dimanche 18 mars 2018

Toys’R’US : les travailleurs victimes de la finance


Les travailleurs ne sont pas des jouets


Le PDG du géant américain du jouet a annoncé la fermeture de tous ses magasins aux États-Unis et en Grande-Bretagne, soit 800 points de vente, qui emploient 35 000 salariés. Le dirigeant de la filiale française du groupe a déclaré être à la recherche d’un repreneur, ce qui laisse craindre là aussi des suppressions d’emplois.
En faillite depuis septembre 2017, cette entreprise croule sous une dette gigantesque – 5 milliards de dollars pour 11,5 milliards de chiffre d’affaires –, due en grande partie au montage financier établis par les deux fonds d’investissement qui se sont emparés de l’enseigne de jouet en 2005 et qui se sont remboursés en vidant ses caisses.
Les travailleurs risquent de payer par la perte de leurs emplois les profits d’une minorité de parasites de la spéculation financière.

samedi 17 mars 2018

SNCF : CGT et autres, "politique" des directions syndicales, nécessité d'une vraie lutte. Tout dépendra des cheminots eux-mêmes !

Les responsables des fédérations de cheminots viennent de se mettre d’accord pour l’organisation d’une grève dite « perlée » : deux jours de grève par semaine sur plusieurs mois à partir du 3 avril. On verra quelle sera la réponse des cheminots eux-mêmes à ce qui apparaît comme un refus des fédérations syndicales d’engager la vraie lutte pour amener le gouvernement à retirer ses projets concernant la SNCF et les cheminots. Sur cette question, ci-dessous, un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière, de cette semaine, écrit la veille de la rencontre des dirigeants syndicaux de la SNCF.
  
Les dirigeants syndicaux discutaillent, les cheminots défendent leur peau !

