jeudi 2 février 2017
Nathalie ARTHAUD ; un vote de classe
Un vote de classe
Lorsque les travailleurs de ce
pays commencèrent à participer aux élections, vers les années 1880, la sagesse
voulait que l’on vote ouvrier et le plus rouge possible. La participation aux
élections était alors considérée comme un moyen de propagande, une façon de
réunir les travailleurs autour du programme socialiste, d’affirmer son camp.
C’était une revue des troupes avant la bataille.
Dans les années 1920, le Parti
socialiste devenu un pilier de l’ordre bourgeois avait transformé le vote de
classe en vote utile. Le PCF le suivit sur ce chemin à partir de 1935,
répandant à son tour l’idée d’un vote qui protégerait les travailleurs,
associée bien entendu à la légende d’un bon gouvernement qui ferait les
réformes utiles aux ouvriers. La lutte de classe fut ainsi remplacée par la
prétendue lutte électorale.
Pourtant, depuis 1935 comme
avant, la classe ouvrière n’a obtenu que ce qu’elle a pu arracher par la lutte
de classe. Depuis 1935 comme avant, tous les gouvernements sans exception ont
servi le capital, ne reculant que lorsque des millions de travailleurs
descendaient dans la rue.
Et pourtant, aujourd’hui, des
travailleurs s’interrogent sur la meilleure façon d’utiliser leur bulletin pour
se protéger des coups qui leur sont promis. Ainsi, peut-être faudrait-il voter
Fillon – si tant est qu’il se présente – pour se défendre de Le Pen ? Favoriser
Macron au premier tour pour ne pas avoir à voter Fillon ? Certains, les plus
perdus, en sont même à penser voter Le Pen par dégoût, tout en sachant que
c’est une ennemie jurée des travailleurs. Faudrait-il voter Hamon, tout en
étant persuadé qu’il rééditera inévitablement la trajectoire de Hollande,
Jospin, Mitterrand, élus avec les voix des travailleurs, gouvernant au service
des patrons, mais qui, au moins, n’est pas de droite ? Voter Mélenchon, autre
clone de Mitterrand, la démagogie nationaliste en plus ?
Ces travailleurs cherchent un
parapluie, qu’ils savent illusoire, par manque de confiance dans les capacités
de lutte de la classe ouvrière. Et certains peuvent concéder que Nathalie
Arthaud a raison, mais c’est pour ajouter que, recueillant trop peu de voix,
elle ne sera pas entendue, elle ne pèsera pas.
Mais si, justement ! Les voix qui
se porteront sur Nathalie Arthaud seront entendues, et tout d’abord par ceux-là
mêmes qui auront voté pour elle, par les travailleurs conscients qui se seront
ainsi comptés.
Ces voix pèseront, indiquant aux
autres, à ceux qui cherchent des parapluies percés, qu’un courant existe qui
met sa confiance dans la classe ouvrière. Ces voix serviront de baromètre pour
les militants qui se battent pour faire vivre les idées communistes et pour
ceux qui hésitent à les rejoindre, ils les compteront, bureau par bureau, dans les
cités où ils vivent et militent, ils mettront des visages sur ces statistiques.
Ces voix, quel qu’en soit le
nombre, seront le signe que l’étincelle est toujours là qui peut mettre le feu
à la plaine. Et ce sera bien la seule façon de faire quelque chose d’utile dans
ces élections.
Paul GALOIS
(Lutte ouvrière n°2531)
Ce
soir, réunion de Lutte ouvrière à Argenteuil
Réunion
publique de Lutte ouvrière
A
Argenteuil
Le jeudi
2 février 2017
A 20
heures
Espace
Nelson Mandéla
82 bd du
Gl Leclerc
« Gauche,
droite, droite, gauche, ils veulent nous faire marcher au pas. Faisons entendre
le camp des travailleurs face au camp de la bourgeoisie »
Un exposé
– un temps de libre débat
Libellés :
campagne de Nathalie arthaud 2017
Argenteuil : Territoriaux, une dégradation qui n'ira pas sans réactions
La souffrance des travailleurs municipaux
Le maire d’Argenteuil envisage
sans doute sérieusement de réduire les impôts locaux. Cela expliquerait le fait
que le budget 2017 de la commune ne soit voté, cette année, qu’en mars. Pour
cela, lui qui proclame que les finances de la Ville sont devenues florissantes mise
sur la réduction de la « masse salariale » des agents municipaux. Si
cela se faisait, les habitants de la commune gagneront peut-être d’un côté ce
qu’ils perdront de l’autre par la réduction de services publics importants qui
leur sont utiles. En tout cas, cela se traduira par une nouvelle aggravation
des conditions de travail des travailleurs communaux.
