jeudi 4 mai 2017

Agents territoriaux, Bagnolet comme à Argenteuil, comme partout, des attaques qui ne passent pas


Agents municipaux – Bagnolet : mobilisation contre les attaques du maire

Au conseil municipal du 29 mars, le maire PS de Bagnolet, Tony Di Martino, a fait son « 49-3 », en faisant passer une délibération qui s’en prend directement au salaire des travailleurs de la ville.

En effet, il voudrait que la prime dépendant de la collectivité, le régime indemnitaire, soit diminuée en fonction des absences maladie. Au-dessus de dix jours de maladie, les travailleurs perdraient un trentième de prime par jour d’absence, quelle que soit la maladie et quelle que soit la durée du congé.

Lundi 18 avril, à l’appel de la CGT, des travailleurs de la ville ont débuté des débrayages quotidiens. Toute la semaine, des Atsem, des animateurs des centres de loisirs, des agents catégories C en majorité, ont débrayé. Les chefs de service ont utilisé toutes les ficelles des patrons pour enrayer le mouvement de contestation : pressions, mensonges, fausses rumeurs. Le nombre de grévistes a diminué, mais bien des agents sont restés mobilisés car la mesure ne passe pas.

La plupart des Atsem et animateurs sont payés au smic, seules les primes font augmenter le salaire. Alors y toucher est vraiment une attaque ciblée contre les travailleurs les moins payés.

Le maire montre son mépris avec sa propagande antifonctionnaires mentant sur le prétendu absentéisme des agents. Il faut dire que en même temps, il doit faire avaler à la population une augmentation des impôts locaux de 13 %.

Le maire a aussi menti aux parents, en refusant de les avertir de la poursuite du mouvement et en servant durant plusieurs jours des repas froids faute d’agents pour servir les repas aux enfants.

Mercredi 27 avril, la grève a été décidée toute la journée et Bagnolet s’est retrouvé avec toutes les cantines et les centres de loisirs fermés. Des parents ont rejoint les agents au barbecue organisé le midi, puis quand ils ont envahi l’accueil de la mairie pour faire connaître leur mouvement.

Vendredi 29 avril, une réunion était enfin prévue entre les grévistes et le maire. Celui-ci avait tenté une nouvelle manœuvre n’acceptant pas de rencontrer toute la délégation et cherchant à la limiter à quelques représentants par syndicat. Face à ce coup ridicule, tout le monde a refusé d’y aller.

Mardi 2 mai, la mobilisation se poursuit. Les grévistes ont le sentiment de défendre le droit à la santé et leur dignité contre cette campagne qui alimente les idées réactionnaires, surtout dans ce contexte électoral.

                                        Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2544)

 

 
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mercredi 3 mai 2017

Argenteuil, employés municipaux, le ras-le bol monte


Les travailleurs n’en peuvent plus




La grève a été massivement suivie dans le service mutualisé des « Affaires générales » et de « L’état civil » de la Ville d’Argenteuil. Sans doute plus de 80 % de participants qui ont mis une chaude ambiance dans l’hôtel de ville où ces travailleurs subissent quotidiennement des conditions de travail déplorables.
         Ces travailleuses pour l’essentiel n’ont pas cessé de voir leur travail augmenter ces dernières années. Les dépassements d’horaire non payés ne sont pas rares. La reconnaissance de la municipalité et de leur hiérarchie n’est pas au rendez-vous. La charge de travail a augmenté avec la mutualisation des deux services, et dernièrement une nouvelle fois avec la réduction du nombre de lieux de réalisation de  la carte d’identité. A la hausse des effectifs s’ajoute comme revendications la revalorisation des salaires.
         Une délégation a été reçue. Comme on pouvait s’y attendre, rien n’en est ressorti. Si, le changement d’appellation de la fonction de ces travailleurs ! Bref, rien ou du vent !        

         Cette grève vient cinq jours après celle toute aussi massive des travailleuses des crèches, et cela, dans le fond, pour les mêmes raisons. Et ce qui est vrai pour ces trois services l’est tout autant pour bien d’autres services municipaux.
         La prochaine étape sera de se retrouver tous les services ensemble pour poser les différents cahiers de revendications qui risquent d’être bien semblables d’un service à l’autre.

