mardi 27 décembre 2016

Argenteuil : P Doucet apparemment bien dans le collimateur des enquêteurs


La paille faisandée certes n’est pas jolie, mais la poutre l’est encore moins

 
Le Parisien-95 fait le point aujourd’hui sur l’état des poursuites engagées par la municipalité d’Argenteuil contre l’ancien maire d’Argenteuil et député actuel de son état, P. Doucet. L’enquête en cours qui avancerait s’intéresserait sérieusement à la passation de deux marchés publics, et à d’éventuels «emplois fictifs » qui auraient été payés par la Ville d’Argenteuil, mais au bénéfice de l’activité du député.
         Nous l’avons répété ces jours derniers, tant que le fonctionnement de la société, à tous les niveaux, n’est pas contrôlé par la population, et en particulier par celle directement concernée, celui-ci demeure opaque et propice à toutes les dérives qui n’en sont pas tout à fait puisqu’elles font partie du fonctionnement habituel et fondamental de cette société d’inégalité.
         L’avenir nous dira -ou pas- ce qu’il en est de ces accusations. Elles seront sans doute au cœur de la campagne qui vient pour le renouvellement du poste de député d’Argenteuil-Bezons. Mais en attendant, nous rappelons l’essentiel : le député PS du cru a non seulement appuyé durant ces cinq ans toute la politique pro-patronale du gouvernement, chantre des dégrèvements d’impôts et de cadeaux au patronat, chantre d’une politique sécuritaire à tout va à l’efficacité douteuse, chantre du 49-3, chantre de la loi Travail. De cela, en revanche, silence radio sur les ondes.
         Quand des élus prennent quelque distance avec la loi, c’est certes payé par la population, et le monde du travail en particulier. Mais les décisions prises avant tout par ces élus, en sus, au profit des riches, pèsent encore bien plus durement sur ce monde du travail, et sur le budget de chaque travailleur.

 

Prochain article demain sur le sujet : « A vouloir jouer les kakous rêvant du haut des cimes, on s’expose »

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise de ce mardi 27 décembre 2016


Des attentats que les mesures sécuritaires ne peuvent arrêter 

Il n'aura pas fallu longtemps, après l'attentat de Berlin, pour que nombre de politiciens sautent sur l'aubaine, reprennent leurs refrains habituels et rivalisent de propos réactionnaires.
En Allemagne, l'extrême droite mais aussi des membres de son propre parti s'en sont pris à Angela Merkel en l'accusant d'avoir facilité la venue de terroristes en laissant entrer des réfugiés. En France, le FN mais aussi les politiciens de droite se sont étonnés que l'auteur de l'attentat ait pu prendre le train et passer d'Allemagne en France et en Italie. Ils en profitent pour répéter qu'il faut repousser les réfugiés et clore les frontières. Et tous d'affirmer, gouvernement compris, qu'il faut plus de mesures sécuritaires et encore plus de moyens à la police et à l'armée pour traquer les terroristes.
Cela fait des années que l'on entend cela, sans que les mesures policières aient empêché des attentats comme ceux de Paris, de Nice ou de Berlin, et sans qu'elles aient découragé les vocations terroristes, bien au contraire.
De tels attentats, frappant des personnes au hasard, sont ignobles. Mais aucune mesure sécuritaire n'empêchera jamais un homme décidé à semer la mort, quitte à y laisser sa propre vie, de passer les frontières pour mener à bien son projet. Tous ces politiciens le savent et ne font que tenter d’exploiter l'émotion provoquée par les attentats.
Faire l'amalgame entre terroristes et migrants est choquant, et aussi tout simplement faux. Les auteurs des attentats commis en France étaient nés et avaient vécu dans le pays. Quant aux migrants venus du Moyen-Orient ou d'Afrique, ils fuient justement le terrorisme qui y sévit. Ils fuient un quotidien fait d'attentats, de répression, de massacres commis par des régimes de dictature, mais aussi par des milices comme celle de Daech.
Les migrants fuient des bombardements massifs qui n'émanent pas seulement de la Russie, mais aussi des États-Unis ou de la France. Car en Syrie, en Irak, les États occidentaux interviennent depuis des années, s'arrogent le droit d'envoyer leurs armées, de soutenir des dictateurs puis de tenter de les renverser et d'écraser les populations sous les bombes. Le prétexte est toujours de rétablir la paix, mais la raison réelle est de maintenir leur influence dans cette région au profit de leurs compagnies, pétrolières ou autres.
Les dirigeants des grandes puissances prétendent défendre la civilisation contre la barbarie, mais leur politique se résume à défendre un système barbare, par des moyens barbares, en s'appuyant sur des régimes barbares et en fournissant les armes. Cela nourrit le terrorisme, et quand des attentats ont lieu dans les pays européens, ils ne sont qu'un épisode de la guerre qui se déroule depuis des années au Moyen-Orient.
Les mesures sécuritaires, les policiers et soldats déployés dans les villes, les contrôles aux frontières, l'état d'urgence prolongé n’y changeront rien. Ils ne feront qu'installer un peu plus au cœur de l'Europe l'état de guerre qui sévit déjà depuis des années de l’autre côté de la Méditerranée, pendant que des politiciens saisiront cette occasion de surenchérir dans les discours réactionnaires. C'est aussi pour eux le moyen de faire oublier leurs responsabilités, non seulement dans cette situation de guerre, mais dans la crise et la misère qui s'étendent ici-même.
La propagande xénophobe et raciste du FN et d’autres est elle aussi le moyen de rejeter sur les migrants, sur les étrangers, des responsabilités qui sont celles du système capitaliste et des politiciens bien français. Les travailleurs ne doivent pas accepter de se laisser ainsi diviser !
La campagne électorale qui s'annonce sera pour la plupart des politiciens, de droite mais aussi de gauche, l'occasion de broder sur ces thèmes, de renchérir sur les questions de sécurité, de contrôle des frontières, de rejet des migrants. Ce seront autant de moyens d'éviter de parler de l'essentiel, d'esquiver les problèmes réels rencontrés par la population travailleuse, le chômage qui ne baisse pas, la vie qui devient plus dure pour beaucoup.
Eh bien, ce sont ces problèmes-là qu'il faut mettre sur la table ! Il faut faire entendre les exigences des travailleurs ; non seulement ils ne veulent pas être engagés dans une guerre qu’ils n’ont pas voulue, mais ils en ont assez de payer pour la crise d'un système dans laquelle ils n'ont aucune responsabilité.
C'est tout le bien qu'il faut souhaiter aux travailleurs en cette nouvelle année. Lutte ouvrière y apportera sa contribution, notamment par la voix de sa candidate à l'élection présidentielle Nathalie Arthaud.

