dimanche 4 novembre 2018

Argenteuil, ABH, SNCF : problèmes non résolus


Ni fait ni à faire



Nous avons évoqué un problème qui dure depuis des semaines et qui concerne les locataires de l’escalier 12 de la rue Rouquès dans la cité Joliot-Curie. La porte d’entrée du hall ne fonctionne toujours pas.
         Un différend opposerait le bailleur ABH à l’entreprise qui devait la réparer. Cette porte n’aurait pas été réparée dans les normes, et donc n’est toujours pas bloquée, et c’est cela seul qui importe aux locataires.
         La colère monte…

Que la municipalité sache que, pour notre part, la question n’est toujours pas réglée



Revenant de Paris en groupe le 19 octobre dernier au soir, nous nous sommes retrouvés face au réseau de la ligne J arrêté à la gare Saint-Lazare. Un train était en panne sur la ligne… Une pauvre employée devait faire face, seule, aux interrogations des voyageurs en déshérence…
         Pour rentrer, nous avons eu la chance de pouvoir rejoindre Asnières par le métro et un camarade qui était en voiture.
         Il était alors minuit et demi lorsque nous sommes arrivés devant la gare d’Argenteuil côté Centre, où nous avons laissé notre ami T.
         Celui-ci qui avait bien déjà un billet composté mais non utilisé de fait (!) pour Saint-Lazare-Argenteuil a eu toutes les difficultés du monde pour traverser le souterrain de la gare pour rejoindre la sortie Orgemont et le parking de la Colonie. A part la police, il n’y avait aucun agent SNCF dans la gare…
         Combien de problèmes identiques ont eu lieu depuis la suppression du passage libre pour tous du souterrain ?

samedi 3 novembre 2018

Macron et le spectre des années 1930


Macron le Tartufe

Macron à Davos, le sommet des milliardaires

Dans une interview à Ouest France, Emmanuel Macron se dit « frappé la ressemblance » de la période actuelle avec les années 1930. Il appelle à «résister », dénonce « le repli nationaliste » et pointe « les conséquence de la crise économique ». Le diagnostic est juste. Mais Macron ne sera certainement pas un rempart face aux catastrophes provoquées par la concurrence de plus en plus aiguë entre capitalistes, la montée des tensions nationales et de l'extrême droite. En aggravant l'exploitation et les inégalités, Macron apporte au contraire du combustible à cette crise.
Il est vrai que l'objectif de Macron est bien plus modeste : essayer d'éviter un désaveu dans les urnes aux prochaines élections européennes.

Centres d’appel : Coriolis, Enedis son client principal : la voie à suivre


La grève !



Le lundi 29 octobre plus de 80% des téléconseillers de l'entreprise Coriolis, située dans la galerie Murat, ont débrayé. Par ce débrayage surprise, ils protestaient contre les conditions de travail très dures et les pressions dont ils sont victimes quotidiennement. Coriolis est un centre d'appel téléphonique dont le principal client est Enedis. Les téléconseillers doivent répondre aux appels dans des temps restreints qui ne leur permettent pas de gérer de façon efficace les demandes des abonnés et en plus on leur demande de vendre divers produits financiers. Le turn-over du personnel est très important mais malgré cela plusieurs syndicats combatifs ont réussi à s'y implanter. Lundi à 9h, heure du débrayage, presque tous les salariés sont sortis et se sont retrouvés dans la galerie. Ils étaient plus d'une centaine et cela leur a permis de discuter de ce qu'il faudrait faire pour se faire respecter.

Armement et impérialisme français : gros ou petits matériels contre les peuples


Des matraques françaises pour la dictature tchadienne



L'ambassadeur de France au Tchad vient de livrer du matériel de « maintien de l'ordre » à la police, dont les hommes sont aussi formés par la France. Dans cette région de l'Afrique, le régime d'Idriss Déby est un des principaux alliés de l'impérialisme français, qui compte sur la stabilité de sa dictature.
En début d'année, des étudiants et des lycéens ont manifesté contre les violences policières, puis une grève contre la hausse les prix des carburants et la vie chère a secoué le pays. Le régime a réprimé violemment ces protestations. La crainte de voir éclater la colère accumulée pousse la France à renforcer la police d'une dictature.

