dimanche 28 août 2016

Canicule, travail, et engagement collectif


Canicule et travail, il faut choisir !

 

Nous avons évoqué hier cette question à propos de la lettre du syndicat CGT des Territoriaux d’Argenteuil au maire lui demandant que tous les agents puissent terminer plus tôt leur journée de travail dans le cadre de ces journées de canicule, demande à laquelle le maire d’Argenteuil a répondu négativement. Notre prise de position a suscité sur Facebook une petite discussion. C’est pourquoi nous y revenons présentement.

         La question de la canicule et des horaires de travail n’est qu’un aspect d’une question beaucoup plus vaste qui est celle du temps de travail dans la société aujourd’hui.

         A l’issue de la grève générale de juin 1936, les travailleurs obtenaient une durée hebdomadaire de travail limitée à 40 heures. 80 ans plus tard, avec pourtant une explosion de la productivité du travail dans le pays, grosso modo cette durée moyenne de travail reste toujours plus ou moins à 40 heures !

         C’est là le premier scandale social.

         Le second concerne les six millions de chômeurs. La société capitaliste est bien incapable de réduire d’une façon radicale ce chiffre,  qui a même permis la hausse des profits. Pour le réduire, il faut la répartition du travail entre tous, sans diminution de salaire. Les capacités de production le permettraient sans problème. Une vraie réduction du temps de travail serait en plus un bienfait pour toute la société.

         Dans ce cadre général, lorsque les conditions de travail se détériorent, la seule compensation « vitale » pour les travailleurs qui les subissent est la réduction de la durée d’exposition à ces conditions détériorées, et donc une réduction compensatrice de la durée de la journée de travail. C’est vrai pour des travaux dans des conditions extérieures difficiles, cela l’est tout autant pour le travail de nuit… et cela est encore vrai par temps de canicule.

         La question n’est pas ce que l’on peut supporter ou pas, mais ce qui est nécessaire pour que la vie de chacun ne s’use pas plus rapidement, si on peut dire.

         Voilà la conclusion évidente à laquelle aurait dû parvenir la municipalité. Mais le sort des travailleurs, cela ne l’intéresse pas vraiment.

 

Le rôle de l’Etat certes mais qui n’exclut surtout pas l’engagement et la solidarité de chacun

 

         Par ailleurs, oui, l’institution, l’Etat, dans sa dimension sociale utile, décliné à toutes ses échelles, y compris communale, devrait mettre les moyens nécessaires pour faire face à tout fléau. La canicule en étant un. Nous payons –tous- des impôts qui le permet.

         Cela dit, pour palier son action lorsqu’elle est absente, ou la compléter, la solidarité individuelle et le bénévolat associatif doivent être présents. C’est pour cela que sur notre blog nous avons évoqué largement cette canicule.

         Développer à nouveau la solidarité dans les quartiers et les cités, remettre sur pied les réseaux collectifs du monde du travail, aiderait à ce que les anciens en particulier, particulièrement vulnérables face à la canicule, ne soient ni isolés ni victimes.

La Poste, France Telecom, les profits d'abord. Un suicide d'un ancien facteur qui n'est pas sans rapport.


Des "réorganisations" qui peuvent pousser au suicide


Un facteur de Pontarlier s'est suicidé après 34 ans d'activité. Il y a bien des choses qui peuvent amener quelqu'un à ce geste, mais il a laissé une lettre qui accuse directement La Poste où il a écrit : "la Poste détruit petit à petit ses employés". Sa famille estime que l'entreprise l'a poussé à bout.

A Pontarlier comme ailleurs, La Poste réorganise sans cesse ses services. Les pressions sur les postiers se multiplient, beaucoup n'ont pas le temps de faire le travail demandé. Les sanctions tombent et à chaque réorganisation, la direction supprime des postes.

Comme à France Télécom, La Poste a connu de nombreux suicides simplement parce que des actionnaires veulent continuer de s'enrichir. Comme dit la mère de la victime, "l'argent, il n'y a que ça qui compte maintenant".


Prestataires, Renault, Eurodécision : "travaille, soit surexploité, et tais-toi !"


Licencié pour l’exemple….

 
Les prud’hommes de Versailles ont débouté l’ingénieur, prestataire de services chez Eurodecision, qui avait incité par un mail envoyé de chez lui les syndicats du Technocentre de Renault à diffuser le film « Merci patron ! » Après s’être vu reprocher de s’être adressé aux syndicats de chez Renault… il avait été licencié pour « faute grave » par son employeur, qui lui avait alors révélé que Renault « surveillait », autrement dit, espionnait, les mails des syndicats. Une décision scandaleuse pour essayer, en silence, de faire taire les prestataires contestataires . C’est en partie raté, car l’affaire a fait du bruit… bien au-delà de Renault.

samedi 27 août 2016

Nathalie Arthaud à LCI hier matin. Un entretien très intéressant sur la politique de Valls au FN où avec le burkini ou toute autre invention, ces adversaires du monde du travail tenteront d'alimenter leur soupe infâme

Argenteuil, ça chauffe chez les travailleurs communaux


Conditions dégradées, temps de travail diminué !

 

La CGT des territoriaux avait demandé que ce ne soit pas seulement les agents du pôle accueil de la mairie mais tous les travailleurs de celle-ci qui bénéficient d’un départ anticipé, à cause de la canicule. La municipalité leur a répondu par la négative, en mettant en avant l’argument habituel : « le service public », d’autant, selon elle, par ces jours de canicule !

         Les Argenteuillais ont pu mesurer son engagement à l’occasion de cette dernière, un engagement très limité comme nous l’avons déjà évoqué.

         Quant au « service public » utile à la population, la municipalité en a rogné combien de pans depuis mars 2014 ?
 

Stop à l’offensive contre les travailleurs territoriaux !

 
Pour contrer les multiples dégradations dont le personnel municipal est l’objet depuis des mois et des mois, le syndicat CGT des territoriaux d’Argenteuil appelle à la grève l’ensemble des travailleurs municipaux le lundi 5 septembre.

         Cette mobilisation des agents communaux concerne toute la population qui doit en être solidaire.