jeudi 22 février 2018

22 mars 2018, contre l’offensive gouvernementale, la nécessité d’une véritable riposte !


22 mars : se mobiliser contre l’offensive gouvernementale

Le jeudi 22 mars est une nouvelle date de mobilisation pour tous ceux que menace la politique gouvernementale d’économies, notamment dans les services publics et à la SNCF. Une semaine plus tôt, le 15 mars, les travailleurs des maisons de retraite, Ehpad et services de gériatrie seront eux aussi mobilisés. Les retraités sont également, ce même jour, appelés à manifester.



Sept confédérations syndicales – CGT, FO, Solidaires, FSU, CFTC, CGC et FAFP – appellent à une journée d’action, de grève et de manifestations le 22 mars. C’est la première après celle du 10 octobre qui avait vu 400 000 personnes descendre dans les rues du pays contre les attaques de Macron : des travailleurs de la fonction publique mais aussi du privé, des lycéens, des retraités. Ils avaient amplement raison, mais cela n’avait pas suffi.
Comme si de rien n’était, arcboutés sur leur feuille de route patronale, Macron, Philippe et leurs ministres poursuivent leur train d’attaques, par vagues successives, contre les classes populaires. À présent, c’est plus spécifiquement aux travailleurs des services publics que le pouvoir s’en prend. Mais c’est aussi, au-delà, à tous les salariés, en tant que travailleurs et en tant qu’usagers.
Pour les salariés de la fonction publique, les raisons de protester sont les 120 000 emplois dont Macron confirme la suppression, les coupes budgétaires, le pouvoir d’achat en baisse, à la fois à cause du gel du point d’indice, base de leur rémunération, de la hausse de la CSG, mal compensée, et du jour de carence (retrait d’une journée de salaire en cas d’arrêt maladie).
Avec les menaces ouvertes annoncées contre les cheminots et les usagers de la SNCF, après la publication du rapport Spinetta, la CGT-Cheminots appelle à rejoindre les travailleurs de la fonction publique le 22 mars. C’est bien le moins. Les attaques contre les conditions de travail, de salaire, d’emploi et de départ à la retraite des cheminots sont en effet un aspect de la politique d’économies et d’ouverture au privé que Macron met en place. Au nom de la rentabilité, l’intention se précise de fermer des lignes moins empruntées mais pourtant indispensables. L’intention d’ouvrir des régions ferroviaires à la concurrence, avec toute la dégradation du service observée partout où cela s’est fait, s’affirme également. Le statut des cheminots, mis en exergue pour tenter de les faire passer pour des privilégiés, est aussi attaqué, comme le sont les conditions de travail et de salaire de tous.
Dans les services de l’État, les hôpitaux publics et les collectivités, dans l’éducation, chez les travailleurs sociaux, dans les maisons de retraite, les travailleurs comme les usagers sont attaqués de front par les coupes budgétaires et les suppressions d’emplois. Les travailleurs sociaux, les retraités qui perdent plusieurs dizaines d’euros sur leur pension et les salariés des Ehpad, maisons de retraite et services de gériatrie sont, eux, appelés à faire entendre leur colère le 15 mars. Cela devra être la première étape de la mobilisation qui se poursuivra le 22 mars.
Il faut non seulement maintenir et améliorer les services nécessaires à tous, grâce à l’embauche et à l’augmentation des salaires, mais mettre un coup d’arrêt aux attaques en série du gouvernement contre tous les salariés ; alors ce ne doit être que le début d’une véritable riposte.

                                            Viviane LAFONT (Lutte ouvrière n°2586)

Argenteuil, « projet Héloïse », quand l’Etat lui-même liste les problèmes (suite, 4)


Petite synthèse des extraits des jours précédents :