Chômage, chiffres en baisse et réalité que l'on connaît : un fléau social


Contre le chômage, interdire les licenciements

 
Lundi 26 décembre, les chiffres mensuels du chômage ont été publiés. Ils ont été donnés à la baisse. Qu'ils soient finalement donnés à la baisse (fictive) ou à la hausse (rabotée), ces chiffres officiels ont peu à voir avec la réalité vécue par la classe travailleuse.
Face à l'hémorragie des emplois et au drame du chômage, les travailleurs devront imposer l'interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous, sans diminution de salaire. 

Fête de Lutte ouvrière à Argenteuil le 11 mars prochain. Achetez votre billet de participation au banquet dès maintenant. 15 euros, 7 pour les moins de 14 ans.

Val d'Oise : Assurance-maladie et service public utile à la population : bien malades


Non à la fermeture du centre CPAM de Beaumont sur Oise

 
Il y a peu de temps, les dirigeants de la CPAM du Val d’Oise fermaient le centre de Persan, après bien d'autres dans le Val d'Oise. Aujourd’hui, c’est celui de Beaumont-sur-Oise, non loin, qui est dans leur viseur. Les locaux sont mis en vente. Il est prévu que les travailleurs de l’Assurance-maladie aillent à Sarcelles et à Cergy.
         La disparition des centres locaux CPAM sont dramatiques, en particulier pour une fraction de la population qui ne circule pas en voiture ou qui n’est pas familière de l’informatique. Cette disparition est particulièrement dramatique dans des communes excentrées telles Persan ou Beaumont où la liquidation d’un service public de proximité utile à la population est un coup de poignard donné à une vie sociale qui s’y étiole.
         Les « politiques » patentés pleurent sur les mauvais coups portés à ce service public. Sur ce terrain comme sur bien d’autres, pour se défendre et défendre les institutions utiles à la population, celle-ci ne peut compter que sur ses propres forces.

Val d'Oise : justice : rendue certes, mais appliquée, c'est une autre affaire !


Il y a urgence à ce que les travailleurs développent leur force collective pour imposer leur rapport de force

 
En 2013, la direction de l’hôpital de Beaumont sur Oise a eu dans le collimateur un agent hospitalier des urgences de l’hôpital. Cela faisait des années qu’il y travaillait, à la satisfaction de tous. Mais la hiérarchie a changé, et les problèmes ont commencé pour lui. Il fut muté sans concertation dans un autre service, sous prétexte de fautes. Pour la direction, cette mutation d’office n’était pas une sanction, elle était de son seul ressort.
         L’agent n’a alors bien évidemment pas accepté cette mutation qu’il considérait légitimement comme une sanction de fait, qu’elle fut déguisée ou pas. Il a donc fait appel au tribunal administratif. Celui-ci, au bout de trois ans de procédure, lui a donné raison : cette mutation était bien une sanction de fait. 1500 euros ont été alloués pour dommages et intérêts. Injonction était faite de réintégrer ce travailleur dans son service d’origine, les urgences.
         Ce travailleur étant en accident de travail, cette reprise devait se faire début décembre. Mais, à ce moment-là, la direction de l’hôpital a fait la sourde oreille, voulant qu’il reprenne son travail, non aux urgences, mais dans son dernier service.
         On en est là : qui l’emportera entre ce refus et une décision de justice qui doit s’imposer à l’organisme hospitalier condamné en l’occurrence ?

