mercredi 1 février 2017

Cinéma à Argenteuil et préavis de grève


Les « cinglés du cinéma », c’est pourtant fini

 
La municipalité continue sa politique de suppression de postes, avec les conséquences que l’on imagine pour la population et pour les employés communaux.
         Elle s’en prend aujourd’hui aux employés de la caisse des cinémas de la Ville, Figuier blanc et Jean Gabin. Elle veut leur ajouter à leur travail de caisse la tâche de nettoyer les salles après les séances. Et puis pourquoi pas vendre aussi des popcorns voire tenir le bar peut-être !
         Un préavis de grève est déposé pour ce vendredi 3 février. Si rien n’est réglé d’ici là il n’y aura pas de cinéma ce jour-là à Argenteuil.

Guy Môquet et Argenteuil : surprise, surprise, infantile !


Quand on prend les habitants pour des mômes !



La nouvelle Maison du quartier "Orgemont Volembert", sise face à la cité Joliot-Curie sera inaugurée prochainement. Les habitants seront invités à la découvrir le 1er mars. A cette occasion, le maire d'Argenteuil répondra à la légitime interrogation des habitants qui veulent que  cette Maison de quartier maintienne le nom de Guy Môquet. Cette attente est étonnante. Comme si les habitants ne devaient pas manifester dès aujourd'hui leur satisfaction ou leur mécontentement à l'avance. Nous voilà bien loin de la "démocratie participative" annoncée par ailleurs. Cette façon de faire ne convient pas à des adultes.
On ne peut rien reprocher à ce jeune, exécuté à l'âge de 17 ans comme otage par l'armée allemande en octobre 1941. Il défendit très jeune un idéal de fraternité. On ne peut même pas lui reprocher les fautes de ses aînés. Il paya son idéal de sa vie. Il laisse jusqu'à aujourd'hui le souvenir d'un bel engagement, exemple pour les générations d'aujourd'hui.

PSA : de Sochaux au Chili, la distance des profits


PSA Sochaux
Un pont aérien... pour des planches de bord !

PSA a organisé un pont aérien pour approvisionner l'usine de Sochaux en planches de bord suite à l'incendie de l'usine de son fournisseur habituel. La machine à profit des actionnaires de PSA peut donc se remettre à fonctionner normalement.
On fait un pont aérien pour des planches de bord alors que le Chili brûle et que les habitants tentent d'éteindre l'incendie avec des seaux d'eau faute de moyens. Mais dans la société capitaliste, il y a plus le feu pour sauver les profits que les hommes.. ..

Ile Tromelin : colonialisme, impérialisme, nationalisme, ZEE, un bon résumé


Île Tromelin : l’écume du nationalisme 

Devant la levée de boucliers soulevée par l’accord de cogestion de l’îlot Tromelin signé en 2010 par la France et l’île Maurice, le gouvernement a fait machine arrière mardi 11 janvier en ne le soumettant pas au vote des députés.
Depuis le début de l’année, de l’extrême droite jusque dans les rangs du PS, les déclarations souverainistes et même colonialistes se sont multipliées. À l’initiative de Philippe Foliot, député UDI, soutenu par un confrère du PS et un autre de LR, une pétition a été lancée contre ce projet. Ils le jugent « scandaleux », car il cède une partie du territoire national, « dangereux » car il ne mettrait pas fin aux revendications de l’île Maurice (en arrivera-t-on à voir ce petit pays coloniser un jour tout le territoire de la France ?) et « déséquilibré » puisqu’il n’y a aucune contrepartie. Voilà même qui pourrait aussi ouvrir la voie à d’autres pays pour revendiquer certains de ces confettis d’îles, dites « îles Éparses », dispersées dans les océans. « Jusqu’où la France peut-elle se rabaisser ? », se demandent les auteurs de ce texte. Même son de cloche, aussi virulent, du côté de l’extrême droite, où Marine Le Pen s’insurge contre ce « mauvais coup » porté à la France qui « amputera le territoire national ».
Alors qu’il s’agit d’un îlot de 1 km², on atteint les sommets du ridicule ! Découverte en 1722, l’île Tromelin, alors appelée l’Île des Sables, était devenue propriété de la France, devenant ensuite une étape dans le trafic d’esclaves entre l’Afrique et La Réunion. Pendant des années, l’île Maurice avait revendiqué cet îlot perdu dans l’océan Indien, mais surtout, ce qui est nettement plus intéressant économiquement pour ce petit État, les 280 000 km² de zone économique exclusive (ZEE) offrant des possibilités de pêche et d’exploitation des hydrocarbures.
L’accord de cogestion signé entre les deux États avait déjà été présenté pour ratification devant le Parlement français en 2013, le gouvernement avait reculé une première fois devant le même genre de réactions nationalistes. À croire que la Moonwalk de Michael Jackson est devenue l’une de ses spécialités.
Marianne LAMIRAL (Lutte ouvrière n°2529) 
                                

