mercredi 10 janvier 2018

Education et démographie : anticiper et construire


Anticiper les moyens nécessaires pour l’Ecole de demain

Argenteuil va être confronté dans les années qui viennent à un manque cruel d’écoles, de classes, et d’écoles rénovées. Il est question d’une hausse de 10% pour Argenteuil dans les dix ans à venir. Depuis 2014, date à laquelle la municipalité actuelle dirige la Ville, rien n’a été anticipé d’une situation pourtant largement connue et marquée par une explosion démographique dans certains quartiers. Voilà une remarque d’un de nos lecteurs d’Eaubonne. 

« Construire une école modulaire le temps de construire une école "en dur" : une possibilité.

Sur Eaubonne, comme dans bien d'autres villes du Val d'Oise touchés par la croissance démographique, la mairie prévoir la construction d'une école pour ouverture en 2021. Mais d'ici-là, la mairie est en train d'installer une "école modulaire" sur un terrain rendu disponible pour cela.  4 classes (2 maternelles et 2 primaires) vont être aménagées dans une structure provisoire. Quand l'école "en dur" sera faite, l'endroit sera à priori utilisé pour en faire une crèche.
On pourrait espérer que les écoles soient construites plus rapidement, c'est possible pour d'autres bâtiments. Mais au moins, des solutions existent pour éviter d'entasser les enfants dans des écoles, et ainsi éviter de nombreux problèmes concrets : moments de récréations, organisation de l'accès à la cantine, dépose et récupération des enfants aux entrées-sorties... »





Licenciements : Mulliez peut et doit payer





Interdiction des suppressions d’emplois !

                                                                     

La chaine de magasins Pimkie appartenant à la richissime famille Mulliez, compte fermer 81 magasins dans le monde dont 20 en France. Pour justifier cette décision le groupe invoque 45 millions d’euros de pertes opérationnelles pour 2017, dont 3 millions en France.
La fortune des Mulliez est estimée à 30 milliards d’euros. Les 45 millions de pertes de Pimkie, en supposant qu’elles existent, ne représentent que 0,15 % de la fortune des Mulliez. Une fortune édifiée sur l’exploitation de milliers de salariés. Pourquoi ne prendrait-on pas sur ce magot pour maintenir emplois et salaires aux travailleurs ?


Etats-Unis : Trump s’en prend aux Salvadoriens


Démagogie et menaces


Après que le ministre américain de la Sécurité intérieure ait annoncé la suppression de leur statut spécial, obtenu parce qu'ils avaient dû fuir des tremblements de terre meurtriers, 200.000 Salvadoriens résidant aux Etats-Unis depuis 2001 sont menacés d'expusion. En visant ces réfugiés, l’équipe de Trump veut plaire à sa base électorale réactionnaire. Une fois de plus, c’est révoltant.

