mardi 20 novembre 2018

Carlos Ghosn arrêté au Japon



Exploiter les travailleurs, et en vouloir toujours plus

 
Photo ancienne

Le patron de l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, Carlos Ghosn, a été arrêté à Tokyo. Depuis des années, il dissimulait au fisc une part de ses revenus.
En plus des 7,4 millions que Renault lui verse, Ghosn était payé 9 millions d'euros par an au Japon pour avoir « redressé » Nissan en sabrant des milliers d'emplois. Exploiter les ouvriers, les dépouiller de leur gagne-pain, c'est ce que les actionnaires attendent des PDG. Mais Ghosn s'est aussi servi dans la caisse de Nissan, et ça, ses actionnaires ne le lui pardonnent pas.
Au Japon, ils discutent déjà de qui va remplacer Ghosn. En France aussi, c'est probable.
Mais quel que soit son successeur, ce n'est pas lui qui produira les voitures. Ce sont les ouvriers de France, du Japon et d'un peu partout dans le monde. Et ils auront le même intérêt à le combattre lui et ses actionnaires.

Essaies nucléaires Polynésie française : mensonges d’Etat


Mensonges derrière les champignons

 
                                     Photo : Libre Pensée Polynésie

Le président de la Polynésie française a reconnu avoir menti aux Polynésiens pendant trente ans en prétendant que les essais nucléaires étaient propres. « Avant, peut-être, j'ai vendu mon pays... mais pas aujourd'hui. » Un aveu tardif.
Mais ceux qui ont tout de même le plus menti sont les militaires et les gouvernants français qui, encore aujourd'hui, reconnaissent à peine leur responsabilité et refusent d'indemniser leurs victimes.

Violences faites aux femmes : une projection aujourd’hui à 14 heures au Figuier blanc organisée par « Femmes Solidaires d’Argenteuil »


Une information que nous transmettons bien volontiers



« Nous devançons la journée contre les violences faites aux femmes par la projection du film américain “RGB” au Figuier Blanc d'Argenteuil.
Ce documentaire rend hommage à une femme américaine qui se bat depuis un demi-siècle contre les discriminations et particulièrement, en termes juridiques pour faire avancer, aux Etats Unis, l'égalité des femmes et des hommes.
Cette séance, à 14h, est destinée à tous publics et à trois classes de lycéens initiés depuis septembre à la campagne "Génération non sexiste" de Femmes Solidaires.
Michèle Loup, ancienne conseillère régionale de la Région Ile De France et Présidente de l'association "Du côté des Femmes" sera des nôtres.
Elle vient d'être récompensée ce mardi 13 novembre du 1er prix décerné par la Nouvelle Fondation Yvette Roudy, pour ses engagements aux côtés des Femmes.
Au plaisir de vous rencontrer à cette heure inhabituelle....

                                 Comité Femmes Solidaires d'Argenteuil »

lundi 19 novembre 2018

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise de ce lundi 19 novembre 2018


Après le 17 novembre : défendre notre niveau de vie, c'est se battre pour l'augmentation des salaires, des pensions et des allocations


Photo : José Sorribes

Avec des centaines de milliers de manifestants dans plus de 2000 rassemblements, la mobilisation du samedi 17 novembre a été un succès, malgré le drame de la mort d’une manifestante en Savoie et les blessés sur d’autres lieux de blocage. Des actions ont même continué les jours suivants.

Ces mobilisations ont rassemblé des manifestants qui, pour beaucoup, vivaient là leur première action collective. Elles ont été organisées à la base, hors des cadres habituels des partis et des directions syndicales. Les ministres qui ont souligné l’absence « d’organisateurs identifiés » déploraient en fait de n’avoir personne avec qui négocier pour stopper le mouvement au plus vite. Pour les classes laborieuses, le problème est inverse : il est de s’engager dans la lutte et de l’organiser sur la base de leurs intérêts.   

Les actions du week-end expriment une colère légitime. Les hausses de prix des carburants les ont déclenchées. Mais c’est la hausse de trop, qui fait déborder un mécontentement bien plus large.

Des salariés du public ou du privé, des chômeurs et des retraités participant aux blocages l’ont exprimé, en disant qu’ils n’en pouvaient plus des sacrifices et de devoir serrer la ceinture d’un cran de plus pour se déplacer, ne serait-ce que pour aller au boulot ou pour essayer d’en trouver !

Le monde du travail doit mettre en avant ses propres objectifs et se mobiliser sur ses propres revendications.  Le slogan « Macron démission » fait l’unanimité et il y a de quoi vouloir se débarrasser de ce gouvernement des riches !

