mardi 31 octobre 2017

Argenteuil EHPAD Les pensées. Quand une direction se croit au XIXème siècle


Non à la répression patronale !

        


Au printemps dernier, une grève d’un mois touchait l’EHPAD Les Pensées, à Argenteuil, près de l’hôpital.
         Aujourd’hui, la direction musclée de cet établissement veut sa revanche. Avant les élections des délégués du personnel, elle voudrait en particulier se débarrasser de ceux qui ne sont pour elle que d’ « affreux meneurs », des « empêcheurs de faire ses petites affaires en rond.
         Au-delà de la solidarité avec des travailleurs et des militants victimes de la volonté de répression syndicale, nous en appelons aux familles des anciens, pensionnaires de cet EHPAD.
         Les grévistes du printemps dernier n’ont pas fait grève un mois durant seulement pour des revendications strictement catégorielles. Quand on revendique des effectifs supplémentaires, de la formation, ce dont il est question est la vie quotidienne des pensionnaires. Comment peuvent-ils vivre correctement lorsque par exemple le personnel est loin d’être au complet ?
         Nous appelons les familles à se manifester pour que la direction abandonne une attitude de vengeance et de pressions inadmissibles à l’encontre de travailleurs et de travailleuses appréciés par les résidents.
         Quant à l’Union Locale des syndicats CGT de la localité, elle appelle à un rassemblement le mercredi 8 novembre prochain, à 10 heures 45, à l’heure où un travailleur apprécié de tous, et des résidents en particulier, est convoqué à un entretien dit préalable.
         Pour sa part, Lutte ouvrière apporte son soutien total au personnel de cet établissement, et ses militants seront bien sûr présents ce jour-là rue Antonin-Georges Belin.

Argenteuil, Casino, Leclerc, Fiminco, la guerre d’Argenteuil aura-t-elle lieu ?


Ce qui intéresse Fiminco, ce sont les logements à construire. Le reste…

 
Ni esthétique, ni fondamentalement utile
 
Fiminco, le promoteur propulsé par la municipalité d’Argenteuil a ajouté au printemps dernier à son panier la construction d’une grande surface alimentaire. Celle-ci n’était pas prévue, à l’origine, dans le cadre du projet annoncé, au moment du déclassement de ce bien public.
Cette grande surface devrait être un Leclerc.
Si cela se faisait, elle sonnerait la mort de l’Intermarché de la basilique auquel sont pourtant attachés de nombreux habitants de ce quartier. Elle entrerait en outre directement en concurrence avec le Géant Casino de « Côté Seine ».
La justification de la municipalité pour ce projet de grande surface est celle de faire revenir dans le centre d’Argenteuil une clientèle qui va acheter ailleurs.
Mais pourquoi en irait-il autrement ?
La population des Côteaux a un Carrefour à proximité, tout comme celle voiturée du Val Nord qui peut se diriger vers celui de Sartrouville. Grand frais connaît le succès auprès de la population d’Orgemont. Quant à la population de Colombes ou Gennevilliers ont ne voient pas pourquoi, elle viendrait acheter à Argenteuil.
Alors, au-delà du rififi programmé entre Casino et Leclerc, un grand gâchis annoncé ?

APL, offices HLM, non au racket contre les locataires !


Par un bout ou par un autre, les locataires visés

 

Le gouvernement a annoncé la baisse de 60 euros annuels de l’APL versée par l’Etat  pour les locataires de logements dits sociaux, qui devra être compensée intégralement par les bailleurs sociaux via une baisse équivalente des loyers.
Cela entraînera une baisse des ressources des offices HLM, donc moins de construction de logements neufs, un entretien et des rénovations encore plus problématiques qu’aujourd’hui, notamment dans les quartiers populaires.
Alors qu’il faudrait un financement d’urgence du logement social, le racket du gouvernement pour financer la suppression de l'impôt sur la fortune ne peut qu’accélérer la dégradation de l’habitat populaire.

Capialisme : à quand la prochaine panique financière ?


