mardi 3 octobre 2017

Argenteuil, Otis, Sempérit, même enjeu, même combat !


Brisons le secret capitaliste et unissons-nous !



Deux usines mitoyennes, des travailleurs concernés par la même rapacité

Dans la zone industrielle de la gare,  comme il fallait s’y attendre, ce n’est pas seulement, le site de l’usine Sempérit qui est sur la sellette. Il y a également celui mitoyen d’Otis qui est visé, comme on vient de l’apprendre.
         Cette coïncidence n’est pas fortuite. On peut ajouter que la municipalité d’Argenteuil et son fumeux Conseil Economique d’Argenteuil sont également dans le coup. Derrière leurs silences et les apparences, les industriels et leurs amis s’entendent. Aux travailleurs d’Otis et de Sempérit, de leur côté, de se retrouver ensemble pour réagir contre les mauvais coups qui les touchent.

Argenteuil, pour la défense de Jean Vilar, une énorme majorité d’Argenteuillais


Un refus profond pour un projet aventureux et calamiteux

La pétition pour la rénovation du complexe Jean Vilar et par voie de conséquence pour l’arrêt du projet Fiminco connaît un beau succès. Plus de 2000 personnes l’ont déjà signée, ce qui représente déjà un vrai sondage, puisqu’il faut chaque fois pratiquement informer et discuter avec des habitants qui tombent des nues. Car lors des discussions, on peut dire que 8 personnes sur 10 découvrent le projet, une est un peu au courant, et seulement une sur dix voire moins l’est vraiment.
         Le refus pour ce projet est massif, 8 à 9 personnes sur dix. Ceux qui le défendent sont très rares et ont très peu d’arguments : l’intérêt du multiplex, ce qu’il permettrait pour l’emploi (voir ci-dessous). Nous rencontrons des habitants très en colère contre le fait que la municipalité ait pu s'engager dans une telle aventure.
         Dorénavant, un bulletin d’information du Comité Jean Vilar paraît, Défense de Jean Vilar. Ce Comité a deux fers au feu : d’une part, le suivi des différents recours administratifs possibles. D’autre part, l’information et la prise de position de la population. On peut dire que celle-ci nous conforte dans notre engagement pour que le complexe Jean Vilar demeure et pour que les berges de Seine ne soient pas saccagées davantage.



Argenteuil, Fiminco, utilité sociale zéro, quant aux emplois, la création des uns contre la destructiion des autres


Une aventure qui risque d’être payée cher par la population demain

Les quelques partisans du projet avancent essentiellement deux arguments : l’intérêt du multiplex, et le fait que ce projet peut être source d’emplois.
         Pour ce qui est du multiplex, on se demande bien, au-delà du fait qu’il va en exister bientôt un certain nombre à quelques kilomètres à la ronde, pourquoi choisir d’en installer un à cet endroit, au prix d’une salle des fêtes municipale, et d’un pas supplémentaire dans le saccage de cette ancienne « île » des berges de Seine aujourd’hui encore en partie protégée.
         Pour ce qui est des emplois, on peut dire que si le projet Fiminco était mené à son terme, il sonnerait le glas de Côté Seine et des emplois qu’il recèle. Sur ce plan, il faut rappeler que pour justifier ce projet dans les années 2000, la municipalité d’alors promettait monts et merveilles de sa réalisation, en particulier au niveau de l’emploi du Géant Casino qui allait s’ouvrir. Celui-ci occupa effectivement jusqu’à 600 emplois à ses débuts. Puis, il dut réduire sa surface et sa voilure. Ses effectifs sont de l’ordre d’une centaine aujourd’hui.
         Et ce n’est pas un centre commercial supplémentaire qui inversera la tendance actuelle de nombreux centres en crise.

Un centre commercial, cela suffit. Là, à Côté Seine, on peut créer des emplois

JC Mailly, étonnant "représentant" des intérêts des travailleurs !