Le gouvernement a déclaré la guerre aux cheminots et vise derrière eux l’ensemble du monde du travail. Face à cette offensive frontale, l’attitude des directions syndicales aurait dû être de sonner le branle-bas de combat, de donner l’exemple de la combativité, d’organiser la riposte. Eh bien non, elles baladent toutes les cheminots et les autres travailleurs prêts à se mobiliser, le 22 mars et après, en parlant de «projet industriel», de «vraie réforme» ou de négociation avec le gouvernement. Mais le gouvernement ne négocie pas: il sen prend à lemploi des cheminots, à leur salaire, à leur peau! Parler dautre chose, cest être en dessous de tout !
Le 7 mars, Laurent Brun, le secrétaire de la fédération CGT cheminots, présentait son «rapport sur le développement du service public ferroviaire», quil disait être lantithèse du rapport Spinetta. Comme si le gouvernement allait tenir compte de lavis dun dirigeant syndical concernant le fonctionnement de la SNCF. Il n’en tient compte pour rien, il l’a affirmé haut et fort en annonçant qu’il ferait passer sa réforme par ordonnance.
Le 12 mars, Martinez, le secrétaire de la CGT, a aussi botté en touche alors qu’il était interrogé sur les intentions de riposte de la CGT. Il a répondu: «La balle est dans le camp du gouvernement.» Sa seule exigence était d’être reçu par le Premier ministre pour lui remettre un rapport de 70 pages contenant les propositions de la CGT pour une «vraie réforme». Martinez fait des propositions, envisage une réforme… au moment où le gouvernement s’apprête à décapiter les droits des cheminots. Et tous, de la CFDT à FO, en passant par SUD et la CGT, d’attendre les décisions du gouvernement, alors qu’elles sont clairement énoncées depuis des semaines. Quelle honte!
Les dirigeants syndicaux ne sont évidemment pas dupes, ils savent pertinemment que le gouvernement ne les écoutera pas. S’ils utilisent ces arguments, c’est parce qu’ils se refusent à envisager une lutte sérieuse.
L’inaction des dirigeants syndicalistes n’est pas uniquement dans le discours, mais aussi dans l’absence d’un plan de riposte. La CGT cheminots, le syndicat le plus influent à la SNCF, a refusé et milité contre le dépôt d’un préavis de grève national pour le 22 mars, sous prétexte que les conducteurs devaient amener les cheminots à la manifestation. Comme si, en 1995 ou en 1968, la grève générale des transports avait empêché la tenue de manifestations monstres! Comme si les travailleurs navaient pas les moyens d’assurer à la fois le succès de la grève et de la manifestation!
Cerise sur le gâteau, les directions syndicales ont décidé que les cheminots et les travailleurs de la fonction publique ne défileraient pas ensemble. Un cortège partira de la place de la République, l’autre de Bercy… mais ils se rejoindront à Nation. C’est cela la convergence des luttes pour les dirigeants syndicaux!
Totalement soumises au calendrier du gouvernement, toutes les fédérations syndicales ont décidé d’attendre le 15 mars pour proposer éventuellement une suite au 22 mars, alors que de nombreux cheminots se posent déjà le problème de quoi faire pour continuer le mouvement. Sous prétexte d’unité syndicale, elles se sont alignées jusqu’à présent sur la proposition systématiquement la moins combative, sur le plus petit dénominateur commun. L’unité dont les travailleurs ont besoin, c’est pour entraîner, donner confiance, certainement pas pour tirer en arrière.
Avant même cette date, plutôt que de militer activement pour la préparation et la construction d’une vraie grève pour le retrait du plan Macron, la fédération CGT a organisé une consultation en interne, proposant le choix entre une grève reconductible ou au contraire des grèves de 48heures ou 72heures reconductibles de semaine en semaine, voire des grèves tournantes, métier par métier.
Et, bien souvent, les représentants de la fédération reprenaient des arguments démoralisants dans les réunions de syndiqués: les cheminots ne sont pas prêts à une lutte comme en 1995, les usagers sont contre nous, etc. Comme si, en 1995, il n’avait pas déjà fallu s’appuyer sur les secteurs les plus combatifs pour entraîner les autres. Comme si la sympathie des usagers, en tant que travailleurs, n’avait pas été acquise quand il s’était avéré que les cheminots se battaient pour de bon, et du coup aussi pour l’ensemble des travailleurs.
Quels que soient les freins actuels ou futurs à la mobilisation, ils pourront être surmontés par la mobilisation consciente et multiforme des travailleurs du rail eux-mêmes, en direction d’autres cheminots et des autres travailleurs. Les bureaucrates se préoccupent de sauver leurs intérêts d’appareils syndicaux. Mais les cheminots, eux, défendent leur peau. Alors, la balle n’est pas dans le camp du gouvernement, elle est dans le camp des cheminots et de l’ensemble des travailleurs!  

                                            Christian BERNAC (Lutte ouvrière n°2589)




Retraites : de très nombreux manifestants partout dans le pays


Une mobilisation réussie


Plus de 10 000 à paris, 2 500 à Rennes, 2 000 au Havre, à Strasbourg ou à Saint-Etienne, 1 300 à Rodez, 1 000 à Carcassonne, 500 à Concarneau, le 15 mars les nombreuses manifestations de retraités et des personnels des Ehpad, dans les grandes ou les plus petites villes ont été bien fournies.
Les retraités ont dénoncé les ponctions sur leurs pensions, la hausse de la CSG et les augmentations d'impôts. Par ailleurs, le même jours les personnels des Ehpad avec les familles des résidents ont, comme il y a un mois, montré leur colère contre les conditions inhumaines subies par les patients, faute de personnel suffisant, et exigé des embauches.
Cette journée de mobilisation a permis à des milliers de travailleurs et de retraités d’exprimer leur rejet de la politique du gouvernement. Prochain rendez-vous le 22 mars avec la fonction publique et les cheminots.

Argenteuil, « projet Héloïse », défense de Jean Vilar, histoire



Nous n’acceptions pas qu’ils envoient promener la promenade

 Une enquête publique « environnementales » doit avoir lieu prochainement, à l’initiative des services de l’Etat. Elle engagera -ou pas- la délivrance du permis de construire nécessaire à la réalisation du « projet Héloïse » du promoteur Fiminco. Le Comité Jean Vilar travaille à débroussailler les nombreux aspects de ce projet destructeur de l’environnement. Ci-joint un extrait du texte paru sur le site

http://engagespourargenteuil.fr/

qui apporte déjà de très nombreux éléments nous incitant plus que jamais à dénoncer le projet en cours.

