lundi 27 novembre 2017

Argenteuil : Conseil Economique d’Argenteuil, quand le vent souffle sur le Figuier blanc


Cinéma

Ceux qui veulent lire un compte-rendu de la réunion du Conseil Economique d’Argenteuil en trouveront un sérieux rédigé par Frédéric Lefebvre-Naré sur le site « Engagés pour Argenteuil » :

http://engagespourargenteuil.fr/

         A la lecture de celui-ci, la conclusion est sans appel : les initiateurs de celui-ci, le maire d’Argenteuil et son ami, l’homme de ggggauche, Alain Leikine… n’ont guère de choses à se mettre sous la dent et donc à nous dire.
         Non pas que les problèmes d’aménagement économiques soient simples et les réalisations faciles. Comme nous ne cessons de le répéter, ce sont les capitalistes, investisseurs et industriels qui ont l’essentiel des clés en main. S’ils veulent ils agissent et s’installent, si ce n’est pas le cas. Vous aurez beau dire et faire, ils iront où cela leur chante. En revanche, quand ils envisagent un projet calamiteux pour Argenteuil, les édiles s’inclinent, comme dans le cas du « projet Héloïse ».
         La lecture de ce compte-rendu est édifiante. Bla-bla et vent étaient de la revue ce soir-là au Figuier blanc. Les participants auraient pu avec bien plus d’intérêt aller au cinéma dans une des trois salles attenantes. Ils auraient alors avec bonheur profiter du cinéma, le vrai, comparé à ce qu’ils ont entendu dans la grande salle, et par là-même apprécier ces salles du 7ème art du Figuier qu’il nous faut défendre.

L'an passé


Argenteuil : Seine, avenir des berges


Humour noir et retour sur terre

Franchement, on rit beaucoup à la lecture de ce compte-rendu :

G. Mothron :
« On a beaucoup parlé des bords de Seine, parce que c’est ce que veut retrouver pour les habitants, pour les entreprises. Celui qui vous parle a connu autre chose que la 4-voies. (Désolé pour le style DM)
On continue à s’y atteler pour faire en sorte que le fleuve Seine puisse être reconquis par les Argenteuillais et les acteurs économiques d’Argenteuil. »
Par le « projet Héloïse » ? 

Heureusement, plus sérieusement, une dame dans le public : « Le tourisme industriel est certainement passionnant ; je suis attachée au tourisme culturel. Je trouve dommage qu’Argenteuil perde ses souvenirs d’autrefois. J’ai reçu la correspondante irlandaise de ma petite fille, on lui avait vanté la ville à cause de Monet, elle me demandait un circuit Monet… J’étais bien en peine ! J’ai dû acheter au Presse-Papiers le superbe bouquin sur Monet à Argenteuil.
Je trouve dommage le projet Héloïse.
Nouvelle Argenteuillaise, je suis partie avec des a priori négatifs, que j’ai revus. Mais je suis inquiète du projet que vous avez sur Héloïse : je ne vois pas comment le Figuier Blanc ne va pas y perdre ses feuilles ! Je fréquente Côté Seine, et je ne vois pas comment vous allez pouvoir le mettre en complémentarité : il ne travaille pas à plein !"
(Applaudissements.) »


Argenteuil Conseil Economique et Social : le sérieux n’est pas toujours au rendez-vous


Quelques bons mots pour se détendre


Tiens, c'est vrai, pourquoi ces Sisley ne sont-ils pas à Argenteuil ?


A Argenteuil, il est un adjoint-au maire absolument impayable. Avec un suivisme de tous les instants à l’égard de son chef, jouant toujours les bons élèves, avec l’intention évidente de se faire bien voir de son patron, le 5ème adjoint a des « bons » mots qui amuseraient à n’en pas douter son homonyme, l’écrivain sicilien Camilleri (La concession du téléphone). Chacun peut en juger :
A propos du projet, « formidable » comme chacun sait, de son chef :
Mickaël Camilleri : « Vous en aurez la démonstration, je l’espère, le 19 décembre : il ne s’agit en rien d’une lubie, mais l’aboutissement d’un long programme de recherche, qui a démontré qu’Argenteuil était une des villes de France qui subissait le plus d’évasion commerciale. C’est une ville de 107000 habitants qui ne dispose pas de surface de cinémas et de surface commerciale suffisantes. »
DM : Nous espérons ce long programme de recherche n’a pas coûté trop cher et n’a pas trop donné de mal de tête à ses rédacteurs, car pas besoin de lui pour savoir que nombre d’Argenteuillais des quartiers périphériques aisés n’achètent pas sur Argenteuil et qu’il faudrait une véritable révolution pour qu’ils le fassent.
« Argenteuil travaille à la mise en valeur de son patrimoine historique. Une association vise à reconstituer les hydravions qui étaient fabriqués dans cette ville. »
Oui, bon d’accord… (voir ci-dessous)
Un circuit patrimonial sur la thématique des Impressionnistes va être constitué. Je suis attristé de voir plus de tableaux d’Argenteuil au musée d’Orsay, qu’à Argenteuil. »
Un plus grand nombre de tableaux d’Argenteuil à Orsay que dans la cité ? Belle découverte ! C’est également vrai pour Bougival, Louveciennes, et pour toutes les villes marquées par l’histoire de la peinture et qui ne s’appellent pas Paris, Londres, Tokyo, New-York… ! Et alors, monsieur le fin limier Camilleri ?

