dimanche 17 juin 2018

Migrants, Aquarius, inhumaine et ignare


Géographie de ministre

 
Méditerranée, cimetière des migrants

Quelles que soient les intentions prêtées à Jean-Guy Talamoni et à Gilles Siméoni, il n’en reste pas moins que la proposition d’accueillir les 629 rescapés de l’Aquarius en Corse est une réponse logique à la situation.
Elle a mis dans l’embarras tout le petit monde politique de Macron à Le Pen en passant par Les Républicains.
Nicole Belloubet, Garde des Sceaux, ministre de la Justice de Macron a même expliqué doctement que les côtes espagnoles situées à 1300km de la position du bateau étaient plus proches que celles voisines de la Corse. D’où l’obligation d’imposer aux réfugiés trois jours supplémentaires de navigation éprouvante pour atteindre l’Espagne au lieu de débarquer en Corse ou, pourquoi pas, à Marseille.

Education, livrer des apprentis au patronat, réduire la formation, l’avenir des lycées professionnels ?


Lycées professionnels : livrer des apprentis au patronat 

Parallèlement à la loi intitulée Pour la liberté de choisir son avenir, dont un des volets concerne le développement de l’apprentissage, le gouvernement prépare pour 2019 une réforme du lycée professionnel.
Ce projet s’apparente à un véritable plan social, avec des centaines de suppressions de postes à la clé. Avec les enseignants contractuels, qui comme dans tous les secteurs servent de variable d’ajustement, et les départs en retraite non remplacés, le ministère espère adoucir le choc.
Selon des informations qui restent floues, la réforme modifierait les volumes horaires des élèves en baccalauréat professionnel : l’équivalent de huit semaines de cours disparaîtrait. De même, les élèves de CAP perdraient entre deux et huit semaines de cours selon l’année et la filière. Les enseignants de gestion-administration seraient particulièrement touchés, avec la disparition de la moitié des classes.
La préparation au baccalauréat, passée déjà à trois ans au lieu de quatre il y a quelques années, l’augmentation du nombre d’élèves par classe, le regroupement de spécialités différentes dans tous les enseignements lorsque cela est possible, tout cela a déjà réduit le nombre de postes d’enseignants. Il s’agit donc là d’une nouvelle étape.
Cette réforme vise à permettre au patronat d’avoir davantage la main sur la formation professionnelle, en créant des formations à la demande des patrons en fonction de leurs besoins dans chaque zone et en permettant de valider des compétences et non plus des diplômes.
Par ailleurs, alors qu’il existe des grilles de salaire fixées dans des conventions collectives, elles-mêmes se référant à des diplômes, la réforme serait un outil supplémentaire pour permettre aux patrons de s’affranchir des règles et d’individualiser les rémunérations.
Il est envisagé que les élèves de lycée professionnel puissent passer de l’apprentissage à la formation continue en cours d’année, à la fois pour fournir le patronat en jeunes à exploiter et pour lui permettre de les sélectionner.
Bien sûr, cette réforme ne sort pas de nulle part. Cela fait des années que les gouvernements, quelle que soit leur couleur politique, cherchent à la fois à faire des économies sur la formation et à livrer au patronat des jeunes plus opérationnels, plus adaptés au bassin d’emploi.
Pour l’instant, le personnel découvre le projet et en discute. Chacun se souvient qu’en 2000 la réforme du ministre de l’Éducation nationale Allègre, qui voulait annualiser le temps de travail des enseignants des lycées professionnels, avait provoqué un mouvement important.

                                                          Inès Rabah (Lutte ouvrière n°2602)

"Quitter l'école"  Honoré Daumier


Argenteuil, terrains synthétiques, billes de caoutchouc, travailleurs et responsable





Ils ne sont pas forcés d’aller toujours vite, bille en tête !

                                                                    
                                                                                                             Le Parisien

Il y a quelques mois, des employés municipaux inquiets pour leur santé s’interrogeaient sur la dangerosité des billes de caoutchouc utilisées sur les terrains synthétiques de sport. Ils avaient été alertés par des articles de presse mettant en cause l’utilisation de telles billes suspectées d’être des éléments cancérigènes.
         Leur démarche n’avait pas spécialement plu à leur hiérarchie.
         La rénovation du stade de football Mimoun, sis à côté du marché dans « L’île » est actuellement concerné par la rénovation de sa pelouse synthétique.
         Bonne nouvelle. Aux dernières nouvelles, la municipalité et son service des sports ont décidé d’abandonner le recours aux billes de caoutchouc et de recourir plutôt à des copeaux de bois.
         Comme quoi finalement, la municipalité et ses responsables territoriaux devraient bien davantage écouter ce que disent les travailleurs qui ont une tête pour penser, d’autant plus lorsqu’il s’agit de leur santé.

