samedi 21 janvier 2017

Argenteuil : violence dans un quartier populaire à l'encontre d'une "figure" du quartier Joliot-Curie


Salut fraternel !

         Il y a trois jours, un de nos proches de toujours de Joliot-Curie, bien connu des habitants du quartier, s’est fait tabasser par plusieurs hommes, plus jeunes que lui en tout cas, devant son domicile. Il semble qu’il y ait eu méprise. Notre ami a eu un œil au beurre noir et plusieurs hématomes. Le tabassage a pris fin lors de l’arrivée rapide de la police qui a été alertée comme il se doit. Il a été emmené à l’hôpital et a pu ensuite déposer plainte dans de bonnes conditions. Un des agresseurs ou l’agresseur a été identifié et a reconnu les faits. Une date de comparution a été décidée.
         Notre proche semble aujourd’hui avoir récupéré.
         Bien évidemment, salut fraternel à « Charlie », compagnon des bons et des mauvais jours de la cité Joliot-Curie pour laquelle nous nous sommes toujours battus, ensemble. Dominique Mariette

Argenteuil, Val d'Argenteuil, commerce toujours à la dérive


Un véritable scandale

Nous évoquions hier les problèmes liés au commerce dans le Centre-Ville. Le Parisien-95 est revenu lui à juste titre sur le scandale qui touche depuis un an et demi les possibilités d’approvisionnement dans le quartier du Val-d’Argent-Nord. Un an et demi après la fermeture du magasin « Franprix » de la « Dalle », les 17 000 habitants de ce quartier ne disposent toujours pas de moyens d’approvisionnement, en particulier alimentaire, à la hauteur d’un nombre d’habitants qui équivaut à la population d’une ville moyenne.
         Depuis un an et demi, toutes les raisons ont été avancées par les autorités, et les responsables politiques, le maire et le député d’Argenteuil-Bezons : escalator à réparer, autorisations administratives à récupérer, etc, mais le magasin est toujours fermé.
         La société sait prendre à bras le corps bien des problèmes lorsqu’il y a urgence. Imagine-t-on que pour des questions de « sécurité », de santé publique, les autorités n’interviennent pas immédiatement et ne trouvent pas immédiatement une solution… ?
         Mais le sort des plus pauvres, des anciens, des isolés…, cela les intéressent-ils ?


Ajout le 21.1 à 15 heures : P. Métézeau écrit un commentaire comme quoi, selon lui, la municipalité a rempli ses obligations. Imaginons. La conclusion de tout cela demeure dans notre titre : d'où qu'elle vienne, la réalité est un véritable scandale ! DM

Le Pen et le "produire français". la réalité : la "production française" faite de la production internationale


Le Pen : Produire français ????

 
Interrogée par le Républicain lorrain sur sa venue en Moselle Est et la visite d'une menuiserie dont le patron est candidat FN aux législatives à Sarreguemines, Marine Le Pen a déclaré dans le Républicain lorrain : « Je vais à la rencontre d’entreprises qui produisent français.  »
         Que veut dire "produire français" ? Est-ce que la Smart Fortow, conçue par un suisse, fabriquée à Hambach en Lorraine avec des composants venant des quatre coins du monde est une voiture "française" ? Mais la Smart Forfour (4 places) produites en Slovénie sur les mêmes chaînes de production qu'une voiture "française" la Twingo, c'est quoi comme voiture, slovène, française ou encore allemande, selon la nationalité des actionnaires, le groupe Daimler ?
Est-ce que Continental dont l'actionnaire est la famille Schaeffler, une immense fortune en Allemagne, constituée par l'exploitation des travailleurs de Sarreguemines fabrique des pneus "français" ?
         Produire français ne veut rien dire. Cela permet juste d'essayer de faire oublier qu'il y a les exploiteurs et les exploités. Le monde du travail et le monde patronal. Et Le Pen, la bourgeoise de Saint-Cloud, défend ce monde capitaliste en crise en masquanr l'exploitation et en tentant de diviser les exploités selon leur nationalité.

Primaires de gauche : bonimenteurs en discours


Primaire de gauche : des candidats dans la continuité de Hollande

À l’occasion des débats télévisés, les sept candidats de la primaire de gauche se sont livrés au difficile exercice consistant à tenter de se distinguer les uns des autres, en prenant leurs distances avec Hollande tout en s’en revendiquant.
 

Sur un certain nombre de sujets, comme la dépénalisation du cannabis ou l’accueil des migrants, les candidats ont donc affiché des positions parfois tranchées et des désaccords, même s’ils ne l’ont pas fait quand ils occupaient un poste de ministre dans un des gouvernements de Hollande, ce qui a été le cas de la plupart d’entre eux.
Avec son revenu universel, Hamon a décroché selon la presse la palme du candidat le plus à gauche. Mais cette distinction médiatique est bien significative du vide absolu des programmes pour ce qui concerne la vie des travailleurs, des chômeurs, des retraités. La question pour les classes populaires n’est pas de recevoir quelques centaines d’euros pour garder la tête hors de l’eau, mais d’avoir un travail, payé de manière à vivre dignement et pas à survivre.
Pour répondre à ces exigences vitales pour les classes populaires, les concurrents à la primaire à gauche sont tous disqualifiés car tous ont été solidaires ou responsables, plus ou moins longtemps, de la politique antiouvrière des gouvernements Hollande.
Face aux caméras, les sept prétendants ont eu à cœur de montrer qu’ils étaient des candidats responsables, revendiquant de continuer la politique sécuritaire et militariste de Hollande sous prétexte de lutter contre le terrorisme. Peillon, Montebourg et Valls sont favorables à un budget de la Défense équivalent à 2 % du produit intérieur brut, comme le réclame le chef d’état-major des armées, le général Pierre de Villiers. Hamon, lui, s’est déclaré favorable à un budget de la Défense représentant 3 % du PIB.
Quand on ambitionne d’accéder au plus haut niveau de l’État, il faut montrer en effet qu’il y a des sujets avec lesquels on ne plaisante pas. Et ces débats ont au moins eu l’intérêt de montrer, à ceux qui ne l’auraient pas encore compris, que lorsqu’il est question de l’armée, de son budget et de toutes les affaires sérieuses de la bourgeoisie, tous les candidats sont alignés le doigt sur la couture du pantalon, prêts à servir !

