vendredi 20 avril 2018

SNCF, grève des cheminots. Elle tient bon. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière n°2594 en date du 18 avril


SNCF : la grève tient bon

À chaque vague de grève de deux jours, journalistes et gouvernement scrutent l’horizon en espérant voir baisser le niveau des eaux. Mais ils en sont pour leurs frais. Les chiffres mêmes de la direction SNCF, qui minorent pourtant le mouvement gréviste, confirment au contraire sa puissance.

 


Ainsi vendredi 13 avril, à l’Éxécution, c’est-à-dire sur l’ensemble des cheminots sauf maîtrise et cadres, la SNCF recensait à l’échelle nationale 33 % de grévistes, contre 36 % quatre jours plus tôt. Mais dès le lendemain, samedi 14 avril, ce chiffre remontait à 41,4 %. Sur des régions comme la région PACA, 70 % des agents d’exécution étaient en grève, dans le Limousin près de 80 % ! Dans bien des endroits, la grève touche largement la maîtrise et l’encadrement. En Midi-Pyrénées, 64 % des cheminots, tous collèges confondus, étaient en grève le 14 avril, dont un agent de maîtrise sur deux et un cadre sur trois.
Expression de l’opposition de cadres, même dirigeants, à la réforme : le très collaborateur Syndicat national des cadres supérieurs (SNCS), soutien total de toutes les précédentes réformes, vient d’envoyer une lettre indignée à la ministre Élisabeth Borne, lui reprochant « pour des raisons de stratégie politique, d’avoir fait le choix, avec le Premier ministre et le président de la République, de livrer à la vindicte populaire les cheminots. […] En les accusant injustement, vous avez provoqué leur révolte.» Selon lui, « certains cadres supérieurs seraient prêts à se joindre ponctuellement au mouvement».
La direction se console d’avoir, lors du dernier week-end, légèrement augmenté la circulation des trains. Mais, pour faire péniblement rouler un TGV ou un TER sur trois et un Intercité sur cinq, elle a utilisé des moyens inavouables. Après avoir offert une prime aux cadres pour conduire des trains, dans plusieurs endroits, des retraités agents de conduite ont été recrutés en CDD pendant la grève !
Dans certains secteurs, des cheminots ne participent pas à toutes les journées du calendrier décidées par les organisations syndicales, préférant parfois se concentrer sur les journées les plus chargées en travail. Mais à l’inverse, dans plusieurs secteurs, des cheminots choisissent de rester en grève et la reconduisent de jour en jour, afin de militer pour la grève et de préparer les prochaines échéances. C’est le cas de l’assemblée de grévistes de Paris-Nord, qui a majoritairement choisi de rester en grève depuis le 13 avril.
Dans toutes les têtes, dans toutes les assemblées, la volonté de faire reculer ce gouvernement et la détermination restent intactes.
Les actions qui permettent les rencontres avec des usagers, comme celles visant les péages d’autoroute, ou les distributions de tracts, ou les rencontres et manifestations avec d’autres grévistes, dopent le moral des participants. Il n’y a nulle trace de corporatisme. Il y a au contraire le souhait et l’espoir que la résistance des cheminots ouvre la voie à une contre-offensive plus générale.
Jusqu’à présent, les grévistes continuent très majoritairement de s’inscrire dans la grève par périodes de deux jours sur cinq, telle qu’elle est proposée par les organisations syndicales. Après les journées des 14 et 15 avril, l’organisation de celles des 18 avril et surtout du 19, journée de grève et de manifestation interprofessionnelle, a été mise à l’ordre du jour. La vague gréviste peut et doit encore s’élever pour faire tanguer le navire gouvernemental.

                                      Christian BERNAC (Lutte ouvrière n°2594)

Dans la manifestation parisienne du 19 avril, interview de Nathalie Arthaud de Cnews :

Salaires, les prix s’envolent, il faut une augmentation substantielle des salaires ! Et l'échelle mobille des salaires !


