mardi 3 juillet 2018

Argenteuil associations et syndicats victimes du recul d’un vrai service public utile pour eux


Une décision vraiment bien peu recommandée

 

Depuis toujours, les agents territoriaux de l’espace Nelson Mandela acceptent les lettres recommandées et autres colis à destination des associations et des organisations syndicales qui ont des locaux permanents dans ce lieu. Ce service est évidemment puisqu’il s’adresse à des structures dont les bénévoles pour l’essentiel ne sont pas présents en permanence.
         Mais la municipalité vient de remettre en cause ce service, soit disant après consultation de son service juridique. Surtout elle vient de le faire sans avoir réfléchi au préalable avec les intéressés comment il était possible de mettre sur pied une solution alternative satisfaisante pour tous. C’est aujourd’hui un grave problème et un gâchis de temps et d’énergie pour les organisations locataires de Mandela qui vont constater le retour à l’envoyeur de leurs lettres recommandées et autres colis.
         Le maire d’Argenteuil considère le réseau associatif local comme un « trésor ». Celui-ci mérite vraiment autre chose que des épines.

Commerce à Argenteuil : de très grosses difficultés





Où a-t-on vu une réflexion d’ensemble et générale sur la situation du commerce à Argenteuil ?

                                                               


Le premier point de l’ordre du jour du dernier conseil municipal concernait l’adhésion d’Argenteuil à un projet de la Métropole du Grand Paris intitulé « Centres-villes vivants ».
         Qui n’a effectivement pas rêvé à Argenteuil comme dans bien d’autres villes d’un « centre-ville » redynamisé, rénové, oui "vivant" ?
         Rêvé, car la réalité d’aujourd’hui est celle que nous connaissons à Argenteuil où il est bien difficile de faire en Centre-ville véritablement ses courses en matière de produits alimentaires et de vêtements. Des efforts sont faits dans cette direction, mais chacun constate que ce n’est pas à la hauteur. Pour ne prendre qu’un exemple, celui de la « boucherie Bernard », sa fermeture a privé l’avenue Gabriel Péri d’une clientèle dont elle était –avec le Presse papier et chez Nicolas, le seul point d’attraction.
         Dans la société d’aujourd’hui, ce sont les intérêts capitalistes, de l’immobilier et du commerce, qui déterminent pour l’essentiel les localisations commerciales. Installées souvent à la périphérie des villes, elles asphyxient le commerce de centre-ville.
         Pour réanimer celui-ci, la tâche, en conséquence, est bien difficile, quand les municipalités n’en rajoutent pas. C’est un des aspects qui amène à Argenteuil à rejeter résolument le « projet Héloïse » qui, heureusement, a de très nombreux ratés qui font espérer qu’il ne se fera jamais.
         Que la municipalité adhère comme elle l’a fait, ou pas, à ce projet, pour rendre à nouveau « vivant » le centre-ville est une chose,  mais il faudra vraiment bien d’autres efforts pour y parvenir.

L’Assemblée nationale : haro sur ses propres fonctionnaires


Bientôt privatisée ?


Présents ou pas, pour ce petit monde, la nécessité de travailleurs en nombre
Comme il est question de diminuer le nombre de députés à l'Assemblée nationale, le nombre de ses fonctionnaires devrait également baisser. 194 d'entre eux la quitteraient pour être remplacés par 116 contractuels !
C'est censé être la contribution de l'Assemblée à la baisse des dépenses publiques. Mais comme il est aussi question de privatiser le standard téléphonique, l'accueil, les services des chauffeurs, des voyages, de la communication, des comptes rendus des commissions, de l'informatique et de l'entretien du bâtiment, ces prétendues économies sont bien parties pour se transformer en une bonne affaire pour patrons du secteur privé.
La députée d’Argenteuil-Bezons est au courant ? Elle en pense quoi ?

Rassemblement de soutien aux travailleurs de l’électricité mobilisés depuis plusieurs semaines
Demain mercredi 4 juillet
A partir de 7 heures 15
Devant L'Agence EDF-ENEDIS de Sannois (rue du 26 août)

Education nationale va devoir faire appel à des enseignants contractuels en nombre


L’école manque toujours de moyens



La mesure réduisant à 12 le nombre d'élèves dans le primaire a été appréciée. Le hic, c'est qu'elle s'est faite au détriment d'autres classes où le nombre d'élèves a augmenté.
Ce n'est pas étonnant puisqu'en France le budget du primaire est de 15 % inférieur à celui des autres pays développés,
Il est question d'étendre cette mesure à d'autres classes. Ce serait positif si les effectifs d'enseignants suivaient. Les syndicats ont calculé qu'il faudrait près de 5 500 postes en plus, or le gouvernement n'en a prévu que 3 880.
On va continuer de déshabiller Pierre pour habiller Paul, et d’embaucher de très nombreux enseignants précaires qui seront envoyés enseigner sans formation. Pôle emploi propose actuellement de tels contrats.

