lundi 20 novembre 2017

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise de ce lundi 20 novembre 2017



Les voyous, ce sont les patrons et leurs représentants !

Cinq mois de prison avec sursis, telle est la peine encourue par les neuf militants CGT de l’usine PSA de Poissy, dans les Yvelines, faussement accusés par leur direction de séquestration et de violences psychologiques en réunion. Tout est révoltant dans le procès qui leur est fait : les mensonges de la direction, l’attitude de la justice qui traite les ouvriers qui se défendent comme s’il s’agissait de voyous et de délinquants. Mais cela n’a rien d’un cas isolé.
En juillet dernier, à la suite d’accusations tout aussi mensongères, le secrétaire de la CGT de cette même entreprise a été condamné à six mois de prison avec sursis. À l’usine PSA de Mulhouse, six militants sont mis en examen pour distribution d’un tract syndical que la direction juge diffamatoire. Pour la direction de Peugeot, tout est bon pour tenter de briser des militants combatifs : pressions quotidiennes, intimidations, sanctions, demandes de licenciement et maintenant recours aux tribunaux.
L’attitude des dirigeants de PSA est à l’image de celle de l’ensemble du patronat depuis des années. Les travailleurs d’Air France avec l’affaire de la chemise déchirée, ceux de Goodyear qui luttaient contre la fermeture de leur usine et ceux de bien d’autres entreprises, ont dû affronter la même répression.
Quand les patrons s’en prennent aux militants ouvriers, ils cherchent à renforcer l’arbitraire que subissent quotidiennement l’écrasante majorité des travailleurs : pressions pour augmenter le rythme de travail, temps de pause réduits, chantage permanent à l’emploi... Et tout cela dans un seul objectif : augmenter les profits et enrichir les actionnaires !
PSA, qui se prétendait au bord de la faillite il y a cinq ans, a réalisé plus d’un milliard d’euros de profit au premier semestre 2017. Des bénéfices obtenus en supprimant  33 000 emplois depuis 2011, en augmentant le recours aux contrats précaires et en aggravant l’exploitation de l’ensemble des travailleurs du groupe.
Dans tout l’arsenal anti-ouvrier fourni au patronat par les ordonnances de Macron, il y a une mesure qui vise directement les militants ouvriers : la fusion programmée d’ici le 31 décembre 2019 du comité d’entreprise, des délégués du personnel et du comité hygiène et sécurité en une instance unique, le Comité social et économique. L’objectif est clair : diminuer le nombre de représentants du personnel qui, dans les plus grandes entreprises, sera divisé par deux. Il est aussi prévu de limiter à trois le nombre de mandats successifs. « Pour favoriser la représentativité des salariés » ose prétendre le gouvernement ! En réalité, Macron a donné satisfaction au patronat qui souhaite empêcher les travailleurs de choisir librement ceux qu’ils jugent les plus aptes à les représenter et à défendre leurs intérêts.
La ministre du Travail, ancienne DRH de Danone, déclare vouloir favoriser la « professionnalisation du syndicalisme », autrement dit un syndicalisme davantage soumis à l’influence patronale qu’à celle des travailleurs. La bourgeoisie et ses porte-voix prétendent que la lutte de classe est « dépassée » mais, par toute leur attitude et leur politique, ils démontrent l’inverse : cette lutte de classe, ils ne cessent de la mener contre les travailleurs !
Les journées d’action organisées depuis le mois de septembre ont permis à des centaines de milliers de femmes et d’hommes de montrer leur opposition aux attaques gouvernementales et patronales. Pour mettre un coup d’arrêt aux reculs sociaux, une lutte générale de l’ensemble du monde du travail sera nécessaire. La classe ouvrière a la force d’imposer ses droits.
Les travailleurs ont montré dans le passé qu’ils pouvaient se battre et se défendre même à l’époque où la bourgeoisie leur refusait le droit de faire grève et leur envoyait l’armée pour réprimer. Il leur a fallu mener des luttes pour conquérir le droit de s’organiser dans des syndicats. C’est la grève générale de Juin 36 qui a imposé le droit des travailleurs d’avoir des délégués dans les entreprises.
En montrant sa rapacité et son arrogance d’une façon de plus en plus ouverte, c’est la bourgeoisie elle-même qui finira par provoquer une explosion sociale. Et c’est bien la seule chose qu’elle n’aura pas volée !

