dimanche 5 février 2017

Argenteuil, G. Mothron le pense lui-même : la polyvalence ce n'est pas bon : on ne peut être à la fois maire et député par exemple


« La bataille du chômage », au Figuier blanc, avec Jean Gabin

 
Nous avons évoqué avant-hier sur ce blog la situation qui a conduit l’ensemble des travailleurs des cinémas de la Ville à se mettre en grève vendredi. Nous l’évoquions de la manière suivante : « Ils sont en butte à une hiérarchie qui, comme dans bien des services municipaux de la Ville, veut leur imposer toujours davantage. Cela se traduit par des pressions de diverses sortes, des échanges verbaux inappropriés, des rapports hiérarchiques inadéquats, des remises en cause unilatérales des profils de poste, des sanctions,… »
         Selon l’article du Parisien-95 : « La mairie assure de son côté que la réorganisation menée a pour objectif « d’améliorer le fonctionnement des équipements ». « Les agents sont mono tâches mais un caissier, une fois la séance ouverte et les billets vendus, peut être affecté à d’autres tâches. Cela n’est pas encore passé dans les esprits. » Concernant l’employé suspendu, il aurait « fait acte de violence envers son responsable ».
         Voilà bien la contribution que la municipalité apporte à la question générale du chômage : augmenter la charge de travail des travailleurs en poste, bien sûr dans le but, selon elle,« d’améliorer le fonctionnement des équipements » ! Aux antipodes de la solution du chômage : la répartition du travail entre tous, et la diminution du temps de travail, avec maintien du salaire comme de bien entendu !
         En voulant aggraver la polyvalence, la municipalité ne fait là, c’est vrai, qu’appliquer la politique du patronat ailleurs.
         Mais ce n’est pas une raison pour que les travailleurs, d’ici ou de là-bas, du privé ou du public, l’acceptent. 

Nous les connaissons, soutenons-les !

Le Parisien-95 Chloé Tixier
 

Fillon, à l'image de la classe qu'il sert

Fillon : un larbin très bien payé

« La France unie, attachée à une certaine idée de la famille, a été dédaignée », s’est emporté Fillon lors de son discours du 29 janvier à Paris. Lui, il n’a pas oublié sa famille en complétant ses revenus par de petits arrangements avec l’argent public. 
La justice n’y verra peut-être aucun délit. Mais, l’image de père la morale que François Fillon s’est donnée face à Sarkozy dans la primaire à droite a du plomb dans l’aile depuis les révélations du Canard enchaîné sur l’emploi sans doute fictif d’attachée parlementaire de Penelope Fillon. Cet « emploi » qui lui a rapporté 830 000 euros, elle l’a cumulé avec un autre, probablement aussi fictif que très bien rémunéré, à la Revue des deux mondes, propriété d’un milliardaire ami de la famille. Le journal du dimanche a affirmé, lui, qu’entre 2005 et 2007, quand Fillon était sénateur de la Sarthe, il avait encaissé sept chèques d’une caisse secrète pour un total de 21 000 euros. Et il s’est pris lui-même les pieds dans le tapis en avouant sur TF1 qu’à la même époque, il avait rémunéré ses deux enfants 84 000 euros, toujours avec de l’argent public, pour des missions d’avocats alors qu’aucun des deux n’avait terminé ses études de droit.
La famille Fillon semble s’accommoder parfaitement de l’assistanat parlementaire dont les indemnités sont bien au-dessus du RSA où même des 750 euros hypothétiques du revenu universel. Pourtant, à l’occasion du meeting du 29 janvier, où son amour pour son épouse, son amour de la France ont été savamment orchestrées, Fillon a fustigé « l’assistanat universel », qu’encouragerait le revenu universel de Benoît Hamon.
Il n’est pas surprenant que Fillon utilise les opportunités offertes par ses fonctions, tout en endossant le costume de père la rigueur, chantre du travail et de l’effort. Il est au service d’une classe qui amasse des centaines de millions d’euros en parasite du travail de la classe ouvrière, qui profite des aides publiques, qui se soustrait à l’impôt légalement ou illégalement et qui, dans le même temps, ne cesse d’appeler à la baisse du « coût du travail », comme Fillon l’a encore proclamé dimanche 29 janvier.
Fillon est à l’image de la classe qu’il sert : il exige la bouche pleine que les classes populaires se serrent la ceinture encore un peu plus pour la grandeur de la France. « Salariés, indépendants, fonctionnaires, on est tous sur le même navire », a déclaré Fillon ; il a juste oublié d’ajouter que lui était sur le pont avec ses maîtres et les classes populaires à ramer en fond de cale.

