mardi 16 octobre 2018

Finances publiques : le ministre à Argenteuil





Il ne venait rencontrer ni les agents ni les usagers



                                                                     
Mais où est le ministre ?
S'il veut rencontrer la CGT...

Le ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, est venu hier faire un tour au centre des finances publiques de l’avenue de Verdun à Argenteuil. Plus précisément, il est apparemment venu jouer à cache-cache avec les policiers qui étaient occupés à retenir les manifestants d’un côté alors qu’il entrait de l’autre par une petite rue, derrière le centre.
         Les syndicalistes des finances publiques avaient beaucoup de choses à lui dire sur les suppressions de poste, et les conditions très difficiles d’accueil du public. (Voir ci-dessous) Quant aux habitants venus au rassemblement, eux aussi auraient eu bien des choses à lui transmettre quant à la réduction drastique des services publics utiles à la population, qui crée des tracasseries importantes dans bien d’autres services, à la poste, dans la santé, à l’éducation, à la CPAM…

Finances publiques : effectifs manquant, quand on veut les trouver…


Théâtre d’un jour

Ce centre des finances publiques d’Argenteuil « accueille » de très nombreux habitants d’Argenteuil et de la région.
         Les effectifs d’agents présents actuellement ne permettent pas de les accueillir dans des conditions normales.
         Alors quand un ministre fait une petite visite comme hier, pour masquer cette situation, la direction départementale du service a toujours la ressource de recruter des figurants, pardon, des renforts, parmi les cadres, inspecteurs et contrôleurs.
         Bien évidemment, ministre ou pas, on ne peut pas empêcher la queue des usagers de grossir. La preuve :

Argenteuil – Education, et le principe de gratuité totale de l’Ecole


Le principe… et la réalité

 
Une mesure de la Commune de Paris

Un certain nombre d’élèves du primaire bénéficient de cours de patinage à la patinoire municipale d’Argenteuil. En revanche, il est demandé aux familles un euro par élève et par séance. Aujourd’hui, pour les familles aux revenus très modestes, il n’y a que des lourdes dépenses. Chaque euro compte.
         L’école est censée être gratuite, et normalement, aucune demande pécuniaire ne doit être exigée des familles.
         Apparemment, la réalité glisse sur ce principe.

IVème Internationale : il y a 80 ans… Ce vendredi, une réunion organisée par Lutte ouvrière


Cercle Léon Trotsky
Le trotskysme, seul programme pour l'émancipation des exploités
Ce vendredi 19 octobre à 20h30
Palais de la Mutualité
24 rue Saint Victor - Paris 5e
Métro : Maubert-Mutualité
Participation aux frais : 3 €
Ce Cercle Léon Trotsky sera diffusé en direct sur https://www.lutte-ouvriere.org/direct.


lundi 15 octobre 2018

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise de ce lundi 15 octobre 2018


Même pour le climat, le capitalisme nous mène à la catastrophe !

Des dizaines de milliers de personnes ont participé ce week-end à des « marches pour le climat ». Ces manifestations font suite à la publication d’un rapport alarmant des experts climat de l’ONU. D’après ceux-ci, si le réchauffement climatique se poursuit au rythme actuel, les conséquences peuvent devenir irréversibles d’ici une vingtaine d’années : cyclones plus violents et pluies extrêmes dans certaines régions du monde, vagues de chaleur et incendies dans d’autres, disparition de nombreuses espèces animales, sécurité alimentaire et santé des populations humaines menacées.

Limiter le réchauffement climatique serait possible : « Les lois de la physique et de la chimie le permettent », déclarait récemment l’un des auteurs de ce rapport. Mais les lois qui régissent l’organisation de la société sont celles du capitalisme, fondées sur la course au profit, la concurrence entre les patrons et les affrontements entre les États à leur service. Et tant qu’il en sera ainsi, aucune mesure susceptible d’empêcher la catastrophe climatique annoncée ne sera possible.

Des conférences réunissant les dirigeants du monde entier se tiennent régulièrement. Mais aucune de ces grandes messes médiatiques n’a jamais débouché sur la moindre mesure un tant soit peu contraignante. Fort de la toute puissance des États-Unis, Trump revendique cyniquement le droit de polluer pour l’industrie américaine. Il ne fait que souligner brutalement quelles sont les relations dans le monde capitaliste, basées exclusivement sur les rapports de force, où chaque État se montre avant tout préoccupé de défendre les intérêts de ses multinationales. 

Les chefs d’État, quelle que soit leur bonne ou mauvaise volonté supposée, sont tout aussi impuissants à résoudre le problème climatique qu’à faire face à la crise de leur économie. Même quand, soumis à la pression des opinions publiques, ils n’ont que l’écologie ou la défense de l’environnement à la bouche, leur action se limite à organiser des campagnes pour lutter contre le gaspillage, pour réduire l’usage du plastique et la place de la voiture…

Le plus souvent, quand des mesures sont prises, elles consistent à faire payer le consommateur au nom de la lutte contre la pollution. Ainsi, c’est au nom de la « lutte contre le diesel » que Macron et son gouvernement ont décidé d’augmenter les taxes sur les carburants. Les automobilistes, en particulier les millions de travailleurs qui n’ont pas d’autre choix pour se déplacer que de prendre leur véhicule, vont payer alors que ce sont les constructeurs automobiles qui ont développé le diesel, sans se soucier des conséquences pour l’environnement et la santé.

Dans la mesure où les préoccupations écologiques des consommateurs peuvent faire naître de nouveaux marchés, les capitalistes sont prêts à développer des technologies présentées comme respectueuses de l’environnement, à multiplier les labels verts et à vendre des produits prétendument bios… Mais la promesse de gain et d’enrichissement est le seul critère qui détermine leur choix. On l’a vu avec le scandale de l’amiante, utilisée à grande échelle alors qu’on savait que c’était un poison mortel, et qui fait encore chaque année 100 000 morts dans le monde. Dans leur course au profit, les capitalistes n’hésitent pas à saccager la nature, en se moquant autant des pollutions qu’ils provoquent que des conditions de travail des salariés qu’ils exploitent.

Pour être efficace, pour agir sur le climat qui ne connaît pas de frontières nationales, il faudrait planifier à l’échelle planétaire l’utilisation des ressources naturelles et la gestion des déchets en s’appuyant sur une volonté collective de défendre le sort de la planète et de l’humanité tout entière. Une telle organisation est totalement impossible dans le cadre du capitalisme fondé sur la propriété privée des grands moyens de production, la recherche du profit individuel et les lois du marché. Renverser ce système anarchique et incontrôlable est une nécessité pour permettre à l’humanité de maîtriser son destin et celui de la planète.

Les travailleurs n’ont aucun intérêt au maintien de ce système fondé sur l’exploitation. Placés au cœur de la production, ils sont les seuls à pouvoir mettre fin à la domination de la bourgeoisie et à réorganiser l’économie sur des bases collectives de façon à satisfaire les besoins de la majorité tout en préservant l’environnement. Plus que jamais, l’avenir de l’humanité en dépend.