mercredi 28 février 2018

22 mars : mobilisation contre l’offensive gouvernementale


Tous ensemble !

 


Le jeudi 22 mars est une date de mobilisation pour tous ceux que menace la politique gouvernementale d’économies, notamment dans les services publics et à la SNCF.
Sept confédérations syndicales – CGT, FO, Solidaires, FSU, CFTC, CGC et FAFP – appellent à une journée d’action, de grève et de manifestations le 22 mars.
Arcboutés sur leur feuille de route patronale, Macron, Philippe et leurs ministres poursuivent leur train d’attaques, par vagues successives, contre les classes populaires. À présent, c’est plus spécifiquement aux travailleurs des services publics que le pouvoir s’en prend. Mais c’est aussi, au-delà, à tous les salariés, en tant que travailleurs et en tant qu’usagers.
Pour les salariés de la fonction publique, les raisons de protester sont les 120 000 emplois dont Macron confirme la suppression, les coupes budgétaires, le pouvoir d’achat en baisse, à la fois à cause du gel du point d’indice, base de leur rémunération, de la hausse de la CSG, mal compensée, et du jour de carence (retrait d’une journée de salaire en cas d’arrêt maladie).
A la SNCF, les attaques contre les conditions de travail, de salaire, d’emploi et de départ à la retraite des cheminots sont en effet un aspect de la politique d’économies et d’ouverture au privé que Macron met en place. Au nom de la rentabilité, l’intention se précise de fermer des lignes moins empruntées mais pourtant indispensables. L’intention d’ouvrir des régions ferroviaires à la concurrence, avec toute la dégradation du service observée partout où cela s’est fait, s’affirme également. Le statut des cheminots, mis en exergue pour tenter de les faire passer pour des privilégiés, est aussi attaqué, comme le sont les conditions de travail et de salaire de tous.
Dans les services de l’État, les hôpitaux publics et les collectivités, dans l’éducation, chez les travailleurs sociaux, dans les maisons de retraite, les travailleurs comme les usagers sont attaqués de front par les coupes budgétaires et les suppressions d’emplois.
Il faut non seulement maintenir et améliorer les services nécessaires à tous, grâce à l’embauche et à l’augmentation des salaires, mais mettre un coup d’arrêt aux attaques en série du gouvernement contre tous les salariés ; alors ce ne doit être que le début d’une véritable riposte.
 

En 2017, la SNCF a multiplié son bénéfice net par 2,3 à 1,33 milliard d'euros

Education : des moyens pour l’Ecole publique, pas pour Charlemagne


A Reims, comme à Argenteuil

 


En septembre, une école privée hors contrat proche des milieux réactionnaires et intégristes de la Manif pour tous s’installera dans le quartier Croix-Rouge, à quelques mètres de l’école Barthou, dans ses anciens locaux aujourd’hui désaffectés.
Le maire, qui a accepté de louer ces locaux municipaux, fait également réaliser les travaux d’aménagement nécessaires pour séparer les deux établissements. Tout est fait pour faciliter l’installation de cette nouvelle école aux valeurs ultra-conservatrices : lever de drapeau, hymne national, uniforme et vouvoiement...
Les enfants des quartiers populaires n’ont pas besoin de ces singeries réactionnaires. On le sait bien, dans les quartiers défavorisés ce qu’il faut c’est une école publique de qualité avec plus d’enseignants pour apprendre en petits groupes, plus de moyens pour acheter du matériel, plus de crédit pour les sorties sportives et culturelles…
                                                         
Et pendant ce temps, ces locaux de la rue d'Ascq qui manquent cruellement à l'Ecole publique
 

