lundi 31 juillet 2017

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise de ce lundi 31 juillet 2017


Les mesures anti-ouvrières de l’été et les combats qui nous attendent à la rentrée

La décision de réduire de cinq euros par mois les aides personnalisées au logement (APL) est une mesure anti-ouvrière de plus. 90 % de l'APL va aux 30 % des ménages les plus pauvres. Et c'est dans leurs poches que le gouvernement ira prendre 400 millions d'euros par an. C’est abject et ça fait partie de la guerre que Macron et Philippe mènent aux travailleurs depuis leur arrivée au pouvoir.
La nationalisation des chantiers navals STX de Saint-Nazaire fait aussi l’actualité. Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a justifié l'intervention de l'État en disant que ce n’était « ni une décision de droite ni une décision de gauche. C’est une décision pour la France. » Des dirigeants politiques de tous les bords, du FN, de droite, de gauche et de la France Insoumise, ont acclamé l’annonce de cette mesure. Cela ne la rend pas meilleure. Ces politiciens bourgeois ont beau être rivaux, ils se retrouvent tous quand il s'agit de mystifier les travailleurs.
Car où est la garantie que les 7300 emplois directs et indirects, chez STX et les sous-traitants, seront préservés ? En réalité, il s'agit d’abord d’un coup de communication de Macron lui permettant de faire l’unanimité autour de lui et pour pas cher. Quant à cette prétendue nationalisation, il s’agit bien plus d’une préemption momentanée. Bruno Le Maire a largement insisté sur son côté « temporaire ».
Les gouvernements français et italien sont en négociation et cette mesure de l’État français est un élément de la négociation. La préoccupation des deux gouvernements n’est sûrement pas le sort des travailleurs mais les intérêts des grands groupes industriels qui lorgnent les commandes des chantiers navals de Saint-Nazaire. Macron ne se bat pas pour les travailleurs des chantiers mais avec leur peau ! Et quand on voit comment il refuse de lever le petit doigt pour aider les 277 ouvriers de GM&S à La Souterraine dans la Creuse, il n'y a aucune illusion à se faire.
Et puis, ce gouvernement prépare sa réforme du code du travail. Son contenu précis sera révélé fin août et les ordonnances qui la rendront effective seront publiées fin septembre. Mais la loi qui encadre tout cela est déjà passée au Parlement et les informations distillées au compte-gouttes par le gouvernement ne laissent aucun doute : il s'agit d'une attaque frontale contre le monde du travail.
« Notre modèle social n'est plus adapté à notre temps » a déclaré la ministre du Travail, Muriel Pénicaud. Cette ancienne DRH de chez Danone, dont on vient d'apprendre qu'elle avait touché un bonus de plus d'un million d'euros en 2013 après un plan social qui avait supprimé 900 emplois, parle le langage patronal. L'objectif de sa loi vise à faire table rase de ce qui, dans le code du travail, encombre encore un peu le patronat.
Le temps de travail, le niveau des salaires, la rémunération des heures supplémentaires,... tout cela sera décidé à l'échelle de l'entreprise. Ce qui formellement unifiait un tant soit peu les travailleurs, ce qui était le fruit des luttes ouvrières du passé, le gouvernement veut s'en débarrasser et le remplacer par des accords d'entreprise ou des accords de branche.
Il veut aussi faciliter les licenciements collectifs et individuels. Pour les patrons, il va même « créer un formulaire de licenciement simple à remplir », comme a dit la ministre du Travail. Alors que pour les salariés, les formulaires à remplir pour saisir les prud'hommes sont devenus bien plus complexes depuis la loi Macron, pour décourager bien des travailleurs d’aller en justice.
Le gouvernement veut mener son offensive le plus vite possible en sachant qu’aucune opposition parlementaire ne pourra la retarder et en espérant que la classe ouvrière ne réagisse pas trop.
Aucune direction syndicale n'a répondu à cette déclaration de guerre comme il aurait fallu, en dénonçant dès le départ les plans gouvernementaux. Toutes ont joué le jeu des réunions avec le ministère du Travail. Les responsables de la CGT, même s’ils ont participé à cette comédie, ont cependant appelé à une journée de mobilisation nationale le mardi 12 septembre. Solidaires et quelques unions départementales et fédérations syndicales FO s’y sont déjà associées.
C'est une date qui doit être un point de départ et de regroupement de la contestation ouvrière contre toutes les attaques patronales et gouvernementales. Il faut montrer qu'il y a des femmes et des hommes qui comptent bien ne pas se laisser faire.

Argenteuil : colonies à vau l'eau, jeunesse désoeuvrée


Des équipements publics à utiliser en toute priorité !

 
Inauguration le 30 juillet 1950 en présence de M. Thorez

Aux dernières nouvelles, le centre de vacances de la Ville d’Argenteuil de Saint-Hilaire de Riez est toujours en vente.
         Il l’a été une première fois, pendant des années, sous l’ère du mandat G. Mothron 1. Sans suite puisqu’il n’avait pas trouvé preneur. P. Doucet, son successeur, bien à propos sur ce sujet, avait décidé de réutiliser partiellement le centre de vacances en destination des familles. Mais G. Mothron, revenu avec son obsession de la vente de Saint-Hilaire de Riez, œuvre sans doute des « communistes », l’a remis en vente.
         Et pour l’instant, les acquéreurs ne se bousculent pas au portillon.
         Et pendant ce temps-là, des milliers de jeunes d’Argenteuil et leurs parents ne partent pas en vacances et vont rester désœuvrés, en août en particulier, mois durant lequel pratiquement plus rien n’est prévu pour eux sur la localité.
 
