dimanche 29 janvier 2017

Argenteuil, G. Mothron, un candidat en remplace un autre


Valse-hésitation

 
G. Mothron, le maire d’Argenteuil, vient d’annoncer que, finalement, il ne se présenterait pas aux élections législatives de juin prochain.
         Lors de la campagne des élections municipales de 2014, il avait affirmé vouloir se consacrer totalement, s’il était élu, à son mandat de maire. Et puis, il avait changé d’avis, et était devenu le candidat annoncé de son parti pour les prochaines législatives.
         Il déclare que c’est pour ne pas avoir à choisir, s’il l’avait emporté, entre son mandat de maire et celui de député, sur la base de la loi du « non cumul » des mandats. Comme si cette raison avancée aujourd’hui n’était pas valable depuis des mois !
         G. Mothron ne sera donc pas à nouveau député. Il le fut de 1993 à 2012 (hormis un intermède R Hue de 1997 à 2002). Cela lui évitera à nouveau d’approuver toutes les mesures anti-ouvrières qui ne manqueront pas d’être prises par les prochains gouvernements, comme il le fit systématiquement durant tout le temps où il fut député.

autoroutes : Vinci, BTP, à nous les bonnes affaires !


Autoroutes : la poule aux œufs d'or

 

Après un plan de développement des autoroutes de plus de 3, 2 milliards d'euros en 2015, le gouvernement a annoncé un plan supplémentaire de 800 millions d'euros. Il s'agit de construire entre autres, 32 échangeurs et 25 aires de covoiturage.
         Pour ce faire, le gouvernement va-t-il demander à Vinci par exemple, qui exploite plus de la moitié des autoroutes depuis des années et s’est grassement enrichi en les exploitant, de mettre la main à la poche ? Pas du tout.
         Ce plan sera financé pour moitié par les collectivités locales et pour moitié par les automobilistes, car les péages augmenteront encore. Tous débourseront pour que les grosses entreprises du BTP (Vinci a d’ores et déjà obtenu la moitié des chantiers) remplissent leurs coffres.
       Jusqu'au bout, Hollande continue les cadeaux au grand patronat.

 
Agenda militant
Jeudi prochain 2 février 

Réunion publique de Lutte ouvrière
A Argenteuil
Le jeudi 2 février 2017
A 20 heures
Espace Nelson Mandéla
82 bd du Gl Leclerc
« Gauche, droite, droite, gauche, ils veulent nous faire marcher au pas. Faisons entendre le camp des travailleurs face au camp de la bourgeoisie »

 
Le samedi 11 mars
 
A Argenteuil, grande fête locale de Lutte ouvrière
Grande salle Jean Vilar
 
Réservez pour le banquet : 15 euros, 7 pour les enfants accompagnés de moins de 14 ans. Chèques à mon ordre.

samedi 28 janvier 2017

Agenda militant des militants de Lutte ouvrière à Argenteuil


Ce matin samedi,

Nous serons dans plusieurs quartiers d’Argenteuil, de 10 heures à 12 heures pour expliquer le sens de la candidature de Nathalie ARTHAUD « POUR FAIRE ENTENDRE LE CAMP DES TRAVAILLEURS »
Jeudi prochain 2 février 

Réunion publique de Lutte ouvrière
A Argenteuil
Le jeudi 2 février 2017
A 20 heures
Espace Nelson Mandéla
82 bd du Gl Leclerc
« Gauche, droite, droite, gauche, ils veulent nous faire marcher au pas. Faisons entendre le camp des travailleurs face au camp de la bourgeoisie »

Le samedi 11 mars 

A Argenteuil, grande fête locale de Lutte ouvrière
Grande salle Jean Vilar
Réservez pour le banquet : 15 euros, 7 pour les enfants accompagnés de moins de 14 ans. Chèques à mon ordre.



Dimanche 26 mars 

A 15 heures
Grand meeting national de campagne
De Nathalie ARTHAUD
Docks de Paris à Saint-Denis (93)

Argenteuil : ATSEMS, travailleurs territoriaux, Dassault, cinéma


« ATSEMS » comme autres travailleurs, rien ne va plus

 Mercredi 1er février prochain, une journée de grève et d’action est organisée dans la fonction publique territoriale. A l’origine de ce mouvement, il y a l’activité d’un collectif, « ATSEMS de France » qui à l’échelle du pays défend la promotion de la fonction « ATSEMS » et revendique qu’il y ait une ou un « ATSEM » par classe. Un rassemblement est prévu, non loin du ministère de la fonction publique, de 11 heures à 14 heures devant le musée d’Orsay. Il a le soutien de plusieurs organisations syndicales dont la CGT.
         Le préavis de grève, en tout cas, au niveau local d’Argenteuil, s’est élargi à l’ensemble des travailleurs communaux. La situation des « ATSEMS » est à l’image de celle de tous ces travailleurs : dégradation des conditions de travail, de salaire, une non-reconnaissance générale mal vécue par chacun.

