, ce troisième groupe scolaire, s’il se fait, occuperait un espace actuellement occupé par des services municipaux, un centre de loisirs, le vieux bâtiment du centre de santé occupé en particulier par la kinée, l’atelier couture des écoles, et bien sûr la Maison des femmes.
         Pour l’instant les informations sont maigres pour les délocalisations de ces services.
         Il est vrai que de l’annonce à la réalisation, de très nombreuses années peuvent passer, mais tout de même…

samedi 2 février 2019

Lutte ouvrière Argenteuil : 30 ans de lutte… et de banquet


Vive la fête de Lutte ouvrière ce soir dans le complexe Jean Vilar

 
Le Parisien-95, le 1er février 2019

Il y a 30 ans, à l’hiver 1989, nous organisions dans la cantine de l’école Joliot-Curie le premier banquet des amis de Lutte ouvrière d’Argenteuil et de la région. 30 ans plus tard, nous sommes toujours là, et notre fête de Lutte ouvrière à Argenteuil ouvrira à nouveau ses portes à partir de 16 heures 30 dans le complexe Jean Vilar totalement adapté pour ce genre d’évènement mais dont l’entretien de fond est abandonné depuis des années.
         Cette fête et son banquet perpétuent une des traditions du mouvement ouvrier qui remonte à la première moitié du XIXème siècle, permettant aux milieux ouvriers et populaires de se retrouver pour discuter de leurs intérêts de classe, dans une ambiance fraternelle, mêlant politique, culture et animations.
         Le livre a toujours une grande importance dans nos fêtes, tout comme la fabrication de badges politiques. Vous en trouverez !
         La musique sera présente, classique avec un pianiste de nos amis, et dans la meilleure tradition Rocky avec les MoonLight Swampers qui animeront la salle Jean Vilar et la première partie de la soirée dansante.
         Il y aura bien sûr le célèbre apéro en guise d’entrée en matière du banquet.



          Et bien évidemment, notre raison d’être, il y aura de la politique, celle de notre classe, de ses perspectives et de son programme de combat pour renverser le capitalisme.
         Nathalie ARTHAUD, notre porte-parole nationale qui conduira par ailleurs notre liste Lutte ouvrière lors des élections européennes de mai prochain sera parmi nous. Elle animera d’abord une rencontre à 17 heures 45 salle Pierre Dux, puis prendra la parole dans la grande salle Jean Vilar à 19 heures 45. 

 

Depuis plusieurs mois maintenant, la situation politique du pays est marquée par la mobilisation des « Gilets jaunes ». Celle-ci a commencé non seulement à faire reculer le gouvernement mais a démontré que la fatalité n’avait pas de raison d’être, et que la peur pouvait changer de camp.
         Il s’agit aujourd’hui que les travailleurs des entreprises, que les chômeurs et les retraités du monde du travail se fassent entendre, et imposent aux détenteurs du capital leurs revendications et leurs objectifs : en particulier, une augmentation des salaires, des pensions et des allocations, leur indexation sur la hausse des prix, l’interdiction des licenciements, le contrôle des travailleurs sur la marche des entreprises et sur la société.
         La rencontre ouverte à tous à 17 heures 45 avec Nathalie ARTHAUD portera entre autres sur ces questions.

         L’entrée de la fête est libre, tout comme la rencontre avec Nathalie ARTHAUD et le meeting.
         L’apéritif, le banquet, et la soirée dansante, sont sur réservation : 15 euros pour les adultes, 7 pour les enfants de moins de 14 ans accompagnés. Il reste quelques places…
         Alors, d’une façon ou d’une autre, à ce soir ?

Augmentation des prix des produits alimentaires, augmentons les salaires, les pensions et les allocations !


Supermarchés toujours plus gloutons



Ce 1er février, l'entrée en vigueur de la loi « alimentation » va se traduire par une hausse des prix d'environ 4 % des produits alimentaires de grande marque vendus en supermarché, car les distributeurs doivent à présent les vendre au moins 10 % plus cher que le prix auquel ils les achètent.
Le gouvernement prétexte qu'ainsi les géants de la distribution pourraient payer plus les industriels de l'agro-alimentaire, qui à leur tour rémunéreraient mieux les agriculteurs. Comme si on pouvait croire que les gros de la distribution puissent se comporter de façon vertueuse ! En réalité, rien dans la loi ne les empêchent de continuer à faire pression sur les agriculteurs pour leur imposer des prix les plus bas possible.
Disons-le tout net, cette loi dite « alimentation » n'est rien d'autre qu'un cadeau du gouvernement, aux grandes chaines d'hypermarchés pour alimenter leurs profits en puisant dans le porte-monnaie des consommateurs, sans garnir ceux des producteurs paysans...