Ça risque de péter

                                                  

À force de distribuer sans compter de l'argent au grand patronat, et de soutenir les banques lorsqu'elles sont en crise, les caisses de tous les États sont non seulement vides, mais criblées de dettes.
Ainsi, le total des dettes mondiales des États atteint le chiffre fantastique de 192 000 milliards d'euros. Cela représente 324 % du PIB mondial.
Le monde a donc plus de quatre ans de ses richesses annuelles en dette. Évidemment, c'est impossible à rembourser. Mais le jour où il y aura panique financière, cela risque d'être désastreux pour les populations du monde.

lundi 30 octobre 2017

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise de ce lundi 30 octobre 2017


Macron en Guyane : qui sème le mépris récolte la révolte !

 « Je ne suis pas le père Noël ». Telle a été la première déclaration de Macron à son arrivée en Guyane la semaine dernière. Dans ce vestige de l’empire colonial, près de la moitié des familles vivent sous le seuil de pauvreté et un jeune sur deux est au chômage. Une partie des habitants n’a ni eau courante, ni électricité.
À côté de cette population dans le dénuement, il y a le centre spatial de Kourou où sont lancées les fusées Ariane, doté d’équipements ultramodernes et d’un centre médical longtemps réservé aux seuls employés de la base. Un contraste aussi choquant est révoltant ! Revendiquer la fin des injustices, ce n’est pas demander que l’État fasse des « cadeaux », mais qu’il respecte enfin le droit élémentaire de la population de vivre correctement !
Au printemps dernier, les Guyanais se sont mobilisés pour faire entendre leurs droits : pendant cinq semaines, le territoire a été paralysé par une grève générale et des barrages où se retrouvaient toute la population, en particulier la jeunesse des quartiers populaires. Face à leur détermination, le gouvernement de l’époque a été obligé de s’engager à mettre en œuvre un plan d’un milliard d’euros pour les besoins les plus urgents et à examiner « sans délai » le financement de mesures chiffrées à deux milliards d’euros.
Six mois après la fin du mouvement, les Guyanais, en particulier les travailleurs et les classes populaires, ont pu constater que leurs conditions de vie ne s’étaient pas améliorées. Au contraire, en supprimant une grande partie des emplois aidés, le gouvernement actuel a aggravé la situation. Les Guyanais exigent aujourd’hui que l’État respecte ses engagements.
En affichant son mépris habituel à l’égard des travailleurs, Macron a provoqué une explosion de colère. La population de Guyane lui a donné la seule réponse qu’il méritait !
C’est un exemple pour tous les travailleurs car, si les conséquences en sont plus graves en Guyane, nous avons à nous défendre partout contre les mêmes attaques et contre la même politique anti-ouvrière.
Dans toutes les grandes villes, des millions de personnes sont mal-logées ou sans-logis alors que les moyens existent pour construire des logements. Dans tout le pays, des millions de personnes sont au chômage, passent d’un emploi précaire à un autre, alors que les grandes entreprises consacrent des milliards à spéculer au lieu d’embaucher et de satisfaire les besoins du plus grand nombre.
Suppression de 150 000 emplois aidés, diminution des APL, augmentation de la CSG, réduction des budgets des services publics et de la Sécurité sociale, toutes ces mesures décidées par Macron et son gouvernement sont destinées à réaliser des milliards d’économies pour financer les cadeaux au patronat et aux plus riches. Vis-à-vis de ceux-là, Macron n’a aucune réticence à jouer au « père Noël » : pour chacun des 100 Français les plus riches, les baisses d’impôts décidées par son gouvernement représenteront un cadeau de 1,5 million d’euros par an !
Avec ses ordonnances qui vident de tout contenu le Code du travail, Macron veut donner le droit au patronat de licencier encore plus facilement et de fixer salaires et temps de travail à sa guise. Dans chaque entreprise, les travailleurs vont devoir affronter de nouvelles offensives contre leurs conditions de travail.
Une journée d’action est appelée le 16 novembre par la CGT, FO et SUD contre la politique du gouvernement. Nous devons nous saisir de cette occasion pour nous faire entendre.
Pour faire respecter leur droit à un emploi et à un salaire permettant de vivre correctement, les travailleurs devront se mobiliser comme ceux de Guyane, en manifestant, en faisant grève et en se montrant prêts à mener une lutte déterminée.