mardi 27 juin 2017

Argenteuil : mutuelle des personnels municipaux : pas d'accord !


Quand on gagne deux, trois ou quatre fois plus, les lunettes sont bien différentes

 
Il y a deux ans, la municipalité a décidé l’inscription à une mutuelle des agents territoriaux de la Ville. Elle était la meilleure, la plus avantageuse selon elle, l’avenir était radieux pour les salariés !
         Et patatrac, moins de deux ans plus tard, cette mutuelle parle de déficit, et ce serait aux adhérents de payer par une augmentation importante de cotisation. Et l’on imagine très bien que cela risque de n’être qu’un début.

         Conclusion :

1.      Face aux comptes avancées par la mutuelle, il faudrait le contrôle des adhérents ;

2.    L’augmentation aux alentours de 20 euros par mois, bien sûr en fonction des garanties, représente une véritable diminution de salaire ;

3.    C’est au décideur inconséquent de payer, s’il y a à payer. Celui-ci est la municipalité qui a fait un choix dont elle est la seule responsable. Elle doit abonder le déficit.

         Le problème, c’est cette municipalité voit de très-très loin le problème. Il est vrai que pour son chef, une diminution de salaire de 1,5% ne représente peut-être pas grand-chose. Pour un salarié gagnant 1500 ou 1700 euros, il en va tout autrement.

         La population doit être informée, et les salariés en tirer toutes les conséquences.        

Argenteuil - conseil municipal - Où va la municipalité ?


Où va la municipalité ?

 
Il y a de l’eau de gaz au sein de la municipalité, et pour le moins une certaine démobilisation. Le prochain conseil municipal qui aura lieu vendredi prochain 30 juin à 18 heures 30 a toutes les chances de le montrer.
         Il est vrai que les mésaventures de la droite au niveau du pays avec ses déclinaisons locales de la dernière période ne doivent pas être de nature à la joie et à la fraternité au sein de ce camp. La démission d’un adjoint, l’absentéisme lors des conseils comme à l’occasion des dimanches électoraux (17 conseillers municipaux, opposition comprise) ayant récusé leur poste de président de bureaux de vote un des dimanches, sont le signe que cela ne va pas. Les résultats de leur candidat n’ont rien ajouté.
         C’est certes leur affaire. Mais dans une ville de 105 000 habitants, c’est tout de même un problème. On le voit bien sur bien des plans, et en particulier dans la question du « projet Jean Vilar » où la municipalité s’enferme avec les conséquences déplorables pour tous à venir que l’on peut prévoir et que nous dénonçons.

Argenteuil - une piscine souvent fermée


Une affaire qui tombe à l’eau

 
Le site internet  de la Ville annonce : « Du 26 au 30 JUIN, le centre aquatique sera fermé au public afin de préparer la saison estivale. Face à la fréquentation attendue, la qualité de l’eau est en effet particulièrement surveillée. »
         Gagarine connaît donc une nouvelle fermeture d’une semaine.
         Horaires réduits et fermetures nombreuses font qu’à Argenteuil il est de plus en plus difficile d’année en année de faire de la natation.

Argenteuil - "ils étaient un seul homme" sur les jeux olympiques de Berlin


Construire de telles équipes

 


Une présentation du livre « Ils étaient un seul homme » de Daniel James Brown a eu lieu samedi au café « Le Brazza » dans le cadre des activités de l’Association culturelle « Sous les couvertures ».
         Ce livre raconte l’épopée de l’équipe américaine de l’Université de l’Etat de Washington qui infligea un camouflet à Hitler lors des Jeux olympiques de Berlin de 1936.
         Bien plus, c’est un livre sur l’engagement personnel et sur le rapport entre l’individu et le collectif, entre l’individualité et ce qui fait une « équipe ». Le propos parle d’aviron, mais il est totalement à généraliser.
         A lire absolument. Editions Vuibert. En vente au Presse-papier.
         En tout cas, cette présentation dans un lieu original a été un succès.

lundi 26 juin 2017

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise de ce lundi 26 juin 2017