Agenda militant


Aujourd’hui lundi 20 novembre


Heure d’information syndicale des travailleurs territoriaux d’Argenteuil



Jeudi 23 novembre

Pour la défense et la rénovation de la salle des fêtes jean Vilar



« Défense de Jean Vilar »
Rassemblement devant le Figuier blanc
Jeudi 23 novembre
19 heures 30



Vendredi 24 novembre

Journée d’action des personnels de l’Education nationale à Argenteuil
Ecoles, Collèges, Lycées



Samedi 10 février 2018

Banquet fraternel des amis de Lutte ouvrière d’Argenteuil et de Bezons



Et que vive la culture à Argenteuil

                                                      

Argenteuil marché de la Colonie qui renait : il faut vite supprimer un obstacle supplémentaire


C’est fort de marché !

Depuis deux ans, des habitants tentent avec courage et détermination de faire revivre le marché de la Colonie qui était moribond. Et cela avec une certaine réussite, malgré les difficultés. Des commerçants sont revenus, et les clients aussi.
         Ces commerçants se doivent d’être encouragés. Loin de là, ils subissent un désagrément pécuniaire étonnant. Alors qu’ils ne sont là qu’un jour, le samedi, le concessionnaire leur impose un droit de place pour deux jours. C’est une survivance de l’époque lointaine où le marché avait lieu aussi le mercredi. Mais aujourd’hui ce n’est plus le cas.
         Cette affaire traîne depuis des mois et des mois, alors qu’elle est si simple à régler.
         Alors, vite maintenant, on la règle ?

Le combat pour faire revivre un marché de quartier

Argenteuil éclairage public en option


L’éclairage, une option municipale ?

Depuis les années 1890, la « fée électricité » a commencé à remplacer le gaz pour éclairer les rues des villes.
         Mais apparemment, la baguette magique de la municipalité actuelle connaît des accès de défaillance, comme nous avons pu le constater boulevard de Stalingrad où dès 19 heures hier au soir il faisait nuit noire.
         Pire, le boulevard Maurice Berteaux qui relie la gare d’Argenteuil au carrefour Monoprix connaît le manque d’éclairage total sur une partie de cette voie pourtant très empruntée par les piétons. Et il y a des obstacles à éviter, des plots en béton aux grilles des arbres qui ne sont pas toujours présentes et en bonne état !
         La municipalité se glorifiait d’équiper les lampadaires avec des ampoules « basse consommation ». Mais qu’elle commence par faire que les lampadaires fonctionnent correctement et éclairent les passants qui ont besoin de voir où ils mettent les pieds.

Nous, on préfère le noir en oeuvre. Ici de Pierre Soulage

Val d’Oise Val d’Oise Magazine ignore les habitants d’Argenteuil qui le subventionnent pourtant


Quarantaine

Dans le numéro de novembre-décembre du magazine du Conseil départemental du Val d’Oise, il n’y a aucun article, aucune information, et même aucune mention d’Argenteuil, à l’exception du nom de la ville glissée à propos d’une entreprise japonaise qui y est installée. Même dans les mentions culturelles, rien. En revanche, si vous avez de l’argent, vous saurez que vous pouvez retenir votre table « à la table des moines » de l’abbaye de Royaumont !
         Ce n’est pas la première fois que cela arrive.
         Est-ce le vieux legs du souvenir de feu la cité rouge ? une situation en angle mort sur la carte du département ? L’adhésion par l’édile de la ville des impressionnistes à la Métropole du Grand Paris en délicatesse avec le département ? le projet désastreux de la municipalité d’Argenteuil qui veut abîmer un peu plus les berges des Impressionnistes ?
         Mais les habitants d’Argenteuil paient des impôts importants au département ! Dont une part alimente la parution de Val d’Oise Magazine ! Non ?

Ils en parlent quand ça les intéresse eux uniquement pour valoriser le 95 ?