jeudi 22 décembre 2016

Mélenchon, les Antilles, la patrie, un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître


Mélenchon aux Antilles : l’empire (français) contre-attaque

En voyage aux Antilles, Mélenchon s’est adressé aux électeurs d’outremer au nom de la « patrie commune ». La patrie dont parle Mélenchon, celle de la bourgeoisie française, est forte de onze millions de kilomètres carrés de domaine maritime. Elle le doit à des siècles de piraterie, de pillage, de massacres de populations autochtones, des Antilles françaises à La Réunion, de la Nouvelle-Calédonie à l’île de Clipperton, aux Kerguelen... Cet empire, ou plutôt les restes de cet empire, Mélenchon ne le conteste pas. Au contraire, il veut le mettre mieux en valeur, en faire mieux profiter les entreprises françaises. Et Mélenchon a un programme pour cela, qu’il est précisément allé exposer aux Antilles.

Mélenchon a dénoncé le fait que 95 % des poulets sont importés et il a parlé de la dépendance énergétique des Antilles. Mais, pour le poulet comme pour une grande partie de la nourriture, la situation résulte du monopole exercé sur le grand commerce par les familles bourgeoises, descendantes des propriétaires d’esclaves. Ces mêmes familles détiennent également les sociétés importatrices de carburant. Ce monopole a survécu à toutes les réorganisations administratives, à tous les changements politiques. L’administration française coloniale, puis départementale, ne le combat pas, elle l’organise. Les politiciens locaux ne s’y opposent pas, ils le gèrent.

Cet état de fait n’a été contesté sérieusement que par les travailleurs antillais eux-mêmes, dans la rue et par les moyens de la lutte de classe, comme lors de la grève générale de 2009. Mais pas plus aux Antilles qu’en métropole Mélenchon ne s’adresse aux travailleurs. Là-bas comme ici, il noie les différences de classe, les intérêts opposés des travailleurs et des capitalistes, dans des appels aux citoyens et aux patriotes. Mais à quels citoyens et à quels patriotes s’adresse-t-il dans l’ex-empire français ? Aux descendants des esclaves ou à ceux des négriers ? Aux organisateurs de la « pwofitasyon » ou à ceux qui la subissent ?

Quand on efface la différence entre les maîtres et les esclaves, entre les exploiteurs et les opprimés, c’est toujours pour finir par prendre le parti des maîtres.

                                                     Paul GALOIS (Lutte ouvrière n°2525)

 

Le 11 mars prochain, à Argenteuil, Nathalie ARTHAUD, candidate de Lutte ouvrière à l’élection présidentielle, sera à Argenteuil dans le cadre de notre fête locale.

 

Argenteuil : police locale et... pollution


Pollution… et action policière pour le moins inappropriée !

 
Il y a quelques jours, la circulation a été alternée en région parisienne, à cause de la pollution. C’est finalement l’ensemble de la population de la Région parisienne qui était incitée à emprunter les transports en commun, gratuits pour la circonstance.

         Des automobilistes concernés ont joué le jeu et ont utilisés ces transports. Mais ceux qui ont eu le malheur de garer leur voiture sur le parking de la Colonie à Argenteuil dans ces circonstances en auront été pour leurs frais.

         Circonstances exceptionnelles ou pas, ils ont été verbalisés ce jour-là.

         Histoire sans doute de les remercier d’avoir eu une attitude civique comme on dit.

Berlin : FN la haine !


Les charognards

 
À peine l’attentat de Berlin commis  et alors que rien ne permettait de dire que le Pakistanais interrogé en était l’auteur, les dirigeants du FN ont multiplié les tweets orduriers faisant l’amalgame aussi odieux que entre terroristes et migrants. Mais quoi d’étonnant venant de ces racistes et xénophobes prêts à utiliser toutes les peurs et tous les préjugés ?

Un autre triste sire issu des Républicains, lui, Guillaume Larrivé, celui qui il y a quelques mois crachait sur les habitants d’Argenteuil, n’a pas voulu être de reste en écrivant, que la politique migratoire de Merkel « est une tragédie ».

Cet attentat est abject, comme les précédents. Mais que dire de ceux qui l'utilise pour faire du racolage électoral de bas étage ?

mercredi 21 décembre 2016

Argenteuil, AB-Habitat, Logirep, des orientations à combattre




Mais qu’est-ce qu’ils fabriquent ?