lundi 26 décembre 2016

Argenteuil : primaires en tous genres et droits démocratiques pour tous


Les droits dits « démocratiques » maximum, certes, mais pour tous !

 
Nous sommes vraiment mauvaise langue. Nous nous étions étonnés que l’information municipale relaie largement les données de l’organisation des « primaires » de la droite en novembre dernier. Oui, langue de vipère que nous sommes, car on ne pourra pas reprocher à la municipalité d’Argenteuil une totale partialité. Est-ce un premier résultat du réchauffement des relations diplomatiques entre l’ancien maire et son successeur, mais en tout cas ce dernier donne les mêmes moyens d’information -en tout cas sur le site internet de la Ville- aux organisateurs de la « primaire du PS ».

         Ce souci démocratique honore la municipalité. Mais pour qu’il ne soit pas entaché, et sur la base de « l’égalité de traitement » que requiert, paraît-il, les élections présidentielles, nous demandons à être de la danse. Deux informations de notre courant qui sera représenté dans ces élections présidentielles par notre camarade Nathalie ARTHAUD, méritent la même information en direction des habitants d’Argenteuil :

 

Réunion publique de Lutte ouvrière
Le jeudi 2 février 2017
A 20 heures
Espace Nelson Mandéla
82 bd du Gl Leclerc
A Argenteuil
« gauche, droite, droite, gauche, et le camp des travailleurs face au camp de la bourgeoisie »

 

Le 11 mars prochain, à Argenteuil, Nathalie ARTHAUD, candidate de Lutte ouvrière à l’élection présidentielle, sera à Argenteuil et prendra la parole dans le cadre de notre fête locale Grande salle Jean Vilar

 
N’ayant pas du côté du « cabinet du maire » le minimum de courtoisie auquel tout habitant d’Argenteuil a droit, nous comptons sur celles ou ceux des proches de G. Mothron qui apprécient, au-delà de ses prises de position et commentaires, le présent blog, de transmettre à qui de droit cette légitime et finalement sérieuse demande d’insérer.

Argenteuil : histoire de cloches


On va lui sonner les cloches !

 
Mais qu’est-ce qu’il lui a pris au Don Camillo de la basilique d’Argenteuil de faire sonner les cloches dans la nuit, le 24 au soir, entre 1 heure 30 et 2 heures du matin, une heure où l’on n’est pas obligé de jouer les noctambules.
         Que ses croyances le rendent tout guilleret de la naissance du petit compagnon du bœuf et de l’âne, c’est une chose, qu’il réveille de cette façon tout le quartier en est une autre.
         A moins qu’il ait quelque peu abusé du vin de messe de minuit, ou un peu trop levé le coude durant le réveillon d’après office…
Pas une raison toutefois de faire sonner le tocsin.

Migrants : solidarité !


Lille
Contre la chasse aux jeunes migrants, une manifestation de solidarité

 
Le 23 novembre, les jeunes migrants qui occupaient le parc des Olieux en ont été chassés sans solution de relogement pour tous, et le campement rasé.
Ils avaient alors investi un immeuble vide appartenant au CHR de Lille, rue de Fontenoy. Dans cette bâtisse abandonnée, les jeunes avaient non seulement trouvé un abri mais aussi un lieu dans lequel étaient organisés des cours de français, de maths et des ateliers.
Mardi 20 décembre, les forces de police avec chiens et coups de matraque ont expulsé les jeunes migrants qui y avaient trouvé refuge, les empêchant même de récupérer leurs affaires. Dès le lendemain, la maison rue de Fontenoy a été murée !
Mercredi 21 décembre, une manifestation de soutien a été organisée pour protester contre la chasse qui est faite à ces jeunes qui n’ont aucune prise en charge pendant les mois que dure la procédure afin qu’ils soient reconnus comme mineurs et qu’ils puissent bénéficier de dispositifs d’aide.
Tous les moyens d’un État riche comme l’État français sont ainsi utilisés pour traquer de jeunes migrants et tenter d’anéantir les réseaux de solidarité qui se tissent avec les habitants du quartier. Mais la manifestation de mercredi montre que les idées d’accueil et de solidarité restent bien vivantes.