         A Argenteuil, un moment d’information syndical est prévu à la salle Pierre Dux, mardi 31 janvier, de 9 à 11 heures.

Chez Dassault-Argenteuil, que se passe-t-il ?

Un débrayage a rassemblé 300 travailleurs à l’usine Dassault d’Argenteuil. C’est important. A l’appel de la CGT, un second est appelé pour ce lundi.
         Que se passe-t-il M. Leikine, nouvel grand ordonnateur du développement économique d'Argenteuil  ?

Bientôt à Cannes : « Bisness et intérêts privés  à Argenteuil» ?

Comme il fallait s’y attendre, la commission départementale d’aménagement cinématographique a donné son feu vert au « multiplex » qu’un investisseur veut installer à l’emplacement de l’espace Jean Vilar dans le cadre d’un « pôle loisirs » concocté par la municipalité d’Argenteuil. Celle-ci a vendu dernièrement ce terrain communal à un promoteur.
         On verra  bien dans les temps qui viennent la suite qui sera donnée à tout cela.
         Ces projets marquent l’accord étroit entre des élus et des intérêts privés, et une alliance sur le sujet entre le maire d’Argenteuil et le député du cru.
         En revanche, ils se font loin des intérêts de la population et des associations locales. Ils préparent aussi un gâchis social si tant est qu’ils finissent pas se concrétiser. Car en ce domaine de grands projets, il y a encore loin de la coupe aux lèvres.

Hamon, Valls, Royale, P Doucet : un clan des quatre et des autres de la Loi travail


Primaire de gauche : au théâtre ce soir !

 


Lors du dernier débat de la primaire à gauche, chacun a été dans le rôle qu’il s’est choisi depuis le début. Hamon a cherché à faire croire qu’il incarnait une « vraie gauche », en parlant non pas de donner un travail décent et correctement payé aux 18-25 ans, mais une misère de 750 euros. Croire qu’il va faire rêver avec une telle aumône, c’est bien digne d’un ancien ministre socialiste !
         Quant à Valls, il a une nouvelle fois adopté la posture du défenseur de « la société du travail », lui qui a permis au patronat de licencier plus facilement grâce à la loi El Khomri. Il a même eu le culot de se présenter comme le « candidat de la feuille de paie », lui qui, en tant que Premier ministre, s’est refusé à donner le moindre coup de pouce au Smic.
         Une sacrée farce, cette primaire de gauche ! 

Une histoire de clous mais surtout d’épines entre eux

 
P. Doucet, le député d’Argenteuil-Bezons, porte-parole de Valls est un familier des « grandes gueules » sur RMC où il est à « tu et à toi » avec les animateurs. Il a été interrogé ces jours derniers sur le fait que Royale ne soutenait pas Valls. Son explication est simple : Royale a l’habitude de sortir « des clous » et avec le petit père fouettard Valls, cela a dû faire des étincelles lorsqu’ils étaient ensemble au gouvernement.
         Cette explication sur le quant-à-soi de Royale qui lorgne vers Macron, ce qui au final n’intéresse personne, est une belle bluette.
         Comme si tous ces politiciens ne passaient pas leur temps à changer de cheval, ralliant telle ou telle écurie du PS ou d’ailleurs, la quittant, n’ayant en vue que leurs petits calculs personnels sur la suite de leur carrière.

Affaire Fillon : deux mondes, deux classes, petits services entre amis avec l'argent de tous


Deux mondes, deux classes sociales et le petit monde de la bourgeoisie

 
Dans l’affaire de la femme de Fillon, il y a deux volets. Non seulement elle a tissé sa toile vers les deniers de l’Etat en tant qu’hypothétique attachée parlementaire de son mari, mais aurait cumulé cet « emploi » avec un autre, au moins pendant vingt mois, comme embauchée d’une vieille revue littéraire, « la revue des Deux mondes ».
         Le hic est que celui qui en était le directeur de rédaction à l’époque ne l’a jamais su et déclare à une journaliste : « J'ai découvert comme vous, l'existence de ce poste ». Il  assure même : « Je n’ai jamais rencontré Penelope Fillon, je ne lui ai jamais parlé, je ne l’ai jamais vue. » Effectivement étonnant de la part d’une collaboratrice de vingt mois, pour un salaire de 5000 euros mensuels !
         En tout cas, une bien drôle d’histoire effectivement de deux mondes, d’un côté, celui de la bourgeoisie où l’argent coule à flot, et, de l’autre, celui du monde du travail où l’exploitation augmente et où les fins de mois sont de plus en plus difficiles.