                                         Boris SAVIN (Lutte ouvrière n°2529)

Présidentielles 2017 : bonimenteurs et tribuns en tous genres. le rappel de Blanqui


Face aux bonimenteurs, tribuns et autres enfumeurs de diverses sortes, le « toast de Londres », à la veille d’élections importantes, un texte qu’il est toujours bon de rappeler et de faire partager.

 

Le texte qui suit est un texte rédigé par Auguste Blanqui en février 1851, alors qu’il est emprisonné sur l’île de Belle-Ile. Blanqui y revient sur les évènements dramatiques de 1848 qui ont conduit en Juin à l’écrasement de l’insurrection ouvrière qui firent des milliers de victimes et qui allaient conduire vers les bagnes des milliers d’autres travailleurs parisiens.

Quel écueil menace la révolution de demain ?
L'écueil où s'est brisée celle d'hier : la déplorable popularité de bourgeois déguisés en tribuns.
Ledru-Rollin, Louis Blanc, Crémieux, Lamartine, Garnier-Pagès, Dupont de l'Eure, Flocon, Albert, Arago, Marrast !
Liste funèbre ! Noms sinistres, écrits en caractères sanglants sur tous les pavés de l'Europe démocratique.
C'est le gouvernement provisoire qui a tué la Révolution. C'est sur sa tête que doit retomber la responsabilité de tous les désastres, le sang de tant de milliers de victimes.
La réaction n'a fait que son métier en égorgeant la démocratie.
Le crime est aux traîtres que le peuple confiant avait acceptés pour guides et qui l'ont livré à la réaction.
Misérable gouvernement ! Malgré les cris et les prières, il lance l'impôt des 45 centimes qui soulève les campagnes désespérées, il maintient les états-majors royalistes, la magistrature royaliste, les lois royalistes. Trahison !
Il court sus aux ouvriers de Paris ; le 15 avril, il emprisonne ceux de Limoges, il mitraille ceux de Rouen le 27 ; il déchaîne tous leurs bourreaux, il berne et traque tous les sincères républicains. Trahison ! Trahison !
A lui seul, le fardeau terrible de toutes les calamités qui ont presque anéanti la Révolution.
Oh ! Ce sont là de grands coupables et entre tous les plus coupables, ceux en qui le peuple trompé par des phrases de tribun voyait son épée et son bouclier; ceux qu'il proclamait avec enthousiasme, arbitres de son avenir.
Malheur à nous, si, au jour du prochain triomphe populaire, l'indulgence oublieuse des masses laissait monter au pouvoir un de ces hommes qui ont forfait à leur mandat ! Une seconde fois, c'en serait fait de la Révolution.
Que les travailleurs aient sans cesse devant les yeux cette liste de noms maudits ! Et si un seul apparaissait jamais dans un gouvernement sorti de l'insurrection, qu'ils crient tous, d'une voix : trahison !
Discours, sermons, programmes ne seraient encore que piperies et mensonges ; les mêmes jongleurs ne reviendraient que pour exécuter le même tour, avec la même gibecière ; ils formeraient le premier anneau d'une chaîne nouvelle de réaction plus furieuse !
Sur eux, anathème, s'ils osaient jamais reparaître !
Honte et pitié sur la foule imbécile qui retomberait encore dans leurs filets !
Ce n'est pas assez que les escamoteurs de Février soient à jamais repoussés de l'Hôtel de Ville, il faut se prémunir contre de nouveaux traîtres.
Traîtres seraient les gouvernements qui, élevés sur les pavois prolétaires, ne feraient pas opérer à l'instant même :
1° - Le désarmement des gardes bourgeoises.
2° - L'armement et l'organisation en milice nationale de tous les ouvriers.
Sans doute, il est bien d'autres mesures indispensables, mais elles sortiraient naturellement de ce premier acte qui est la garantie préalable, l'unique gage de sécurité pour le peuple.
Il ne doit pas rester un fusil aux mains de la bourgeoisie. Hors de là, point de salut.
Les doctrines diverses qui se disputent aujourd'hui les sympathies des masses, pourront un jour réaliser leurs promesses d'amélioration et de bien-être, mais à la condition de ne pas abandonner la proie pour l'ombre.
Les armes et l'organisation, voilà l'élément décisif de progrès, le moyen sérieux d'en finir avec la misère.
Qui a du fer, a du pain.
On se prosterne devant les baïonnettes, on balaye les cohues désarmées. La France hérissée de travailleurs en armes, c'est l'avènement du socialisme.
En présence des prolétaires armés, obstacles, résistances, impossibilités, tout disparaîtra.
Mais, pour les prolétaires qui se laissent amuser par des promenades ridicules dans les rues, par des plantations d'arbres de la liberté, par des phrases sonores d'avocat, il y aura de l'eau bénite d'abord, des injures ensuite, enfin de la mitraille, de la misère toujours.
Que le peuple choisisse !