 
L’île aux esclaves oubliés

Tromelin, l’îlot sur lequel la France garde jalousement sa souveraineté, est un confetti d’empire dont l’histoire est chargée des horreurs de la colonisation. Cette page sombre remonte au milieu du 18e siècle, quand l’île de La Réunion et l’île Maurice avaient été colonisées par la France qui, grâce à l’esclavage, en avait fait des possessions sucrières profitables.
En 1761, un bateau négrier, chargé de 160 femmes, hommes et enfants malgaches, et se dirigeant vers l’île Maurice, alors française (l’Île de France), s’échoua sur les récifs de l’îlot inhabité. La majorité des esclaves, enfermés dans les cales, périrent noyés. Mais l’équipage français et une soixantaine d’esclaves parvinrent à gagner l’îlot et ils reconstruisirent un bateau plus petit avec les matériaux de l’épave. Le capitaine repartit avec l’équipage français, laissant les esclaves sur place en leur promettant de revenir les chercher. Mais il ne revint jamais.
Ce n’est qu’en 1776 que le chevalier de Tromelin se rendit sur l’îlot qui allait porter son nom. Seuls sept femmes et un enfant y avaient survécu, et ils furent emmenés sur l’Île de France. En 1781, l’histoire des naufragés de Tromelin fut citée par Condorcet pour dénoncer l’inhumanité de la traite négrière. Des fouilles archéologiques, menées de 2006 à 2016, ont documenté la façon dont ces esclaves « oubliés » avaient pu survivre, ou pas, sur cet îlot désolé d’un kilomètre carré, qui culmine à 7 mètres, battu par les alizés et par les cyclones.
La fortune d’un pays riche comme la France s’est bâtie avec les horreurs de l’esclavage « en suant le sang et la boue par tous les pores », comme l’écrivait Karl Marx. Même un îlot aussi petit que Tromelin n’en est pas indemne.

                                      Michel BONDELET (Lutte ouvrière n°2529)

 

mardi 31 janvier 2017

Nathalie ARTHAUD et "l'affaire Fillon" : sur le blog de Nathalie



« L’Irréprochable » et « l’Exemplaire » Fillon…

31 Janvier 2017 

 « Pour gouverner un pays, ma conviction est qu'il faut être irréprochable. Je pose le principe de l'exemplarité du Président et des ministres » a solennellement déclaré Fillon en septembre dernier. Sauf qu’il aurait, lui aussi, mis les doigts dans le pot de confiture. Et il y serait allé franchement ! 500 000 euros pour sa femme en tant qu’assistante parlementaire ; un petit coup de main à ses enfants qui ont mené des « missions » « en raison de leurs compétences » alors qu’ils étaient étudiants ; quelques milliers d’euros pris dans une caisse noire du Sénat ; et pour compléter le tout, un petit service à 100 000 euros rendu par un de ses amis, milliardaire et propriétaire d’une revue littéraire qu’il a lui-même décoré de la grand-croix de la Légion d’honneur…
 Fillon crie au complot et s’indigne que son honneur soit bafoué car tout serait « légal ». Et quand bien même ! Il a placé sa femme, ses enfants, et pourquoi pas ses frères, ses sœurs, ses cousins ! Et on parle de 600 000 euros. Combien faut-il d’années de travail à un ouvrier pour les gagner ? 20, 25, 30 ans ! Légale ou pas, pour le chantre des économies, de la sobriété et du mérite, ces largesses, aux frais des contribuables, sont scandaleuses.
Fillon est blessé de voir sa vie et celle de ses proches passée au crible alors qu’il est candidat à la présidentielle. Mais des comptes, les travailleurs sont sommés d’en rendre en permanence : au moindre entretien d’embauche, à la moindre lettre de motivation, on est inspecté sous toutes les coutures et pour certains emplois, il faut même un casier judiciaire vierge. Idem pour les chômeurs qui doivent s’expliquer sur toutes leurs recherches d’emplois, fournir des preuves, justifier de leur demande s’ils repoussent un rendez-vous, etc.
Fillon se prétend « irréprochable » et « exemplaire », mais comme tous les bourgeois qui n’ont de cesse de prêcher des sacrifices aux travailleurs, il ne supporte pas d’avoir à rendre des comptes. Il ne veut pas que l’on parle de ses déplacements en Falcon, de ses conférences payées des milliers d’euros, de ses montres à 16 000 euros, de son château et de sa fortune. Il fait partie de cette longue liste de dirigeants politiques qui sont socialement étrangers au monde ouvrier et qui lui sont hostiles. Alors après Sarkozy, Juppé, Hollande et Valls, dehors Fillon ! 





Nathalie Arthaud sur LCP

Demain main mercredi 1er février

à 09h00