Mais s’ils veulent se battre pour leur droit à l’existence, les travailleurs doivent cibler les donneurs d’ordre : cette classe capitaliste pour laquelle Macron est aux petits soins et qui mène la guerre aux travailleurs.

C’est pour que les actionnaires des grandes entreprises continuent à amasser des milliards de profits que les travailleurs sont contraints à la survie avec des salaires trop faibles ou des allocations de chômage, lorsque les patrons prennent la décision de fermer des entreprises pour faire encore plus de profits.

Dans le mouvement des gilets jaunes, il y a d’autres catégories sociales que les salariés. Patrons du transport ou du BTP, agriculteurs et artisans mettent en avant les revendications contre les taxes, qui correspondent à la défense de leurs intérêts. Ces revendications « antitaxes » cantonnent la mobilisation sur le terrain de l’opposition au gouvernement qui permet aussi à la droite et à l’extrême droite de tenter de jouer leur carte. Tant que l’on ne remet pas en cause les profits de la classe capitaliste, des politiciens comme Le Pen, Dupont-Aignan ou Wauquiez veulent bien faire des discours sur les intérêts du peuple.

L’argent public, l’argent des impôts et des taxes, est de plus en plus consacré directement à la grande bourgeoisie. Ce sont les grandes entreprises du CAC 40 qui engrangent des milliards de subventions et de crédits d’impôts. Et si le gouvernement finit par décharger les petits patrons de la taxe sur les carburants, voire la supprime complètement, il cherchera un autre moyen de prendre dans les poches des travailleurs l’argent que la classe capitaliste exige.

Le Premier ministre Philippe a affirmé dimanche soir que son gouvernement ne reculerait pas, tout en promettant d’« accompagner ceux dont il entend la souffrance ». Mais les travailleurs ne demandent pas la compréhension ou la charité pour boucler les fins de mois ! Ils exigent de vivre dignement de leur travail, eux qui font tourner toute la société, ou qui l’ont fait tourner avant de se retrouver privés d’emplois ou à la retraite.

Pour empêcher notre niveau de vie de sombrer, nous devons exiger l’augmentation des salaires, des allocations et des pensions et leur progression au même rythme que les prix. Cela signifie engager une lutte d’ampleur contre le grand patronat et le gouvernement à son service.

Les salariés, qui se connaissent, se retrouvent chaque jour dans les entreprises, y sont concentrés, disposent de tous les moyens pour organiser ce combat. Ils disposent d’une arme fondamentale car ils sont au cœur de la production, de la distribution, de toute l’économie. La grève leur permet de toucher les capitalistes là où ils sont sensibles, à la source du profit !

Aujourd’hui, demain et les jours suivants, qu’on ait participé ou non aux actions du week-end, il faut continuer à discuter entre travailleurs et se préparer à prendre l’argent qui nous manque chaque mois là où il est, dans les caisses du grand patronat !

Le 17 novembre, et après. En Gironde…


Contre les taxes, pour la hausse des salaires, un bel exemple de mobilisation
 



Lundi matin, sur l’agglomération de Bordeaux, plusieurs rassemblements et blocages se poursuivaient, notamment sur le pont d’Aquitaine, bloquant la rocade, et au niveau de l’autoroute à Langon. Samedi, un rassemblement organisa une opération péage gratuit sur l’A10, un autre un filtrage sur l’A63 en direction de Bayonne. Mais c’est un autre rassemblement regroupant plus de 2000 personnes qui prit en charge le blocage du pont d’Aquitaine. Les manifestants, de milieu populaire, des travailleurs, certains syndiqués à la CGT, portaient des panneaux dénonçant les taxes sur les carburants mais également la CSG, la Flat Tax, la fin de l’ISF, et certains se moquaient de Macron en lui demandant d'essayer de vivre au SMIC, comme beaucoup de travailleurs. Au centre-ville de Bordeaux, près de 2000 personnes ont manifesté à pied. Le ton de cette manifestation était donné par France Insoumise qui mettait en avant essentiellement la démission de Macron mais les manifestants en colère discutaient aussi des salaires. Une intervention au micro sur ce thème et sur l’indexation automatique des salaires et des pensions fut applaudie. A Langon, 7 000 habitants, plusieurs centaines de manifestants ont occupé tous les ronds-points de la ville et les hypermarchés décidèrent de tous fermer leurs portes. Là-aussi, à l’occasion d’une prise de paroles, les revendications sur les salaires furent applaudies. A Libourne, des petits barrages étaient positionnés sur des ronds-points. Les discussions portaient sur les salaires et sur la capacité des travailleurs à imposer leurs revendications au patronat.