jeudi 30 mars 2017
Nathalie ARTHAUD et les militants de Lutte ouvrière en campagne J-24
Aujourd’hui
jeudi 30 mars
à 08h15
LCI : Interview de Nathalie Arthaud
à 18h30
RFI : Interview de Nathalie Arthaud
à 18h45
Public
Senat : Interview de Nathalie Arthaud
Nathalie
Arthaud : “dénoncer la dictature de la bourgeoisie”
La minorité capitaliste et le
grand patronat nous mènent une guerre de plus en plus féroce. Les milliards
qu’ils amassent sont réalisés à coups de licenciements, de suppressions
d’emplois, de blocages de salaires, d’augmentations du temps de travail et
d’aggravations de l’exploitation. Ils sont réalisés à grand renfort de travail
intérimaire et de sous-traitance, où les salariés sont plus flexibles et plus
mal payés. Ils sont arrachés aux salariés des plus petites entreprises, priés
de ne pas compter leurs heures parce que leur patron est étranglé par ce grand
capital.
Les régions ravagées par le
chômage, les centres-villes désertés parce que le petit commerce est moribond,
les millions de femmes et d’hommes, de jeunes qui jonglent avec des petits
boulots, les retraités dont la pension est inférieure au seuil de pauvreté…
voilà le résultat de l’avidité insatiable de la classe capitaliste. (…)
La
bourgeoisie nous conduit dans le mur
Cette grande bourgeoisie commande
l’État, elle domine l’économie et pèse sur toute la marche de la société. Et
elle nous conduit dans le mur en poussant les classes populaires vers la
déchéance matérielle et la société à la déshumanisation, car le chômage et la
misère font le lit de la concurrence, de l’individualisme, du rejet, voire de
la haine de l’autre.
Alors, dans cette campagne, il faut
que nous disions aux travailleurs qui nous entourent : “ne vous laissez pas
abuser par les pantins qui s’excitent sur la scène politique. Regardez ceux qui
tirent les ficelles, regardez la classe capitaliste qui tient nos vies entre
ses mains : c’est une classe parasitaire, anachronique et irresponsable. (…)”
On nous appelle à voter, mais il
s’agit de choisir le président de la République qui servira le grand patronat,
qui l’aidera à attaquer nos conditions de travail, nos emplois, nos retraites.
Il ne faut pas marcher là-dedans. Quand on est ouvrier, employé, chômeur, voter
pour l’un ou l’autre de ces prétendants à l’Élysée, c’est voter contre son
camp, c’est se vouer à être trompé et sacrifié. (…)
Les
travailleurs doivent imposer leur contrôle
La bourgeoisie a érigé le
mensonge et l’opacité en art de gouverner. Elle en fait une arme pour imposer
sa politique. Nous devons revendiquer la levée du secret des affaires.
On verrait alors ce que
l’entreprise verse réellement en salaires ; ce qu’elle économise, du fait des
multiples exonérations de cotisations sociales, des niches fiscales ; ce
qu’elle verse en dividendes à ses actionnaires ; ce qu’elle met en provisions.
Il faut que l’on puisse connaître les conditions faites aux sous-traitants, les
marges que les uns imposent aux autres, y compris les dessous-de-table.
Le patronat parle sans cesse du
coût du travail. C’est de la propagande, car le travail ne coûte rien aux
capitalistes, il leur rapporte ! (…)
On nous explique que la raison
d’être de cette classe capitaliste est d’investir. Eh bien, que l’on regarde
aussi combien va à la recherche, à la formation, à l’investissement. Les
chercheurs dénoncent régulièrement les 6 milliards d’euros accordés chaque
année en crédit d’impôt recherche à des entreprises qui, comme Sanofi,
suppriment des postes de recherche et grugent l’État. Parce qu’en réalité même
cette fonction d’investir, la bourgeoisie ne la remplit plus, parce qu’elle a
trouvé plus profitable pour s’enrichir : la spéculation.