Culture à Argenteuil, présentation de la saison 2018-2019, et fête de la musique


Vive la culture… et l’opéra

Le Figuier blanc a affiché « complet » pour la soirée de présentation de la prochaine saison culturelle à Argenteuil mardi dernier. Des places ont même dû être refusées dans les jours précédents.
         Bien évidemment c’est de bon augure pour que la situation de certains spectacles lors de l’actuelle saison ne se renouvèle pas. C’est effectivement affligeant de voir une belle salle au tiers ou aux deux tiers vide pour assister à des spectacles de qualité, et qui pourraient profiter, avec un peu de détermination et d’imagination, à des milliers d’habitants supplémentaires.  

         Puisque nous sommes dans le domaine de la culture, profitons de la Fête de la musique jeudi 21 juin pour aller écouter en particulier quelques airs d’opéra avec Justine Verdier et  Carlos Labbrès de l’association « Art et music ».


samedi 16 juin 2018

Argenteuil Agenda militant, les militants de Lutte ouvrière à votre rencontre à Argenteuil


Ce matin, les militants de Lutte ouvrière à votre rencontre. Ils distribueront le tract suivant 

Lutte ouvrière 

Contre les cheminots, les retraites, les aides sociales, les migrants, un pouvoir arrogant au service des possédants

Le succès de la « journée de la colère cheminote » de mardi dernier montre à nouveau que les cheminots rejettent toujours l’attaque du gouvernement.
Précaires ou non, du public ou du privé, d’une entreprise grande ou petite, c’est en tant que travailleurs que leur combat nous concerne. Les cheminots défendent tout ce qui compte pour chaque travailleur : ses conditions de travail, son salaire, la relative sûreté de l’emploi. Avec leur grève, ils font un premier pas pour s’opposer aux attaques que nous subissons tous.
Macron espérait imposer un recul sans combat aux dizaines de milliers de cheminots. Eh bien, il n’a pas pu les mettre au pas sans susciter leur opposition massive. Leur mobilisation est un grain de sable qui grippe la mécanique de cette politique anti ouvrière. Ne serait-ce que pour ça, les cheminots peuvent être fiers de leur lutte !
La grève des cheminots montre le chemin à l’ensemble du monde du travail. Car en face, Macron promet, et avec quel mépris, de nouveaux coups. En plus des retraites, il est maintenant question des aides sociales.
Ce sont les licenciements massifs qui alimentent le chômage ! L’État supprime lui-même des emplois. Il a même renvoyé vers le chômage des centaines de milliers de travailleurs en contrats dits « aidés ».
Le gouvernement prétend vouloir un « accompagnement individuel » des plus pauvres, mais c’est un accompagnement vers le bas, vers encore plus de précarité, plus d’exploitation. Qu’il s’agisse d’accorder ou non une aide sociale permettant à peine de vivre ou une augmentation de salaire, pour le gouvernement comme pour le grand patronat, « individualiser » rime avec faire accepter toutes leurs conditions.
Voilà la société qu’ils mettent en place. Une société où le gouvernement serre la vis à tous ceux qui ont été jetés au chômage, pendant que les plus riches se gavent comme jamais. En opposition à ce monde taillé sur mesure pour les capitalistes, l’avenir des travailleurs passe par le chemin que les cheminots ont emprunté à leur niveau, celui des réactions collectives. Il n’y en a pas d’autre.
L’histoire de la classe ouvrière se confond avec celle de ses luttes. Et même lorsque les travailleurs ne se battent pas, la lutte de classe reste leur quotidien, car le patronat, lui, ne désarme jamais. Et il a tout un appareil d’État et des gouvernements successifs à son service pour défendre ses privilèges et ses profits.
C’est en montrant leur force au cours de grèves massives et d’explosions sociales que les travailleurs ont contraint les capitalistes à lâcher du lest. Il faudra de nouveau que nous fassions craindre aux possédants de tout perdre ; il faudra qu’ils aient peur d’une explosion de colère telle qu’elle menace leurs propriétés et leur monopole sur l’économie. Ce qu’il faut mettre en cause, c’est le pouvoir des capitalistes d’imposer leur loi aux travailleurs et à toute la société.

 
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