lundi 24 juillet 2017

Métropole du Grand Paris et Argenteuil : une petite petite rencontre


Et tout cela pour ça !

Depuis le 1er janvier 2016, la commune d’Argenteuil a rejoint la Métropole du Grand Paris, et plus précisément le territoire 5 de cette Métropole.
         La municipalité, au moins dans sa vague communication sur le sujet, en attendait monts et merveilles.
         Cette adhésion date aujourd’hui de plus d’un an et demi maintenant. Ce serait la moindre des choses qu’elle en fasse le bilan.
         On peut craindre que le bilan ne soit pas loin du nul. D’où sa discrétion.
         Petit rappel : il est vrai que la décision de rejoindre cette Métropole n’était pas la conclusion d’une réflexion géographique, sur la base des intérêts de la population, mais un aspect de la rivalité du nouveau et de l’ancien maire d’Argenteuil.

Police Jeunesse : petit retour sur une initiative à Argenteuil


Une initiative positive, une réalisation difficile

 


Il y a une quinzaine de jours, nous avons évoqué une opération « Jeunesse-police » qui a eu lieu le mercredi 5 juillet dans la cité Joliot-Curie. 
      Nous avons retrouvé un article qui porte sur cette journée. Nous en donnons la référence ci-dessous. Il évoque une association de policiers-bénévoles qui, selon cet article, s’intéresse à la situation dans les banlieues, y mène des activités sportives, et participe à ce genre d’initiative telle celle d’Argenteuil. Cet article confirme par ailleurs plutôt l’impression que notre visite nous avait laissée, l’implication des bénévoles et des animateurs communaux, mais celle limitée de la municipalité qui avait pourtant effectué une certaine publicité pour cette journée. 

Site « Respect mag » :

« La tentative de rapprochement ratée entre jeunes et policiers

par Rémi Yang »

Migrants : ah bas les frontières !


Gouvernement : un plan contre les migrants

 « Nous ne sommes pas à la hauteur de ce que doit être la France » a déclaré le Premier ministre, Édouard Philippe, en présentant le 12 juillet son plan pour l’accueil des migrants. Mais derrière la promesse d’une petite augmentation des places en centre d’accueil apparaît surtout la volonté d’expulser plus efficacement celles et ceux qui ont réussi à franchir la frontière.
Alors qu’une centaine de milliers de migrants arrivent chaque année, 7 500 places seront créées en deux ans pour l’accueil des demandeurs d’asile. Elles viendront s’ajouter aux 54 000 déjà existantes. Cela est insuffisant, et ne résoudra pas le problème de ceux qui n’ont pas encore réussi à faire leur demande et s’abritent comme ils peuvent, vivant dans des situations déplorables, ou qui choisissent de ne pas la faire sachant qu’ils seront déboutés. 5 000 autres places iront aux migrants ayant obtenu le statut de réfugié mais n’ayant pas encore pu trouver de logement.
Le chef du gouvernement a aussi promis de réduire le délai de traitement des demandes d’asile de 14 à 6 mois. Ce serait évidemment une bonne chose s’il s’agissait d’accorder plus rapidement le statut de réfugié, mais ce n’est pas le cas. Il s’agit au contraire de pouvoir mieux expulser les déboutés. « Les personnes déboutées du droit d’asile feront systématiquement l’objet de mesures d’éloignement dès le rejet de leur demande d’asile » a-t-il dit, déplorant que sur 91 000 étrangers interpellés en situation irrégulière en France en 2016, seulement 25 000 aient quitté le pays, un chiffre qu’il a déclaré insuffisant.
Parmi les déboutés du droit d’asile, ou qui n’osent pas le demander, figurent ceux qui fuient la misère et la faim dans leur pays, et que l’administration qualifie de « réfugiés économiques ». Il y a aussi ceux qui viennent de pays jugés sûrs selon des critères plus que douteux, et qui n’ont pu prouver qu’il y avait pour eux un risque mortel à y retourner. Y figurent également ceux qui ont fait une demande dans un autre pays, l’Italie ou la Grèce la plupart du temps, et étaient censés y attendre la réponse. Ces hommes et ces femmes constituent la grande majorité des migrants, et la crainte principale d’Édouard Philippe est qu’en restant en France aussi longtemps qu’ils le font actuellement ils puissent s’y intégrer et même fonder une famille, rendant leur expulsion plus difficile.
Comme on le voit, « l’humanité » n’a rien à voir dans les préoccupations d’Édouard Philippe. Tous ceux qu’il veut chasser devraient avoir le droit de vivre et travailler en France.

                                               Daniel MESCLA (Lutte ouvrière n°2555)

Livres d'été. Une histoire populaire de l’humanité, de Chris Harman, Editions La Découverte/Poche – 15 euros


Une histoire populaire de l’humanité, de Chris Harman, Editions La Découverte/Poche – 15 euros
 
 
 

Voilà un livre d’Histoire auquel s’attaquer durant les vacances. Une histoire populaire de l’humanité à lire comme une véritable randonnée de cette histoire.

         Le monde est une planète aujourd’hui totalement mondialisée. Cette mondialisation est le résultat de toute une histoire qui est l’objet de ce livre. Nous voici transporté aux quatre coins de la terre dans les diverses centres du développement de la civilisation humaine au cours des derniers millénaires.

         Chris Harman, aujourd’hui disparu, fut un militant internationaliste et révolutionnaire britannique. Qu’il ait écrit une histoire mondiale n’est donc pas étonnant. Ecrire par ailleurs une histoire populaire n’est pas pour des révolutionnaires une seule option d’analyse, mais l’expression d’une conception, celle du marxisme -la nôtre- pour qui ce sont les combats des « peuples », des diverses couches populaires, des classes qui depuis l’apparition des sociétés de classes font avancer l’histoire. Ce qui a valu pour le passé, vaut pour le présent.

         C’est certes un gros livre de près de 700 pages qu’il faut lire muni de bonnes lunettes, mais le lecteur, chapitre après chapitre, sera satisfait de sa belle randonnée de lecture. Et puis, vous y reviendrez lorsque vous aurez à comprendre tel ou tel moment de cette histoire de l’Humanité.

         Ce livre exceptionnellement riche a un autre intérêt notable : son prix. 15 euros ! Un livre à poser vraiment près du dictionnaire !

dimanche 23 juillet 2017

Adama Traoré : pas oublié, et une exigence de "Vérité et Justice" plus que jamais vivante


Plus que jamais, Vérité et Justice pour Adama

 


Le premier anniversaire de la mort d’Adama Traoré, mort il y a un an asphyxié alors qu’il était dans les mains de la gendarmerie de Persan dans le Val d’Oise ne sera pas passé inaperçu. Dans son quartier, sa famille, ses proches, ses amis, tous ceux qui l’appréciaient, et ceux encore qui veulent que la responsabilité de l’Etat soit reconnue, lui ont rendu hier un bel hommage. C’est dans une ambiance chaleureuse et bon enfant que se sont tenus les prises de parole et le repas fraternel qui a clos la journée.

         Lié à cette mort qui n’aurait jamais dû avoir lieu, des membres de la famille ou des proches ont été emprisonnés. Les participants qui demandent leur libération avaient une pensée toute particulière pour eux.

         Tous ceux qui veulent connaître la vérité et que justice soit rendue savent qu’ils ont devant eux un mur. Mais il n’y a pas de murs qui tiennent et qui ne finissent un jour par céder.