Plus qu’un droit au contrôle, il
faudrait même parler de devoir civique, car c’est la seule façon de dénoncer et
d’empêcher les crimes patronaux. Du scandale de l’amiante au Dieselgate, en
passant par le Mediator des laboratoires Servier et la Dépakine de Sanofi, on a
la preuve que le grand patronat n’a aucun scrupule à nous empoisonner. Alors il
faut savoir ce qui se passe dans les entreprises, et les salariés sont aux
premières loges pour cela.
Pas un courrier, même secret,
n’échappe à l’assistante du PDG parce qu’elle le prépare et l’envoie.
Collectivement, en rassemblant toutes ces informations parcellaires, les
salariés peuvent avoir le contrôle sur toutes les décisions et sur l’argent qui
circule dans l’entreprise.
Les patrons le savent et le
craignent, c’est pour cela qu’ils imposent le secret professionnel aux
salariés. Il faut donner la possibilité à tous les salariés de se transformer
en lanceurs d’alerte, sans craindre d’être placardisés ou licenciés. Il faut
supprimer le secret des affaires.
Cette mesure modifierait le rapport
de force entre le patronat et les travailleurs en donnant de nouvelles armes
aux travailleurs. Il en serait fini du chantage patronal, des rumeurs et des
fausses informations. Les travailleurs sauraient à quoi s’en tenir, ils
pourraient anticiper, s’organiser face aux attaques patronales et prendre
l’initiative pour les empêcher de nuire.
Un
programme de lutte
Alors, voilà notre programme ! Ce
n’est pas, comme tous les autres candidats, un catalogue de promesses
numérotées qui seront aussi vite bafouées qu’elles ont été inventées. C’est un
programme qui découle de nos besoins.
Et les objectifs que nous mettons
en avant n’ont rien à voir avec des promesses électorales : ce sont des
objectifs de lutte, qui ne pourront être imposés qu’au travers d’une levée en
masse du monde ouvrier, un bras de fer qui amènera forcément les travailleurs à
contester la propriété privée de la bourgeoisie sur les moyens de production.
Nos adversaires ne s’y trompent
pas. Ils hurlent aux mots d’expropriation et de réquisition. Eh bien oui, il
faut remettre en cause la propriété privée sur les moyens de production. Il
faut contester la propriété privée de la bourgeoisie, qui s’est édifiée sur la
sueur de générations de travailleurs et qui continue de s’accroître au travers
de notre exploitation.
Oui, je suis communiste et je
suis candidate aussi pour dire qu’il faut retirer à cette infime minorité
immensément riche le pouvoir de maintenir dans l’esclavage salarial l’écrasante
majorité de la population. (…)
Il faut
un parti
D’un côté, l’humanité a accompli
des choses époustouflantes, transformant la planète en fonction de ses besoins.
L’esprit humain a fait des pas de géant dans la compréhension du monde. Mais,
parce que la société est dominée par l’argent, cette organisation sociale est
devenue une menace pour l’humanité elle-même. (…) Le progrès de l’humanité ne
peut passer que par le renversement du capitalisme. Alors, il faut que des
jeunes fassent le choix de devenir des artisans conscients de la société
future, c’est-à-dire des communistes révolutionnaires. (…)
Pour changer la société, la
classe ouvrière aura bien des combats à mener, des petits et des grands. C’est
dans le combat pour ses intérêts vitaux qu’elle forgera la conscience de son
rôle historique. Et pour cela, les luttes sociales, les grèves, les mouvements
sociaux sont les combats qui comptent le plus. (…)
Il faut un parti qui affirme que
la société est divisée en deux classes aux intérêts inconciliables et que nous
devons nous battre, en ne comptant que sur nos propres forces, pour défendre
notre droit à l’existence ; un parti qui affirme que les travailleurs peuvent
se passer du grand capital parce que ce sont eux qui font tout fonctionner dans
la société. (…)
Voter, ce n’est pas encore
construire un parti. Mais c’est déjà se rassembler de façon ponctuelle derrière
un drapeau. Et, d’élection en élection, de mouvement de grève en manifestation,
cela participe de la construction du parti. Alors, votez et entraînez les gens
autour de vous pour faire entendre le camp des travailleurs, et aidez-nous à
construire ce parti qui manque aujourd’hui à la classe ouvrière.