 
« …De 1803 à 1818, la muraille est démantelée, et ses gravats complètent le comblement de l’ancien bras de Seine. La ville est désormais ouverte sur l’ancienne île. Celle-ci est utilisée comme dépôt de marchandises en bord de Seine, et se dégrade.
Mais de 1862 à 1866, la Ville fait une série de choix d’urbanisme marquants, « considérant que la plus grande partie de la prospérité d’Argenteuil est dans l’embellissement de ses promenades »[7]. Elle décide de déplacer ailleurs les marchandises. Elle fait « élaguer les arbres … plantés sur les promenades publiques …, (et) arracher ceux dont l’état est dépérissant » : de cette replantation datent plusieurs des platanes aujourd’hui présents, forts de plus de 3 mètres de circonférence. Le « quai de Seine » qui n’en est plus un, entre ville et ancienne île, est rebaptisé « boulevard Héloïse ». La Ville autorise une bouchère à faire pâturer ses moutons sur l’île ! Mais à condition de les enlever le dimanche, pour laisser le champ libre aux promeneurs. Par la suite, la Ville y déménagera le marché, actuel marché Héloïse.
Dans le dernier tiers du XIXème siècle, Argenteuil est à la mode. Claude Monet s’y installe de 1872 à 1876 et y peint des centaines de tableaux : l’île sert de décor à certains des plus célèbres dont ce « Pont d’Argenteuil » (1874). On y voit l’ancienne « maison du passeur » du bac sur la Seine, devenue, après la construction du pont, un hôtel-restaurant. Celui-ci sera abandonné peu après la crue de 1910, qui l’avait inondé et certainement endommagé.
                                                                      


Sur le boulevard Héloïse, face à l’île, sont édifiées les « maisons de grand style » dont parle l’auteur des « Environs de Paris » : plusieurs sont encore visibles aujourd’hui. La plus connue des Argenteuillais est l’actuel Conservatoire, qui fut Hôtel de Ville de 1899 à 1963, après avoir été donné à la commune.
L’île elle-même est restée, jusqu’à aujourd’hui, un espace de loisirs et d’activités foraines : s’il n’y a plus de bateau-lavoir, de bains publics ni de kiosque à musique, elle accueille depuis plus de 120 ans le marché Héloïse, l’un des plus grands d’Ile-de-France ; s’y trouvent aussi des installations sportives, un terrain de pétanque, des cirques sous chapiteau, des spectacles de plein air, et bien sûr, depuis près de 50 ans, la salle des fêtes Jean Vilar, d’environ 1000 places assises ou 2000 debout, utilisée au long de l’année pour de nombreux événements associatifs, spectacles, banquets et soirées dansantes.
Il reste, des plantations en « quinconces » des XVIIIème-XIXème siècles, des platanes en alignement dans le square face à la sortie de la salle Jean Vilar : témoins de « l’allée du champ de foire » peinte par Monet, en 1874 comme le pont. Lors de la construction de Jean Vilar, un autre jardin arboré a été planté, dominé par un cèdre.
                                                                           


L’un et l’autre espaces seraient condamnés par le projet actuel de bétonnage du site, porté par le promoteur Fiminco, avec l’appui de la Ville, qui a modifié pour cela le PLU en 2017… »

Argenteuil, culture, le travail de l’Imagerie


Une présentation de l’exposition de Steffie Brocoli par l’artiste

 L’Imagerie est un des rares lieux de diffusion artistique sur la Ville. Elle organise des expositions, des évènements, et mène un travail en direction des écoles et des habitants.


         Elle propose actuellement une exposition d’une illustratrice jeunesse au profil prometteur, Steffie Brocoli (www.steffiebrocoli.com. L’exposition des travaux a lieu du lundi au samedi, de 10 heures à 19 heures.

         L’artiste sera présente mercredi 21 mars prochain, à 10 heures. L’entrée est payante, 17 euros. Il faut s’inscrire à : 

L'IMAGERIE
10 rue du 8 Mai 1945
95100 Argenteuil
01 75 40 39 12