lundi 26 mars 2018

Argenteuil, commerce, mécontentement au marché Héloïse


Des manières de caserne

 
Un marché populaire si important
Les commerçants du marché Héloîse sont en colère. La municipalité a décidé d’appliquer de manière stricte l’heure de fin du marché qui est  théoriquement 13 heures.
         Certes donc, cette heure limite de vente est dans le règlement. Certes, les dépassements d’horaire posent bien des problèmes aux habitants les plus proches du marché, et pour le nettoyage de celui-ci.
         Mais ce dépassement de l’horaire prévu a bien des raisons résultant en particulier d’habitudes anciennes de la clientèle et de la configuration entre hall alimentaire et stands de l’extérieur. Mais au lieu de discuter largement avec les commerçants et de prendre le temps avant de décider, la municipalité entend jouer les pères-fouettards.
         Et c’est là la plus mauvaise des façons pour régler le problème en question, comme pour bien d’autres.

Argenteuil : la grève des cheminots est plus importante aujourd’hui que les prochaines élections municipales


La priorité

Les prochaines élections municipales doivent avoir lieu en 2020. Mais deux ans avant celles-ci, des écuries se forment et sont déjà dans les starting-blocks, diffusant des appels, affirmant leurs intentions, dans des déclarations qui sentent déjà l’étalage des catalogues habituels d’engagements et de promesses électorales dont on connaît la valeur et l’avenir.
Comme si l’heure était à ce genre de préoccupations.
         Le problème central du moment est la grève des cheminots qui se prépare. Son devenir engage bien des choses pour l’avenir de l’ensemble du monde du travail. Victorieux contre les cheminots, Macron engagera, et vite, bien d’autres reculs pour les travailleurs.
         Que ceux qui se voient déjà à la tête de la mairie d’Argenteuil n’oublient pas que parmi ces reculs, les services publics seront encore davantage visés, et les services municipaux entre autres, par de nouvelles ponctions sur les financements publics qui engagent ce qu’une municipalité peut faire ou ne pas faire.
         Alors qu’ils gardent pour l’instant leurs espérances, et que ceux parmi eux qui comprennent cette logique de la lutte des classes, occupent l’essentiel de leur activité présente à renforcer le climat d’encouragement à l’égard de ceux qui, dans quelques jours maintenant, vont engager une lutte qui nous concerne tous.


Argenteuil, conseil municipal et vélo

En particulier, pour mes amis du vélo d'Argenteuil, DM


Des pistes à étudier de toute urgence

 
On s'y met quand ?
Une autre délibération du conseil municipal portera sur l’installation de trois stations Vélib’ sur le territoire de la commune. Soit.
         Oui, mais une fédération d’usagers du vélo vient de rendre publique les résultats « 2017 de son baromètre des villes cyclables ».
         Dans ce tour de France de la bicyclette, parmi les villes de plus de 100 000 habitants, Argenteuil est lanterne rouge après Marseille.
         Rien à opposer à ce constat désastreux. Si vous voulez emprunter les principales voies d’Argenteuil, avenue de Stalingrad, rue de Verdun, avenue Henri Barbusse et Jean Jaurès, le cycliste a intérêt à avoir beaucoup de courage, et être bien concentré et casqué !
         Et pourtant, certaines de ces voies ont connu des travaux de voiries ces dernières années. Il n’était pas question d’y envisager l’installation de pistes cyclables à ce moment-là ?
         Alors les stations de Vélib’ pourquoi pas, mais les moyens pour pratiquer le vélo en toute sécurité, c’est là d’abord la priorité !

Etats-Unis : contre les armes à feu, une forte mobilisation


Plus d'un million de personnes, dont de nombreux jeunes, ont manifesté samedi 24 mars dans la rue dans plusieurs villes des Etats-Unis contre les armes à feu. Sur ce sujet, un article du numéro de cette semaine de notre hebdomadaire Lutte ouvrière.


