lundi 3 septembre 2018

SAMU : des embauches supplémentaires pour un fonctionnement normal. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière


Samu : manque criant de personnel



Le magazine Le Point a publié un article sur les Samu titré « Quand le 15 ne répond pas », qui présente quelques chiffres chocs repris par une grande partie des médias. 4,6 millions d’appels reçus, soit 15 % du total, n’auraient pas été traités par les Samu.
Cet article contient également un classement des Samu basé sur le taux d’appels décrochés. L’avant-dernier de ce classement est le Samu de Paris, qui répondrait à moins d’un appel sur deux.
Ces chiffres et classements sont en grande partie faux. Ils ont été établis à partir de données officielles, souvent fragmentaires et incomplètes. Il est évidemment absurde de penser qu’à Paris le Samu ne répond qu’une fois sur deux. À contrario le professeur Carli, directeur du Samu de Paris, affirme que, « au Samu de Paris, le taux d’appels décrochés est en réalité de 76 % et on répond en moyenne aux appels en 48 secondes ».
En revanche, le constat que le Samu ne parvient pas à répondre à une partie des appels est parfaitement exact et la cause en est connue. Les assistants de régulation médicale (ARM), qui décrochent au 15, ne sont pas assez nombreux pour faire face au nombre d’appels qui vient encore d’augmenter de 20 % en cinq ans. Un rapport du Sénat de juillet 2017 mettait par exemple en évidence qu’à Paris, il faudrait 45 ARM pour faire face au volume d’appel et qu’il n’y en avait que 29 dans le service.
Pour que les Samu fonctionnent correctement, il faudrait donc embaucher des ARM et des médecins régulateurs. Et ce n’est pas ce que le gouvernement s’apprête à faire. Les journalistes du Point comme la ministre de la Santé, Agnès Buzin, préfèrent discuter de la mise en place d’un numéro unique pour l’urgence en remplacement du 15 (Samu), du 18 (pompiers) et du 17 (police). Mais il est clair qu’un tel numéro unifié, si les moyens humains pour répondre au téléphone restent insuffisants, ne résoudra rien et peut même s’avérer catastrophique.
                                                           Jean POLLUS (Lutte ouvrière n°2614)

Hôpitaux : la grande misère des hôpitaux. Un exemple à Lyon


Tout va très bien, madame la Ministre ?


Les couloirs des urgences de l'hôpital E. Herriot

Dans la nuit du dimanche 26 août, à l’hôpital E. Herriot, c’était la chasse aux brancards : plus de 80 patients étaient en attente aux urgences et plus rien pour les allonger. Cette situation s’est produite plusieurs fois en ce mois d’août.
     Comme chaque été la direction annonce qu’elle fermera un minimum de lits et que tout se passera bien. Mais compte tenu de l’afflux de patients en août, elle a dû rouvrir des lits en urgence dans plusieurs services, en doublant les chambres. Les patients se sont retrouvés collés les uns contre les autres, dans des services surchauffés. Il n’y a pas eu d’embauche, le personnel soignant a dû se débrouiller avec quelquefois des renforts venus d’autres services.
     L’engorgement des urgences tout au long de l’année est dû en grande partie au manque de lits de dégagement, qui est la conséquence d’une politique de fermeture d’hôpitaux depuis des décennies (120 000 lits ont disparu en 20 ans) amplifiée aujourd’hui par le tout ambulatoire, qui diminue encore le nombre de lits disponibles. Et les fermetures d’été et les fortes chaleurs ont. aggravé la situation.

Education, collèges dans le Val d’Oise en nombre très insuffisant


Il faut des 1ères pierres partout (et les suivantes !)

 
                                                                 Atrium Architectes

Ce matin, en grande pompe, la 1ère pierre du futur 3ème collège de Cormeilles-en-Parisis va être posée. Cette ville qui connaît un essor démographique important ces dernières années en a bien besoin. Il doit ouvrir ses portes à la rentrée 2019.
         Il y a bien d’autres communes qui connaissent dans le département un besoin équivalent et pour lesquelles rien n’est prévu, en tout cas à l’horizon.
         A Argenteuil en particulier, plusieurs collèges sont en situation d’urgence.
         Nous évoquions hier la situation du collège Jean-Jacques Rousseau du quartier du Val Notre-Dame qui est dans une situation critique au niveau des effectifs, au point que les enseignants ont décidé de ne pas reprendre normalement le travail aujourd’hui.
         Il faut un dixième collège public sur la Ville qui en compte actuellement neuf.

Argenteuil, problèmes à résoudre d’urgence. Ou trop pleines ou trop vides


A Joliot-Curie, « colonnes enterrées » qui débordent, à vider de toute urgence

Trop plein...

Au parking de la gare de la Colonie, des emplacements vides à occuper de toute urgence


Trop vide...

Argenteuil, exposition « Argenteuil et la Grande guerre » du 15 septembre au 27 janvier 2019


Beau projet. Seulement des horaires à élargir largement !



Pour terminer les évènements du centième anniversaire de la Première guerre mondiale, la Ville d’Argenteuil organise du 15 septembre prochain au 27 janvier 2019 une exposition intitulée « Argenteuil et la Grande guerre ». Elle aura lieu à l’Atelier, cet ex-bâtiment industriel sis dans les jardins de l’Abbaye, qui a été rénové et transformé en beau local d’exposition.
         De très nombreux évènements auront lieu parallèlement à l’exposition. Bref, une belle initiative dont nous rendrons compte quant au contenu.
         Nous avons d’autant plus été surpris à la lecture des horaires d’ouverture au public annoncés : les mercredis, vendredis, dimanches, de 15 heures à 18 heures, seulement. Oui, seulement.
         Les moyens mis pour la réussite de cette exposition nécessitent une amplitude d’ouverture beaucoup plus large. Il y a tout de même des employés municipaux, inaptes pour leur ancien poste, qui seraient sans doute totalement satisfaits de participer à un tel évènement en permettant son ouverture bien plus longtemps.
         La municipalité doit revoir sa copie sur ce plan.