L’urgence de la hausse des salaires du monde du travail




Notre ami Christian nous a envoyé ce tableau que nous publions volontiers 

Nature
Évolution
Frais bancaires
+ 13%
Carburant
+ 12%
PV de stationnement
+ 130%
Assurances
+  3 à 5%
Mutuelle
+ 5 %
Timbres Poste
+ 10 %
Carte grise
+ 15 %
Tabac
+ 10 %
Abonnement bus
+ 3 %
Péage routier
+ 1,3 %
Gaz
+ 7 %
Forfait Hospitalier
+ 15 %
Abonnement Vélib
+ 30 %
Contrôle technique automobile
+ 23 %
Cantine scolaire
+ 1 à 3 %
Fioul domestique
+ 36 %
Électricité
+ 17 %
C.S.G.
+ 21,7 %
Retraite
- 2 %
SMIC
+ 1,2 %
           

Pas de salaire inférieur à 1800 euros voire plus aujourd’hui, une augmentation générale de 300 ou 400 euros, ce ne serait vraiment pas de trop !

Argenteuil : dépenses totalement inutiles et très mauvais goût


« Libérez nos camarades, libérez les fleurs »

 
Les fleurs, c'est fait pour que ça se voit !

Nous avons évoqué la transformation du parc de la mairie d’un espace pour tous à un joli espace aseptisé réservé au plaisir des yeux et à la tranquillité des édiles.
         Non seulement, cela n’est pas beau à l’égard des enfants, mais cela coûte.
         Mais apparemment, les dépenses intempestives municipales en matière de plates-bandes ne s’arrêtent pas là.
         Face à l’entrée principale de l’hôtel de ville, entre avenue Gabriel Péri, Léon Feix, et rue Pierre Joly, il y a un petit massif de fleurs, qui vit sa petite vie tranquille pour le plaisir de tous depuis des décennies. Eh bien, pour punir sans doute les fleurs et les habitants, ce petit massif vient d’être entouré d’une affreuse palissade de bois qui amène à de plus voir ces jolies fleurs.
         Bien évidemment, une photo suivra de ce massacre, mais chacun peut y aller voir de visu.
         On savait la municipalité portée ni sur la culture ni sur le plaisir des yeux, mais à ce point-là ? Tout de même !
         D’ici à ce que toutes les fleurs de la Ville viennent à manifester face à l’horrible palissade qui enferme leurs congénères en criant : « Libérez nos camarades ! », il n’y a vraiment pas loin…

jeudi 19 avril 2018

Grévistes et manifestants d'aujoud'hui montrent la seule voie pour les travailleurs


Paris :  Le 19 avril, en grève et dans la rue !
À 14h00 Paris-Montparnasse pour la manifestation parisienne
La CGT appelle à une journée de mobilisation interprofessionnelle le 19 avril 2018.
Ce jour sera aussi un jour de grève des cheminots et le gouvernement n’a pas manqué de prétendre que les salariés n’avaient aucune raison de lier leurs mécontentements.
Le 19 avril, les grévistes et manifestants n’auront pas une même revendication, mais ils s’opposeront ensemble aux objectifs du patronat, augmenter l’exploitation d’où il tire ses profits, et de l’État, faire payer aux salariés le pillage du budget en faveur des entreprises et des plus riches.
Lutte ouvrière appelle à participer aux manifestations organisées ce jour-là.

Trajet / parcours : départ 14h de Montparnasse en direction de Place d'Italie

Montparnasse > Port Royal > Denfert Rochereau > Place d'Italie


Quelques slogans

Après les cheminots,
à qui le tour ?
Tous les travailleurs
sont menacés.
C’est tous ensemble
qu’il faut lutter.

Enseignants, cheminots, hospitaliers,
On n’est pas des privilégiés.
La société,
C’est nous qui la faisons tourner

Fonctionnaires, cheminots,
Public, privé,
Ensemble, on peut gagner !




Jeudi 19 avril
à 10h10
Sur LCI :
Nathalie Arthaud est invitée dans la République LCI


La SNCF n'embauchera plus au statut de cheminot à partir du 1er janvier 2020, c’est la voie de France Télécom, de La Poste. On peut voir ce que cela a donné !