Un drôle de représentant des travailleurs

Jean-Claude Mailly, le dirigeant du syndicat FO, s'était arrangé en catimini avec Macron pour ne pas appeler aux manifestations syndicales contre la prétendue « réforme » du code du travail. Il avait fait cela de sa propre initiative, mais beaucoup de syndicalistes FO ont protesté et ont même participé aux défilés.
Finalement, devant les protestations de la base, Mailly a dû faire machine arrière. Il n'empêche que, depuis trois mois, il a aidé les ordonnances à passer et s'est fait le représentant de Macron et de Medef plus que des travailleurs.

Appareils syndicaux, militants et travailleurs, ne pas confondre

lundi 2 octobre 2017

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise de ce lundi 2 octobre 2017


Faire reculer ce gouvernement des riches !

L’émission Cash Investigation sur France 2 consacrée aux conditions de travail dans les supermarchés et entrepôts Lidl ainsi que dans les centres d’appel de Free a donné l’occasion à des employés de dénoncer les cadences infernales, l’absence de pauses, les pressions de l’encadrement, les licenciements abusifs.
Beaucoup de travailleurs ont pu reconnaître dans ces reportages les conditions de travail qui leur étaient imposées. Dans bien des entreprises, et pas seulement les plus petites, les travailleurs doivent se défendre contre l’arbitraire patronal et l’aggravation de l’exploitation.
En démantelant le Code du travail, le gouvernement supprime les quelques limites légales qui contribuaient à freiner un peu certains patrons. Les mesures gouvernementales laisseront les mains encore plus libres aux employeurs qui n’auront même plus à craindre la sanction des Prud’hommes.
Plus grave encore, en permettant de « négocier » entreprise par entreprise des droits collectifs qui étaient jusque-là garantis à l’échelle du secteur, le gouvernement ouvre la porte à de nouvelles offensives contre les salaires, l’emploi et les conditions de travail.
Les chauffeurs routiers qui se mobilisent depuis une semaine dénoncent la possibilité offerte au patronat du secteur de supprimer leurs primes et d’imposer ainsi une baisse de salaire pouvant atteindre 1200 euros. Ce que redoutent les routiers, tous les autres salariés ont des raisons de le craindre.
Après avoir démantelé le Code du travail, le gouvernement s’apprête à recommencer la farce du « dialogue social » pour imposer de nouvelles régressions sociales. Macron a déjà annoncé qu’il recevrait à l’Élysée les dirigeants des centrales syndicales le 12 octobre pour aborder les « prochaines réformes sociales », notamment celle de l’Assurance-chômage.
Le Premier ministre Édouard Philippe le déclare ouvertement : il veut favoriser le capital et les plus riches.
Le budget qu’il s’apprête à faire voter réduit de plusieurs milliards l’impôt sur les bénéfices des entreprises et sur la fortune. L’ISF serait remplacé par un impôt auquel échapperaient les actions et les produits financiers, mais aussi les jets, les yachts, les chevaux de course et les lingots d’or. « C’est un budget du pouvoir d’achat », prétend le gouvernement. Le pouvoir d’achat des riches, faut-il ajouter !
Pour financer ces cadeaux, le gouvernement prévoit 15 milliards d’euros d’économies en rognant sur toutes les dépenses de l’État, en particulier celles qu’il consacrait aux besoins les plus essentiels des classes populaires. La liste de ces mesures qui réduisent le pouvoir d’achat des travailleurs et de leurs familles s’est allongée semaine après semaine : augmentation de la CSG, suppression de dizaines de milliers de contrats aidés, baisse des APL, augmentation du forfait hospitalier…
Macron et Philippe ne cessent de répéter : « Nous avons été élus sur ce programme ». C’est déjà un mensonge : seuls 18 % des inscrits ont voté pour Macron et son programme au premier tour de l’élection présidentielle.
Mais de toute façon, il n’y a pas à se laisser prendre à ce piège : en mai 68, les dix millions de travailleurs qui se sont mis en grève ne se sont pas préoccupés de la façon dont De Gaulle avait été élu !
Les travailleurs sont attaqués, ils doivent se défendre ! Pour se faire craindre du patronat et inverser le rapport de force, il faut se préparer à un mouvement d’ensemble, à une lutte généralisée qui entraîne tout le monde du travail.
Dans le transport routier, plusieurs organisations syndicales appellent à poursuivre les actions. Une journée de grève est appelée le 10 octobre dans la fonction publique. Toutes ces manifestations doivent être un succès.
Mais il est aussi indispensable d’aller rapidement vers une nouvelle journée d’action nationale. Il faut permettre à toutes les mobilisations de s’inscrire dans le combat commun contre le gouvernement et le patronat.
Les travailleurs sont à la base de tout. C’est nous qui faisons fonctionner toute la société, sans nous aucun bien matériel ne serait produit, aucun service public ne fonctionnerait.
Cela nous donne la force de faire ravaler tous ses plans à ce gouvernement des riches.