Chez AB-Habitat, cela fait des mois que les dirigeants de la désormais « coopérative » peaufine sa nouvelle organisation.
         Selon les camarades de la CGT,  « Cette nouvelle organisation engendre également une surcharge de travail pour certains services et postes (quittancement, secrétaires techniques, directeurs d’agence,….) Nous avons souligné la nécessité de renforcer les secrétaires techniques sur le Centre Ville et Orgemont et le service social qui passe de 3 postes à 1 seul poste. … »
         Mais pourquoi donc le service social d’AB-Habitat connaît-il une telle hémorragie ?
         Cela a-t-il à voir avec la création de la « Fabrique sociale », association en rapport étroit avec la coopérative HLM ?
         Faudra-t-il attendre juin prochain, après les élections législatives pour que les deux postes nécessaires de ce service social aujourd’hui disparus soient rétablis ?

Les habitants n’ont aucune raison de garantir ce genre d’emprunts

Les bailleurs « sociaux » le sont surtout de nom. Ils sont aujourd’hui, avec le vieillissement de leur patrimoine, largement amorti pour l’essentiel depuis longtemps, d’immenses puissances financières. En tout cas, cela est vrai pour les organismes du genre les plus grands On se demande bien pourquoi les communes doivent garantir leurs emprunts, et cela, de façon systématique, ce qui est souvent la coutume en la matière.
         Le point 25 de l’ordre du jour du dernier conseil municipal d'Argenteuil concernait une telle garantie d’emprunt portant sur une somme de 2,4€ au profit du bailleur LOGIREP. Quelques jours auparavant, ce bailleur faisait publier par ailleurs dans l’Argenteuillais une publicité annonçant la vente d’appartements de son parc sur Argenteuil, ce qui est un moyen de se débarrasser de logements dits « sociaux » !
         Comprend qui peu.
        L’opposition municipale autour du PS qui « contrôle » AB-habitat a voté contre cette garantie, non pas sur le principe, mais parce que la municipalité ne garantit plus les emprunts de la nouvelle coopérative HLM !

Argenteuil, conseil municipal du 13 décembre 2016 (suite)



Jusqu’à l’asphyxie ?

Une délibération du dernier conseil municipal concernait la subvention allouée à la MJC. Ces dernières années, celle-ci a considérablement baissée et ne correspond plus que la mise à disposition d’un poste et demi d’employés municipaux détachés à cette MJC. Rien donc pour aider à son fonctionnement. Cela fait des années que le poste de directeur de cette structure très utile n’a pas été remplacé, alors qu’il était aussi pris en charge naguère par la commune.
         Georges Mothron estime au contraire ce plan conforme aux engagements de 2014. A ses propres engagements donnés à lui-même de liquider à terme la MJC d’Argenteuil, sans doute. Mais des engagements acceptés ni par les adhérents de cette Maison de la Culture, ni par les habitants qui y sont très attachés.

Au pied du sapin

La participation de la Ville au financement des écoles privées sous contrat a fait, comme chaque année, l’objet d’une délibération. Il s’agit d’une énorme somme globale qui est payée par tous les habitants au profit d’une initiative privée, en l’occurrence celle de l’enseignement organisé par l’Eglise catholique.
         Cette charge payée par tous ne devrait pas être. Elle est le résultat de l’offensive déjà ancienne, et jusqu’à présent toujours couronnée de succès, de l’école privée religieuse, aux dépens de l’école pour tous.
         Cela ne pose apparemment problème à pas grand monde du côté de la droite et de la gauche locales. Seuls deux conseillers municipaux ont refusé de participer à une quasi-unanimité. MJ Cayzac a voté contre. F. Lefebvre-Naré s’est abstenu. Selon ce dernier, « la forte baisse des financements consacrés par la Ville à ses écoles publiques (suppression de nombreux emplois d'ATSEM) devrait se traduire par un recalcul concernant les écoles privées ».
         Nous en restons, quant à nous, au principe : « l’argent public pour les écoles publiques, pas pour les écoles privées ».




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La scandaleuse condamnation à… RIEN de C. Lagarde !


                                 Berlin ensanglantée