lundi 2 juillet 2018

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise de ce lundi 2 juillet 2018 : « L'Europe forteresse condamne les migrants et tous les travailleurs »


L'Europe forteresse condamne les migrants et tous les travailleurs





Les dirigeants de l’Union européenne ont laborieusement accouché d’un accord sur ce qu’ils appellent la crise migratoire. Il confirme tous les dispositifs qui font la honte de cette Europe des riches. L’accord veut continuer à confiner les migrants dans les pays les plus pauvres du globe et criminalise toujours plus les femmes, les enfants et les hommes fuyant la misère et la guerre.

Les gouvernements européens auxquels l’extrême-droite participe sortent triomphants de ce sommet. Quant à ceux qui, comme Macron, se prétendent gardiens d’un idéal européen, ils sont méprisables à force d’hypocrisie. Ils ne sont pas avares de grandes phrases sur les dangers du nationalisme et de la xénophobie mais empruntent le discours de l’extrême droite pour justifier le même rejet des migrants.

Macron refuse ainsi d’ouvrir les ports français aux navires transportant des migrants sauvés par les ONG, qu’il accuse de faire le jeu des passeurs en prenant en charge les rescapés. Mais ce qui fait le jeu des trafiquants de vies humaines, c’est la politique des grandes puissances qui cadenassent leurs frontières et transforment en crime le fait de fuir la misère !

La crise des migrants est une crise politique. Ce n’est pas par manque de moyens que la riche Europe se refuse à offrir un accueil digne aux migrants, dont le nombre d’arrivées a diminué depuis 2015. Les mesures antimigrants sont le seul argument politique de nombreux gouvernements. Salvini, nouveau ministre de l’Intérieur italien et dirigeant d’un parti d’extrême droite, en est l’illustration. Il présente sa politique toujours plus dure contre les migrants comme le moyen d’assurer une vie meilleure aux Italiens. Dans le même temps, il explique que la lutte contre la précarité, dont son gouvernement prétendait faire une priorité, ne doit pas être une menace pour les entrepreneurs. Un message que les patrons italiens reçoivent cinq sur cinq et dont les travailleurs ont eux aussi intérêt à tirer les leçons !

Car c’est au nom du chômage et du recul des conditions de vie et de travail dans les pays d’Europe que les politiciens de tout bord justifient la chasse aux migrants. C’est au nom des intérêts des pauvres d’ici qu’ils justifient le rejet de plus pauvres venus d’ailleurs. Les politiciens responsables des mesures qui appauvrissent depuis des décennies les travailleurs prétendent ainsi les protéger avec ces mesures abjectes !

Mais transformer l’Europe en forteresse interdite aux migrants ne protègera aucun travailleur du chômage et de la précarité. Le rejet des migrants ne mettra aucune famille populaire à l’abri des fins de mois impossibles à boucler. Cette aggravation de nos conditions de vie, ici, dans les pays les plus riches de la planète, est le résultat de la guerre sociale que les gouvernements successifs nous mènent, pour que la bourgeoisie maintienne et augmente ses profits.

Les profits sont mirobolants et les chiffres d’affaires des grands groupes du CAC 40 repartent à la hausse. Oui, les actionnaires des grands groupes, les propriétaires des capitaux, se gavent comme jamais. Mais leur économie reste en crise et les investissements productifs n’ont même pas retrouvé le niveau précédant l’effondrement de 2008. Les conséquences, ce sont les travailleurs qui les paient, par la suppression des quelques droits acquis auparavant dans les pays les plus riches et par l’aggravation de l’exploitation partout.

Le capitalisme en crise plonge toute la société dans le chaos. La guerre économique que se livrent les grands groupes capitalistes dans l’arène mondiale condamne les trois quarts de l’humanité à la misère. Même ici, dans la cinquième puissance économique mondiale, les travailleurs font face à l’écroulement de leur niveau de vie.

Dans plusieurs régions du monde, la guerre économique se transforme en guerre tout court. Les grandes puissances interviennent directement ou par bandes armées interposées, pour maintenir leur domination et protéger les intérêts de leurs capitalistes.

Oui, toute la société va mal. L’odyssée des migrants est un aspect dramatique de la catastrophe sociale qui menace tous les travailleurs.

Alors, ne nous trompons pas d’ennemis, refusons de nous laisser diviser entre pauvres ! Exploités confrontés aux bombes et à la misère et poussés sur les routes de l’exil, ou exploités nés ou installés depuis longtemps dans les pays riches, nous avons les mêmes intérêts. Nous avons une même lutte à engager contre la domination de la minorité capitaliste qui pousse toute la société vers l’abîme.