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États-Unis : les jeunes contre les armes

Le 14 mars, des centaines de milliers de collégiens, lycéens et étudiants ont manifesté à travers tout le pays leur dégoût de la passivité des autorités politiques vis-à-vis de la vente libre de fusils d’assaut. Ce type d’arme a été utilisé un mois auparavant par le tueur du lycée de Parkland, en Floride.
Ce mouvement de protestation a touché 2 800 établissements scolaires, où des rassemblements, des débats, des discussions ont eu lieu. Dans certains districts scolaires, les élèves ont dû passer outre les menaces d’exclusion pour absence injustifiée aux cours. Dans d’autres, la mobilisation n’a duré que 17 minutes, en référence aux 17 morts de Parkland. Ailleurs, des manifestations de rue ont eu lieu en direction des bâtiments gouvernementaux.
C’est en Floride que la pression des lycéens s’est fait ressentir le plus tôt. Au point que, dès le 9 mars, le gouverneur républicain, pourtant élu grâce à l’argent du lobby proarmes, a fait voter aux parlementaires de son État une loi relevant de 18 à 21 ans l’âge minimum pour acheter une arme à feu et interdisant la vente d’un accessoire transformant une arme semi-automatique en arme automatique tirant à une cadence bien plus élevée. En même temps, cette nouvelle loi incite le personnel scolaire à être armé en permanence. Cela n’a pas de quoi rassurer !
Toujours est-il que les lycéens sont déterminés. D’autres manifestations sont à venir. Les autorités scolaires et nombre de politiciens, à commencer par les démocrates, voudraient canaliser cette énergie militante vers un seul but étroit : voter aux prochaines élections de novembre.
Or les jeunes ont vu quels liens économiques existent entre les firmes d’armement, prêtes à tout pour continuer leur commerce profitable, et les hommes au pouvoir, dont ils n’hésitent pas dénoncer les mensonges. Cette prise de conscience politique ne s’arrêtera peut-être pas là.

                                                  Lucien DÉTROIT (Lutte ouvrière n°2590)

dimanche 25 mars 2018

Argenteuil « Etats généraux » de la vie associative


Utiles, mais tardifs et bien limités


Pour sourire... 5 mai 1789
 
La municipalité organisait hier à l’hôtel de ville ce qu’elle a appelé bien pompeusement « Les Etats généraux de la vie associative ». Nous pouvons d’autant mieux en dire quelque chose que nous y avons participé en tant qu’animateur d’une importante association locale.
         Ce genre d’initiative est totalement nécessaire, et le fait de pouvoir rencontrer et échanger avec des bénévoles que nous n’avons pas l’habitude de côtoyer est une bonne chose. Nous n’avons pas regretté les heures que nous y avons passées. Mais deux remarques s’imposent.
         Ces « Etats généraux » n’en étaient pas de véritables, car pour que l’on puisse utiliser ce terme, cela aurait nécessité une préparation en amont qui n’a pas eu lieu, d’où une participation somme toute restreinte du milieu associatif local. N’oublions jamais en souriant que les « Etats généraux » de naguère ont demandé une mobilisation générale en amont qui aboutit à la rédaction des fameux « cahiers de doléance ».
         Quant à l’argument avancé par la municipalité pour expliquer le caractère tardif de ces « Etats », quatre ans après son élection, il ne tient pas : « elle avait d’autres problèmes à régler en priorité ». Sans guère de moyens financiers, mais avec une volonté politique, elle aurait pu réunir depuis belle lurette les associations argenteuillaises, par exemple pour discuter de l’avenir… du complexe Jean Vilar !

Le mercredi 2 mai prochain en soirée
A l’occasion de ces « Etats généraux », le maire d’Argenteuil a annoncé que la visite de la structure évènementielle provisoire sise au Val-Nord aurait lieu le mercredi 2 mai prochain, en soirée. Qu’on se le dise…