Jour de carence rétabli : une diminution de salaires pour les travailleurs de la fonction publique


Fonctionnaires : jour de carence rétabli

L’Assemblée nationale a voté lundi 20 novembre le rétablissement du jour de carence pour les fonctionnaires, dans le cadre du budget 2018. Dès janvier, les arrêts maladie ne seront remboursés qu’à partir du deuxième jour.
Comme d’habitude, les belles déclarations d’intentions ne manquent pas, pour justifier une crasse faite à l’une ou l’autre catégorie de travailleurs. Il y a déjà la justification passe-partout de la nécessité de faire des économies : la suppression de la journée de carence aurait coûté 170 millions au budget de l’État. Ensuite, toujours selon le ministre du Budget Gérald Darmanin, ce serait une mesure « d’équité entre le public et le privé », les salariés du privé étant soumis à trois jours de carence avant de toucher leurs indemnités. Sauf qu’en réalité, expliquait en 2015 un certain Macron, « la situation n’est pas aussi injuste » que cela pour les salariés du privé, « les deux tiers d’entre eux étant couverts par des conventions collectives qui prennent ces jours en charge ».
Mais, surtout, le gouvernement cherche à flatter les préjugés de son public de petits bourgeois nantis, pour qui les travailleurs sont tous des fainéants, les fonctionnaires étant les pires parmi eux ! Cela lui fournit aussi une occasion d’opposer deux catégories de travailleurs, en laissant entendre que les fonctionnaires vivent sur le dos de la Sécurité sociale en multipliant les arrêts de travail, puisque cela ne leur coûte rien. Sarkozy avait développé la même démagogie lorsqu’il avait introduit en 2012 le jour de carence, avant que celui-ci ne soit supprimé deux ans plus tard par le gouvernement Hollande. Le Premier ministre Philippe se revendique, lui, de Sarkozy quand il a déclaré en octobre que ce jour « avait produit de remarquables résultats pour lutter contre l’absentéisme ».
Toutes ces prétendues justifications ne reposent sur rien, elles ne sont que du vent. Une étude avait conclu qu’entre 2012 et 2014, les arrêts d’une journée avaient effectivement baissé d’environ 40 % dans la fonction publique, mais qu’en revanche le nombre d’arrêts maladie de quinze jours avait, lui, grimpé de 35 % ! Comme quoi le mépris affiché envers les fonctionnaires a son revers de la médaille.

                                       Marianne LAMIRAL (Lutte ouvrière n°2573)

Hydravion Donnet-Lévêque : premier vol et victoire de la volonté


Bravo !

En 1994, une équipe d’ouvriers professionnels regroupés dans l’association des Rétro-planes d’Argenteuil s’étaient lancés dans la construction de la reproduction d’un hydravion fabriqué à Argenteuil par l’usine Donnet-Lévêque dès la veille de la Première guerre mondiale. Eté comme hiver, on pouvait les retrouver dans leur atelier du Centre Technique Municipal.
         Ils ont mis plus de vingt ans pour y parvenir, mais ils viennent enfin de réaliser leur objectif. Leur avion a effectué le 16 novembre dernier son premier vol, certes de deux minutes seulement, mais donc avec succès.
         Ce fait mérite d’être connu de tous et d’être cité parce qu’il illustre ce que l’esprit d’équipe, la collaboration technique, l’engagement et la détermination pour surmonter bien des obstacles peuvent faire.
         Cela vaut donc pour ce genre de réalisation, mais cela est un exemple pour bien d’autres choses.


dimanche 26 novembre 2017

Argenteuil Ecole et Jean Vilar, unir les mécontentements de tous ceux qui ont toutes les raisons de se mettre en colère.