Le pen, Fillon, petits faussaires, grands menteurs


Le Pen-Fillon : mêmes paroles, même politique

 


Marine Le Pen a repris mot à mot dans son meeting du 1er mai des passages entiers d'un discours de Fillon, essayant de draguer ainsi les électeurs.de l'ancien premier ministre de Sarkozy.
C'est assez minable. Mais cela prouve qu'il n'y pas une cloison épaisse entre cette droite dite républicaine et la droite extrême.

Eram, Tati, les ravages du grand monopoly capitaliste


Eram : pas touche aux emplois chez Tati !

 


Le groupe Eram vient de placer son enseigne Tati - pas assez rentable, selon la direction d'Eram - en cessation de paiement. Du coup, dans les 130 magasins Tati, c'est l'angoisse. Car l'entreprise qui paraît la mieux placée pour reprendre Tati, Gifi, parle de ne garder que 1 200 salariés sur 1 700, et ce dans le scénario le plus optimiste.
      Mais que le chiffre des licenciés soit de 500 ou de 1 000, il est inacceptable. Car le groupe Eram fait des affaires florissantes. Et il justifie la fermeture prochaine des magasins Tati par la concurrence de l'enseigne Gemo... dont il est lui-même propriétaire !
      Face à des calculs aussi cyniquement intéressées, les travailleurs doivent imposer le maintien de leur gagne-pain.

Sanofi, Sanoprofits, et supers profits, plutôt


Sanofi : des milliards, il y en a, dans les caisses du patronat

 


Les bénéfices du trust pharmaceutique Sanofi ont plus que quintuplé au 1er trimestre 2017 par rapport au 1er trimestre 2016, et son chiffre d'affaires a progressé de plus de 10 %. Cela n'empêche pas Sanofi d'imposer un plan de réduction des coûts aux salariés et de supprimer des centaines de postes.
         Le patronat voudrait faire croire que la bonne santé des entreprises est la condition de la baisse du chômage et de l'amélioration des conditions de travail. Le cas de Sanofi montre que c'est un mensonge : au contraire, c'est sur le dos des travailleurs que se font ces superprofits, dont les actionnaires sont les seuls bénéficiaires.

Rio Tinto comme ailleurs, de l'argent il y en a dans les poches du patronat


La productivité pour les salariés, les profits aux actionnaires

 


A l’usine Aluminium Dunkerque, pour le premier trimestre 2017, la direction annonce un bénéfice avant impôts, intérêts et amortissements (ebitda) de 33,3 millions de dollars, et un résultat net de 16,5 millions de dollars.

         Celui-ci représente sur ces trois mois 8 200 euros par mois et par salarié, bien plus que ce qu’elle verse comme salaire, aux salariés de Rio Tinto ou à leurs camarades intérimaires ou de la sous-traitance.

         Tous ces millions, dès le début de l’année, sont le résultat de plusieurs années de dégradations des conditions de travail et de salaire… C’est aux salariés qu’ils reviennent.

mardi 2 mai 2017

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise de ce lundi 1er mai 2017


Contre l'ennemie mortelle des travailleurs, et contre le valet du grand capital !




