lundi 5 décembre 2016

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise de ce lundi 5 décembre 2016



Hollande renonce, Valls candidat pour la même politique propatronale

Hollande a donc renoncé à se présenter à l’élection présidentielle. Il a commencé par vanter son action. Les travailleurs dressent un tout autre bilan ! Il s’était engagé à réduire le chômage ; il y a un million de chômeurs en plus. Il avait promis de gouverner pour les jeunes ; un quart d’entre eux sont sans emploi, et bien d’autres vont d’emploi précaire en petit boulot. Il s’était fait élire contre la finance ; il l’a servie, en multipliant les cadeaux indécents au patronat. Les seuls regrets qu’il a exprimés portent sur la déchéance de nationalité, non parce que c’est une mesure réactionnaire, mais parce que même son propre camp n’en a pas voulu. Il assume toute sa politique antiouvrière, à commencer par la loi travail. Alors, les travailleurs ne le regretteront pas.
Valls, qui l’a poussé vers la sortie, se lance maintenant en espérant que, comme dans un scénario usé, le fait de changer de comédien relance l’intérêt du spectacle. Mais la politique de Hollande a été mise en œuvre par Valls lui-même. L’un et l’autre ont toujours été unis par une même loyauté envers la classe capitaliste. On peut en dire autant de l’ex-banquier Macron, qui était leur ministre jusqu’à ce que, il y a trois mois, il quitte le navire pour tenter sa chance. Et de Montebourg, qui a lui aussi gouverné avec eux et a mis en œuvre la même politique propatronale, jusqu’à ce qu’il juge que l’impopularité de Hollande desservait sa carrière.
Valls, Montebourg, Hamon : la primaire du PS s’annonce comme un concours de beauté d’anciens ministres du même gouvernement, pour la même politique.
Hollande s’était fait élire sur la base du discrédit de Sarkozy et Fillon. Aujourd'hui, la droite est remise en selle, pour un programme d’autant plus antiouvrier qu’il s’appuie sur les reculs des années Hollande-Valls. Ces deux-là ont autorisé des accords de compétitivité qui remettent en cause les 35 heures ; Fillon veut carrément les supprimer. La loi El Khomri a attaqué le Code du travail ; Fillon veut le démanteler. Avec le CICE et le pacte de responsabilité, Hollande et Valls ont fait 41 milliards de cadeaux aux entreprises ; Fillon veut en faire autant. Hollande a augmenté la TVA ; Fillon veut l’accroître encore plus. Il veut reculer l’âge de la retraite à 65 ans, privatiser en partie l’assurance maladie et supprimer l’impôt sur la fortune.
Le Pen, la bourgeoise de Saint-Cloud, espère que le programme de la droite la fera apparaitre comme plus « sociale ». Quelle hypocrisie ! Sa nièce Marion Maréchal-Le Pen expliquait sur BFM que, comme Fillon, le FN voulait « la remise en cause des 35 heures », la « baisse du coût du travail », « supprimer des postes de fonctionnaires » et faire 60 milliards d’économies sur les dépenses publiques. Fillon et Le Pen sont en concurrence sur le même terrain réactionnaire. L’un et l’autre s’attaquent aux étrangers et aux musulmans.
Tous deux nous rebattent les oreilles avec la France éternelle, Jeanne d’Arc et le drapeau tricolore, pour mêler des classes sociales que tout oppose.
Le Pen mènerait une politique aussi antiouvrière que Fillon. Il n’est qu’à voir comment elle s’enthousiasme pour Trump, ce milliardaire élu en prétendant défendre les intérêts du peuple et qui s’entoure maintenant de grands banquiers pour gouverner à leur profit.
Lors de l’élection présidentielle, la seule certitude est qu’un serviteur zélé du patronat sera élu pour mettre en œuvre une politique encore plus à droite que celle menée par Hollande. C’est une exigence du grand capital, dans la guerre qu’il mène au monde du travail pour maintenir ses profits.
Face à celui qui mènera la politique patronale, quel qu’il soit, les travailleurs n’auront pas le choix. Pour préserver leurs conditions d’existence, ils devront mener la lutte de classe, avec leurs propres armes, les grèves et les manifestations de masse.
Dans ce scrutin, il faut que les travailleurs expriment cette volonté et mettent en avant une politique qui représente leurs intérêts vitaux. Cela ne changera pas le rapport des forces, car les élections n’ont pas ce pouvoir. Mais cela montrera qu’une partie des travailleurs ont leur propre politique et affirment que celui qui remplacera Hollande les trouvera sur son chemin.
Il faudra profiter de ces élections pour exprimer le rejet du PS, de la droite et du FN, en votant pour la candidate de Lutte ouvrière, Nathalie Arthaud. Ce sera la seule possibilité pour les travailleurs de faire un vote conscient, lucide, pour défendre les intérêts de leur classe et faire entendre leur camp.


Circulation alternée demain mardi 6 décembre à Paris et dans 22 communes limitrophes

Suite de notre article suivant :

Extrait du site de Sciences et Avenir


« Face "à une crise sanitaire exceptionnellement grave", la Préfecture de Police a décidé d'instaurer mardi 6 décembre 2016 la circulation alternée dans la capitale et 22 communes limitrophes. Ainsi, seuls les véhicules avec une immatriculation paire pourront rouler mardi (mais des dérogations sont possibles). Plus d'infos sur le site de la mairie de Paris. Le préfet de police Michel Cadot a précisé, pendant une conférence de presse, que si la "situation constatée demain (mardi) par le comité d'experts" le demande, le dispositif de circulation alternée "sera reconduit mercredi".

 http://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/pollution/pourquoi-paris-et-l-ile-de-france-connaissent-ils-un-fort-episode-de-pollution-de-l-air_108641



Pollution, transports en commun : Circulation alternée ? Gratuité des transports en commun ? Les habitants d'Ile de France abîmés par la pollution "repasseront"



Que vive la gratuité des transports en commun

Hier dimanche, bien malin était celui qui pouvait dire si la circulation alternée serait mise en place eu égard à la pollution, et si en conséquence, les transports en commun de la région parisienne seraient gratuits ce lundi. Si la Ville de Paris a mis en place pour sa part la gratuité du stationnement résidentiel ce lundi 5 décembre à Paris, les informations sur le sujet sont tombées bien tard, à l’image du peu de respect que ces messieurs-dames ont de la population. Donc, il n’y a aujourd’hui ni circulation alternée ni gratuité des transports en commun. Et c'est fort de café !
         Depuis plusieurs jours, l’Île-de-France subit pourtant un important épisode de pollution de l’air dû à des niveaux soutenus en particules (PM10) et en dioxyde d’azote (NO2). Berque ! Nous nous en rendons-compte dans la région particulièrement touchée, en particulier en raison de la proximité du part de Gennevilliers qui doit diffuser ces particules en quantité. Il n'y a qu'à regarder la carte ci-dessous pour constater qu'il y péril en la demeure dans l'axe Ouest de l'Ile de France !
         Cette pollution est désastreuse pour la santé.
         Quant à la gratuité des transports en commun, voilà un argument de plus pour qu’elle soit non seulement mise en place en pareil cas, et rapidement, mais qu’elle devienne générale.
         Elle favoriserait non seulement la réduction de la circulation routière, mais serait un gigantesque facteur d’économies diverses pour la société et réduirait bien des problèmes annexes.

Pollution "élevée" pourtant pour AirParis