« 2. L’analyse des enjeux environnementaux :
Le projet est par ailleurs, du fait de son ampleur, susceptible d’avoir un impact sur les déplacements et nuisances associées, le paysage et les consommations énergétiques.
Gestion de l’eau
Il existe une probabilité très forte que le niveau de cette nappe s’approche de la surface.
Espaces verts et continuités écologiques
L’autorité environnementale recommande d’approfondir l’étude de cet enjeu.
L’autorité environnementale recommande, par ailleurs, de consolider l’étude paysagère du site…
L’autorité environnementale recommande de préciser si une démarche d’archéologie préventive serait pertinente… »
Archéologie
Il existe une forte probabilité que des vestiges archéologiques soient présents sur le site…
Risques technologiques
L’autorité » environnementale précise par ailleurs que le site est localisé au nord (et à proximité) d’une canalisation de transport de gaz. Cette canalisation est susceptible de générer des risques pour la sécurité des personnes… des contraintes d’urbanisme (sur une bande de 70 mètres de largeur depuis la canalisation) qui s’imposent à certains aménagements de grande hauteur ou accueillant du public. L’autorité environnementale recommande d’étudier les enjeux liés à cette canalisation.
Déplacements, pollutions et nuisances associées
L’autorité environnementale recommande de :
-préciser le trafic moyen journalier sur les voies ceinturant le site ;
-décrire l’accessibilité du site via les modes doux ;
-décrire les éventuels usages environnants sensibles à la pollution de l’air émise par le projet (crèches, équipements sportifs, etc)…

  

La suite

  

Tracé du gazoduc (en bleu)

Argenteuil- « projet Héloïse ». Un choix d’implantation géographique injustifiable. Voilà un article du Parisien-95 qui illustre bien le fond du problème


Education, des dédoublements de CP réalisés par des pertes de postes ailleurs


Classes de CP : le bluff du dédoublement

Ces dernières semaines, la répartition des postes dans les écoles maternelles et primaires a été publiée, département par département. Les enseignants, les parents d’élèves et les syndicats dénoncent leur nombre insuffisant et se mobilisent localement.

Répondant aux critiques, le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a déclaré qu’à la rentrée prochaine, « chaque département rural aura plus de professeurs par élève ». Le ministre joue malhonnêtement avec les chiffres.

Il est vrai que le nombre d’enfants en primaire devrait diminuer l’an prochain et que 3 880 créations de postes sont annoncées. Mais rien que pour couvrir les dédoublements des classes de CP et de CE1 dans les établissements classés en éducation prioritaire, il faudrait 6 400 postes.

Cette mesure de dédoublement, permettant de réduire de moitié le nombre d’enfants par professeur dans les classes concernées, est évidemment une bonne chose. Mais elle ne concerne qu’une petite minorité d’enfants, même parmi ceux issus des classes populaires puisque presque les trois quarts d’entre eux sont scolarisés en dehors des zones classées en éducation prioritaire.

Tout le problème est que les professeurs nécessaires pour la mise en place de cette mesure manqueront ailleurs puisque le gouvernement ne crée pas les postes nécessaires. Ainsi, des fermetures de classes sont annoncées, notamment en maternelle ; le nombre d’enfants par classe va augmenter dans bien des écoles ; il y aura moins de remplaçants pour pallier les absences et les décharges accordées aux directeurs d’école diminueront.

Pour améliorer les conditions dans les écoles et compenser au moins un peu les effets des inégalités sociales sur l’éducation des enfants, il est bien sûr essentiel d’augmenter la proportion d’adultes. C’est à cette question que le gouvernement prétend s’attaquer par le dédoublement des classes des premières années de primaire. Mais cette mesure n’est qu’un gadget qui sert d’enveloppe à sa politique. La réalité, moins reluisante, est celle des économies faites au détriment de l’apprentissage des nouvelles générations.

                                             Nicolas CARL (Lutte ouvrière n°2586)


Pour la défense des services publics utiles à la population,
Pour la riposte des travailleurs,
 préparons-nous à être massivement en grève et dans la rue le 22 mars !

SNCF, Spinetta, Pépy, joue au duo « le dur-le doux »



Pépy : pompier pyromane



Après la parution du rapport Spinetta et l'appel à la grève pour le 22 mars, Guillaume Pépy, président de la SNCF craint la réaction des cheminots. Espérant éviter une grève massive , il affirme que les négociations avec les syndicats permettront d'éviter le conflit. Mais sur quoi veut-il faire porter ces négociations ? Sur la façon de démolir les droits des travailleurs du rail ! Autant dire qu'il n'y a rien à négocier.
Si Pépy et le gouvernement veulent éviter le conflit, la solution est simple. Il leur suffit de mettre le rapport Spinetta à la seule place qu'il mérite : à la poubelle. 


Bientôt la fête de Lutte ouvrière, les 19, 20, et 21 mai prochains



De maintenant au 8 avril, cartes d’entrée à 12 euros (20 euros sur place)

Réservez :

06.99.49.98.64

MDommarie@aol.com