À l’approche du second tour, les candidats recherchent des ralliements. Du côté de Macron, c’est l’union sacrée, de Valls et Hollande à Fillon et Sarkozy, en passant par le revenant Borloo ! Le Pen, elle, a prétexté l’accord avec la girouette Dupont-Aignan pour enterrer la sortie de l’euro. Si elle était élue, ses engagements sur le maintien des 35 heures ou pour une retraite à 60 ans seraient aussi oubliés : les promesses électorales d’une démagogue n’engagent que ceux qui y croient.
La semaine dernière, pour faire croire qu’elle est une candidate du peuple, elle est allée faire des selfies avec les ouvriers de l’usine Whirlpool d’Amiens, qui doit fermer dans un an.
Au fil des années, les effectifs de cette usine, qui comptait 1200 salariés dans les années 1980, ont fondu. La production et les cadences ont augmenté, avec ce que cela implique de maladies professionnelles et d’accidents du travail. Les ouvriers ont dû accepter les samedis travaillés obligatoires et la suppression de RTT. Les profits de Whirlpool ont atteint 850 millions l’an dernier. Contre tout cela, Le Pen n’a jamais protesté, parce qu’elle elle respecte le sacro-saint pouvoir capitaliste !
Les mesures qu’elle propose aujourd'hui sont dérisoires. Taxer les importations ? Mais cela se traduirait par une augmentation des prix ici, et par des droits de douane à l’étranger, et donc le chômage pour les salariés français qui travaillent à l’exportation.
Quel que soit l’élu, l’usine d’Amiens fermera, tout comme Florange a fermé malgré les promesses de Hollande. Ses 290 salariés seront licenciés et ses sèche-linges seront fabriqués en Pologne par des ouvriers gagnant 400 euros par mois. Whirpool augmentera ses profits et les actionnaires seront choyés.
Macron, l’ancien banquier, ne veut pas gêner les propriétaires de Whirlpool. Il parle de formation, de reclassements et de nouveaux emplois, mais c’est du vent : il veut même supprimer 120 000 emplois publics !
Les électeurs sont sommés de choisir entre ces deux bonimenteurs. Mais ce choix n’en est pas un !
Malgré sa quête de respectabilité, Le Pen est issue de l’extrême droite xénophobe, homophobe et antisémite, à l’image de l’ex-président du FN capable de nier l’existence des chambres à gaz. Elle oppose les Français, dont elle brigue les suffrages, aux étrangers. Autrement dit, elle dresse des travailleurs contre d’autres travailleurs. Elle rendrait la vie plus dure aux étrangers, puis aux immigrés même français, puis à tous les travailleurs ! Laisser attaquer les plus vulnérables, c’est se préparer à accepter les coups contre tous.
Le Pen imposerait un régime plus dur contre les syndicats et les associations qui ne sont pas assez dociles. C’est ce que font déjà des municipalités FN, qui privent de locaux ou de subventions des associations aussi utiles que le Secours populaire ou les Restos du Cœur.
Alors, le vote Le Pen doit être laissé aux nostalgiques de l’Algérie française, aux policiers racistes, aux bourgeois qui détestent les pauvres ! Pour un travailleur, voter pour elle, c’est voter contre ses propres intérêts.
Quant à Macron, son dévouement à la classe capitaliste est sans faille. Comme ministre, il a fait adopter une loi qui a étendu le travail du dimanche, facilité les licenciements économiques et réduit les recours aux prud’hommes pour les salariés. Il a ensuite inspiré la loi El Khomri, dans ses aspects les plus anti-ouvriers, comme le plafonnement des indemnités prud’homales, que le gouvernement a dû retirer face à la colère du monde du travail. Et Macron veut maintenant poursuivre cette offensive, y compris par ordonnances pour s’éviter même un débat parlementaire. Il veut démanteler le code du travail, augmenter la CSG et réduire l’ISF à quasiment rien. Il est logique que la Bourse ait flambé après le premier tour !

Au second, on voudrait que les travailleurs choisissent entre deux maux. Il faut refuser ce chantage. C’est pourquoi Nathalie Arthaud et les militants de Lutte ouvrière voteront blanc.
Celui ou celle qui va succéder à Hollande sera un ennemi résolu du monde du travail. Il faut que les travailleurs se préparent à défendre leurs intérêts, avec les armes de la lutte de classe. Il ne faut pas nous diviser, entre Français et étrangers, entre chômeurs et travailleurs en activité. Il faut reconstruire un parti qui représente nos intérêts de classe. Nous organiser pour lutter : quel que soit le futur locataire de l’Elysée, nous en aurons bien besoin.

Nathalie ARTHAUD : où en est-on ? Prise de parole à l'issue de la manifestation du 1er mai de Paris. 6 minutes. A écouter.