lundi 3 décembre 2018

Gilets jaunes : le gouvernement est un peu perdu, la mobilisation ne faiblit pas


Manifestation du 1er décembre à Orléans


Manifestation du 1er décembre 2018 à Orléans

Rassemblés à 500 à la gare routière ce samedi après-midi, les «gilets jaunes » ont ensuite manifesté tout l’après-midi dans les rues d’Orléans. Dès la matinée, les blocages ou rassemblements s’étaient remis en place dans une dizaine de points du Loiret (autoroute, ronds-points, devant des centres commerciaux). Une délégation de trois personnes a été reçue par la préfecture.
Cette manifestation était composée de beaucoup de retraités (fonction publique, travailleurs du privé) et de familles ouvrières venant pour beaucoup des communes avoisinantes. Certains déclaraient à nouveau « on n’y arrive plus, plus on paye moins il y a de services dans les communes, le recul de nos retraites ça ne passe pas ».
Cette colère, largement justifiée, montre que le gouvernement n’en a pas fini avec tous ceux qui ne supportent plus la morgue de ce « gouvernement au service des riches ». Mais pour mettre un terme aux fins de mois difficiles, il faudra s’en prendre aux profits des capitalistes.

RSA : anniversaire d'une société sénile


Rendre la vie supportable en prenant sur les profits



Le 30 novembre 1988, sous la présidence de Mitterrand, l'Assemblée nationale votait à la quasi-unanimité la mise en place du revenu minimum d'insertion (RMI) qui allait concerner quelque 330 000 bénéficiaires à l'époque. Devenu revenu de solidarité active (RSA) en 2009, l'allocation est distribuée aujourd'hui à 1,8 million de personnes. Son montant est de 550 euros par mois si l'on est seul, 826 euros quand on est seul avec un enfant. Incapables d'enrayer le chômage, à plat ventre devant les capitalistes qui suppriment les emplois et tirent les salaires vers le bas, tous les gouvernements, depuis 30 ans, versent un petit pécule qui permet à peine de survivre. En 2020, Macron veut remplacer le RSA par le revenu universel d'activité. Le sigle changera mais pour ceux qui toucheront l'allocation, la vie restera insupportable. Pour changer cela, il faut interdire les licenciements et prendre sur les profits faramineux des capitalistes.

Sanofi : Le gouvernement la soigne tout particulièrement


Aux petits soins



Sanofi, qui a affiché près de 7 milliards d'euros de profits en 2017, vient d'obtenir du gouvernement l'autorisation d'augmenter largement les prix de cinq de ses médicaments. Une autorisation nécessaire pour que les médicaments soient remboursés par la sécu. Par exemple, l'Hydrocortancyl en version injectable passera en janvier de 3 € à 5,12 €, soit 70 % d'augmentation. Sachant que plus de 400 000 flacons avaient été vendus l'an dernier, cela pourrait rapporter à Sanofi un bénéfice supplémentaire de quelque 500 000€ puisés dans les caisses de la Sécurité sociale !
Et ensuite, on viendra expliquer aux travailleurs que ces caisses sont vides !

Transport en commun gratuits, la seule perspective


Mettre fin à un gigantesque gâchis social



Comme nous avons pu une nouvelle fois le constater ces jours derniers, la validation manuelle des « pass Navigo » engendre de longues queues en fin ou en début de mois, de quoi faire « criser » tous les travailleurs en particulier, obligés d’en être munis.
La validation par internet n’est pas si simple.
         Mais pourquoi se compliquer la vie alors que celle-ci pourrait être si simple au niveau des transports en commun !
         Il faut la gratuité des transports en commun, et pour commencer ceux des métropoles.
         Avec elle, ce serait :
         Finie la perte de temps pour fabriquer, recharger, contrôler les titres de transports.
         Finis les tourniquets en tous genres que l’on multiplie à l’infini.
         Finis les problèmes afférents à cette question !
         Finies les brigades de contrôle !
         Résultat : une immense économie matérielle et sociale de dépenses qui bénéficient surtout aux fabricants de ce genre de matériels.
         Résultat : bien davantage de décontraction dans les transports, et une économie de moyens humains que l’on pourrait à nouveau diriger pour la présence de personnels disponibles dans les gares.

Argenteuil « emprunts toxiques », 1er avril au 1er décembre


On y croit ! On y croit ! On y croit !

 
Vu de loin, on ne dirait pas que ce sont de joyeux plaisantins

La dernier conseil municipal a voté la mise en place « d'une mission d'information et d'évaluation sur les emprunts », oui vous savez les « fameux » emprunts « toxiques » ! Suite à la demande d’une « commission d’enquête » demandée lors du précédent conseil par Frédéric Lefebvre-Naré.
         Pour Georges Mothron, sans rire, « ça permettra que tout le monde ait les éléments, et d'éclairer un certain nombre de supputations. La commission pourra avoir toutes les confirmations qu'elle souhaite, de la collectivité et de nos partenaires extérieurs. Le Maire, président de droit de la commission, proposera à l'opposition de désigner un des leurs comme vice-président. L'opposition a désigné comme membres MM. Bénédic et Lefebvre-Naré. Nous désignons Mme Charaix, MM. Péricat, Abrinas, Clavel, Métézeau. C'est important, j'aurais dû demander cette commission plus tôt.".
Une mission de six mois maximum, contrôlée par la municipalité, laquelle eut une responsabilité directe dans la souscription de ces emprunts « toxiques » à partir de 2002, soit il y a plus de 15 ans !
Oui on y croit !
         Un des hommes de la bourgeoisie ne disait-il pas « quand on veut enterrer une question, rien de mieux que de créer une commission ».
         Dans tous les cas, une chose est sûre, pas besoin d’une mission ou d’une commission pour savoir que par ces emprunts, le système financier a pompé des millions et des millions supplémentaires dans les finances de la Ville d’Argenteuil.
         Quant à ladite commission, ses conclusions, les Argenteuillais pourront encore les attendre dans cinquante ans !