Argenteuil Sempérit, une broutille pour les actionnaires, le minimum pour les travailleurs


Sempérit peut payer, Sempérit doit payer !


Les travailleurs de Sempérit victimes de la fermeture de leur usine réclament une indemnité de départ pour tous qui ne soit pas inférieure à 80 000 euros. Quand on y réfléchit, ce n’est rien quant au préjudice subi et à l’avenir sombre qui s’ouvrira pour de nombreux travailleurs licenciés : 40 mois de salaires à 2000 euros, de quoi tenir un peu plus de trois ans.
         Pour les 64 travailleurs concernés, Sempérit devrait débourser 5,12 millions d’euros si elle entendait cette revendication minimale.
         5,12 millions d’euros, rien par rapport aux 35 millions distribués aux actionnaires en 2015, et aux 25 millions de l’année suivante ! Rien par rapport aux opérations financières de cette entreprise qui leur ont rapporté des pactoles bien plus importants.

Argenteuil, « cabinet » du maire, un départ discret


Exit

 
Les élus, et ce qu'il y a hors de la lumière

Dans l’ombre, les édiles des grandes villes peuvent embaucher les membres d’un « cabinet » avec lesquels ils prennent incognito l’essentiel de leurs décisions. Le commun des habitants n’en entendent jamais parler, même si les curieux peuvent les voir trôner derrière le maire lors des conseils municipaux. Comme chacun peut l’imaginer, leur rémunération n’est pas celle des simples travailleurs.
         Depuis son élection en 2014, le maire d’Argenteuil avait ainsi recruté un directeur de cabinet.
         Discrètement, il vient de partir. Parti ou sorti, on ne sait pas.
         En tout cas, les travailleurs municipaux ne risquent pas de regretter une personnalité cassante et hautaine, pour ne pas dire davantage.
         Lui parti, il reste les mesures prises à leur encontre et à celle des habitants d'Argenteuil qui ont le sentiment croissant que la municipalité les a abandonnés.

Buget de l'Etat, budget patronal


Le budget… du pouvoir d’achat des riches



« Le budget du pouvoir d'achat », c'est ainsi que le gouvernement ose présenter le budget de l'État pour 2018. Pour les riches et le patronat, c'est Noël avant l'heure : quasi-suppression de l'ISF, baisse de l'impôt sur les sociétés, augmentation du CICE... Pour financer tous ces cadeaux, le gouvernement prévoit 15 milliards d'euros d'économies, prises directement dans les poches des classes populaires : baisse de l'APL, augmentation de la CSG, suppression de dizaines de milliers de contrats aidés...la liste n'est pas exhaustive.
         Comme ses prédécesseurs, le gouvernement prétend qu'aider les riches créera les emplois de demain. C'est un bien gros mensonge pour habiller le rançonnage des classes populaires au profit de la bourgeoisie.