Capitalisme et pollution : une société étouffée par la loi du profit


Pollution : étouffés par la loi du profit

 

Depuis plusieurs jours, toute une partie du pays est soumise à une violente pollution atmosphérique. Au-delà des statistiques, des mesures, des avertissements et des polémiques, les faits sont là et chacun le ressent : l’air devient irrespirable lorsque certaines situations météorologiques se conjuguent avec la pollution due à l’activité humaine.
Naguère, seuls les exploités respiraient l’air vicié des mines et des usines, utilisaient l’eau polluée des faubourgs ouvriers, mettaient pieds et mains dans les bassins des tanneries ou des teintureries, crachaient du sang en revenant des fonderies, s’intoxiquaient au plomb, au mercure, à l’amiante. Les riches, eux, logeaient loin des foyers de pollution et il fallait une catastrophe industrielle détruisant toute une ville pour qu’ils en subissent quelque peu les conséquences. Engels remarquait en 1845 que, dans les villes industrielles, les quartiers bourgeois étaient situés à l’ouest, pour que les vents dominants les protègent des fumées des usines. Paris et Londres, par exemple, se sont développés sur ce modèle.

La course au profit, règle de la société capitaliste, alimente la pollution première : celle que les prolétaires subissent sur les lieux de production. Elle conditionne également le type de développement social : le transport individuel plutôt que collectif, l’autoroute plutôt que le ferroviaire, pas d’investissement dans le logement populaire de qualité et, surtout, pas ou peu de contrôle sur les industriels, leurs procédés, leurs bénéfices et le coût social réel de leurs petites affaires.

Le développement industriel, l’extension des villes, la multiplication des automobiles font que, désormais, des agglomérations entières peuvent être prises pendant des jours dans des brouillards de pollution, quartiers résidentiels compris. Alors, en attendant d’être en mesure de construire leurs résidences en orbite ou sous une bulle, comme dans les films de science-fiction, une partie des privilégiés, désormais concernés, cherchent à limiter les dégâts.

Les mesurettes des grandes municipalités sur les vignettes et la circulation alternée ne sont que des pis-aller. Les conseils à l’usage des citoyens, du même ordre que ceux dispensés pour économiser l’énergie, relèvent certes du bon sens et on ne perd rien à les suivre. Mais c’est une goutte de miel dans un tonneau de fiel. En régime capitaliste, seul compte le profit immédiat, quitte à empoisonner les travailleurs, les riverains, toute une ville, voire les bourgeois eux-mêmes.

                                                   Paul GALOIS (Lutte ouvrière n°2530)

vendredi 27 janvier 2017

Nathalie ARTHAUD "300 euros d’augmentation pour tous, pas de salaire inférieur à 1 800 euros net"


300 euros d’augmentation pour tous, pas de salaire inférieur à 1 800 euros net

En campagne pour l’élection présidentielle, Nathalie Arthaud continue à tenir des réunions publiques, comme elle l’a fait à Besançon le 14 janvier, à Annonay le 18 janvier et à Valence le 19 janvier. Elle y a défendu la nécessité de faire entendre le camp des travailleurs et un programme de revendications répondant aux besoins les plus vitaux des classes populaires. Elle a notamment affirmé la nécessité d’une augmentation des salaires, des pensions et des allocations, et d’imposer leur indexation sur le coût de la vie.
 

La CGT met en avant la revendication de 1 800 euros par mois. Et il suffit de faire ses comptes. Il faut payer entre 500 et 700 euros pour le loyer ou le crédit logement, et parfois bien davantage ; 50 ou 100 euros par mois pour le gaz, l’électricité, l’eau ; 50 ou 100 euros pour les assurances, la complémentaire santé. Il faut payer l’accès à Internet, le téléphone portable. Il faut payer les traites de la voiture, l’assurer, faire le plein, c’est encore 400 ou 500 euros minimum qui s’en vont.

Il faut encore payer les impôts sur le revenu, la taxe d’habitation. À la fin, il reste moins d’une vingtaine d’euros par jour, pour payer nourriture, vêtements et autres articles de consommation courante ou encore quelques sorties, l’accès aux loisirs et à la culture. Et, avec des enfants, c’est encore bien plus serré.

(…) Alors oui, il faut un minimum de 1 800 euros net par mois et une augmentation de 300 euros de tous les salaires. Et, pour que ces hausses soient durables, il faut que les salaires, les pensions de retraite suivent les augmentations du coût de la vie, celles des loyers, du gaz, des mutuelles, des impôts et taxes. On nous dit qu’il n’y a plus d’inflation, mais il suffit de comparer sa taxe d’habitation, sa facture d’électricité ou d’assurance pour voir que les prix augmentent. Eh bien, il faut que nos salaires et nos pensions suivent !

De bonnes âmes, très bien payées, m’ont déjà expliqué à maintes reprises que ce programme est complètement utopique et qu’il forcerait nombre d’entreprises à mettre la clé sous la porte. Je parle de 1 800 euros par mois et on me parle d’utopie ! C’est donc de l’utopie d’espérer vivre sans avoir à compter le moindre euro ? C’est de l’utopie d’espérer pouvoir se chauffer comme il faut, payer des études à ses enfants, le permis ?

Mais les Carlos Ghosn, les Tavares, les PDG des grandes entreprises, les Arnault, Bettencourt avec leurs dizaines de milliards ne vivent pas dans l’utopie. I ls vivent dans le monde réel, dans notre monde. Alors dire que 1 800 euros est de l’utopie, c’est un choix de classe !