Un gouvernement qui déclare la guerre aux travailleurs

Les urnes sont rangées. Le cirque électoral est passé. Le nouveau gouvernement va se consacrer à la tâche que la bourgeoisie attend de lui : lancer l’offensive contre les travailleurs.
Macron a mis en avant deux mesures emblématiques : la loi de moralisation de la vie politique et la réforme du Code du travail.
La première ne visait qu’à amuser la galerie. Macron voulait se faire mousser en jouant au Monsieur Propre de la politique française. Mais les révélations sur les magouilles immobilières de Richard Ferrand et les emplois fictifs au Modem de François Bayrou, hier encore ministre de la Justice et porteur du projet de loi, ont compromis son opération de « com ». La classe capitaliste aimerait bien avoir des serviteurs politiques désintéressés mais elle n’engendre que des politiciens, à son image, âpres au gain.
La seconde mesure visant à réformer le Code du travail n’est pas une anecdote. Elle concerne les dizaines de millions de salariés et est une déclaration de guerre contre le monde du travail.
Le gouvernement veut aller plus loin que la loi El Khomri. Il veut laisser au patronat plus de marges de manœuvre pour faire sa loi à l’échelle des entreprises ; permettre aux multinationales de licencier sans contrainte dans une filiale même si, à l’échelle du groupe, les bénéfices affichés sont insolents ; ou encore plafonner les indemnités prud’homales qu’un travailleur pourrait obtenir suite à un licenciement reconnu abusif et réduire les délais qui permettent à un salarié de contester un licenciement.
Le gouvernement va présenter cette semaine au conseil des ministres la loi d’habilitation à réformer le Code du travail par ordonnances. Puis il la fera voter au Parlement en juillet. En septembre, les ordonnances tomberont, révélant leur contenu précis au moment même où elles prendront effet.
Qu’est-ce que le patronat pourra imposer à l’échelle de l’entreprise ? Jusqu’où pourra-t-il déroger aux accords de branche ? Les contrats de chantier, ces CDI existant déjà dans le bâtiment, en fait des CDD sans indemnité de précarité et parfois sans réelle protection sociale, seront-ils élargis à d’autres branches ? Tout cela pourrait bien n’être révélé qu’en septembre.
Le gouvernement laisse planer le doute sur l’ampleur de la régression sociale qu’il prépare car il ne veut pas braquer les directions syndicales et risquer de provoquer des réactions ouvrières. Et pour l’instant, ne serait-ce que dans leurs déclarations, les dirigeants syndicaux font preuve d’un attentisme lamentable. La ministre du Travail, en DRH expérimentée, les reçoit semaine après semaine pour bavarder pendant que le gouvernement affute ses ordonnances.
Bien des travailleurs et des militants syndicaux ne sont pas dupes et se rendent compte de la nécessité de se battre. Des unions syndicales régionales et départementales appellent à des rassemblements pour dénoncer le projet gouvernemental, notamment le 27 juin devant l’Assemblée. Mais ces mobilisations ont lieu en ordre dispersé et à des dates différentes alors qu’il faudrait au contraire réagir tous ensemble et avoir un plan de mobilisation.
Macron veut agir vite et profiter des congés d’été pour frapper. Mais au-delà de ce calcul, il veut surtout donner des gages à la bourgeoisie. Il veut lui montrer que s’il a été un bon illusionniste, capable de se faire élire, il sera aussi un de ses hommes forts, capable d’imposer des sacrifices aux travailleurs sans déclencher trop de vagues.
La crise économique rend le patronat plus rapace et le gouvernement à son service plus arrogant. Si nous ne voulons pas que nos salaires, nos conditions de travail, nos conditions de vie reculent indéfiniment, nous devrons nous battre avec nos armes de travailleurs, nos armes de classe que sont les grèves et les manifestations.
Le gouvernement veut nous émietter, nous cantonner dans nos entreprises. Mais c’est à l’ensemble des travailleurs qu’il a déclaré la guerre. Et, dans le bras de fer qui nous oppose à lui et au patronat, notre force ne peut venir que de luttes qui se généralisent, d’une entreprise à l’autre, d’un secteur à l’autre, et aboutissent à la mobilisation de l’ensemble de la classe ouvrière pour ses intérêts collectifs.
À moins de croire au Père Noël pour les travailleurs, c’est la seule conclusion rationnelle à laquelle on peut arriver.