mardi 9 janvier 2018

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise du lundi 8 janvier 2018


2018 - Nous organiser et mener la lutte de classe


« La France est en marche », « la croissance est de retour », « les créations d’emploi ont redémarré », « soyez optimistes et faites-nous confiance » : voilà ce que nous chantent Macron et ses acolytes en cette nouvelle année.
Quand on appartient au monde de la bourgeoisie, des affairistes et des boursicoteurs, il y a de quoi voir l’avenir en rose. L’envolée des bourses en 2017 a fait gagner la bagatelle de 1000 milliards de dollars aux 500 plus grandes fortunes mondiales. Le patron de LVMH, Bernard Arnault, 6ème au classement, a vu son patrimoine s’accroître de 20 milliards d’euros l’année dernière. L’immobilier, le secteur bancaire et l’automobile battent record sur record, et leurs actionnaires sont comblés. Oui, aux sommets de la société, l’argent coule à flots et cela ouvre des perspectives à nombre de bourgeois, petits et moyens.
Et tout ce monde sait pouvoir compter sur Macron et ses délicatesses à l’égard des plus riches. Rien qu’avec la suppression de l’impôt sur la fortune, beaucoup ont encaissé des dizaines de milliers d’euros. Pénicaud, la ministre du Travail, a ainsi économisé 62 000 €, mais pour certains, c’est bien plus. Cela aide à avoir confiance dans l’avenir !
Mais quand on est ouvrier, employé, aide-soignante, cheminot ou encore retraité, il n’y a pas de quoi se réjouir.
Il y a ceux qui, salariés à Tupperware, Vallourec ou Gemalto, sont menacés dans leur emploi, car même prospères, tous les groupes continuent leur saignée en matière d’emploi. Les banques suppriment des milliers de postes en fermant des agences, au prétexte qu’elles sont moins fréquentées. Plusieurs groupes, dont Pimkie et PSA - qui dépassera deux milliards de bénéfices en 2017 -, ont annoncé vouloir recourir aux ruptures conventionnelles collectives pour faire partir plus vite et à moindre coût des milliers de travailleurs.
Et qui peut croire que demain, le patronat relâchera la pression sur les travailleurs et reviendra sur les sacrifices qu’il a imposés ces dernières années ? Le patronat ne renoncera pas, de son plein gré, à l’allongement du temps de travail, à l’augmentation de la charge de travail ou au blocage des salaires. Partout l’exploitation se renforce, et c’est précisément parce qu’elle se renforce que les groupes ont fait bondir leur taux de profit.
Le gouvernement brandit les créations nettes d’emplois de 2017 pour preuve que la situation s’améliore pour les travailleurs. 269 000 emplois ont été créés pour cinq millions de femmes et d’hommes au chômage, et il faudrait s’en réjouir !
Évidemment, ici ou là, le grand patronat peut avoir besoin d’embaucher. Le profit ne peut pas se produire sans travailleurs, et à force de supprimer des emplois et de pousser les anciens dehors, il faut bien que le patronat recrute un peu. Mais il le fera aux conditions qui se généralisent désormais, des emplois précaires et de plus en plus mal payés.
Et ce n’est pas le gouvernement qui demandera au patronat d’augmenter les salaires. Lui-même étudie une remise en cause de l’indexation du smic car le coût du travail serait encore trop élevé.
Mais, grand seigneur, le gouvernement a concocté un ersatz d’augmentation de salaire. En augmentant la CSG d’une main et en baissant de l’autre les cotisations salariales en proportion supérieure, le gouvernement va augmenter de quelques euros le salaire net.
Comment réalise-t-il ce tour de magie ? En faisant payer les retraités, car eux subiront l’augmentation de la CSG sans compensation et paieront pour le manque à gagner dans les caisses de l’État. Autrement dit, Macron a inventé un nouveau type d’augmentation de salaire : l’augmentation payée par les retraités, c’est-à-dire par nos grands-parents ou nos parents !  
Même en supposant qu’un krach financier n’éclate pas dans les prochains mois et que la reprise économique se confirme, les travailleurs ne seront pas plus invités aux réjouissances demain qu’ils ne l’ont été hier.
Tant que la bourgeoisie et ses valets politiques mènent la danse, ils poursuivront leur offensive anti-ouvrière et s’arrogeront les fruits du travail collectif. Pour que les choses changent, il faudra que les travailleurs s’attaquent au grand patronat.
Il y a bientôt 50 ans, en mai-juin 1968, c’est la grève générale qui fit lâcher à De Gaulle une augmentation du smic de 35 %. En 1936, c’est la grève générale qui imposa la semaine de cinq jours, les congés payés et les conventions collectives à un patronat tremblant devant les occupations d’usines. Lutter collectivement, nous organiser : il n’existe pas d’autres moyens de changer notre sort.

Argenteuil : Georges Mothron n’est pas un homme de parole. Histoire vécue.


Un homme de parole ?

 Depuis des mois, nous évoquons nos difficultés à recevoir une réponse du maire d’Argenteuil à notre demande d’octobre… 2016 pour obtenir la location de la salle Jean Vilar pour l’organisation de notre banquet annuel des amis de Lutte ouvrière d’Argenteuil (organisé depuis 1989 avec l’aval élémentaire des maires de différentes obédiences qui se sont succédés).
         Le dernier élément en date que nous avions rapporté concernait l’engagement de Georges Mothron qu’il m’avait fait devant la salle Jean Vilar le 20 décembre dernier que nous aurions une réponse avant la fin de l’année. Nous sommes le 9 janvier 2018, et nous n’avons pas obtenu de réponse.
         C’est ce que l’on appelle agir en « homme de parole » ?
         En 2002 ou 2003, j’avais accompagné un gardien de l’office HLM d’Argenteuil-Bezons à un rendez-vous chez le maire qui était alors également président de cet office. Ce gardien avait un souci avec sa hiérarchie, problème qu’il contestait. En conclusion de l’entretien, en ma présence, Georges Mothron lui avait indiqué qu’il n’y aurait pas de suite. Il y en eut, cet employé fut sanctionné en subissant une mutation d’office.
         Je connaissais le camp politique du maire d’Argenteuil, et je n’avais aucune raison d’être prévenu contre lui. Mais il faut en convenir, était-ce là agir en « homme de parole » ?
         Nous convenons aisément que nous ne sommes pas, lui et notre parti, dans le même camp, et que Lutte ouvrière déplaise fortement au maire d’Argenteuil depuis des années.
         Mais cela empêche-t-il de se comporter correctement ? A moins que l’on considère que la démocratie locale n’est qu’une autocratie, certes dérisoire, et qu’elle n’est pas compatible avec l’expression d’opinions et d’actions de la part d’adversaires, une idée que les communistes révolutionnaires que nous sommes défendent en revanche.
                                                                      Le 9.1.18,

                           Pour Lutte ouvrière-Argenteuil, Dominique MARIETTE

En revanche, nous serons bien à Bezons le 10 février prochain. Marquez votre soutien en participant à ce banquet fraternel.