Libellés :
la campagne de Nathalie ARTHAUD
Bavure policière contre un père de famille d'origine chinoise : non au permis de tuer !
Police : non au permis de tuer !
Dimanche soir à Paris, un père de
famille d'origine chinoise a été tué par des policiers qui venaient d'enfoncer
la porte de son domicile. La version de la police qui, comme à l'habitude,
couvre le meurtrier est contredite par les enfants de la victime. La vérité,
c'est que ce tir mortel ressemble à une nouvelle bavure policière. Le ministre
de l'Intérieur a immédiatement apporté son soutien à la police tandis que les
manifestants, venus protester et demander des comptes, étaient interpellés sans
ménagement.
Avec un
tel soutien du pouvoir, la réforme des conditions d'usage de leurs armes par
les policiers et les préjugés racistes d'une fraction d'entre eux, les bavures
policières ne peuvent que se multiplier. Ceux qui exigent des comptes ont mille
fois raison.
Libellés :
police,
violences policières
Argenteuil : cartes d'électeurs, conseil municipal
Pas sérieux
Cette
énorme bévue doit être réparée dans les jours qui viennent. Une nouvelle carte
va être envoyée lorsque cela est nécessaire.
Pendant
des années, un excellent service électoral a fonctionné à Argenteuil. Après
2014, il a été décapité, pour de sombres raisons.
Un
rapport de cause à effet ?
Manque de sérieux
Si
cela n’intéresse plus un certain nombre d’absents ou de retardataires, ils
peuvent toujours démissionner.
L’espérance, c’est l’Ecole publique et la transformation de la
société
Il
aurait pu indiquer à combien, de fait, se montait l’aide municipale à cette installation, la
municipalité « mettant à disposition » un terrain. Alors, quelles sont
les conditions de cette mise à disposition.
Les mêmes informations pour tous !
La discussion sur le budget a été
l’occasion des habituels échanges entre la municipalité actuelle et l’ancien
maire, sur le thème habituel : « Ce n’est pas moi, c’est ma sœur,
qu’a endetté la Ville ».
P.
Doucet s’est appuyé de son côté sur un rapport récent de la chambre régional
des comptes qui revient sur l’activité financière des uns et des autres.
Soit,
mais on attend qu’il le mette vite en ligne, pour chacun puisse en juger.
Un mutisme surprenant
On peut s’étonner qu’aucun
conseiller n’ait rien dit à propos des projets de dépenses liées à la
liquidation du complexe Jean Vilar, et à la mise en place de la structure
provisoire de remplacement dans le parc Maurice AUDIN.
Un
carré de 30 mètres sur 30 comprenant une scène, avec un petit espace
« traiteur » attenant, et un espace de rangement supplémentaire très
restreint.
Bref,
très loin de la surface de remplacement identique à celle de la salle Jean
Vilar annoncée !
A
suivre
Vélib, JC Decaux : ça déraille
Vélos en grève
Alors que les négociations
battent leur plein pour savoir quelle société va récupérer le marché des vélos
en libre-service à Paris, les salariés de Cyclocity, la filiale de JC Decaux
qui entretient les vélos à l'heure actuelle se sont mis en grève à 82 %
mardi 29 mars.
Ils
réclament que les 315 salariés de l’entreprise, quelque soit le repreneur,
gardent leurs emplois et leurs salaires. En effet, ce n’est pas aux
travailleurs qui permettent la bonne marche de ce service, de faire les frais
des rivalités entre capitalistes qui se battent pour obtenir les marchés.
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