Argenteuil Bains douches et douche froide


Le Parisien-95 à la place de l’information municipale défaillante ?



La municipalité d’Argenteuil dispose d’un site internet et d’un quinzomadaire, mais il faut que ce soit Le Parisien-95 qui informe sur des sujets importants qui auraient dû être portés à la connaissance de tous depuis des mois.
         Les Bains-douches, rue de Calais, sont effectivement un bel édifice. Il a connu des travaux importants, payés par tous, commandités par la municipalité précédente qui y avait installé à grand cri un centre, "Silicon Banlieue", autour du numérique.
         Nous nous souvenons que ce sujet était revenu à l’ordre du jour d’un conseil municipal sous la municipalité actuelle, lors duquel des tarifs d’utilisation avaient été votés.
           Et puis plus rien.
         Le projet s’est terminé apparemment en eau de boudin, ce qui pourrait peut-être donner une des raisons de la démission du conseil municipal de l’adjoint frétillant qui en avait la charge…
         Pour conclure sur ce plan, le micmac « Silicon Banlieue » aura, à ce jour, depuis dix ans, coûté combien aux habitants ?

L’appel est si faible, que les habitants n’ont rien entendu

Aujourd’hui, on nous apprend qu’il y a « appel à projet ». Enfin, Le Parisien-95 nous apprend. Il y aurait donc cette fois un « appel à projet », à la différence d’autres espaces municipaux où les choses se font sans information ni sollicitation de TOUS, sous le couvert apparemment de tel ou tel adjoint au maire ! (cf. nos articles sur la rue Pierre Guienne)


Le sur-place, une spécialité du Président

Selon ce journal toujours, « Alain Leikine, président du conseil économique d’Argenteuil, explique que cet appel à projets est une « première étape de la mise en œuvre du pôle de l’innovation et de l’entrepreneuriat » que la ville souhaite développer autour de cinq sites. »
         Ce monsieur est amusant. Toujours à prétendre ce qui va être fait, demain, plus tard, un jour. Car il y avait Silicon Banlieue, et puis plus rien et donc à nouveau un premier projet…



Souvenirs des Bains douches

« En ce qui me concerne "les bains-douches" n'ont jamais été un si beau lieu de vie que lorsque les "sans-papiers" l'occupaient, mais il fallait y venir toujours les jours, régulièrement pour sentir la fraternité (plus que solidarité) qui a grandi entre ceux qui y vivaient et qui nous recevaient ! C'était parfois le bordel, qui dégénérait en dispute, comme dans tous groupe, mais je pense toujours avec joie à ce moment spécial de ma vie. Actuellement, lorsque qu'on va au marché Héloïse, il n'est pas de dimanche, qu'on ne rencontre une famille "régularisée" qui nous saute au cou ! Ce temps de solidarité il faut qu'il se pérennise, à tous de faire l'effort pour » Liliane L-M.

Argenteuil Cinéma Le grand bain


De la détente roborative



Certes le sujet de ce film est assez éloigné de nos préoccupations militantes habituelles. Quoique.. Mais au-delà qu’il permet de passer deux heures de bien-être, de rires et de sourires, pourquoi se priver de le recommander.
         D’autant plus que ce film évoque un panel de difficultés de la vie qui, si l’on y regarde de près, doit bien concerner une grande majorité de la population, la vie n’étant pas, comme chacun le sait ou le vit, un long fleuve tranquille.
         Et puis, quand il est question de solidarité et de réaction collective comme dans ce film, cela ne peut pas nous laisser indifférent. Ce groupe de nageurs va permettre de surmonter les problèmes de chacun, de les « noyer » si l’on peut dire dans le bonheur de pouvoir dire et de faire ensemble.
         Alors pourquoi s’en priver. Il passe encore jusqu’à mardi au moins au Figuier blanc à Argenteuil. Allez-y en famille, avec des amis, seul(e), mais vraiment allez-y. Les horaires des séances pour aujourd’hui et les jours à venir sont : 



La voie à suivre. Proposition.