Sur
ce plan, la situation n’est déjà pas brillante : postes non pourvus,
départs non remplacés, déplacements, pressions de toutes sortes, augmentation
de la charge de travail, sanctions qui pleuvent... Tout cela s’est exprimé lors
de la dernière assemblée d’information, initiée par la CGT, mardi dernier.
Celle-ci
appelle à une journée de grève le 27 février prochain. Elle sera l’occasion d’exprimer
toutes les revendications et de voir comment les travailleurs communaux vont
imposer de remettre les pendules à l’heure.
granguignolesque
Pour leur travail, nombreux sont
les travailleurs communaux à devoir utiliser des véhicules de la commune. C’est
en particulier vrai pour ceux du service « parcs et jardins » qui ne
peuvent tout de même pas transporter leur matériel avec une brouette. Mais
depuis quelque temps, ils sont victimes du fruit d’un nouveau végétal
prédateur : l’amende ! Oui, non seulement eux qui le sont en
particulier, mais nombreux sont les employés de la Ville à être victimes de ces amendes qu’ils
doivent payer, et qui pleuvent quelle que soit la saison.
La
surprise est de taille lorsqu’ils se rendent compte qu’elles ont été
distribuées par leurs collègues du service « police municipale ».
Résumons :
des employés municipaux sont verbalisés par des employés municipaux !
Il
semblerait que cette situation ubuesque soit un méfait de « Tell my
city », le système de transmission internet des problèmes rencontrés par
les habitants : une voiture mal garée, et hop la police municipale
intervient !
C’est
vrai que c’est une façon comme une autre de faire du chiffre pour cette
dernière, et de remplir les caisses ! Mais tout de même, quelle
délicatesse.
ATSEMS, à Argenteuil comme ailleurs : la coupe est pleine !
Demain, de l’Ecole à la révolte
Devant le musée d'Orsay hier |
Les employées des Ecoles n’en
peuvent plus. Nombre total d’ « ATSEMS » sur la Ville en chute
libre. Plus de travailleurs dédiés au « remplacement ». Horaires
impossibles. Usure générale. Record de malades, de travailleuses « inaptes ».
Déplacements impromptus pour aller avec les moyens que l’on peut à l’autre bout
de la commune, pressions de toutes sortes, congés que l’on voudrait leur
imposer… trop c’est trop, la coupe est pleine !
Oui
telle est la situation dans les Ecoles, non seulement pour les
« ATSEMS » mais pour les ASEL situation qui rejaillit sur celle des gardiens
et des gardiennes des groupes scolaires.
Cette
situation est catastrophique pour les élèves et leurs familles, nous y
reviendrons.
En
tout cas, ces travailleuses ne baissent pas les bras.
Une
nouvelle journée d’action avait lieu hier à l’échelle du pays initiée par le
collectif « ATSEMS de France » qui revendique la reconnaissance de ce
métier, et que le principe « d’une ATSEM par classe » soit
généralisé. A suivre donc, et à amplifier.
Libellés :
Atsems,
Nouvelles d'Argenteuil
Cisjordanie : la gangrène de la colonisation
Cisjordanie : la gangrène de la
colonisation
Des soldats israéliens sur un
check-point de Cisjordanie
|
L'ONG « rompre le silence » vient
de publier des témoignages accablants d'anciens appelés du contingent sur la
politique menée par l'armée israélienne en Cisjordanie. Celle-ci est
entièrement au service des colons implantés en territoire palestinien.
Installés souvent illégalement, violentant les Palestiniens, ces colons se
comportent en toute impunité comme des conquistadors sans foi ni loi avec la
complicité des hauts gradés.
Depuis
des années, avec le soutien des États-Unis, sous tous les présidents
successifs, l'État israélien accentue cette colonisation au mépris des droits
des Palestiniens. Cette politique coloniale transforme les jeunes Israéliens en
gardes-chiourme et alimente un cercle de violences sans fin.
La
jeunesse israélienne doit s'y opposer car un peuple qui en opprime un autre ne
peut pas être un peuple libre
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