samedi 24 décembre 2016

Cour des comptes : C. comme comptes mais aussi comme copains


Sur l’air des « Copains d’abord »

 
Un vieux cacique du PS, un dénommé Feltesse, un des « conseillers » quelconque de François Hollande vient d’être nommé à la Cour des comptes. Cette nomination fait partie du train du genre qui à l’approche du 7 mai se dirige vers la station « reconversion », plus exactement « poursuite de carrières et de prébendes » !
         Ces gens-là ne connaissent jamais le chômage. Ils vont de poste en poste, sans interruption. Ainsi ce monsieur était jusqu’en 2014 président de la Communauté urbaine de Bordeaux. Mais celle-ci a été "perdue" par le PS, et c’est comme cela qu’il est devenu conseiller. Et à l’approche du naufrage, le voilà nommé à une nouvelle sinécure.
         Mais la « Cour des comptes » tout de même ! Celle qui fait la morale aux travailleurs ! Qui veut réduire les services publics utiles à la population !

Valls, 49.3, et farine


Valls à Strasbourg
49.3, on n'oublie pas!

Alors que Valls se promenait hier dans les rues de Strasbourg sous l'oeil des caméras – campagne des primaires oblige -, celui-ci s'est fait surprendre par quelqu'un qui l'a enfariné aux cris de « 49.3, on n'oublie pas !».

Valls s'est récemment déclaré pour l'abrogation du 49.3, lui qui quand il était Premier ministre l'a utilisé six fois, notamment pour imposer la loi El Khomri, alors que des centaines de milliers de manifestants, soutenus par l'opinion populaire, ont pendant près de quatre mois exigé son retrait.

Ce soudain revirement pour faire oublier sa brutale politique anti-ouvrière apparaît à beaucoup pour ce qu'elle est, une bouffonerie. Sur le costume d'un tel guignol, un peu de farine ne peut pas jurer...

vendredi 23 décembre 2016

Mac Donald : à Cergy, "effectifs smalls et profits bigs entrâinent débrayages"


Big ambiance chez Big Mac

 
Les jeunes travailleurs de chez Mac Do Cergy au Centre commercial des 3 Fontaines n’en peuvent plus. Ils réclament l’embauche de 10 personnes pour occuper les postes manquants. Ce ne sont pas seulement leurs conditions de travail qu’ils défendent mais aussi la santé des clients, les procédures risquant, dans ces conditions, de ne pas être correctement suivies par manque de personnel.
         Ces deux Mac Do ont donc connu avant-hier leur second débrayage qui a été massivement suivi. Selon notre correspondant, de 12 heures 30 à 13 heures 30, les deux fast-food étaient totalement à l’arrêt. Des militants de la CGT avaient tenu à venir les soutenir, mais également des militants de Lutte ouvrière et sans doute d’autres organisations.
         L’ambiance était bon enfant, chacun étant heureux d’être tous unis dans l’action.
Le patron franchisé et un huissier étaient présents. Au début, ils rigolaient en lisant les revendications écrites sur le tract. Au bout d’une heure, ils rigolaient moins, au vu du grand nombre de clients qu’ils ont perdu ce midi-là, à l’heure du déjeuner des employés et des clients du centre ! Quant aux passants, ils tenaient à manifester leur solidarité à l’égard des travailleurs ayant débrayé.
A suivre donc, d’autant que ces jeunes travailleurs ont décidé de remettre cela dans les jours qui viennent.
 
 

Argenteuil : conseil municipal du 13 décembre dernier (suite)


Center affaires pour les pollueurs

 

Dans le quartier du Val Notre Dame, les responsables des groupes scolaires ne savent plus comment scolariser les enfants du quartier. Cela fait des années que les maternelles et les primaires sont au bord de l’explosion.

         Pour faire face à cette situation, la municipalité prévoit de construire un voire deux nouveaux groupes scolaires dans les meilleurs délais.

         Elle évoque un budget de 15 millions pour une de ces écoles, soit un coût prévisionnel en la matière très élevé.

         Il est vrai que cette école sera construite à l’emplacement d’une casse auto dite Casse center, rue Henri Barbusse.

         La municipalité compte prendre à sa charge les frais de dépollution ?