                                       Boris SAVIN (Lutte ouvrière n°2531)

Argenteuil, que pense la municipalité de "l'affaire Fillon" ?


Un « nouveau souffle » nauséabond venant de leur camp

 
La municipalité d’Argenteuil conduite par G. Mothron (Les Républicains) avait déposé deux plaintes aux lendemains de son élection à l’encontre du maire précédent, l'une pour «favoritisme, complicité et recel de complicité», l'autre pour «trafic d'influence, détournement de fonds publics et abus de confiance aggravé ». Il était question d’irrégularités dans la passation de marchés publics et d’emplois fictifs à la mairie d’Argenteuil. On a appris dernièrement que l’enquête se poursuivait.
         On aimerait donc bien connaître maintenant les réactions de cette municipalité « la vertu » à la suite des malversations avérées de leur chef (en tout cas encore à ce jour) pour les présidentielles, Fillon du manoir, et qui portent sur des sommes rondelettes concernant justement des « emplois fictifs ». Fillon dont le « grand champion » local lors des primaires n’était autre que le premier-adjoint en charge des… finances !
         La municipalité mène une politique de dégradation de la situation des employés communaux. Elle a augmenté un certain nombre de tarifs. Elle dénonce l’Etat qui a restreint le subventionnement municipal. Elle s’affiche comptables de l’argent public, championne d’une saine politique. Et voilà son camp empêtré dans une affaire louche.
         Nous espérons que  bien des habitants qui la soutiennent localement soient écœurés par des mœurs de gens qui considèrent qu’ils peuvent tout se permettre. Mais en attendant, de la part d’édiles partisans du Fillon en question, la moindre des choses serait qu’ils cessent de se taire sur le sujet.

Autoroutes, Vinci, Eiffage,..., les rois de la route... des profits


Autoroutes : la hausse sans fin des tarifs

 

Pendant que les salaires sont en panne sur la bande d'arrêt d'urgence, les tarifs des autoroutes filent sur la voie rapide. Les tarifs augmentent de 0,8% en moyenne, mais ils montent jusqu'à 8% de plus sur certains tronçons. Bien plus que l'inflation qui devait servir de référence. Ségolène Royal, s'était pourtant engagée en 2014 à faire baisser de 10% les tarifs !
         Mais rien qu'en fronçant les sourcils, les gestionnaires d'autoroutes, Vinci, Eiffage et Cie ont obtenu qu'on ne touche pas à leur poule aux oeufs d'or. Les sociétés d'autoroute ont versé 1,45 milliard d'euros de dividendes en 2014 et 3,3 milliards en 2015 à leurs actionnaires. Et le comble, c'est que les chantiers prévus dans les prochaines années seront financés pour moitié par les collectivités publiques.
         L'État est le complice actif de ce racket à grande échelle !





Le samedi 11 mars 

A Argenteuil, grande fête locale de Lutte ouvrière
Ouverture des portes à 17 heures
Meeting avec Nathalie ARTHAUD à 19 heures (entrée libre)
Banquet (sur réservation)
Grande salle Jean Vilar

Réservez pour le banquet : 15 euros, 7 pour les enfants accompagnés de moins de 14 ans. Chèques à mon ordre
 
 

samedi 4 février 2017

Nathalie ARTHAUD : revenu universel ou répartir le travail entre tous ? "Répartir le travail entre tous" !