Certes les prix des cinémas municipaux sont bien moins élevés que ceux des chaînes de multiplex. Mais ils sont élevés tout de même. 7 euros la séance ordinaire, ce n'est pas rien, 50 euros le carnet de 10 entrées. Mais sortir cette somme pour obtenir une réduction notable n’est pas à la portée de tous.
         Avant-hier, il y avait la queue pour la séance de 18 heures 20 et nous nous sommes retrouvés à occuper la moitié de la salle. Il restait une moitié disponible.
         Petit calcul :
         80 spectateurs à 6 euros de moyennes = 480 euros de recette
         160 spectateurs à 4 euros = 640 euros

vendredi 2 novembre 2018

Prix du gaz, Engie et compagnie : vol en bande organisée


Le prix du gaz ne connaît pas la trêve hivernale



Après une hausse de 7,45 % en juillet, le prix du gaz régulé par l'État et délivré par Engie (ex-GDF Suez) augmente encore de 5,8 % ce 1er novembre. Engie et l'État sont complices pour racketter les usagers du gaz. Engie invoque l'indexation du cours du gaz sur celui du pétrole pour réclamer ces hausses qui lui assurent des profits record. De son côté, le gouvernement a validé ces hausses. Il veut inciter les usagers, aujourd'hui réticents, à souscrire des contrats de gaz au tarif non régulé... chez Engie ou chez ses concurrents, avant de faire complètement disparaître le tarif régulé en 2023. Ce qui permettra à tous les opérateurs privés de récupérer un coquet pécule.
Un vol en bande organisée qui pourrait provoquer une explosion de... colère.

Rwanda Turquoise la pierre de l’impérialisme français rouge de sang. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière n°2622



Rwanda : les responsables bénéficient de l’impunité

Une vidéo, diffusée par Mediapart, apporte une preuve supplémentaire de la responsabilité de l’armée française dans les massacres perpétrés au Rwanda en 1994, notamment dans la région de Biserero.
La plainte déposée par six rescapés tutsis pour complicité de génocide et de crime contre L’Humanité risque cependant d’aboutir à un non-lieu, la justice ayant choisi de ne pas mener l’enquête plus loin.
Les faits remontent au début de l’opération Turquoise, lancée le 22 juin 1994 par François Mitterrand et son Premier ministre, Édouard Balladur. Alors que le régime génocidaire rwandais, soutenu et armé par la France, massacrait depuis trois mois des centaines de milliers de Tutsis et de Hutus modérés, le gouvernement français lança cette opération militaire, prétendument pour « mettre fin aux massacres partout où cela sera possible ». L’objectif réel était en fait de bloquer l’avancée des soldats tutsis du Front patriotique rwandais, qui mettaient en déroute l’armée des génocidaires hutus. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que les hauts officiers chargés de l’opération aient attendu trois jours pour porter secours aux fuyards, qui tentaient de se cacher dans les marais de Biserero. L’armée française avait d’autres priorités. Et quand, enfin, le 30 juin, des sous-officiers enclenchèrent une opération de sauvetage à l’insu du commandement, plus d’un millier de Hutus supplémentaires étaient morts.
La vidéo, que la justice possédait d’ailleurs depuis trois ans, ne laisse aucun doute. On y voit un sergent-chef rapportant le 28 juin à son commandant, sans susciter la moindre réaction, comment il avait vu en patrouille « des maisons qui flambaient de partout, des mecs qui se baladaient avec des morceaux de chair arrachée ». Ces dernières années, les témoignages se sont accumulés sur la complicité de troupes françaises du début à la fin de l’opération, comme celui d’un officier décrivant comment il les avait vues protéger la fuite des génocidaires vers la République démocratique du Congo, munis de l’armement avec lequel ils allaient semer la terreur dans les camps de réfugiés et dans toute la région du Kivu.

Une politique criminelle que la droite et la gauche de gouvernement ont menée main dans la main.

                                        Daniel MESCLA (Lutte ouvrière n°2622)
La vidéo récupérée par Médiapart