         Citons ce qu’écrivait sur le sujet en novembre dernier, le Parisien-95, citant les propos de l’adjoint-au maire à l’urbanisme :  Il « reconnaît qu’il y a une pollution « historique et industrielle comme un peu partout dans ce quartier ». Mais il ajoute en connaître « à peu près le coût ». Selon lui, « à ce prix, compte tenu du quartier, la ville fait une affaire » ! La « Ville » peut-être, les contribuables certainement pas !

         Drôle de sens des affaires !

         Que ce soit pour le site de l’ex-Sagem ou pour celui de l’ex-Casse Center, ce qui est évident est que les pollueurs soient les payeurs, et non que les dépenses de dépollution retombent sur la population.

 

 

Le droit de réunion, un droit fondamental

 

Le point 26 portait sur « la mise à disposition de salles pendant les campagnes électorales présidentielle et législative» qui vont avoir lieu entre fin avril et juin 2017.

         Il a été décidé que les candidats « officiellement déclarés » pourront bénéficier par deux fois s’ils le souhaitent de la salle Pierre Dux, et six fois les salles de l’espace Mandéla ou des salles de quartier mises habituellement à disposition des formations politiques.

         « Candidats officiellement déclarés », cela signifie que cela concerne la période de un mois, un mois et demi précédent l’élection, voire moins pour les législatives. On imagine mal que cela concerne uniquement la campagne officielle qui, elle, ne dure qu’une quinzaine de jours !

         Il va y avoir du monde au portillon. Mais si la délibération parle « d’équité »…

         En attendant, nous rappelons que notre camarade Nathalie ARTHAUD prendra la parole le 11 mars prochain dans le cadre de la fête d’Argenteuil de Lutte ouvrière, dans la grande salle Jean Vilar, toujours debout.

 

Vraiment la moindre des choses
A ce propos, la municipalité a été généreuse avec les organisateurs de la primaire de la droite en novembre dernier. Le PS réclame qu’il en aille de même pour la sienne.
         Nous, à Lutte ouvrière, nous demandons simplement que nos demandes de salles pour les quelques réunions publiques que nous organisons sur la commune soient satisfaites et dans les meilleurs délais.
         Quant au droit de réunion, dans les communes comme ailleurs, le principe devrait être : il y a une demande de salle, elle est libre, elle doit être accordée. Ensuite, l’équité… Mais pourquoi limiter a priori l’utilisation des salles ?

Police : loin des intérêts de la population... et des policiers eux-mêmes


Vers le droit de tuer ?

 Les policiers pourront utiliser plus facilement leur arme, c’est le sens du projet de loi présenté au Conseil des ministres.

Suite au mouvement des policiers qui se plaignent, disent-ils, du fait que les délinquants bénéficieraient du laxisme du système pénal, le gouvernement leur cède. Mais ce n’est pas en ayant le droit de tirer plus facilement sur les fuyards ou des suspects que cela règlera, ni la sécurité, ni le mal être des policiers. Par contre cela se traduira sans doute par l’augmentation du nombre de bavures.

Impérialisme : en RDC comme ailleurs, la surexploitation des travailleurs et des enfants



 
Un éboulement a eu lieu dimanche dans une mine d’or du Sud Kivu à l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). Le bilan provisoire est d’au moins 20 morts mais devrait encore s’alourdir selon les autorités.
      Dans cette région la plupart des mines sont contrôlées par des milices ou des militaires et les mineurs sont des « creuseurs artisanaux » contraints de travailler pour un salaire de misère sans sécurité. Les accidents fréquents sont souvent meurtriers. Mais au bout de la chaîne ce sont de grands groupes industriels qui achètent cet or et qui s’enrichissent de cette exploitation sans nom.
La RDC, avec son sous-sol fabuleusement riche en minéraux, est pourtant un des pays les plus pauvres du monde. C’est ça le bilan du pillage par les grandes puissances coloniales.
 
                                                                   

                    Enfants mineurs au Congo (c) Flickr

jeudi 22 décembre 2016

Argenteuil, conseil municipal (suite)


Une presque unanimité « macronnienne »

 

Quand il s’agit des grandes enseignes commerciales, même le petit pointillé qui  distingue la droite et la gauche disparaît. Une nouvelle fois, la leçon en a été donnée, où à l’exception de MJ Cayzac et de F. Lefebvre-Naré, le nombre maximum d’ouvertures dominicales de commerces et de concessionnaires automobiles a été voté, pratiquement donc à l’unanimité.  Deux élus de la majorité s'abstiennent également. Le dimanche, ces deux-là vont à l’office religieux.