Un vent printanier en automne



Deux jours de suite, deux rassemblements ont donné chaud au cœur à ceux qui y ont participé. L’un dénonçait le projet « Héloïse », l’autre la situation de l’Ecole publique sur la Ville. L’un et l’autre de ces rassemblements ont rassemblé chacun de 200 à 250 participants. Vu de loin, les sujets à se rassembler pouvaient ne pas avoir de points communs. La réalité est bien différente.
         La responsabilité de la vente à un promoteur de l’espace Jean Vilar relève bien uniquement de la responsabilité municipale, mais la situation de l’Ecole publique dans la commune n’échappe pas non plus à cette responsabilité. Certes, l’Etat et donc le gouvernement Macron sont les premiers responsables de la situation de l’Education dite nationale. La hausse des effectifs par classe est une conséquence de la contraction du nombre d’enseignants pour en créer. Le nombre fondamentalement insuffisant des Auxiliaires de Vie Scolaires qui accompagnent les enfants handicapés inclus dans les classe est de son fait, tout comme la liquidation des emplois dits aidés qui pèse sur les établissements scolaires depuis la rentrée, avec la suppression en particulier des Employés de Vie Scolaire qui secondaient les directions des écoles primaires. Mais quand a-t-on vu la municipalité d’Argenteuil dénoncer cette politique ? Non seulement, elle l’accompagne, mais elle contribue à la dégradation de la situation. Elle assume la hausse des effectifs dans les classes et dans les écoles. Elle n’a pas anticipé la hausse d’une démographie galopante sur la Ville dont sa politique urbaine est en partie responsable. Comme son prédécesseur, le maire actuel d’Argenteuil favorise l’Ecole privée (cf. l’article ci-dessous). Il assume la réduction drastique depuis 2014 du nombre d’ATSEMS dans les écoles maternelles de la commune. Etc. Etc.
         Contre l’austérité autant gouvernementale que municipale, les deux protestations dont nous faisons état en rappelant les deux derniers rassemblements locaux doivent se lier.
         Quant à l’action pour le maintien d’une salle des fêtes communale ; elle concerne directement les écoles d’Argenteuil. Cette salle permet que leurs spectacles de fin d’année scolaire aient lieu sans frais. Une initiative comme le Salon du Livre est directement en phase avec les objectifs scolaires et culturels de l’Ecole publique sur la commune.
         En s’unissant, les ceux protestations non seulement additionneront leurs forces mais entraîneront bien d’autres habitants pour imposer ensemble les décisions qui s’imposent de la part des « autorités » qu’elles soient locales ou gouvernementales.

Argenteuil : Désespérance banlieue


Plus un « espace », bientôt logé dans un débarras ?

Nous avons déjà évoqué la situation de « l’espace famille » du Val Sud que les hordes de Charlemagne ont repoussé dans un espace de 30 m² de l’ancienne école de la rue d’Ascq, avec les conséquences que l’on imagine au niveau de la baisse de fréquentation des familles.
         Cet espace famille a pourtant l’habilitation de « Centre social » donnée par la CAF.
         Cette dernière n’a pas son mot à dire lorsque le maire d’Argenteuil cède devant les Carolingiens aux dépens des familles populaires du quartier ?

Argeneuil Lutte ouvrière


A l’occasion du rassemblement de jeudi soir devant le Figuier blanc, j’ai rencontré un des fils de Jean BONAL qui m’a annoncé que son père était décédé. Il avait 94 ans.
         Nous avions perdu de vue Jean depuis qu’il était dans une maison de retraite hors Argenteuil, mais, pour notre part, nous ne l’avons jamais oublié et j’ai toujours une petite pensée pour lui lorsque je passe devant ce qui fut son pavillon rue de Stalingrad.
         Sa famille était originaire de l’Aubrac, mais ses parents avaient été instituteurs à Asnières avant-guerre. Proches de l’extrême-gauche de la SFIO et de Marceau Pivert, ils lui avaient transmis la critique du capitalisme.
         Jeune bachelier, Jean avait été traumatisé par le déclenchement de la guerre en 1939. Il était entré, à la Libération je crois, chez Renault où il travailla jusqu’à sa retraite comme technicien. Il y fut proche de l’extrême-gauche, des abondancistes en particulier.
         Nous connûmes Jean à la fin des années 1980 lorsque nous entreprîmes une vente régulière de notre journal dans le centre commercial de la cité Joliot-Curie. Nous sympathisâmes, il accepta de figurer sur notre liste lors d’élections municipales.
         Jean était ce que l’on appelle un « orignal ».
         Nous aimerions qu’il y en ait tellement comme lui. D MARIETTE