samedi 26 janvier 2019

Sports d’hiver : derrière le bonheur des uns, l’univers des saisonniers


Un univers de surexploitation



Le 20 janvier, deux travailleurs sont morts, et 25 autres ont été blessés dans l’incendie d’un hôtel désaffecté où étaient logés des dizaines de saisonniers sans lesquels rien ne fonctionnerait dans la luxueuse station savoyarde de Courchevel.
Les issues de secours aux 2e et 3e étages de ce bâtiment insalubre étaient condamnées, les détecteurs de fumée, les alarmes incendie, les extincteurs, étaient soit absents, soit hors d’usage, ce que ne pouvait ignorer son propriétaire, également à la tête de plusieurs hôtels pour riches à Courchevel et Saint-Tropez. Et le soir même, ce Thénardier contraignait les employés indemnes à reprendre leur travail !  
Surexploitation d’un côté, grand luxe pour bourgeois de l’autre, ce drame est une nouvelle expression de la rapacité de la bourgeoisie et de son mépris de classe.

Vélibs à Argenteuil pour que vive le vélo ?


Le contrat prévoit un dérailleur ?

Des travaux d’installation de « Vélibs » sont en cours à la gare d’Argenteuil.
         Des vélos en libre-service seront une bonne chose sur la commune, même si on ne peut pas dire que les voies réservées pour les cycles y soient nombreuses. Ce qui rend la pratique du vélo bien hasardeuse voire dangereuse.
         Cette installation de « Vélibs » nous rappelle que les installations de feu « Autolib » occupent toujours l’espace public. Et l’on ne sait toujours pas combien ce fiasco coûte à la commune, c’est-à-dire à chacun d’entre nous, tout cela au profit de Bolloré !
         Avec « Vélibs », on peut espérer une nouvelle photo du type-ci-dessous ? Avec Georges Mothron sur la selle, et Philippe Doucet sur le porte-bagage avec le 1er-adjoint ! Ou inversement !

On ne s'en lasse pas...

vendredi 25 janvier 2019

Grève du 5 février et l’affaire Ghosn, au cœur de l’entretien avec Nathalie ARTHAUD sur France info TV

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Ghosn : finalement lâché par les siens, mais pas à la rue...


Le cercle restreint mais doré des grands commis du Capital

Deux mois après son placement en garde-à-vue, Carlos Ghosn est lâché par les siens. Depuis le sommet des riches de Davos, Le Maire, ministre de l'économie, a annoncé la démission « volontaire » du PDG de Renault. Après avoir menti sur sa situation fiscale et avoir insisté sur « sa présomption d'innocence », l'État français, principal actionnaire de Renault, a fini par le lâcher. Avec toutefois une prime de départ mirobolante et indécente. Les travailleurs et les militants mis en examen lors de grèves ou de manifestations aimeraient bénéficier de la même mansuétude.
Pour remplacer Ghosn à la tête de Renault, le conseil d'administration vient de nommer le tandem Jean-Dominique Sénard, actuel PDG de Michelin et Thierry Bolloré (cousin de Vincent du même nom). Pour gérer leurs affaires, les capitalistes ne comptent que sur un nombre restreint de leurs grands commis.

Police et Flashball : le cinéma de Castaner


Oh secours ! Blessé ! Silence, on tourne.


Castaner annonce que désormais policiers et gendarmes devront filmer leur tir de lanceur de balle de défense (LBD). C'est une façon de reconnaître les dégâts provoqués par cette arme sans rien changer à son emploi. Selon la presse, 109 personnes ont été grièvement blessés lors des manifestations des gilets jaunes dont 79 par tirs de LBD ; quinze manifestants ont perdu un œil.
Depuis le début du mouvement, Castaner et le gouvernement encouragent leurs policiers et gendarmes à intimider, y compris en usant et abusant de la violence, les manifestant pour les dissuader de venir ou de revenir aux manifestations. Mais n'est-ce pas là le rôle normal dévolu aux forces dites de l'ordre, qu'elles soient filmées ou non ?

Mali : les travailleurs en lutte


« L'investissement » et le « développement économique » façon Macron

Ces dernières semaines, au Mali, les travailleurs multiplient les grèves et les manifestations à l'appel des syndicats. Ils dénoncent une hausse des prix qui rend inaccessible les légumes, le poulet, le lait ou les médicaments. Le prix du riz a augmenté de 67 % et celui du mil de 76 %. Ils exigent aussi le paiement régulier des salaires. Le premier employeur visé est l'Etat les enseignants n'ont reçu qu'une partie de leur salaire tandis que les cheminots ne reçoivent plus rien du tout depuis des mois.
En août dernier, Macron était venu féliciter le président malien pour sa réélection, largement favorisée par la présence des soldats français au Mali. Macron parlait de « favoriser l'investissement et le développement économique ». On voit ce qu'il en est.
Pour améliorer leur sort, les travailleurs maliens ont bien raison de ne compter que sur leurs propres forces.

Musée d’Argenteuil : l’Arlésienne depuis de très nombreuses années


On pense davantage que la municipalité a complètement « décroché »



Le nouveau journal municipal évoque dans son premier numéro l’initiative que la municipalité a prise (en catimini) de faire occuper l’espace de feu le musée d’Argenteuil, rue Pierre Guienne.
         Cet article note : « Dans l’attente de décrocher les financements qui permettront la réouverture d’un musée répondant aux normes actuelles d’exposition et de conservation des œuvres, c’est un lieu de vie qui devrait émerger… ».
         Laissons de côté cette dernière assertion pour nous intéresser à ce qui précède.
         Le musée est fermé depuis plus de dix ans aujourd’hui. La municipalité s’occupe-t-elle sérieusement de décrocher les financements qui permettront la réouverture (de ce musée) ? Elle en est où dans cette tâche ? Quels résultats a-t-elle déjà obtenus ? Quel planning prévoit-elle ?
         A moins qu’elle attende de décrocher les financements à la manière des joueurs de loto en attente de décrocher tranquillement le gros-lot !

En attendant, le musée d’Argenteuil figure toujours sur le site du ministère de la culture de la manière suivante… Alléchant !



jeudi 24 janvier 2019

Le 5 février, en grève et en manifestation, c’est mieux que le « grand débat » pour affirmer ce que nous voulons


Grand débat ou pas : la colère demeure



Certains médias ont fait le catalogue des revendications qui se sont exprimées dans le cadre du « Grand débat » macronien. Celles-ci sont évidemment très nombreuses et variées. Cependant il ressort clairement que ce sont les questions du niveau de vie, des retraites, du smic, des salaires et aussi des taxes qui arrivent de loin en premier.
Ainsi la multitude des grands et des petits débats fait ressortir que la majeure partie de la population est mécontente, qu’elle a envie de le dire, et que ça change. Ce n’est bien entendu pas ce qu’espérait le gouvernement. Parmi ceux qui se sont mobilisés, beaucoup sont convaincus de la nécessité de continuer.
Ce qui est certain, c’est que si les travailleurs se mettaient à leur tour massivement dans l’action et réclamaient notamment des hausses de salaire à leurs patrons, alors là, oui, il pourrait y avoir du changement. Le 5 février, la CGT appelle à une journée de grève interprofessionnelle et de manifestations. Les militants et les travailleurs conscients ont toutes les raisons de se saisir de cette occasion de l’affirmer.