         La loi Macron-Valls est passée par là qui augmente le nombre maximum de ces ouvertures. Et par rapport à ce maximum, comme le dit F. L-Naré on « maximise » à Argenteuil : 7 pour les concessionnaires et 12 pour les autres commerces.

         Lors de cette délibération qui a donné lieu à aucun débat, de grands absents : ceux des employés en désaccord et leurs familles qui subiront cette décision municipale.

 

Et pour sourire un peu

 
Argenteuil, une petite Californie ?

Le conseiller municipal en charge de la « Sillicon Banlieue », ce petit-petit centre d’initiative informatique installé dans l’ancien local des « Bains douches », rue de Calais, est un jeune homme très mode. Il n’a que des mots « savants » à la bouche : coworkers passe encore, mais il y a aussi hackathon, "speed dating network" créativité et inventivité extraordinaires," etc.

         Bon, concrètement, ça veut dire quoi tout cela, et au final, ça donne quoi ?
 

Des entrepreneurs qui "salissent Argenteuil" dirait le maire

 
Selon G Mothron, les services municipaux ont enlevé pas moins de 9 tonnes de détritus et gravats de la voie de sortie de l'A15 vers Jolival. Dans ce travail de recherche des contrevenants, les Maigret locaux ont identifié essentiellement des artisans et des entrepreneurs, à l’exception d’un particulier.

         Si des entrepreneurs jouent les goujats, voilà du travail sur la planche pour l'ancien conseiller PS, propulsé « Monsieur développement économique » depuis quelque temps. Pas seulement les gros yeux, la punition !

Mélenchon, les Antilles, la patrie, un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître


Mélenchon aux Antilles : l’empire (français) contre-attaque

En voyage aux Antilles, Mélenchon s’est adressé aux électeurs d’outremer au nom de la « patrie commune ». La patrie dont parle Mélenchon, celle de la bourgeoisie française, est forte de onze millions de kilomètres carrés de domaine maritime. Elle le doit à des siècles de piraterie, de pillage, de massacres de populations autochtones, des Antilles françaises à La Réunion, de la Nouvelle-Calédonie à l’île de Clipperton, aux Kerguelen... Cet empire, ou plutôt les restes de cet empire, Mélenchon ne le conteste pas. Au contraire, il veut le mettre mieux en valeur, en faire mieux profiter les entreprises françaises. Et Mélenchon a un programme pour cela, qu’il est précisément allé exposer aux Antilles.

Mélenchon a dénoncé le fait que 95 % des poulets sont importés et il a parlé de la dépendance énergétique des Antilles. Mais, pour le poulet comme pour une grande partie de la nourriture, la situation résulte du monopole exercé sur le grand commerce par les familles bourgeoises, descendantes des propriétaires d’esclaves. Ces mêmes familles détiennent également les sociétés importatrices de carburant. Ce monopole a survécu à toutes les réorganisations administratives, à tous les changements politiques. L’administration française coloniale, puis départementale, ne le combat pas, elle l’organise. Les politiciens locaux ne s’y opposent pas, ils le gèrent.

Cet état de fait n’a été contesté sérieusement que par les travailleurs antillais eux-mêmes, dans la rue et par les moyens de la lutte de classe, comme lors de la grève générale de 2009. Mais pas plus aux Antilles qu’en métropole Mélenchon ne s’adresse aux travailleurs. Là-bas comme ici, il noie les différences de classe, les intérêts opposés des travailleurs et des capitalistes, dans des appels aux citoyens et aux patriotes. Mais à quels citoyens et à quels patriotes s’adresse-t-il dans l’ex-empire français ? Aux descendants des esclaves ou à ceux des négriers ? Aux organisateurs de la « pwofitasyon » ou à ceux qui la subissent ?

Quand on efface la différence entre les maîtres et les esclaves, entre les exploiteurs et les opprimés, c’est toujours pour finir par prendre le parti des maîtres.

                                                     Paul GALOIS (Lutte ouvrière n°2525)

 

Le 11 mars prochain, à Argenteuil, Nathalie ARTHAUD, candidate de Lutte ouvrière à l’élection présidentielle, sera à Argenteuil dans le cadre de notre fête locale.