PCF : une 6ème République, pas un objectif pour les travailleurs


La VIe République : un leurre

Dans son entrée en campagne électorale, et surtout dans la perspective des législatives, le PCF met en avant l’idée d’une VIe République, pour « redonner le pouvoir au peuple », comme s’il l’avait jamais eu sous l’une des Républiques précédentes. 
La même idée est agitée par Mélenchon, et Hamon évoque des aménagements institutionnels nécessaires.
Laisser croire qu’il suffit d’introduire les élections à la proportionnelle, d’élargir le recours au référendum, d’abolir l’article 49-3, de limiter les pouvoirs du président de la République et d’interdire le cumul des mandats, pour que le peuple ait le pouvoir relève au mieux de la naïveté.
Ce qui garantit à la bourgeoisie, aux gros actionnaires, leur domination sociale et politique, ce n’est pas la Constitution mais la propriété privée sur les usines, sur les réseaux de transport et de distribution, sur les banques.
C’est pourquoi revendiquer une véritable transformation des institutions politiques en faveur des travailleurs et des classes populaires est inséparable d’une remise en cause de la propriété privée sur les moyens de production. La bourgeoisie impose sa dictature sur l’économie, et c’est cela qu’il faut changer.
Cela passerait par le contrôle permanent des travailleurs sur les moyens de production dans les usines, sur les lieux de travail mais aussi dans les quartiers. Les travailleurs et les classes populaires auraient à élire parmi les leurs des représentants révocables à tout moment et rétribués comme un ouvrier.
Grâce à cela, les classes populaires bâtiraient enfin un État au service de la population. Changer la Constitution ne ferait rien, car c’est en fait l’appareil d’État avec ses hauts fonctionnaires, ses cadres de l’armée et de la police, ses juges, qui demeure hors de tout contrôle, qu’il faut renverser et remplacer par l’intervention permanente et directe des classes populaires. En dehors de cette perspective, la Constitution peut changer, mais ce sont les mêmes qui en coulisse continueront d’être la colonne vertébrale de l’État, au service des mêmes intérêts.
Alors, il n’y a rien à défendre dans la Ve République, c’est exact. Mais ce dont la société a besoin pour sortir les classes populaires du chômage et de la misère, ce n’est pas d’un simple coup de peinture mais d’un grand coup de balai.

                                   Boris SAVIN (Lutte ouvrière n°2531) 

 

Le samedi 11 mars
 

A Argenteuil, grande fête locale de Lutte ouvrière
meeting avec Nathalie ARTHAUD à 19 heures (entrée libre)
Puis banquet
Grande salle Jean Vilar

Réservez pour le banquet : 15 euros, 7 pour les enfants accompagnés de moins de 14 ans. Chèques à mon ordre

Argenteuil, Valls et Roger Ouvrard, petit rappel


Encenser aujourd’hui celui qui fut combattu durement hier

 
Dans sa tribune mensuelle du magazine l’Argenteuillais, le groupe d’opposition municipale d’Argenteuil « Tous Fiers d’être Argenteuillais » animé par le PS revient sur la disparition de Roger Ouvrard.
         Le contenu de cet article qui encense l’action locale et l’engagement de l’ancien maire PCF d’Argenteuil, ne rappelle surtout pas les bâtons dans les roues mis par Valls, le mentor du chef de l’opposition PS et son porte-parole ces dernières semaines, contre l’action de la municipalité conduite par Roger Ouvrard, de 1995 à 2001.
         Jeune loup frétillant, Valls n’eut qu’un objectif tant qu’il anima le PS sur la Ville : celui de mettre un terme à la municipalité PCF d’Argenteuil. Il le fit, au sein même de cette municipalité PCF-PS jusqu’en 1998 comme adjoint-au-maire, puis ensuite comme simple conseiller municipal. Après sa défaite cuisante en 1997 face à R. Hue, sa carrière l’emmena vers d’autres lieux plus cléments.
         Il est difficile de mesurer le poids de cette attitude dans la victoire de la droite aux élections municipales de 2001, mais la politique offensive de Valls contre l’action de la municipalité conduite par Roger Ouvrard y contribua. Et en toute humilité, nos encenseurs d’aujourd’hui, et en particulier leur chef de file vallsiste, ne devraient pas l’oublier.

Adama Traoré, la confirmation de ce que tout le monde savait. Mais la vérité !


« Qui A Tué Davy Moore ? Et pourquoi est-il mort ? » (Graeme Allwright)

 


Dans sa livraison du 3 février, le Parisien-95 titre: « Selon les experts, Adama Traoré n'était pas malade ». Il poursuit : «Une expertise vient de conclure d'après ses antécédents médicaux qu'Adama Traoré n'était pas malade au moment de sa mort à l'issue de son interpellation musclée le 19 juillet dernier. »…
         Aujourd’hui, ce n’est pour sa famille, que la confirmation des doutes émis immédiatement par tous sur comment les autorités judiciaires avaient voulu reporter sur la santé d’Adama les raisons de sa mort alors qu’il venait d’être interpellé par la gendarmerie et qu’il était dans ses mains. A contrario de ce que déclara immédiatement le procureur de Pontoise, Adama ne souffrait pas d'une «infection très grave».
         L’affaire a été dernièrement « dépaysée» à Paris. Mais il reste à ce que la vérité éclate et que la gendarmerie reconnaisse sa responsabilité dans le «syndrome asphyxique» qui a conduit à sa mort. En tout cas, sa famille et ses soutiens continuent leur combat pour y parvenir.