Médiathèques municipales : un rôle essentiel pour l’Education et la Culture

 
Médiathèque Robert Desnos à Argenteuil, au Val-Nord, un rôle essentiel



Bibliothèques : Macron se fait mousser avec l’argent des communes

Le 20 février, Emmanuel Macron s’est déplacé aux Mureaux, dans les Yvelines, pour mettre en scène sa demande aux communes d’ouvrir davantage les bibliothèques.
La bibliothèque des Mureaux fait en effet partie des 130 qui ouvrent le dimanche, sur les 16 500 que compte le pays.
S’il en est ainsi, Macron le sait bien, c’est avant tout faute de personnel. Les bibliothécaires sont payés par les communes, et celles-ci voient leur budget se réduire d’année en année. Il en résulte que les bibliothèques, non seulement ne sont pas ouvertes le dimanche, mais en plus ferment bien souvent leurs portes un ou plusieurs autres jours par semaine. Même la bibliothèque des Mureaux n’est ouverte, selon les propos du maire, que 28 heures par semaine.
C’est effectivement scandaleux car les bibliothèques et médiathèques constituent un moyen privilégié d’accéder à la culture, en particulier dans les milieux populaires où il est difficile de faire face aux dépenses entraînées pas l’achat de livres. La preuve en est d’ailleurs qu’elles sont fréquentées assidument, et que leur succès ne se dément pas le dimanche dans les communes où leurs portes sont ouvertes ce jour-là. Il faudrait donc qu’elles soient ouvertes, non seulement ce jour-là, mais aussi tous les jours et tard le soir. Pour que cela ne se fasse pas au détriment du personnel, il serait impératif que l’État donne aux communes la possibilité d’embaucher massivement dans ce secteur.
Aux Mureaux, Macron a promis de débloquer huit millions pour permettre aux communes d’élargir les horaires d’ouvertures. Cela est dérisoire, alors qu’elles et les autres collectivités locales sont sommées de se débrouiller en faisant 13 milliards d’économies sur les cinq prochaines années.
Macron parle d’une « bataille pour l’émancipation ». Avec lui ce sera une Berezina.

                                            Daniel MESCLA (Lutte ouvrière n°2586)

Syrie : le massacre continue


Les mains libres pour l’horreur
 
 
Photo : qiminwu (Wikimedia Commons). La Ghouta orientale, massacre à l’arme chimique en août 2013

Photo : qiminwu (Wikimedia Commons). La Ghouta orientale, massacre à l'arme chimique en août 20L'ONU vient d’adopter une résolution appelant le régime de Bachar al-Assad à accepter sans délais une « trêve humanitaire ». Quant à Macron et Merkel, ils ont téléphoné à Poutine pour lui demander d'exercer « une pression maximale » sur le dictateur syrien. Mais les attaques sur le quartier de la Ghouta orientale, aux portes de la capitale Damas, continuent. On fait état de plus de 500 morts civils, en quelques jours, dont plus de 100 enfants.
Depuis 2011, Bachar al-Assad a eu largement le temps de vérifier qu'il n'a rien à craindre des puissances impérialistes. Elles sont capables d'accoucher de résolutions humanitaires, de brandir des menaces... mais guère plus. C’est qu’elles ne trouvent pas d’homme « fort » à mettre à la place du dictateur syrien.
Le massacre continue donc, sous le regard complice des grands de ce monde. Il y a tout lieu de penser qu'ils seront plus réactifs quand il s'agira de lancer leurs multinationales à l'assaut des marchés de Syrie pour la reconstruction des villes et des infrastructures détruites par cette sale guerre.

Hôpitaux : des budgets à la dérive alors que la santé n’a pas de prix


Un tour de vis supplémentaire

 

Lors de la manifestation du 30 janvier 2018

Le gouvernement a confirmé la baisse de 0,5 % des tarifs hospitaliers, c’est-à-dire de ce que l’Assurance maladie rembourse aux hôpitaux pour les soins effectués.
Pour les patients, cela n’entraînera aucune économie individuelle. En revanche, cette nouvelle restriction budgétaire va accroître encore les difficultés des hôpitaux pour soigner correctement les malades.
Le 15 mars prochain, les personnels des Ehpad seront de nouveau en grève contre leurs conditions de travail et le manque de moyens. Dans tout le secteur de la santé, la mobilisation du personnel est la bonne et la seule voie pour mettre fin aux économies sur le dos des personnels et des patients !

Lors de la manifestation du 30 janvier 2018