 

SNCF : gare Montparnasse, la "technique" a bon dos


A l’Ouest rien de nouveau

 
Le réseau Ouest de la SNCF connaît depuis hier d’énormes problèmes, à partir de la gare Montparnasse de Paris. Selon la SNCF, cela serait dû à un gros problème « technique » au niveau de cette gare.
         Les problèmes « techniques » s’accumulent sur ce réseau depuis des semaines.
         Mais pourquoi la SNCF connaît-elle d’une façon toute particulière de tels problèmes que ne connaît pas, à ce que l’on sache, le réseau de transport aérien ?
         La réponse ne serait-elle pas à chercher du côté de notions telles que « entretien du matériel », « situation des effectifs », etc ?

Macron et la Métropole du Grand Paris


Recherche Métropole désespérément

Macron a annoncé qu’une conférence aurait lieu pour « refonder » la Métropole du Grand Paris.
         Pas la peine d’être grand clerc pour constater qu'actuellement c’est largement une « coquille vide ».
         Pour Argenteuil qui l’a rejoint au 1er janvier 2016, nous n’avons même pas trouvé la coquille.

Vinci : l'art après celui des profits


Art, transport et transport

Il y a tout d même un projet qui prend forme, c’est celui des 200 km de lignes de métro nouvelles.
         A cette occasion, une fondation vient d’être créée pour soutenir un programme de création artistique tout au long des stations nouvelles. L’objectif : ouvrir la création artistique en direction de tous les publics.
         Il est vrai que ces lieux de transit pourraient être utilisés d’une toute autre façon qu’ils le sont actuellement. Certaines grandes capitales le font depuis des décennies dans certaines correspondances en particulier.
         Vinci construction est sur les rangs pour rejoindre cette fondation.
         Les grands groupes industriels créent ce genre de fondations, en y trouvant des avantages, fiscaux en particulier.
         Pour ce qui est du groupe Vinci, n’ayant rien contre l’art comme de bien entendu, nous préférerions tout de même en priorité voir baisser les tarifs de péages autoroutiers, secteur, entre autres, où ce groupe enregistre d’énormes profits.
         Et il en resterait pour l’initiative artistique…

CAC 40, présent joyeux, avenir prometteur


Le CAC 40 a le sourire

 

En 2016, les entreprises du CAC40 avaient déjà réalisé 76 milliards d’euros de profits. Une partie d’entre elles ont publié leurs résultats pour le premier semestre 2017. Ils sont bons, se félicitent-elles. Total, par exemple, a vu son résultat net augmenter de 32 % sur les six premiers mois de 2017, à 5 milliards de dollars.
L’avenir est donc prometteur pour les actionnaires, surtout que le gouvernement vient d’annoncer la suppression de la taxe sur les dividendes qui rapportait au fisc 2 milliards par an. Pendant ce temps-là, pour économiser 400 millions d’euros par an, il s’attaque à 8,5 millions de Français parmi les plus pauvres en amputant leur aide au logement.

dimanche 30 juillet 2017

Dassault Argenteuil : "Pour l'instant"... "on reste en partie"


Ils font ce qu’ils veulent… jusqu’au moment où…

 
Ces jours derniers, un article très intéressant du Parisien-95 faisait le point sur la situation de l’usine Dassault d’Argenteuil qui subit ces dernières temps une chute des effectifs et une réduction de ses activités. Le Parisien-95 a apparemment rencontré le PDG de Dassault-Argenteuil. Et ce qui a retenu notre attention, ce sont deux phrases de ce dernier : « Pour l’instant, on reste en partie à Argenteuil et on modernisera aussi le site sur la base de la filière qui existe déjà. » et « On n’est pas en train de vider Argenteuil, le gros de l’emploi y reste ».

         Eh bien, si ces citations expriment les paroles exactes de ce monsieur, au-delà de son langage particulier, elles ne peuvent que confirmer les inquiétudes sur une fermeture à brève ou longue échéance du site d’Argenteuil de chez Dassault.

         « Pour l’instant », « On reste en partie », « le gros de l’emploi » ! En tout cas, de quoi confirmer ce que pensent les travailleurs depuis des mois.

EHPAD, maisons de retraite privées, un secteur de superprofits


Avec une pensée estivale à mes ami(e)s des Pensées d’Argenteuil

 
Opalines : 117 jours d’une lutte victorieuse

 


Cela faisait 117 jours que les salariés de la maison de retraite des Opalines, à Foucherans dans le Jura, étaient en grève. 117 jours contre une direction pour laquelle les personnes âgées dépendantes sont seulement l’occasion de faire du profit, sans même respecter leur dignité.

Comme les grévistes de Foucherans avaient réussi à faire connaître leur lutte, la direction – qui possède 45 autres établissements – redoutait une extension du mouvement. Les salariés ont obtenu l’embauche de deux aides-soignantes supplémentaires, une prime de 450 euros et trois semaines de congés en plus.